6


La pâle lumière qui éclaire la cage d’escalier et l’ascenseur s’estompe rapidement derrière moi au profit des ténèbres.

J’avance d’un pas prudent, touchant régulièrement le béton du mur, autant pour me rassurer que pour ne pas trébucher. Et je m’interroge sur ce sous-sol, qui semble n’avoir aucune raison d’être.

Le couloir, dans lequel je progresse à l’aveuglette, est totalement incongru. Où conduit-il ? Plusieurs réponses se bousculent et la plus sinistre me suggère que si l’enfer est pavé de bonnes intentions, c’est également le seul endroit gardé par un cerbère monstrueux…

Tout en continuant d’avancer, je repense aux différentes phases de la bataille qui vient de se dérouler.

J’ai du mal à croire que c’est bien moi qui ai affronté – et vaincu ! – le loup-garou body-buildé. Mon collier protecteur ne suffit pas à tout expliquer, surtout après la faillite d’un autre de mes artefacts contre Lakej (l’anneau grésillant qui chatouille les loups-garous en les épilant…).

L’adrénaline ? Ridicule.

Les exhortations d’Ombe ? J’en doute.

Le pouvoir de Nina ? Peut-être.

Le visage de ma petite amie (je ne sais pas au juste quels sentiments elle a pour moi mais une chose est sûre : elle n’est pas très grande…) s’impose à moi. Ses confidences éclairent – à défaut du couloir où je manque de trébucher – plusieurs événements de la journée d’hier, à commencer par l’irrésistible envie de me précipiter à son secours malgré la présence de nombreux vampires, ainsi que l’impulsion idiote qui m’a incité à lui proposer l’hospitalité pour la nuit.

Pousser les autres à nous protéger… C’est quand même le pouvoir ultime !

Est-ce que ça aurait marché avec le garou ? Sans doute que non, autrement elle aurait essayé. Ça ne doit fonctionner qu’avec des Normaux.

Ou des Paranormaux.

Ou des garçons.

Voire des garçons qu’on a embrassés.

Je penserai à le lui demander quand je la reverrai !

Je suis heureux qu’elle soit restée avec Jean-Lu. Parce que mon courageux (et stupide) ami mérite de voir un ange à son réveil.

Et parce que les anges n’ont rien à faire en enfer.


Je ralentis le pas. L’obscurité s’épaissit. À cette allure – et en authentique Alamanyarien – je n’arriverai nulle part.

Je maudis encore une fois le garou qui, en détruisant ma sacoche, m’a privé non seulement de mon matériel rituel, mais également d’une puissante lampe-torche.

J’envie Gandalf, éclairant avec le pommeau de son bâton de magicien le chemin de la communauté de l’Anneau dans les mines labyrinthiques de la Moria.

Je n’ai pas d’anneau. Je n’ai pas de bâton (un peu encombrant dans un environnement urbain). Mais je possède une gourmette magique !

Je la sors de ma poche, l’approche de mon visage et chuchote à l’attention de mon compagnon de bagarre lové dans sa nouvelle demeure :

— Fafnir Cala Fafnir ! Cala ! Fafnir ! Lumière !

J’espère qu’il a eu le temps de reprendre des forces. Sa folle intervention, tout à l’heure, m’a sauvé la vie mais l’a sûrement épuisé.

En réponse à ma sollicitation elfique, la chaînette se met à luire comme une veilleuse de nuit pour nourrisson, diffusant un faible halo bleuté.

Insuffisant pour éblouir un adversaire mais assez pour voir où je pose les pieds.

« D’accord, j’avoue : la magie a parfois du bon !

— Merci, Ombe. De mon côté, je reconnais que savoir cogner peut également s’avérer utile.

— Sympa, Jasp !

— À ton service. »

Me revoilà donc avec mes coéquipiers habituels : une fille fantôme qui parle dans ma tête et un sortilège qui adore les bijoux.

Je murmure encore à l’attention de ce dernier :

— Hantanyàl, ninya ancalima, curwinqua curunindil Hantanyël, ninya ancalima, curwinqua curunindil… Merci, mon très brillant, ami inventif du magicien…

Une brève variation dans l’intensité de la lueur signale que le message est passé, et qu’il a été apprécié.

Tant mieux.

« Quand le futur est en morceaux, il est important de rester soudés », a dit fort justement Gaston Saint-Langers.


Tenant la gourmette devant moi comme un pendule, je poursuis ma route dans le couloir en repoussant les ombres. Mes pas résonnent étrangement sur le sol dur et froid qui accuse une légère pente. Je suis en train de m’enfoncer sous terre.

Le béton disparaît progressivement au profit du rocher.

Je quitte le couloir pour un tunnel irrégulier, creusé à la main à une époque sans doute lointaine. Une odeur d’humidité me prend à la gorge.

En même temps, mon sixième sens de magicien se réveille. Je perçois des énergies foisonnantes et contradictoires, canalisées par les veines de quartz emprisonnées dans la roche. Je frissonne.

« Ça y est, Jasper ! Ça recommence à devenir intéressant !

— Tu ne veux pas plutôt dire flippant ?

— C’est pareil.

— Et avec le garou, Ombe, c’était quoi ? Amusant ?

— Instructif.

— Instructif ? Tu te fous de moi, là !

— Considère que c’était une épreuve et que tu l’as passée haut la main.

— Tu veux dire…

— Cette rencontre avec Lakej était un test.

— J’emploierais plutôt le mot “miracle” !

— Ta victoire est tout sauf un miracle. Tu as dévoilé un pan nouveau de ta personnalité. C’est pour ça que j’ai dit que c’était instructif. »

Je ne réponds rien. Ombe a raison (une fois de plus). Pas seulement à propos du Pan qui sommeille en moi ! J’étais vif et rapide pendant la bataille. Fort, aussi.

À cause de la magie de Nina ? De la gourmette enchantée ?

Dans ce cas, comment expliquer mes acrobaties sur la façade du manoir aux vampires et l’endurance inédite dont j’ai fait preuve dans le métro ?

Je change, c’est évident, même si je ne comprends ni comment ni pourquoi.

Et j’aime ce changement !

C’est tout ce qui m’importe pour l’instant.


Un premier embranchement ne me pose pas de problème puisque j’ai décidé de suivre le tunnel principal.

Par contre, j’hésite devant une fourche un peu plus loin.

Un couloir continue à descendre, l’autre à monter. Je choisis de descendre, écoutant mon instinct qui n’a – pour l’instant – jamais failli, ainsi que l’oscillation de mon pendule improvisé qui tourne seul.

— Un peu plus à l’ouest, je ne peux m’empêcher de murmurer.

J’ai vu juste car la galerie principale débouche sans crier gare sur une caverne immense.

Qui m’estomaque.

Un tel endroit n’a rien à faire là, dans le tréfonds de la capitale !

Je demande à Fafnir, dans un chuchotement, d’éteindre la gourmette pour d’évidentes raisons de discrétion…

Cette caverne a la taille d’un gymnase. Creusée dans la roche – comme les quelques galeries qui y débouchent – mais consolidée avec du béton.

Une roche irrégulière et un béton lisse, humide comme un mur de glace.

De gigantesques tentures rouges recouvrent une partie des parois et une multitude de flambeaux dans des torchères de métal se consument en projetant des lueurs aveuglantes.

L’ambiance est très Club Med (médiéval…).

Cela ferait une salle de concerts géniale ! En plus, les musiciens sont déjà là. Rassemblés au centre de la caverne, autour d’une table en pierre, dans de grands fauteuils métalliques.

Je m’accroupis dans un recoin d’ombre, le cœur battant.

Je les connais tous.

Il y a Siyah, le magicien noir qui a essayé de nous tuer, Ombe et moi.

Ainsi que Séverin, le vampire qui a voulu me saigner et dont j’ai brûlé le visage.

Et puis un loup-garou au visage mauvais, qui doit sûrement être…

« Trulez ! Sale bâtard, fils de chienne ! »

Ombe m’enlève les mots de la tête.

Quant au quatrième homme…

« Walter ?! » on s’exclame ensemble.

Oui, Walter, le chef de l’Association, vêtu d’un impeccable costume trois-pièces et arborant une magnifique cravate en soie, en compagnie des trois plus fameux salauds de la ville.

« Jasper… Tu penses qu’il est prisonnier ?

— Non, Ombe. Je ne pense pas. »

En effet, Walter semble parfaitement à son aise au milieu des crapules. Quant à la dizaine de lycans postés dans la caverne, ils ont davantage l’air de gardes du corps que de geôliers.

« Soit Walter possède un sang-froid extraordinaire et joue parfaitement la comédie, soit il est passé du côté obscur.

— Je penche pour la deuxième option. Regarde son costume, Jasp : on dirait un dandy !

— C’est pour ça que j’ai eu un moment d’hésitation avant de le reconnaître…

— Qu’est-ce que ça veut dire ?

— J’en sais rien, Ombe, j’en sais foutrement rien. »

Plus que ça : je suis carrément paumé.

Car, en observant l’incroyable scène avec attention, je remarque non seulement que Walter ne paraît pas gêné par ses voisins de table, mais qu’en plus ceux-ci lui manifestent un respect très (trop ?) marqué.

— Walter…, je murmure, trop médusé pour laisser la tristesse m’envahir.

Un détail, un petit détail haut comme trois pommes, me saute soudain aux yeux : Otchi n’est pas là. Cette absence me déstabilise autant que la présence de Walter à la table de pierre.

« Tu es sûre que tu ne peux pas me pincer, Ombe ?

— Oui, hélas. Et crois-moi, Jasper, je suis la première à le regretter !

— À ton avis, qu’est-ce que je dois faire ?

— Rien.

— Comment ça, rien ?

— Rien pour l’instant. Siyah et Séverin seraient ravis de t’avoir à portée de sortilèges et de crocs. Tu leur offrirais ce plaisir ?

— Pas vraiment.

— Alors attends.

— Je ne devrais pas faire demi-tour ?

— Tu vois le chamane, dans cette salle ?

— Non.

— En rebroussant chemin, tu prends le risque de tomber sur lui.

— Donc…

— On reste planqués.

— Ça peut durer longtemps !

— Mon expérience m’a appris qu’il ne tarde jamais à se passer quelque chose. Tiens-toi prêt, c’est tout.

— D’accord, chef. »

En soupirant, je m’installe aussi confortablement que possible contre le mur du couloir.

Je profite de l’inaction à laquelle Ombe m’invite (une fois n’est pas coutume !) pour réfléchir, ce que l’enchaînement des événements m’a empêché de faire sérieusement jusqu’à présent.

La dernière fois que j’ai vu Walter, c’était sur mon lit d’hôpital, juste avant ma fuite. Je lui ai téléphoné trois jours plus tard – la veille du Nouvel An – et il m’a convoqué au siège de l’Association. Ensuite, plus de nouvelles, rien. Porte close. Même mademoiselle Rose, que j’ai finalement réussi à contacter, m’a éconduit. Et là, je retrouve Walter attablé avec des individus dont le seul point commun est de saborder le travail de l’Association !

On est loin des fondamentaux de l’organisation qui m’a recruté…

Quel rôle vient jouer mon chamane sibérien plein d’esprits, qui en veut à Walter et n’aime ni les vampires ni les garous ?

D’où sortent ces mercenaires sur le pied de guerre, dont les objectifs sont aussi flous que leurs compétences ?

Que devient l’organisation mystérieuse (étrangement tranquille en ce moment…) qui affectionne les Taser trafiqués et les sortilèges agressifs, et dont l’unique but semble de nous buter, Ombe et moi ?


« Quand je disais “ne fais rien” ; Jasp, je pensais “ne bouge pas” ! Qu’est-ce que tu attends pour écouter ce qu’ils disent ?

— On est trop loin, Ombe.

— Désolant… Tu n’es pas magicien ? »

Si. Parfois. Surtout quand j’ai ma sacoche.

Cependant, Ombe n’a pas tort. Moi aussi, je suis curieux d’entendre la discussion en cours.

Sans plantes, pierres ou métaux, l’exercice risque d’être difficile (je n’ai pas dit impossible ; pas encore !).

Fafnir me manque. Pas Fafnir tout court, qui a simplement changé d’enveloppe et vampirise à présent une gourmette. Mais Fafnir-scarabée, qui était un insurpassable maître espion.

Inutile de me lamenter sur ce que je n’ai plus. Je dois aborder le problème positivement.

Les énergies qui affleurent le long des roches constituent un bon point de départ. Je pose une main contre la paroi derrière moi.

Mes sens de magicien, sensibles aux perturbations élémentales, ne tardent pas à repérer une ligne de force plongeant jusqu’au centre de la caverne.

Il suffit maintenant de se brancher dessus, avec les bons instruments. En l’occurrence trois runes, tracées avec mon sang.

Je choisis Thursaz, la Montagne, parfaite pour capter l’énergie tellurique. Ainsi qu’Ingwaz, le Clou, pour sa capacité à concentrer cette énergie sur un point précis. Enfin, Gebu, l’Oreille, qui établit les communications.

Je m’écorche l’index sur une pierre coupante et, ignorant la douleur, je dessine du bout du doigt sur la roche les signes magiques.

En murmurant les mots qui activeront leurs pouvoirs :

— Apporte la vie dans la pierre, Thursaz, comme un fleuve irriguant le désert ; que l’énergie circule plus fort, de bas en haut ! Ingwaz, fais-la jaillir comme une source bienfaisante ! Et toi, Gebu, charrie dans les flots les mots qui se disent ! Apporte la vie dans la pierre, Thursaz, comme un fleuve irriguant le désert ; que l’énergie circule plus fort, de bas en haut ! Ingwaz, fais-la jaillir comme une source bienfaisante ! Et toi, Gebu, charrie dans les flots les mots qui se disent !

Ça devrait fonctionner.

Je colle mon oreille contre la pierre (il ne faut pas rêver, les runes ne transforment pas les rochers en haut-parleurs !) et distingue aussitôt les bribes d’une conversation.

— … Fulgence… hors de portée…

Il me semble que c’est Siyah qui parle, mais impossible d’être sûr.

— … incapables… maître sera furieux…

Là, ça serait plutôt Walter. Les sons, à travers la roche, ont tendance à se ressembler tous.

— … concentrer efforts… disloquer la Barrière…

Encore Walter.

Gesticulant, visiblement sous l’emprise de la colère, le patron de l’Association s’éloigne de quelques pas, suivi par les autres qui tirent une tronche pas possible. Je n’entends presque plus rien.

En soupirant, je me décolle de la paroi.

« Alors ?

— Alors quoi, Ombe ? Tu as entendu, comme moi.

— Fulgence, ce n’est pas n’importe qui. C’est le big boss de l’Association ! Il dirige aussi le bureau de Londres.

— Ils en ont après lui, sans succès visiblement. Ça met Walter en rogne.

— Et la Barrière ? De quoi parlent-ils ?

— Si un jour mademoiselle Rose redevient quelqu’un de normal, Ombe, c’est-à-dire répondant au téléphone, s’inquiétant des problèmes des stagiaires et envoyant pour les convoquer un courrier plutôt qu’un trio de mercenaires, je lui poserai la question, promis ! »

Ce jour-là me semble néanmoins très éloigné.


J’en suis à ce stade de mes réflexions quand une intense agitation s’empare de la caverne. Deux lycans ont mis la main sur un intrus qui se laisse entraîner sans résistance.

— Otchi ! je m’exclame à voix basse.

« À tes souhaits !

— Très drôle, Ombe.

— Je détends l’atmosphère. Maintenant la voix est libre, Jasp. Tu peux faire demi-tour quand tu veux.

— Je n’en ai plus envie. Que dirais-tu d’un peu d’action ? »

Sans attendre la réponse de ma coéquipière préférée, je quitte mon recoin et, profitant de l’effervescence, me faufile de rocher en rocher, m’approchant dangereusement du centre de la caverne. Bien décidé à ne pas rater la symphonie pour tambour et clochette d’Otchi…

« Ça risque de chauffer, hein ?

— Je compte là-dessus, Ombe. Rien de tel qu’une bonne diversion pour agir.

— Qu’est-ce que tu vas faire, Jasper ?

— Improviser !

— Tu vas aider Walter ?

— Donner un coup de main au chamane, plutôt.

— Pourquoi le chamane ?

— Parce que tout le monde dans cette salle a l’air embêté de le voir ! Tu sais comme j’apprécie les trouble-fête ! »

L’air embêté, j’ai dit ? C’est un peu faible pour décrire l’état de panique qui s’empare des quatre hommes en découvrant l’identité de leur prisonnier !

Siyah abandonne son fauteuil et recule sans quitter Otchi des yeux.

Séverin feule en découvrant ses dents et Trulez commence à se transformer.

Walter, lui, se lève d’un bond, plus blanc qu’un linge.

Bon sang, mais c’est qui, ce sorcier ? On dirait que je suis le seul à l’ignorer !

Otchi n’esquisse pas le moindre geste pour échapper à l’étreinte des gardes. Ignorant superbement les autres, il se contente de darder sur Walter un regard terrible.

Soudain, plus personne ne bouge. On dirait qu’un sortilège vient de transformer l’ensemble des protagonistes en statues de cire.

Je me rends compte que je retiens ma respiration et que je tremble de tous mes membres.

« Jasp, ça va ? »

Je ne réponds pas.

Un éclair de lumière rouge. Je ressens l’appel, un appel puissant. Un appel d’air intérieur. La simple aura du chamane a déclenché ma fuite, éperdue, au centre de moi-même. Où je me calme en foulant l’herbe ensanglantée d’une steppe infinie

Je me force à respirer de nouveau.

À sortir de la panique dans laquelle m’a plongé le regard d’Otchi, qui ne m’était pas destiné.

C’est alors que se produit un deuxième coup de théâtre.


Surgissant d’un couloir, au sud, trois hommes en tenue de commando, lourdement armés, font irruption dans la caverne. Ils se postent de part et d’autre de l’entrée, pointant leurs fusils d’assaut sur les lycans ébahis.

Lorsqu’un quatrième individu pénètre à son tour dans la caverne, je lâche un cri de surprise qui, dans le brouhaha ambiant, passe heureusement inaperçu.

Mademoiselle Rose !

Une mademoiselle Rose déguisée en Jeanne d’Arc, moitié chevalier Teutonique, moitié Lara Croft.

Une cotte de mailles étincelle sous la lumière vive des torches.

Je distingue un sabre japonais accroché dans son dos et un pistolet énorme à sa ceinture.

Ainsi que des gants de fer et un bâton orné de runes qui aurait rendu Saroumane fou de jalousie.

« Tu vois ce que je vois, Jasper ?

— Oui… »

Otchi, puis mademoiselle Rose. Ma stupéfaction s’accroît encore en entendant la voix forte et autoritaire de la secrétaire :

— Ceci est une intervention de l’Association. Que tout le monde recule face au mur, les mains sur la tête. Je ne le répéterai pas deux fois.

J’ai à peine le temps de voir la surprise envahir le visage de mademoiselle Rose lorsqu’elle découvre Walter au milieu des grands méchants.

Car les lycans, sans tenir compte de son avertissement, se précipitent vers la secrétaire de l’Association en hurlant et en se métamorphosant.

Загрузка...