Loin des noirceurs
Fouler la neige et se vider la tête dans sa blancheur, se laisser aveugler par les jeux du soleil, cingler par le vent et la poussière glacée…
Où est-ce que je me trouvais, l’année dernière, au même moment ? Je ne sais pas. Mais j’étais différent puisque je n’étais pas Agent (stagiaire) et que j’ignorais jusqu’à l’existence de l’Association !
Il y a un an, il neigeait sur la capitale. Je marchais dans le jardin des Appeleurs. Crrr crrrr faisaient mes chaussures en écrasant les flocons. Des gamins riaient en se poursuivant.
Assis sur un banc, près de l’université Tolkien, je regardais les voitures déraper, sous les lumières clignotantes de Noël.
J’ai fini par rejoindre Romu. On a rempli un seau de neige, on l’a monté chez Jean-Lu et on a bombardé de boules les gens qui passaient en bas, dans la rue. Ce n’était pas très malin, mais on s’est bien marrés !
Comme tout cela paraît loin…
Je rêve de sérénité. De moments tranquilles, de moments d’espoir.
D’une trêve, loin de toutes les noirceurs.
Mais il s’élève à l’horizon un vent froid, de ces vents meurtriers qui annoncent les tempêtes.
I cala atasiluva0. I cala atasiluva. La lumière brillera-t-elle à nouveau ?