10


Voyons les choses en face : les carottes sont cuites.

Je suis menotté, il y a un mur derrière moi et l’accès au sous-sol a été condamné par Siyah. Je n’ai plus ma sacoche (de toute façon, sans l’usage de mes mains, elle ne m’aurait pas servi à grand-chose), ma bague est déchargée, mon collier protecteur ne me protège que de la magie et la gourmette fafnirienne est au fond de ma poche.

La situation n’est pas brillante.

Si on ajoute un vampire de deux mètres et un loup-garou d’un mètre (de large) qui marchent vers moi d’un pas décidé pour me zigouiller, cette situation devient carrément ingérable.

— Je suis sûr qu’il y a un moyen de s’arranger, je dis en reculant.

Parler est, pour l’instant, ma seule option. Je précise « pour l’instant » parce que après quelques coups dans la tronche, je ne pourrai même plus faire le malin.

Ni Séverin ni Trulez ne semblent disposés à me répondre. Cette fois, ce n’est pas mon baratin qui me sauvera.

Mon cerveau mouline à toute allure.

Un pentacle que je tracerais avec les orteils ? C’est pas le pied. Un sortilège lancé à l’improvisade en langage sacré ? Ça craint. Faire venir Fafnir ? C’est pas dans la poche.

Je prends conscience, brutalement, de ma vulnérabilité. Je suis un magicien de pacotille ! Sans ingrédients et sans préparation, je ne vaux pas un clou.

« Alors, tu trouves ?

— Je trouve quoi, Ombe ?

— Eh bien, un moyen pour nous sortir de là !

— J’y travaille, ma vieille, j’y travaille. »

Tu parles. On va y passer, oui !


C’est au moment où je touche à mon tour le fond (mon dos heurte le mur de l’impasse) qu’interviennent deux événements majeurs.


Premier événement : je sens la chaleur m’envahir.

Une chaleur bienfaisante, régénérante, qui se diffuse dans toutes les molécules de mon corps. Mes vêtements donnent l’impression de se consumer, dégageant une épaisse fumée grise, semblable à du brouillard.

Le vampire et le lycan arrêtent net leur progression, une expression inquiète sur le visage.

Une force étrange émane de moi. Je bande mes pauvres muscles de musicos réfractaire à toute forme de sport et, sans effort, brise les menottes qui m’emprisonnent. Elles tombent au sol, à la limite de la fusion.

Je fais craquer mes articulations et un sourire me vient, qui fait reculer les deux monstres.

Je ne m’étonne pas.

Tout me semble parfaitement normal.

N’ai-je pas déjà fait la course avec une meute de loups ? Terrassé une centaine d’ennemis ? Nagé au milieu de poissons autrement plus gros que ces deux minables ?

J’éclate d’un rire féroce.


Deuxième événement : alors que Séverin et Trulez, terrorisés par mon rire, détalent, plusieurs individus surgissent à l’entrée de l’impasse.

Je distingue quatre énormes silhouettes et deux autres beaucoup plus graciles.

Le temps de comprendre ce qui se passe et l’impression de chaleur – de puissance – disparaît.

Me laissant avec de vagues souvenirs rougeâtres et un mal de crâne monstrueux.

« Impressionnant, Jasp, le coup de la fumée et des menottes.

Je n’ai rien fait, c’est venu tout seul. Tu expliques ça comment ?

— On s’en fout. Le principal, c’est qu’on s’en soit tirés. »

Je ne suis pas tout à fait d’accord. Moi, j’aime bien comprendre…

— Qu’est-ce qui m’arrive ? je soupire en me penchant et en ramassant les menottes encore chaudes, tordues par l’exposition à une chaleur intense.

« Gaffe ! Il y a du monde qui arrive, Jasp ! »

Effectivement, les nouveaux venus se sont approchés. Des loups-garous !

Mais ils se désintéressent totalement de moi, préférant encercler Trulez et Séverin.

« Merde…

— Qu’est-ce qu’il y a, Ombe ?

— Le lycan, là, avec les yeux bleus…

— Ne me dis pas que…

— C’est Nacelnik.

— L’ennemi juré de Trulez !

— L’amour de ma vie…

— Les autres, ce sont des garous de son clan ?

— Oui. Comment sont-ils arrivés jusqu’ici ?

— La réponse est à l’entrée de l’impasse, Ombe, contre le mur. »

Là-bas, dissimulés dans l’ombre, un blondinet à tête de fayot, Jules, Agent stagiaire, tient contre lui une ravissante rousse aux yeux verts.

— Nina, je murmure en me dirigeant vers elle, dans l’indifférence des lycans et du vampire immobiles, sans ajouter « l’amour de ma vie », parce que des amours, dans ma vie, il commence à y en avoir pas mal…


— Jasper ! s’exclame Nina en m’apercevant et en quittant les bras de Jules pour se jeter dans les miens. On avait peur d’arriver trop tard !

Je ferme les yeux pour profiter pleinement de son parfum et du contact de son corps contre le mien.

— Comment vous avez su où j’étais ? je finis par demander, à regret, brisant la magie des retrouvailles.

— C’est Jules, dit-elle simplement.

Je me tourne vers le garçon qui me regarde avec insolence. Je hoche la tête, pour le remercier.

— Jean-Lu ! Comment va-t-il ? je m’enquiers.

— Bien, rassure-toi. Il est à l’hôpital. J’ai dit aux secours qu’il avait glissé dans l’escalier. Il a lui-même confirmé l’histoire lorsqu’il a repris connaissance.

— Et… il ne m’en veut pas trop ?

— Je ne suis pas restée assez longtemps pour le savoir. On est partis tout de suite, avec Jules.

— J’en déduis que Jules possède un certain talent pour pister les gens, je dis.

— Un talent certain, intervient le garçon avec un grand sourire.

J’hésite à l’apprécier ou à le haïr.

D’un côté, il est venu à mon secours.

De l’autre, il fait des jeux de mots foireux, et, à la façon dont il regarde Nina, je comprends qu’un rival autant qu’un collègue se tient devant moi.

— Les garous ? je continue, ne pouvant refréner ma curiosité. Par quel miracle…

— En fait, explique Jules, quand on t’a trouvé, tu étais dans cette ruelle avec un sale type habillé en noir, un vampire et un garou, en fâcheuse (pour ne pas dire faucheuse !) posture. On a vite compris, Nina et moi, qu’on ne pourrait rien faire seuls.

— Alors on est allés chercher du secours, poursuit Nina. On sait que les loups-garous n’aiment pas les vampires. On a repéré un lycan et on a joué les idiots ! On lui a dit qu’un type avec des dents bizarres se battait avec un autre qui grognait comme un loup, dans une ruelle, et qu’il fallait appeler la police.

— Vous n’avez pas utilisé votre carte d’Agent ? je m’étonne.

— Ben, la carte, c’est un peu la roulette russe, se justifie Jules. On a autant de chances d’obtenir une aide que de s’attirer des problèmes.

— Je suis bien d’accord avec toi, je soupire. Comment le lycan a réagi ?

— Au poil et au quart de tour ! répond Jules. Je ne sais pas comment ils communiquent entre eux, mais quelques minutes plus tard, ils étaient quatre. Il y en a un qui a dit qu’il était policier – il a sorti sa plaque – et il nous a demandé de le conduire à la ruelle.

— Le type en noir n’était plus là. Mais il restait le vampire et le lycan. Qui, visiblement, ne se battaient pas l’un contre l’autre ! termine Nina.

— Le garou qui veut me trucider, je dis à mon tour, sur le ton de la confidence, est un renégat recherché par ses frères de clan.

— Ah ! Ça va barder, alors, comprend Jules.

— Et toi, me demande Nina, comment tu as fait pour t’en sortir ? On a vu de la fumée au-dessus de ta tête, et puis le vampire et le garou ont détalé comme des lapins.

De la fumée ? Zut, Nina et Jules ont assisté à une partie de la scène…

— J’ai déclenché un sortilège d’apparence, j’élude en jetant un regard en coin à Jules. Ils se sont brusquement retrouvés face à un troll monstrueux !

— Ne t’inquiète pas, me rassure le garçon. Je suis au courant, pour tes talents magiques.

Je crois que si l’Association survit aux folles journées qu’on est en train de traverser, il faudra sérieusement réviser l’article 6…

Des grognements.

Le ton monte dans l’impasse. Les Anormaux ont décidé de régler leur différend.

Et je crains que, à l’encontre de toutes les directives, les trois représentants de l’Association présents sur les lieux ne s’en mêlent pas…

— Enfin ! gronde celui qu’Ombe m’a montré comme étant Nacelnik (l’amour de sa vie, ouais ; une chance pour elle que je ne sois pas son grand frère, parce que j’aurais mis bon ordre à cette relation, moi !). On se retrouve, lâche !

— Lâche ? rétorque Trulez en se transformant à moitié, imité par les autres lycans. Tu viens à quatre contre un !

— Les autres ne sont là que pour t’empêcher de fuir à nouveau. Tu me dois un combat loyal, fils de coyote !

— À ton service, ersatz d’Alpha ! Mais au fait, tu n’as pas amené avec toi la dinde de l’Association ?

Nacelnik se raidit imperceptiblement. Sa réaction n’échappe pas à Trulez qui se fend d’un rictus mauvais.

— Tu avais sur toi l’odeur de cette chienne quand tu t’es pointé pour me défier, continue-t-il. Elle t’a plaqué ? Pauvre Alpha, pauvre chef de meute jeté comme un os rongé par une pute humaine !

— Ferme-la ! hurle Nacelnik fou de rage. Maudit bâtard !

« Le salaud…

— Laisse tomber, Ombe. Il essaye d’énerver Nacelnik. De l’aveugler en le rendant furieux. Et ça marche ! Ce qui veut dire…

— Qu’il éprouve toujours des sentiments pour moi. Tu crois qu’il sait que je suis… que je suis… enfin, tu vois bien !

— Aucune idée, Ombe. De toute façon, les sentiments, ça traverse tout.

— J’espère qu’il va le massacrer.

— Ne t’inquiète pas. Il a trois potes avec lui.

— Tu ne comprends pas, Jasper. C’est un combat rituel. Le vainqueur empoche la mise. Il devient chef de clan.

— Aïe.

— Si ça tourne mal, il ne faudra pas s’éterniser dans le coin.

— Message reçu… »

Nacelnik a bondi. Il s’est jeté toutes griffes dehors sur Trulez qui se défend avec vigueur. L’ancien amant d’Ombe frappe son adversaire comme un sourd, ajustant mal ses coups. Trulez, maître de lui, répond sobrement mais fait mouche à chaque fois.

Si le duel dure trop longtemps, je ne donne pas cher de la peau de Nacelnik.

— Le vampire, dit Jules à voix basse. Il est parti.

Je cherche des yeux Séverin, mais celui-ci, utilisant la célérité propre à son espèce, a profité de la confusion pour prendre la poudre d’escampette.

— L’enfoiré ! je réponds laconiquement.

Avec Siyah, ça fait deux types dans la nature pour qui ma mort serait une bonne occasion de sabrer le champagne.

Il faut à tout prix éviter qu’il y en ait un troisième (et beaucoup plus, si j’en crois Ombe). Mais comment aider Nacelnik sans qu’il perde la face ?

J’observe plus attentivement le mouvement des duellistes au milieu du cercle de garous.

Je remarque vite que Trulez parvient habilement à garder le soleil dans le dos, obligeant Nacelnik à cligner les yeux pour ne pas être aveuglé.

Pas mal pensé ! Mais tu vas voir ce que tu vas voir (ou plutôt ne pas voir…).

Je sors la gourmette de ma poche et…, je n’invoque pas Fafnir.

Parce que je n’ai pas besoin de lui ; juste d’un objet en argent.

Et puis Fafnir, depuis qu’il se trouve à l’intérieur du bijou d’Ombe, est étonnamment silencieux. À croire qu’il s’est mis en sommeil – en hibernation ?

Je lui ai pourtant appris à communiquer avec moi. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il n’en abuse pas !

Franchement, je le préférais sous sa forme de scarabée.

Je ne manquerai pas d’y remédier, sitôt de retour dans mon laboratoire…

En attendant, je frotte la petite plaque sur laquelle est inscrit le nom d’Ombe, pour la rendre plus brillante. Puis je m’en sers (en toute discrétion, Walter, je vous assure) comme d’un miroir pour renvoyer l’éclat du soleil dans les yeux du gars roux.

« Art ose heurt ? Art osé ! » comme dirait le philosophe troll Hiéronymus. Trulez rate une esquive et se prend un coup de griffe qui lui arrache un morceau d’épaule.

Hurlement.

Ça t’apprendra à insulter Ombe ! Je lui balance un nouveau morceau de soleil argenté dans la figure.

Il ne voit pas venir un coup de pied de Nacelnik qui le soulève de terre.

Grognement.

Sérieusement touché à deux reprises, Trulez ne fait plus le poids face à un adversaire déchaîné. Il tombe bientôt à genoux, essayant tant bien que mal de parer les coups qui pleuvent sur lui.

Puis, dans un rugissement de Ragnarök, Nacelnik plante ses crocs dans la gorge de l’ancien Alpha.

Gémissement.

Trulez est mort, la trachée arrachée.

Gargouillement…

Je range la gourmette à sa place.

« Ça y est, Ombe, c’est fini, tu peux ouvrir les yeux.

— Qui te dit que je ne regardais pas ?

— Si tu avais assisté au combat, tu n’aurais pas pu t’empêcher de crier des encouragements et des invectives dans ma tête !

— Tu te trompes, Jasper. J’ai regardé… en partie. Et si je n’ai rien dit, c’est parce que je pleurais en silence. Je pleurais en comprenant que je ne pourrais plus jamais tenir Nacelnik dans mes bras…

— Ben, techniquement, ça reste possible, mais je ne me vois vraiment pas…

— Ne gâche pas tout, Jasper ! Je suis en train de mettre mon cœur à nu, là.

— Je sais, ma belle. Désolé. Je n’aime pas ça, ça me met mal à l’aise. Avec toi, la seule façon que j’ai de fuir, c’est de plaisanter sur des choses graves.

— Tu vas fuir longtemps ?

— Jusqu’à ce que je découvre de quoi j’ai peur. Mais continue, Ombe, et pardonne-moi : ta tristesse me fait mal et ton désespoir me bouleverse.

— Je ne sais plus ce que je voulais dire. Et je ne suis pas sûre de vouloir te le dire. Tant pis. En tout cas, merci.

— C’est ironique ?

— Non. Je t’ai vu faire joujou avec la gourmette !

— Ah… Tu crois que c’était de la triche ? Que Nacelnik n’a pas vraiment mérité sa victoire ?

— On s’en balance, Jasp. Il est vivant, c’est ce qui compte.

— Je ne sais pas si tu as remarqué… Depuis quelque temps, on discute de manière presque normale. Comme avant…

— Comme avant ?

— Non. Mieux qu’avant.

— Tu es en train de me dire que je deviens bavarde ? Comme une vraie fille ?

— Tu es bête ! Tu sais quoi, Ombe ?

— Non.

— Je t’aime.

— …

— Et je me demande ce que je ferais si ma grande sœur n’était pas là avec moi.

— …

— Tu ne dis rien ?

— Je t’aime aussi, Jasper. Mon horripilant, impertinent et génial petit frère ! »

Des larmes me brouillent la vue.


— Les garous, ils approchent, me prévient Nina en attrapant mon bras.

Pendant toute la confrontation, elle est restée avec Jules, blottie contre lui.

J’essuie subrepticement mes yeux d’un revers de manche.

— On ne risque rien, t’es sûr ? me demande le blondinet piqueur de copine.

— J’en suis sûr, je mens en soupirant et en me disant qu’il serait bon de revoir mes techniques d’approche avec les filles.

Nacelnik a retrouvé une apparence plus humaine, comme ses acolytes qui lui manifestent un respect accru. Ses vêtements sont tachés de sang, mais la capacité de régénération des lycans est à l’œuvre et ses blessures commencent déjà à se refermer.

Avant qu’il ait le temps de nous signifier notre arrêt de mort (parce que ce détail a échappé à la jolie Nina et à Jules le blaireau : les Normaux ne sont pas censés assister à des scènes impliquant des Anormaux !), je sors ma carte d’Agent (stagiaire) avec un A, comme Association.

— Ça baigne, les gars, je les rassure. L’Association n’interfère jamais dans la vie privée des Anormaux. Les lycans marquent un temps d’arrêt, interloqués.

— Vous êtes tous les trois des Agents ? demande Nacelnik d’un ton suspicieux qui incite Jules et Nina à exhiber leur carte sans attendre.

L’Alpha grogne de satisfaction.

— Le clan des entrepôts est en bons termes avec l’Association, déclare-t-il avec une certaine solennité. J’en suis le chef.

— Tu es Nacelnik, je dis en le regardant dans les yeux. Des yeux bleus magnifiques (tu as bon goût, Ombe, il faut le reconnaître), qui s’arrondissent de surprise.

— On s’est déjà vus ?

— Non. Mais…

— Tu es le frère d’Ombe ! s’exclame-t-il.

Alors là, c’est moi qui reste sans voix.

— Vous avez la même odeur, m’explique-t-il en interprétant correctement mon étonnement. Exactement la même. Nous autres, lycans, sommes capables de déceler beaucoup de subtilités parmi les effluves.

— Son frère ? je balbutie. Oui, euh, c’est pas faux, je continue, pitoyable. Je m’appelle… Jasper.

« Ombe, tu es toujours là ? Tu ne dis rien ? »

Pas de réponse. Lâcheuse !

Nacelnik pose sa main sur mon épaule, dans un geste protecteur.

— J’ai appris ce qui lui est arrivé. Tout se sait très vite, en ville. Je suis désolé, Jasper. Ta sœur et moi, on était… C’est délicat à expliquer. Mais je ne cesse de penser à elle. Si un jour tu as besoin d’aide, tu peux compter sur moi. J’ai contracté une dette auprès d’Ombe. Alors n’hésite pas : tu me libéreras un peu.

Il s’apprête à partir.

— Attends ! je crie. Nacelnik, tu disais… tu disais qu’on avait la même odeur ! L’odeur de quoi ?

— Une odeur de soufre, Jasper. Légère mais prégnante. Profonde. Pas une simple fragrance : une véritable odeur, attachée à vos personnes.

Il me tapote gentiment le bras et s’éloigne à grandes enjambées, me laissant seul avec des pensées qui me dévorent et un couple d’Agents stagiaires qui a suivi notre échange sans vraiment le comprendre.

— Jasper ? Ça va ?

Je souris faiblement à Nina qui a pris ma main dans la sienne et la serre très fort. Je me laisse aller contre elle, pose la tête sur son épaule.

Elle me caresse doucement la joue.

— Le lycan a parlé d’Ombe. Il la connaissait, n’est-ce pas ? C’est ça qui te bouleverse ?

J’acquiesce, une grosse boule dans la gorge, incapable de prononcer un mot.

Je ne sais pas ce qui me secoue le plus : les révélations de Nacelnik, la gentillesse de Nina ou les sanglots d’Ombe qui résonnent dans ma tête…

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