…«Мои спутники-арабы ~ Аллах! Аллах! Аллах!» — Аш-Шидйак переводит на арабский следующий текст Ламартина: «Mes Arabes avaient donné l’orge dans le sac de poil de chèvre à mes chevaux attachés çà et là autour de ma tente; les pieds enchaînés à des anneaux de fer, ces beaux et doux animaux étaient immobiles, leur tête penchée et ombragée par leur longue crinière éparse, leur poil gris luisant et fumant sous les rayons d’un soleil de plomb. Les hommes s’étaient rassemblés à l’ombre du plus large des olives; ils avaient étendu sur la terre leur natte de Damas, et ils fumaient en se contant des histoires du désert, ou en chantant des vers d’Antar. Antar, ce type de l’Arabe errant, à la fois pasteur, guerrier et poète, qui a écrit le désert tout entier dans ses poésies nationales… [; épique comme Homère, plaintif comme Job, amoureux comme Théocrite, philosophe comme Salomon.] Ses vers, qui endormes ou exaltent l’imagination de l’Arabe autant que la fumée du tombach dans le narguilé… [, retentissaient en sons gutturaux dans le groupe animé de mes Saïs] et quand le poète avait touché plus juste ou plus fort la corde sensible de ces hommes sauvages, mais impressionnables, on entendait un léger murmure de leurs lèvres; ils joignaient leur mains, les élevaient au dessus de leurs oreilles, et, inclinant la tête, ils s’écriaient tour à tour: Allah! Allah! Allah!» (Lamartine. Des Destinées de la poésie. P. 26—27; Lamartine. Méditations poétiques… 1860. P. 41—42).