Je vous écoute, monsieur…
Et le Vieux parle.
Je laisse passer une tirade acide comme une bolée de vinaigre qu’on me propulserait en pleine cafetière. Il est mauvais, le Tondu. Salement. Me reproche cette attitude inqualifiable. Ce silence sans nom. Cette vulgarité ignoble de Bérurier qui, que, moi, donc, où…
Je dépose le combiné sur mon sous-main pour attendre la fin de l’orage. Se fatiguer le poignet pour se faire enguirlander, ça serait nave, tu trouves pas ? Immoral.
Un bombardement finit toujours par s’arrêter, faute de munitions. Quand il a déversé sa cargaison de vilaines épithètes, ses tombereaux d’adverbes cuisants, quand le flot de sa bile a roulé comme un torrent en crue, le long de mes trompes, faut bien qu’il la boucle, n’est-il point vrai ? La fatigue, l’épuisement, l’assèchement le contraignent. Il en peut plus de son courroux. Se vider d’une colère est meurtrissant, anéantissant. Aussi est-ce d’une voix mourante, basse comme l’âme d’un marchand de canons, qu’il finit par me jeter :
— Bon, alors ?
— Une histoire très rocambolesque, monsieur.
Je fais exprès de ne plus l’appeler « monsieur le directeur », ni « patron » afin de bien marquer mon affranchissement. Depuis que j’ai fait sécession, c’est un peu la guerre entre nous. La liberté donne des ailes, et les ailes, comme le reste, ça pousse, tu sais. Je deviens l’homme-oiseau !
— Ce sont celles que je préfère, ricane le Vioque.
— Elle commence en 45, à la chute du Troisième Reich allemand.
— Nombreuses sont celles qui ont eu ce point de départ, roucoule le rouge-gorge de la Maison Pébroque.
Faudrait voir à voir qu’il ne m’interrompe pas à tout moment, ce lavement. J’ai besoin de suivre la ligne jaune, moi, sans esquisser de pas de danse. Merci, c’est suffisamment cotonneux commak !
— Hans Kimkonssern, haut personnage des services d’espionnage, décide de s’évaporer, comme tant d’autres. Sa situation de famille est la suivante : il est veuf avec une petite fille de quelques mois. Il confie la gosse à la sœur de sa femme, une dame Albrecht, mariée à un jeune diplomate autrichien, et réussit à gagner l’Uruguay sous une identité d’emprunt.
« Pendant quelques années, il parvient à communiquer avec Albrecht. On lui envoie des nouvelles de sa fille, des photos. Et puis soudain : Achtung, il apprend que les services secrets israéliens se sont lancés à sa recherche pour le liquider. Il doit tout interrompre. C’est le black-out total. Il change à nouveau d’identité, se fond dans l’anonymat. Tout contact est stoppé. Il reste sans nouvelles de son enfant pendant des années et des années, sans doute tenait-il avant tout à sauver sa peau. Vous me suivez, monsieur ?
— Parbleu. Continuez, continuez…
— Il y a plusieurs mois de cela, je crois que vous l’avez entendu me le dire, il rencontre son ami Lhurma à Montevideo. Malgré les années et les modifications que Hans a apportées à son physique, Lhurma le reconnaît. Alors, c’est la digue qui crève. L’exilé qui n’en peut plus, se confie et se laisse convaincre par le marchand de bidets qu’il ne craindrait rien à venir chez lui passer quelque temps. De la sorte, on pourrait lui amener sa fille, discrètement. Il tente l’aventure.
« De retour en Europe, Lhurma se met en quête d’Albrecht. Coïncidence, ce dernier est en poste à Paris. Il écoute Lhurma, feint de se réjouir de la nouvelle, et ne souffle mot sur le troisième mariage qu’il a contracté avec Gertrude Kimkonssern. Peur des réactions paternelles, bien sûr, devant une telle dégueulasserie, un tel abus d’autorité tutélaire, vous comprendrez, monsieur ?
Bientôt, je sens que mon « monsieur » va se contracter, devenir « m’sieur ». Le « m’sieur » du facteur, du plombier, du bistroquier. Bien fait pour sa poire. C’est inouï ce qu’il me paraît fabriqué, surfait, puéril, le Vioque, depuis que je nous suis arraché de sa zone d’influence directe.
— Continuez, rétorque sèchement la vieille Loche.
Pauvre Gnafron, va ! Qu’est-ce y se prend ? comme dit Béru.
— Paniqué, Albrecht décide de se créer une « fausse fille ». Quelqu’un qui jouera le rôle. Il a non seulement violé et épousé l’enfant qui lui avait été confiée, mais, d’autre part, il l’a dépravée, lui inflige des sévices. Bref, c’est une ordure de grande volée. Pour trouver une fille de remplacement, il s’adresse à sa seconde femme, Angela, tenancière de bordel qu’il fréquente assidûment. Elle lui trouve ce qu’il lui faut : quelqu’un d’âge et d’aspect concomittant, une surnommée Maud. Pour créer un début de réalité, Karl Albrecht l’emmène dans des galas, se fait photographier avec elle. Il la voit beaucoup, la prépare à son rôle, puissamment aidé de la mère Angela. Bon, bientôt ils sont prêts. C’est alors que le destin se paie des fantaisies, le hasard se met à faire de l’humour, le…
— Continuez, San-Antonio !
Dis, l’insolence du Vieillard ! Non, mais, me trancher le lyrisme aussi froidement, impoliment, comme on fait taire un valet dans un film sur le Moyen Age ! Charogne !
Ecœuré, je dépose l’écouteur sur mon burlingue. Je vais me servir un scotch. Un vrai, aussi bien rempli que ma mission. Je fais exprès d’exagérer le glouglou, pour bien que l’autre pelure comprenne que je lui compisse sa chère vieille raie.
Et tandis qu’il vocifère des « Allô ! Allô ! Allô, San-Antonio ! » je bois posément le réconfortant breuvage.
Et tandis que je bois, Mathias entre dans mon burlingue, fatigué par cet aller-retour en Hollande, l’insomnie, les attentes dans les salles réservées pour.
— Bonjour, patron. Voyage pour la peau : Lhurma est bel et bien mort de mort naturelle, me déclare-t-il.
— Je sais, dis-je, en lui souriant de façon si désarmante qu’il en est désarmé ras des frangines, le pauvre. Tué net par mon cynisme souriant.
Il se laisse choir sur le canapé, l’œil en forme d’œuf, le tif plus flamboyant qu’une cathédrale gothique.
— Ah, vous saviez…
— Je te demande pardon, je suis en communication avec M. Machin !
Et de reprendre l’écouteur.
— C’est moi, monsieur Machin ? grince le Dabuche, à un pouce de l’apoplexie.
J’élude.
Poursuis comme si je n’avais pas perçu son exclamance :
— Je vous disais donc, l’ironie du hasard… Lhurma était un client de dame Angèle. De longue date. Vous ne trouvez pas ça farce, vous ?
— Non. Après ?
Faut calmer mes nerfs, pas atteindre le point d’implosion, surtout. Tenir la route coûte que coûte pour atteindre la fin du rapport. Mon agence, tu conviens qu’elle a besoin de financements occultes, sinon, avec ce que me rapportent les clients, je risque pas d’enrichir mon équipe.
— Eh bien, il s’est trouvé qu’Albrecht n’a pas parlé de Lhurma à Angèle lorsqu’il lui a demandé son concours ; pourquoi l’aurait-il fait ? Il ne pouvait se douter que le marchand de lavabos comptait parmi ses habitués. Si bien qu’avant-hier, lorsque Lhurma est parti en voyage et qu’il a demandé du cheptel pour son pote, la vieille salope ne se doutait pas un instant qu’elle envoyait Julie à Kimkonssern. Elle aurait aussi bien pu lui dépêcher Maud. Dans la soirée, Albrecht l’a rejointe. Incidemment, il a appris la chose. Vous parlez d’une panique ! Cette Julie non prévenue qui pouvait cracher le morceau… à tout moment, sans savoir…
— Attendez, dit le Vieux, il paraît que M. le ministre me demande sur une autre ligne, je vous rappellerai.
Cigogne, va ! En plein exposé, coupure ! Va falloir tout reprendre pour le remettre dans le bain, le Frisotté.
Je raccroche.
— Viens, dis-je à Mathias, on va aller boire un pot.
Dans l’antichambre, y a du spectacle, une fois encore. Sa Majesté est en train de faire recoudre son futiau par Claudette. Il porte un beau slip à grille qui ressemble à une épuisette épuisée. Notre secrétaire rogne comme quoi c’est pas tenable, l’odeur du grimpant. Pinuche, engoncé dans sa gabaderne, pardon : sa gabardine, le papeau rabattu sur la vitrine, dort profondément en produisant des petits pets gentils avec la bouche.
On se rend au Fouquet’s, pas loin, côté bar. C’est l’heure creuse et, comme y a du soleil de printemps, les clients font terrasse, si bien que nous sommes seuls dans les fauteuils de cuir. Je prends une vodka en souvenir de Laura-visage-entrevu… La nostalgie de quand j’étais au-dessus du Bar Aka, la veille, à flotailler dans des flous ondulatoires.
Une Chartreuse avec de la glace pilée pour Mathias.
Voilà. On peut poursuivre. Le Tondu n’a qu’à s’acharner à m’appeler, là-haut, je lui raconterai la fin une autre fois.
Le Rouillé aplatit de la main sa mèche la plus rousse, une mèche pareille à une flamme.
— Alors, me dit-il, la vieille et Karl Albrecht ont pris peur ?…
— Oui, mais pas de la façon que tu crois.
— ? ? ? ? ? ? ? ? me fait Mathias.
— Bon, attends que je t’explique.
On lève son verre et on boit la gorgée délencheuse.
— Ce qu’il faut tout de suite que je te dise, mon bon Rouquemoute, c’est qu’en fait, la mère Angela et son Autrichien d’ex-mari, dirigeaient un réseau d’espionnage pour le compte de la Chine populaire[4]. Le clandé servait de couverture, ça permettait d’accueillir de hautes personnalités, des diplomates, des rois noirs, des financiers, des ministres, des présidents, tout un gratin qui n’avait rien de dauphinois. Elle bossait avec des amazones, la vioque, filles only, toute une équipe exercée grattait pour son compte, entre autres les dames de note connaissance : Maud, Laura, Julie, beaucoup d’autres…
— Fantastique !
— Et tu sais, elles n’étaient pas la seule organisation de ce genre à Pantruche, mon vieux Tournesol.
On se vote une deuxième gorgée.
— La vieille était une terrible ogresse, implacable. La cheftaine de gang de la grande tradition américaine, style Ma Garson. En constatant ce qui venait de se passer, la v’là qui chocote, tu sais surtout pourquoi ? Parce que Mlle Julie bouffait à un autre râtelier, elle venait d’en avoir la preuve. Suppose un instant que cette garce découvre qui était Kimkonssern ? Car elle était un fichier vivant, paraît-il.
— Comment savez-vous cela ?
— Par Maud, attends, brûle pas les étapes : on aurait trop chaud. Suppose, te dis-je, qu’elle découvre l’identité de son client d’une nuit, elle pouvait en tirer parti pour son compte personnel en vendant le tuyau au Shin Beth et alors le plan d’Albrecht eût été compromis…
— Quel plan ?
C’est vrai, faut tout bien expliquer, rien laisser à l’ombre, sinon on te filoche plus, y a incomprenance, déraillement et ça se retourne contre tu sais qui ? Santonio ! Le vrai, le magnifique ! Dans le bab, et sans vaseline, on lui file son conte des Mille et Une Conneries.
— La fortune colossale de Hans Kimkonssern. Un trésor de guerre inchiffrable ! C’était cela qu’il voulait griffer, Karl. Et il comptait sur Maud, la fausse fille du nazi, pour la sucrer. Bref, revenons à l’autre soir… Comprenant que tout pouvait s’écrouler, ils adoptent un plan d’urgence. Pas de cadeau ! La vieille, Maud et une autre acolyte foncent à La Celle. Elles investissent la propriété, surveillent les occupants. Profitant de ce que la bonniche servait à table, l’une d’elles s’introduit dans la cuisine et drogue le champagne préparé dans un seau à glace. Ensuite, ces belles âmes attendent. La soirée se déroule, galante. Et puis vient l’heure de la ronfle. Elles ont chaussé d’énormes pompes de feutre pour qu’on ne puisse découvrir la petitesse de leurs empreintes de pas. Elles s’introduisent dans la chambre. Et couic, ma Julie ! La v’là sans glotte, elle qui était sans doute polyglotte. Ne reste plus qu’à faucher les faux fafs à Kimkonssern et à laisser les choses suivre leur cours.
« L’Allemand, au réveil, va se faire poirer. Il sera démasqué. Accusé de meurtre. Procès. Cela, joint à ses fâcheux antécédents, le conduira recta à la guillotine. Et qui donc irait signer la grâce d’un monsieur au pareil passé qui vient d’égorger une malheureuse prostipute ? Avant de grimper sur la bascule, Kimkonssern fera savoir à sa fille l’endroit où est planqué son énorme tag de pèze, ce qui est normal, et good bye, m’sieurs-dames ! Tu piges ? »
— Pas mal construit.
Je vide mon godet, demande du geste qu’on renouvelle nos mignons abreuvoirs.
— Seulement, y a un os. Traqué, l’Allemand a une réaction qu’on n’attendait pas de lui. Soucieux de préserver sa fille et son ex-beau-frère, au lieu d’aller demander refuge chez ce dernier, il décide de faire appel à une agence de police privée. Peut-être l’idée lui en vient-elle en apercevant notre plaque. Bref, il vient me trouver et bonnit tout. Gueule de ces dames en constatant qu’on vient flanquer la merde. Trouille. Panique ! Je risque de tout fiche par terre. Elles ne savent plus ce qu’est devenu Hans Kimkonssern. Mais moi, tout beau, que fais-je ? Je le montre à Laura en lui demandant si elle l’a déjà vu… Et sais-tu pourquoi, dis, Van Gogh ? Parce que sa voix figurait sur l’enregistrement.
« A ce propos, il faut que je te dise quelque chose, Mathias, mon chéri. Tu es un grand technicien, un grand expert, et, comme tous les grands esperts, il t’arrive de commettre des erreurs. Car, Mathias, cette voix que nous attribuions à l’Allemand, n’était pas la sienne, la chose m’a été confirmée par Maud, mais celle d’un ami de la fille, un étranger plus ou moins germanique, lui aussi. N’importe, c’est grâce à cette erreur que nous sommes allés de l’avant. A cause de cette erreur aussi que Kimkonssern a été assassiné puisque cela m’a amené à montrer sa cachette à Laura. En sortant de chez nous, elle s’est empressée d’affranchir la mère Angèle. Puis, comprenant que nous saurions aussitôt qu’elle nous avait doublés, elle s’est fait accidenter par un cycliste. »
Mathias s’empresse de liquider son verre de Chartreuse pour laisser de la place à la nouvelle consommation qu’on lui apporte.
Mais dites-moi, patron…
— Mon grand cierge ?
— Puisqu’ils voulaient lui faire avouer où se trouvait son trésor, pourquoi l’ont-ils assassiné ?
— Ça, c’est autre chose. La vieille, loin de vouloir le trucider, a été rassurée à son propos en le sachant planqué. Comme il nous avait fourrés dans le circuit, elle ne tenait plus à ce qu’il se fasse arrêter. J’ai une réputation, bien que n’appartenant plus à la Rousse, officiellement. Alors elle a décidé d’avoir une monnaie d’échange et de kidnapper… ma mère ! Il est probable que si j’avais toujours été de la Grande Taule, elle n’aurait pas agi de la sorte.
— Mais, l’assassinat de Kimkonssern, à l’agence.
— Maud.
— Toute seule ?
— Oui. N’oublie pas qu’il la prenait pour sa fille.
— Il l’avait rencontrée ? Tu étais présent lorsque la petite bonniche nous a dit qu’il était allé dîner un soir, à Bougival ? En réalité, Lhurma l’avait déposé devant un petit hôtel de banlieue où Maud, la fausse Gertrude, l’attendait dans une chambre, comme une amoureuse. Retrouvailles émouvantes. Instant de qualité. Le marrant, c’est qu’un rien aurait suffi pour tout faire craquer : Lhurma attendait son ami, en bas. Lhurma qui se respirait Maud à l’occasion, qui savait réellement qui elle était ! C’est pas farce, ça ? Seulement, ils se sont tous entourés de tant de précautions, que, tout comme dans les pièces de Feydeau, personne ne voyait personne. Au cours de ces retrouvailles, la garce de Maud joua le rôle de façon pathétique. Hans Kimkonssern, fou de tendresse, de bonheur, de tout ce que tu voudras, lui révéla où se trouvait le magot. Son cadeau de retrouvailles, quoi. Logique ?
— Naturellement. Si bien que, ne me soufflez pas, patron, c’est elle qui est venue lui couper le cou chez nous sans rien dire ?
— Gagné, Mathias, dix sur dix !
— Je vois… La vieille ne savait pas. Dans la soirée, elle entreprend l’expédition chez vous, qui foire. C’est Maud qui pilotait la voiture ?
— Exact. En comprenant que la cheftaine venait de se faire assassiner, elle s’est dit que la police allait remonter la filière, s’enquérir des relations d’Angela, de ce fait se brancher aussitôt sur Albrecht puisqu’il se trouvait chez elle. Elle a rameuté le reste des effectifs pour le liquider, lui et sa femme, la vraie fille Kimkonssern. Elle se trouvait dans l’auto qui a défouraillé sur le diplomate : à preuve, son imperméable sentait la poudre lorsque Béru est allé la chercher. Elle chocotait vilain, une fois chez les Albrecht, puisqu’elle avait elle-même, au nom de sa patronne défunte — mais les autres ignoraient encore cette mort —, commandé la Saint-Barthélemy avenue du Président Lucien-Saillet. C’est une fille de qualité, hein ? Qui n’a pas froid aux châsses, mais qui pourtant fait preuve de faiblesse lorsque sa peau est en danger, la preuve, dans l’effarement qui a suivi la mitraillade chez Gertrude, en cinq minutes, le temps que radinent les perdreaux, je lui ai tout fait avouer.
— Y compris où se trouve le trésor ?
Je hausse les épaules.
— Ça, non. Mais elle y viendra.
— En taule, vous savez…
— Qui te parle de taule ?
— Où est-elle, alors ?
— Je l’ai évacuée précipitamment par l’escalier de secours jusque chez nous.
— A l’agence ?
— Yes, monsieur. Et tu sais quoi ? Je l’ai enfermée en tête-à-tête avec le cadavre de son faux papa. SON mort à elle, fignolé main, coupe rasoir… Elle est ligotée, enchaînée à lui. Elle a un bâillon sur la bouche. Je la laisserai dans cette position jusqu’à ce qu’elle parle. Ça ne tardera pas. Tiens, veux-tu parier qu’en rentrant ?…