Expressions stupides, comment les chercher autrement qu’avec les yeux ? À l’odeur, peut-être, en ce qui concerne Béru ?
Celle-là je l’ai lue, y a vingt-deux ans, dans un almanach de province.
J’aime mieux l’écrire en français.
Oui, j’ai bien écrit « brenouille » et non pas « bredouille ». Ça me regarde, non ?
Je dis 421 pour que tout le monde comprenne, mais maintenant y a des jeux de dés plus intellectuels.
Je m’amuse, quoi !
J’ai failli vous placer une tirade sur les perles d’eau irisées, mais je préfère me réserver pour une meilleure occasion car nous sommes pressés.
Pour tout vous dire, Farragus se prénomme Neptuno Roberto ce qui donne N.R.F. Comme on veut pas avoir de suif avec Gallimard je lui ai sucré son second prénom. Faut être corrèque, comme dit Béru.
Je manipule un anglais impec.
Certains puristes mettent deux « f » à désoufer. Grand bien leur fasse !
Car toujours dire « croissant » finit par fatiguer.
Merci, San-Antonio : ça c’est une leçon de style ! (Frédéric Dard.)
D’accord, ça se conjugue pas ainsi, mais c’est mon éditeur qui paie l’imprimeur, non ?
Je voulais écrire canards, et puis au dernier moment j’ai trouvé que ça faisait trop cucul-la-praline. figure.
J’aime bien le mot, employé comme ici pour exprimer la stupeur, l’incrédulité et l’interrogation. Il est très économique et je le recommande chaleureusement aux romanciers débutants qui cherchent des astuces pour tirer à la ligne.
Je vous laisse apprécier l’originalité de la métaphore.
Deux mots sautés par suite d’une carence dans la traduction.
Ce qu’est un ton interplanétaire ? Ben faites-vous réciter une fable de La Fontaine par ce mec et vous comprendrez.
Note pour l’imprimeur : J’ai bien écrit « électroque » parce que je ne trique plus depuis que la môme m’a épongé.
Bien que ça s’écrive San-Antonio, ce qui inciterait à prononcer San-Nantonio, voire à la rigueur, San-Hantonio, ils disent tous San-Tantonio. Alors, allons-y pour la tante Onio, je m’en tamponne. Et puis aussi, quand ils m’écrivent ils m’oublient le tiret. Je m’écris San-Antonio et pas San Antonio comme la ville texane. C’est ce menu trait de deux millimètres qui représente mon génie. Alors j’y tiens ! Cela dit, c’est pas la peine qu’ils m’écrivent.
D’habitude j’écris chier en toutes lettres, mais les correcteurs de notre chère maison sont des gens bien élevés qui me rectifient chaque fois chier en ch… À moins qu’ils soyent franc-macs ? Cloquer des trois points à tout va ça cache quèque chose, selon moi. Dorénavant, je les emboite le pas en troipoinçonnant moi-même les chier de ma littérature fangeuse.
Si mes multiples parenthèses vous énervent, achetez un canif très pointu, et effacez-les en grattant légèrement. Le papier de mes polards étant de qualité médiocre, elles disparaîtront aisément !
Je raffole des adverbes. Si vous avez de vieux adverbes dont vous ne vous servez plus, dans votre grenier, envoyez-les-moi, je les repeindrai. On arrive à faire de très jolies phrases à l’aide d’adverbes défraîchis, ou même de vieux adjectifs pris adverbialement.
Note pour l’imprimeur : J’ai bien dit : « Il vautre » et non « Il se vautre ». Vautrer a beau être un verbe réfléchi, moi je l’utilise sans réfléchir.
Parfaitement, je veux « poly-glottes » et non « polyglotte ». Il y va de mes intentions profondes. Ma pensée est en marche, j’interdis qu’on lui fasse des croque-en-jambes.
Ça, c’est simplement, si par hasard se trouvaient des fins lettrés dans le tas.
La plus longue de toutes les queues !
Non, écoutez, franchement, je suis un peu con, mais c’est marrant.
Çui-là, c’est pas que j’en sois content, mais il plaira aux dames de la bonne société.
Toute phrase est un vers. Lorsque les termes précis vous manquent, il suffit de reconstituer le rythme, au moyen de n’importe quels mots.
Je les balance en anglais, ça fait moins impoli.
Littéralement : panier à flic. Ah, les mots ! Les chers mots, si tant magiques… Qu’est-ce que je vais me faire ch… dans mon cercueil, moi, s’ils oublient de m’y foutre de quoi écrire.
Pourquoi toujours dire « à proprement parler » ?
En anglais, ça donne No, no… Et j’ai envie d’ajouter Nanette. Seulement l’instant est trop critique. Je me casserais l’atmosphère, ce qui serait ridicule.
Plus avant, j’ai déjà fait « jaune homme », mais j’avais envie de vous offrir le pluriel pour votre collection.
Je préfère « orvet » à « orfraie » c’est plus en situation. Si je te souligne pas la chose, tu la remarques seulement pas ! La différence entre orvet et orfraie, t’en saurien, hein ?
Je vais essayer d’en trouver encore d’autres, mais ça ne va pas être fastoche.
Qu’est-ce que je vous avais annoncé ? Ah, je me connais, allez ! Je me demande même pourquoi, me connaissant comme je me connais, je continue de me fréquenter !
Je continue de les appeler chinois au bénéfice du doute.
Il est pêcheur à ses moments perdus.
Dire qu’il existe des gens qui préfèrent François Mauriac à Pierre Dac. Comment se peut-ce ? Si je devais écrire une biographie un jour, j’écrirais celle de Pierre Dac. Je voudrais tant expliquer aux cons et aux jeunes l’importance de cet homme dans la pensée moderne. Pierre Dac est à l’esprit d’aujourd’hui ce que Charles Trénet est à la chanson. Merci, Pierre Dac, de nous avoir enfoncé tant de portes !
La seule différence existant entre San-Antonio et un très grand écrivain, c’est que San-Antonio n’écume pas le bouillon avant de le servir.
En réalité, Pearl m’a dit « Oh, chéri ». En français. Mais comme nous parlons anglais et que je vous traduis les dialogues au fur et à mesure, toutes taxes comprises, je suis obligé d’écrire darling pour trouver l’équivalence de chéri. C’est bête, hein ?
Fille d’italien, vous pensez !