CHAPITRE X

L’Oldsmobile noire filait à 65 milles sur le Bayshore Freeway. Cent mètres derrière, Milton Brabeck essayait d’avoir l’air d’un milliardaire en vacances, dans sa Cadillac toute neuve.

Il y avait beaucoup de circulation et les Chinoises devaient se croire en sécurité. Ils dépassèrent l’aéroport. Milton vit à temps clignoter les gros feux rouges de l’Oldsmobile. Elle tournait à droite.

Il freina et s’engagea à son tour dans Milbrae Avenue. C’était plus délicat car la Cadillac crème se voyait de loin.

Milbrae Avenue se terminait à la mer. La voiture noire tourna à droite dans Bayshore Highway, parallèle à la baie. Un panneau vert indiquait qu’on quittait les limites de San Francisco. Il n’y avait plus que des terrains vagues ou des hangars à bateaux.

Heureusement, l’Oldsmobile s’engagea dans un chemin de terre menant à un groupe de hangars au bord de l’eau. Milton passa devant le chemin, guignant du coin de l’œil. Le chemin était un cul-de-sac. Mais impossible de suivre. Le terrain était plat comme une nourrice sèche. Milton continua sur Bayshore Highway qui rejoignait l’autoroute un peu plus loin. Au croisement, il y avait une cabine téléphonique. Le gorille stoppa, fouilla fiévreusement ses poches et trouva une dîme. Dieu était avec lui.

Si Chris n’était pas complètement abruti par les coups reçus, il serait dans sa chambre, près du téléphone, en train d’aiguiser sa rapière.

La sonnerie n’eut pas le temps de sonner deux fois.

— Nom de Dieu, fit Chris, où es-tu ? On arrive.

— Qui ça « on » ?

Chris ricana, satisfait :

— Ben, une douzaine de voitures de patrouille, peut être bien quelques motards et un petit camion de gardes nationaux avec une poignée de mitrailleuses.

— T’as pas un porte-avions, aussi ? fit Milton, glacial. Tu sais pas que la guerre est finie. Si tu viens avec tout ça, S.A.S. sera bousillé avant qu’on ait levé le petit doigt. Non, viens, mais toi, tout seul.

Il expliqua la situation. Trois minutes plus tard, Jones roulait comme un fou sur le Bayshore Freeway. Il trouva facilement la Cadillac. Les deux gorilles tinrent un conseil de guerre, près de la voiture.

— Prenons un bateau et arrivons par la mer, suggéra Jones. Et dépêchons-nous.

L’Oldsmobile était là depuis près de vingt minutes déjà.

Des bateaux, ils en trouvèrent un mille plus loin dans le petit port de Burlingame. Jones avisa un dinghy avec un petit moteur auxiliaire et des avirons.

Personne ne les vit sauter dedans et partir discrètement à la rame. C’était le jour des emprunts. Mais le standing baissait.

Heureusement, l’eau de la baie était calme bien que nauséabonde. Dès qu’ils furent sortis du port ils mirent le moteur.

Suivant la côte, ils se rapprochaient de l’entrepôt. À deux cents mètres, ils découvrirent une sorte d’appontement en bois sur pilotis, s’avançant dans l’eau. S’ils parvenaient jusque-là, ils aborderaient discrètement en se glissant dessous.

Jones stoppa le moteur.

— Aux galères, fit-il.

Chacun avec un aviron, allongés dans le bateau, ils entreprirent de se rapprocher. De loin, on aurait dit une barque dérivant.


* * *

En ouvrant les yeux, Malko sentit le contact d’un objet froid sur sa nuque. Il mit quelques secondes à réaliser qu’il était tassé en boule sur le plancher d’une voiture, à l’avant. Une voix qu’il connaissait bien lui dit :

— Si vous cherchez à vous relever, je vous loge une balle dans la nuque.

Il n’y avait rien à répondre à ça. Couché en chien de fusil, Malko eut un regard pour les très jolies jambes qui l’encadraient.

— Si je vous promets de ne rien tenter, puis-je prendre une position plus confortable ? demanda-t-il.

— Non.

La pression du canon se fit plus forte sur sa nuque pour accompagner l’injonction. Il n’insista pas. Il se demandait pourquoi on l’avait enlevé. C’était si simple de le tuer sur place.

La voiture roulait singulièrement, ce devait être une autoroute.

Au même instant, un vrombissement couvrit le bruit du moteur. Un jet passait à basse altitude au-dessus d’eux. Ils étaient donc tout près de l’aéroport, au sud de la ville.

Malko fut cahoté dans plusieurs virages, pistolet collé à sa nuque. Puis il fut secoué quelques minutes et la voiture stoppa. Presque aussitôt le pistolet quitta sa nuque et la voix ordonna :

— Sortez.

Il se déplia à grand-peine. Son estomac lui faisait un mal affreux et il titubait. Il s’appuya à la voiture et regarda autour de lui.

L’Oldsmobile était arrêtée dans une cour fermée par une clôture de bois. Au fond il y avait un entrepôt et on sentait l’odeur de la mer. Une autre voiture était rangée un peu plus loin.

A deux mètres de lui la Chinoise de Sausalito braquait sur lui le canon mince d’un pistolet de marque inconnue, au chien relevé. Elle avait toujours sa combinaison blanche qui la moulait étroitement.

La seconde Chinoise apparut, toujours vêtue de sa tenue rouge de liftière qui n’arrivait pas à l’enlaidir. Malko regarda les deux jeunes femmes.

C’était vraiment les jumelles les plus diaboliques qu’il ait jamais rencontrées.

Il n’eut pas le loisir de réfléchir longtemps. Trois petits Chinois l’entouraient. En un tour de main, il fut ligoté comme un saucisson et ils l’entraînèrent à l’intérieur du hangar. Les Chinoises suivaient.

Deux ampoules nues éclairaient l’entrepôt. Un peu partout, il y avait des caisses et des barils. Deux ouvertures grillagées laissaient pénétrer l’air de la mer.

Un des Jaunes fit un croc-en-jambe à Malko qui tomba sur le côté et se meurtrit sur le plancher de bois. Sans façon, le Chinois s’assit sur lui.

Les deux jumelles avaient disparu. Malko en se tortillant remarqua qu’une cloison intérieure à mi-hauteur divisait la pièce. Il y eut un bruit de grattements et soudain, une des Chinoises réapparut, remorquant une sorte de cage, ayant vaguement la forme d’un corps humain, mais avec plusieurs séparations intérieures dans le sens de la largeur.

Elle déposa la cage près de Malko, au moment où sa sœur jumelle apportait une seconde cage, beaucoup plus petite, recouverte d’un voile noir.

Ce cérémonial ne disait rien qui vaille à Malko. Il tenta de bouger, mais le Chinois assis sur lui le piqua légèrement avec la pointe d’un poignard. Soudain, le poids quitta Malko. D’un bond, le petit Chinois s’était levé.

Malko, toujours allongé, vit venir vers lui une silhouette qu’il connaissait bien : le corps replet et la chevelure de neige du major Fu-Chaw. Celui-ci s’arrêta près de Malko, un léger sourire aux lèvres.

— Quel dommage que notre ami l’amiral Mills ne soit pas témoin de cette rencontre, dit-il sarcastiquement. Je dirige le plus important réseau d’espionnage sur le sol américain. Et le réseau se trouve ici, au nez et à la barbe de la Xe armée, du F.B.I. et de sa C.I.A… dont je fais partie. De plus, votre intuition ne vous a pas trompé. Nous avons mis au point une méthode de subversion sans parade. Dans quelques mois, nous contrôlerons cette région par personne interposée. En dépit de vos efforts louables.

Les deux Chinoises se tenaient, immobiles et silencieuses, derrière lui. La liftière avait changé sa tenue rouge pour une combinaison semblable à l’autre. Elles portaient de longs pistolets dans des étuis accrochés à la cuisse.

Malko en eut par-dessus la tête de cette comédie.

— Tuez-moi donc au lieu de faire votre numéro, dit-il.

Fu-Chaw secoua la tête.

— Nous avons le temps, S.A.S. Nous avions décidé de vous tuer mais j’ai pensé plus prudent de connaître ce que vous savez de nos réalisations. Il faut que je vous interroge. Comme je ne mésestime ni votre courage, ni votre capacité professionnelle, je vais être obligé de vous pousser dans vos derniers retranchements, afin de m’assurer que vous dites bien la vérité. Ce sera pénible, mais je le fais sans haine…

— Regardez…

Le major écarta le voile qui recouvrait la cage la plus petite.

Le museau pointu et gris d’un énorme rat se colla aux barreaux. Malko eut une grimace de dégoût. Depuis son aventure mexicaine[7], il avait une horreur panique de ces rongeurs.

— Ce sont des rats de Hong-Kong, continua Fu-Chaw. Ils n’ont rien mangé depuis trois jours et ils ont vraiment très faim…

Tout en parlant, il avait retiré le voile noir. La cage contenait cinq rats de la taille d’un petit chat.

Sur un signe du major, les trois Chinois prirent Malko à bras-le-corps. L’un d’eux ouvrit la grande cage et les deux autres y jetèrent Malko.

Il se trouva dans la cage refermée, le corps divisé en six zones, chacune délimitée par une barrière grillagée transversale. Il commençait à comprendre le supplice auquel on allait le soumettre.

Fu-Chaw confirma ses craintes.

— Un de mes aides va introduire ces animaux dans le dernier compartiment, celui de vos pieds… Ensuite, on ouvrira chaque barrière, l’une après l’autre, jusqu’à celle livrant votre visage.

« À chaque barrière, je vous poserai la question qui m’intéresse, toujours la même, d’ailleurs. Lorsque vous aurez répondu six fois, je serai sûr que vous ne mentez, pas…»

Malko ne répondit pas. Il n’arrivait pas à croire qu’il se trouvait en Amérique, dans une des plus belles villes du pays, à quelques milles de la police, de l’armée… cela semblait impossible…

— Cette épreuve, continua Fu-Chaw, est très ancienne. Nos contrôleurs d’impôts s’en servaient pour dépister les fraudeurs. En Chine on appelle cela les « Six Barrières de la Joyeuse Sagesse ». Comme je suis un peu pressé, c’est la méthode la plus sûre avec un professionnel comme vous. La première se nomme la Barrière du Joyeux Espoir. Les rats n’entameront que vos pieds… La seconde est la Barrière du Double Enjoué ; elle est à peine plus pénible. Seuls les caractères trempés comme le vôtre peuvent affronter sans peur la troisième, la Barrière de l’Extase Vraie. La quatrième Barrière, celle du Doux Souci, n’est qu’une plaisanterie ensuite. Peu de gens résistent à la cinquième Barrière, celles des Doux Désirs. Enfin, la sixième, ou Barrière Céleste, vous fait pénétrer dans la joie de la Complète Compréhension…

« Ensuite, votre corps un peu entamé partira dans un cercueil de bois de santal pour un paisible cimetière de la région de Canton…»

Malko n’écoutait plus ce mélange de folklore et d’horreur. Il se demandait comment il pourrait avaler sa langue. C’était l’ultime moyen d’échapper à la torture. Un truc qu’on apprenait à l’école très spéciale de Fort-Worth. Malheureusement, avant, il fallait sectionner le « frein », le ligament qui retient la langue au palais. Et pour cela, détacher ses mains, pour arracher le ligament avec ses doigts, faute de couteau.

Au même instant, un contact velouté frôla la plante de son pied gauche. Les rats venaient de franchir la première Barrière.

Ce fut plus fort que lui. Son hurlement fit même sursauter les jumelles. De toutes ses forces, il tenta de se recroqueviller…

L’écho de son cri n’était pas éteint que le plancher se souleva comme soufflé par une explosion aux deux extrémités de la pièce. Les planches pourries volèrent en éclats et à gauche apparat le torse de Chris Jones, couvert d’algues comme Neptune.

Les deux gorilles n’avaient qu’un mérite restreint à cette sortie spectaculaire. À certains endroits, le bois du plancher était tellement entamé par le sel et l’humidité qu’on passait le doigt au travers. A plus forte raison, une tête carrée et de solides épaules…

Milton Brabeck réussit moins bien sa sortie. Une planche vermoulue et verdâtre resta accrochée à ses cheveux. Mais ses deux mains étaient libres. Dans la gauche, il avait le 357 Magnum et dans la droite, un Smith et Wesson 45. Les deux crachèrent en même temps. Par malchance pour Fu-Chaw, il se trouvait dans la trajectoire.

Sous le choc des balles de 45, le visage éclata. Foudroyé, l’homme tomba en arrière.

Les deux colts de Chris Jones crachaient aussi vite qu’ils le pouvaient. Les trois Chinois tombèrent avec des bonds désordonnés. L’un d’eux fit trois mètres, portant son œil dans sa main droite jusqu’à ce qu’une balle de Jones lui fasse sauter la moitié du crâne.

Les deux Chinoises s’étaient jetées à terre. Elles aussi savaient tirer. Les deux ampoules volèrent en éclat en même temps que la tête du troisième Chinois. Milton Brabeck plongea au moment où une grêle de balles réduisaient en allumettes la planche accrochée à ses cheveux.

Une âcre odeur de cordite avait envahi la pièce. Malko en oubliait les rats. D’une détente désespérée, il réussit à faire basculer la cage, au moment où une volée de balles s’enfonçaient à l’endroit où il se trouvait une seconde plus tôt.

La porte claqua, accompagnée d’une nouvelle rafale ; Jones avait eu le temps de recharger. Il y eut un bruit de moteur ; puis le gorille jaillit de son trou. Mais il s’aplatit devant la porte. Une balle venait de faire sauter une esquille à un centimètre de son front.

— Vite, cria Malko. Les rats.

Brabreck éclaira la cage avec une torche et poussa un juron. De la main droite, il réussit à ouvrir la cage, tirant Malko dehors. Les rats s’échappèrent en couinant. Brabeck vida son barillet dans le tas.

— Il était temps ! fit-il. Heureusement que vous avez crié. Nous, on savait pas ce qui se passait…

Malko se massait les poignets. Jones lui raconta comment ils étaient arrivés jusque-là. Installés sous les pilotis, ils avaient découvert que les planches pourries céderaient facilement.

— Si on s’était gourrés, conclut Jones, on s’assommait et vous étiez mort. Sale truc, non ?

Rapidement, Jones fit le tour des Chinois, donnant à chacun un coup de pied. Un seul bougea légèrement et reçut aussitôt une balle de 45 dans la tête.

— Celui-là, remarqua Jones, il a tellement de plomb dans la cervelle qu’il ira loin…

Malko s’était agenouillé près du cadavre de Fu-Chaw.

Haché par la rafale de Jones, le visage n’était plus qu’une bouillie sanglante.

— Voilà l’homme de confiance de la C.I.A. soupira-t-il. Le chef du Service Secret communiste chinois…

Il se releva et toussa, pris à la gorge par l’odeur de la cordite. Il comprenait pourquoi Jack Links était mort. Il était certain d’être sur la piste des « laveurs de cerveau », Fu-Chaw le lui avait avoué lui-même. Mais il ignorait encore tout de leurs procédés.

Il inspecta les poches du major Fu-Chaw pour récupérer l’enveloppe qu’on lui avait prise en le fouillant.

— Allons voir le grand-père de Lili Hua, dit Malko. S’il est aussi savant que sa petite-fille l’a dit, il pourra peut-être nous aider.

— Encore un Chinois, fit Jones.

Laissant là les cadavres du Fu-Chaw et des trois hommes, ils repartirent dans la Ford de Chris Jones. Milton eut un regard nostalgique pour le cabriolet Cadillac, abandonné lui aussi.

Ils mirent près d’une heure pour rentrer en ville. Tous les banlieusards venaient au spectacle et le freeway n’était qu’un long serpent lumineux. Malko retrouva avec un petit serrement de cœur Telegraph Place avec ses maisons tranquilles.

— Attendez-moi, ordonna-t-il aux gorilles. Ce n’est pas la peine d’affoler ce vieillard.

Il était huit heures.

Malko monta l’escalier lentement et sonna à la porte. Il y eut un bruit de verrous et Malko se trouva en face du grand-père de Lili Hua.

C’était un charmant petit vieux tout jaune et ridé, avec une barbiche blanche et des yeux malins qui dévisageaient Malko avec curiosité.

— Je suis un ami de Lili, dit celui-ci.

Le Chinois inclina la tête et dit dans un anglais rocailleux :

— Mon nom est Shu. Je suis grandement content de vous voir. J’étais inquiet pour Lili. Savez-vous où elle se trouve ?

Malko était venu sans plan précis. Il hésita une seconde. Le vieillard lui paraissait trop malin pour qu’on puisse lui raconter n’importe quelle baliverne. D’autre part, il était difficile de lui dire la vérité.

Il choisit un moyen terme.

— Puis-je entrer ? demanda-t-il. J’ai une assez longue histoire à vous raconter.

Le Chinois s’effaça poliment et précéda Malko dans une chambre-bureau à l’odeur proprement infecte. M. Shu s’assit dans un vieux fauteuil et Malko sur le lit.

— Je suis détective privé, commença Malko. Et j’ai demandé à votre petite-fille de m’aider pour un travail assez délicat. C’est pour cela qu’elle n’est pas rentrée.

M. Shu hocha la tête.

— Elle m’a en effet parlé de vous. Vous deviez venir me voir.

— Exact, dit Malko. Je suis en possession d’un document rédigé en chinois que personne n’a pu déchiffrer. Il s’agit certainement d’un code. Or, Lili m’a dit que vous étiez extrêmement cultivé et que vous pourriez peut-être percer le secret de ce document. Le voici.

Il ouvrit l’enveloppe et tendit le papier au Chinois. Celui-ci regarda longuement le document puis le posa sur la table, le visage impassible.

— Il n’est pas impossible que je puisse trouver le sens de ce document, susurra-t-il, mais cela va demander de longues et coûteuses recherches. Certes, je parle la langue mandarine parfaitement, mais ce texte ne demande pas une simple traduction…

Malko connaissait assez bien la nature humaine.

— Monsieur Shu, articula-t-il avec netteté, lorsque vous me remettrez la traduction de ce texte, je vous donnerai cinq mille dollars, en un chèque certifié sur la Bank of America. Mais je suis très pressé. Il me faut ce travail dans quarante-huit heures.

Le Chinois se tortilla sur son fauteuil.

— Je vais essayer, dit-il. Revenez après-demain. J’espère que vous me donnerez de bonnes nouvelles de Lili. Sa mère me l’a confiée…

Il se leva, signifiant que l’entretien était terminé. Malko hésitait. S’il ne lui disait pas la vérité, l’autre était en danger de mort sans le savoir. Mais s’il lui avouait que ce maudit grimoire laissait derrière lui une traînée de cadavres, il y avait beaucoup de chance pour que M. Shu renonce aux 5.000 dollars…

Finalement, Malko se tut, prit congé du Chinois et rejoignit les gorilles.

— Il ne faut pas qu’on nous tue celui-là, dit-il, il va peut-être résoudre notre problème. Je vais demander à Richard Hood une protection discrète. En attendant, restez dans la voiture en bas.

Il partit à pied et trouva un taxi un peu plus loin.

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