CHAPITRE II

Dans lequel je joue la mouche du Scotch

Favier est seul dans la lumière blafarde de son labo. Sa blouse ex-blanche ressemble à la palette de Van Gogh. Il a les yeux cernés et les gestes fantomatiques.

À mon entrée il ne relève pas la tête, ayant reconnu mon pas, et se contente de murmurer :

— Ça va y être, M’sieur le Commissaire. M’sieur le Commissaire dit « merci », prend une chaise et s’y assied à califourchon. Je pense à la môme Irène qui doit en écraser dans mon pucier ; Je pense au minuscule Petit-Littré qui doit bourdonner dans la clinique du prof’ Baldetrou… Je pense… à la vie. Marrant ! Tous ces gens que je ne connaissais pas quelques heures plus tôt et qui, maintenant, sont au centre géométrique de mes préoccupations… je n’avais jamais vu Irène et, logiquement, je n’aurais jamais dû la connaître.

Pourtant je lui ai roulé la galoche princière entre deux wagons de la S.N.C.F. et, à l’heure où je vous cause, elle roupille chez moi. J’avais entendu parler de l’éditeur et de certains de ses invités, mais pour moi ils étaient des espèces d’entités.

Un petit poste à transistor diffuse en sourdine un truc d’Aznavour. Il aime bien le travail en musique, Favier.

Il achève de mater ses éprouvettes et fait un pas en arrière, comme un gastronome s’éloigne de la table après s’être assouvi.

— Héroïne, me dit-il.

— Raconte…

— Je ne puis encore vous donner les proportions, mais il y en a une quantité formidable dans ce whisky…

— Dans quelle bouteille ?

— Dans les cinq que j’ai apportées…

Je le regarde, un peu surpris tout de même.

— Tu veux dire que les bouteilles non décapsulées en contenaient ?

— Comme les autres !

Je me tais pour penser et il respecte mon silence. Au bout d’un instant d’intense gamberge, je le percute à nouveau.

— Le capsulage des bouteilles non débouchées était-il correct ou bien les avait-on bricolées ?

Favier sourit et s’éloigne en direction d’un petit réduit. Je l’entends barboter dans des bacs d’hyposulfite. Lorsqu’il réapparaît, il tient une photo toute ruisselante de format 13 x 18. Cette photo représente, grossi au moins quatre ou cinq fois, le goulot d’un flacon de Mac Herrel.

— Lorsque je me suis aperçu que les bouteilles pleines étaient droguées, j’ai tiré un cliché du capsulage avant de toutes les déboucher.

— Bravo, Favier.

Ça, c’est du flic consciencieux. C’est roux comme la Beauce en été et ça prend des initiatives du feu de Dieu.

— Ce cliché vous permet de constater que le capsulage était d’origine.

J’acquiesce.

— Tu crois que les convives de Petit-Littré risquent de passer l’arme à gauche ?

— Pas du tout. Ils élimineront très bien l’héroïne. Ils auront fait de beaux rêves, un point c’est tout.

— Eh bien, tâchons de les imiter. On va aller faire dodo, bonhomme.

Nous décarrons de la maison poulman. En bas, les gars du poste de garde me saluent :

— Alors ces vacances, déjà finies, M’sieur le Commissaire.

— J’en ai l’impression. Pas vous ?


Tout en pilotant ma petite M.G. je décide d’oublier cette affaire jusqu’à demain et de consacrer la fin de la notte, comme dirait M. Antonioni, au bonheur de la môme Irène.

Je dresse déjà la liste des félicités auxquelles elle aura droit. À une fille débarquant de sa province, faut un échantillonnage bien dosé.

Que diriez-vous par exemple du Ramoneur Savoyard, de la langue persillée hongroise, et du British Finger Incorpored ? Pour une prise de contact, ça me semble fort judicieux.

J’hésite à adjoindre à ces trois rubriques une quatrième qui fit mon succès : l’immatriculation rhodanienne, lorsque je tressaille. Pour regagner Saint-Cloud je n’ai pas pris par l’Etoile et le Bois ainsi que je le fais ordinairement, mais je suis passé par le Palais de Chaillot et l’avenue Henri Martin.

Vous mordez ? L’avenue Henri Martin, où demeure le zig ayant fourni le whisky drogué à Petit-Littré. Si après cela vous ne croyez pas à mon sixième sens, c’est que les cinq vôtres ont coulé une bielle.

Je coule pour ma part un regard à ma montre-bracelet, puis à celle de mon tableau de bord. L’une et l’autre sont d’accord sur un point : il est deux heures du matin.

On ne fait pas de visites à pareille heure et pourtant l’envie me démange d’aller discuter le bout de gras avec M. Olivieri. M’est avis que ce zigoto doit avoir, quand on sait lui parler, une conversation passionnante.

Justement me voici à la hauteur du 212. Je stoppe ma tire et je m’avance vers la grille. Olivieri, tout comme le nabot Léon de l’édition, pioge dans un hôtel particulier qui offre présentement la particularité d’être éteint de bas en haut. Je place mon index qui en a touché d’autres sur le bouton de la sonnette et j’appuie. J’attends un instant et, comme je presse une deuxième fois le bouton, je vois s’éclairer la fenêtre du gardien. Une persienne de fer se déplie partiellement et un type pas content demande :

— Qu’est-ce que c’est ?

— Police, le renseigné-je.

Il hésite. Notre époque est bourrée de malfrats qui se prétendent de la poule et qui vous font le coup du lapin.

— Un instant !

Le bonhomme disparaît de sa fenêtre comme un coucou venait de chanter midi. Un temps assez long s’écoule. Puis je vois se pointer une silhouette massive le long de la grille.

Un homme d’une soixantaine d’années, baraqué façon lutteur, me dévisage sans joie à travers les barreaux. Il a mis un falzar sans passer les bretelles qui lui battent les meules et il a bourré le pan gigantesque de sa chemise de noye dans le futal, ce qui lui constitue un énorme bourrelet, autour du baquet.

— Vous avez votre plaque ?

— Voici !

Il examine, admet et colle dans la poche de son grimpant une arquebuse d’artilleur.

— C’est à quel sujet ?

— Il faut que je voie M. Olivieri.

— Maintenant ?

— Ça urge.

Je parle net. Dans ces cas-là, il ne faut pas prendre le ton de Jean Tissier.

— Bon.

Il ouvre.

— Je vais vous faire entrer chez moi. Faut que je prévienne son valet de chambre.

Nous pénétrons dans une espèce de poste de garde-salle à manger dans lequel flottent des relents de chou bouilli. Venant d’une pièce voisine, une voix de mémé s’inquiète :

— C’est vraiment un flic, Hector ?

— Ta gueule ! l’informe le gardien.

Il va à un appareil téléphonique, réfléchit et branche une fiche. Un petit voyant lumineux s’éclaire. Au bout de trente-trois secondes, il se produit un déclic.

— Albert ? demande le gardien.

L’autre doit bâiller que oui.

— Préviens Monsieur qu’un policier veut le voir tout de suite.

Je ne sais pas ce que bonnit le larbin, toujours est-il que le gardien l’écoute en émettant un petit ricanement mauvais.

— Ah ! j’sais pas, moi, conclut-il en raccrochant.

Il me regarde et demande :

— Rien de grave ?

— C’est à voir, expliqué-je.

Je perçois un trottinement derrière la porte, celle-ci s’entrebâille légèrement et j’aperçois un œil sommé d’une mèche de cheveux blancs. Madame l’épouse du gardien veut savoir à qui je ressemble. Le sachant, elle regagne sa couche matrimoniale.

Un peu inquiet dans sa Ford intérieure, le San-A, mes chéris. Cet Olivieri doit être encore un de ces grossiums bourrés de relations qui ne va pas apprécier ma visite nocturne. D’ici que ça chauffe pour mes plumes…

Un larbin surgit. Un vrai : gilet rayé et tout. Son œil est encore un peu comateux, mais à part ça, il est impec.

Il me toise du haut de sa grandeur.

— C’est vous qui voulez voir Monsieur ?

— C’est moi.

— Il est deux heures du matin…

Je regarde ma montre.

— Deux heures et quart, complété-je. Ayez la bonté de le prévenir de ma visite.

Mon assurance (je suis à l’Urbaine et la Seine) le déroute un chouïa.

— Très bien, si vous voulez me suivre…

Je fais à nouveau la connaissance d’un immense hall. Les murs de celui-ci sont tapissés de peau de suède. Il y a des peaux d’ours blancs par terre, des statues de marbre, des plantes rares, et un tableau de Picasso qui m’a l’air authentique. Croyez-moi, M. Olivieri n’attend pas d’avoir touché les allocations familiales pour aller acheter un kilo de sucre.

Le valeton me désigne une banquette recouverte de velours bleu nuit.

— Asseyez-vous, je vais aller réveiller Monsieur.

Et il s’engage dans le monumental escadrin. Je patiente un brin de moment, préparant des arguments. Si j’en crois la prudence du domestique, Olivieri doit être un mauvais coucheur qu’il ne fait pas bon réveiller.

La seule manière de m’en tirer vis-à-vis de l’industriel, c’est de lui brandir la bannière étoilée du scandale. On a les humbles avec du fric, les bourgeois avec des honneurs, les riches avec des menaces de déshonneur.

Le valet réapparaît très vite, l’air surpris.

— Monsieur n’est pas dans sa chambre, dit-il.

— Il n’est pas rentré ?

— Il n’était pas sorti.

— Lorsque vous avez cessé votre service, où était-il ?

— Ma femme (qui est femme de chambre) et moi sommes allés au cinéma : c’était notre jour.

— Lorsque vous êtes partis au cinéma, votre maître se trouvait où ?

— Dans son bureau.

— Et quand vous êtes revenus ?

— Tout était éteint, je l’ai cru couché…

— Il est peut-être sorti ?

— Le gardien nous l’aurait dit.

— Il s’est peut-être endormi dans son bureau ?

L’argument paraît valable à mon vis-à-vis. Il esquisse néanmoins une moue dubitative avant de se diriger vers une porte à double battant située au fond du hall.

Il frappe discrètement, ouvre, donne la lumière. Son immobilité et son mutisme me renseignent.

— Mort ? je demande en m’approchant.

Olivieri est couché sur le tapis. Il se tient sur le flanc, un bras recroquevillé sous lui, un autre allongé à l’équerre. Il y a un pistolet à crosse de nacre dans sa main droite. Je m’approche et, délicatement, je prends le revolver avec mon mouchoir. Je le sens : il n’a pas tiré depuis très longtemps. Je fais basculer le magasin et je constate que celui-ci est garni de pralines, prêt à offrir, quoi !

Je dépose l’arme sur le tapis et je me penche sur le cadavre. M. Olivieri est canné depuis au moins trois plombes et il est froid comme un Corneski. Il a une tache bleuâtre à la tempe et des marques de strangulation très nettes au cou. À priori, moi je vois le crime de la façon suivante : deux types sont venus discuter avec lui dans la soirée. Ils se sont faits menaçants et Olivieri leur a ordonné de déguerpir en les menaçant de son pétard. L’un des types avait une matraque et l’a estourbi de côté. L’autre alors a serré le goulot de l’industriel.

Albert, le larbin, commence à reprendre ses esprits.

— Ça alors, bavoche-t-il.

— C’est son revolver, n’est-ce pas ? je questionne en désignant la seringue élégante à crosse de nacre.

Du joujou de salon. Ça fait joli comme presse-papier mais quand on veut perforer la peau de ses contemporains, on a intérêt à prendre un vilebrequin.

— Oui, c’est son revolver. Il se trouvait dans le tiroir du bas de son bureau.

Je contemple le mort. C’était un solide quinquagénaire aux tempes grises. Il porte une veste d’intérieur en satin rouge à revers noirs, ça fait un brin dompteur, mais c’est joli cependant,

— M. Olivieri était marié ?

— Non, divorcé depuis dix ans.

— Il vivait seul ?

— Sa fille vient passer huit jours de temps en temps à la maison.

— Des maîtresses ?

— Je pense, mais pas ici.

— Allez chercher le gardien et sa femme.

Albert s’empresse. Pendant que Je me trouve seul, je procède à des investigations classiques. Je m’y livre sans espoir. Quelque chose me dit que je ne trouverai rien. On sent illico que ce bureau est anonyme, beau et froid. Le sous-main est vierge de tout papier. Dans les tiroirs, il n’y a que des objets impersonnels. Olivieri a sûrement ses bureaux ailleurs et celui-ci ne lui servait qu’à vérifier le livre de compte de ses domestiques ou à lire les cours de la bourse.

Les cendriers sont vides. Ordinairement, dans les romans policiers, on trouve toujours des mégots édifiants ; eh bien ! là ce n’est pas le cas. Aucun indice non plus sur les sièges et le tapis. On a étranglé Olivieri avec la ceinture de sa veste d’intérieur.

L’épais cordon de soie noir zigzague encore autour du mort, tel un hideux reptile.

Brouhaha ! Hector et Madame s’annoncent, affolés par la nouvelle.

— Ne touchez à rien ! enjoins-je.

Madame Hector est une petite vioque grassouillette avec une poitrine comme celle d’un pigeon. Elle a une merveilleuse verrue à aigrette sur le nez et elle pleure en faisant un bruit de pneu qui se dégonfle.

— Allons dans le hall, décidé-je.

Je referme la lourde.

Étrange société que la nôtre, mes frères ! Je les contemple tous les trois et je ressens une vague envie de rigoler. Ils sont cocasses.

— Vous êtes combien de domestiques ici ?

— Quatre, dit Albert. Il ne manque que ma femme.

— Allez la chercher !

Il s’éclipse.

— Vous êtes la cuisinière ? je demande à la femme du portier.

— Oui.

Hector murmure :

— Autrefois j’étais brigadier de gendarmerie.

Pourquoi ce renseignement ? Est-ce pour me fournir une attestation de moralité ? Est-ce pour me montrer qu’il est un peu de la partie et qu’étant données les circonstances…

— Dans la soirée, M. Olivieri a reçu des visites, n’est-ce pas ?

— Mais non, personne, affirment en chœur les conjoints.

— Enfin, bon Dieu ! Il n’a pas été trucidé par téléphone !

Le gardien secoue la tête avec une véhémente obstination.

— Personne n’a sonné, personne n’est entré. Ou alors y aurait fallu que ça soye en passant par-dessus la grille, et vous avez peut-être remarqué comment qu’elle est pointue ?

— Il y a une autre entrée, ici ?

— Celle du service.

— Qui se trouve ?

— Derrière la maison. Vers l’office.

— Quand Albert et sa femme sont allés au cinéma, ils sont passés par où ?

— Par le service, naturellement.

Les intéressés rappliquent. La femme de chambre est une blondasse à la figure consternée de taches de rousseur (Béru dixit). Elle cache dans les plis arachnéens d’une chemise en nylon transparent deux seins en goutte d’huile qui ont tendance à se faire la paire !

— Mais, c’est pas possible ! Je ne peux pas le croire, fait-elle. Où est-il, je veux le voir !

— Un moment ! coupé-je.

Elle m’avise, se ravise, et salue d’un petit hochement de tête effarouché.

— Lorsque vous êtes sortis tous les deux, attaqué-je, vous avez pris par la porte de service. L’avez-vous refermée derrière vous ?

— Naturellement, proteste Albert.

— À clé ?

— Ben voyons…

Son épouse légitime et marquée de roux lève le doigt comme une écolière demandant la permission d’aller au petit endroit.

— Oui ? invité-je.

— Je voudrais vous dire une chose : lorsqu’on est revenus, la porte n’était pas fermée à clé. J’ai rien dit à Albert pour ne pas me faire enguirlander, car j’ai pensé que c’était p’t’être moi qui avais oublié de fermer en m’en allant. Mais je suis sûre que non maintenant !

Elle apporte de l’eau à mon moulin, cette nana. Je la remercie d’un sourire bienveillant qui la trouble jusqu’en ses profondeurs.

Olivieri a, dans le courant de la soirée, reçu un coup de fil de gens qu’il voulait recevoir clandestinement. Il les a fait entrer chez lui par le service afin de ne pas attirer l’attention du gardien et de sa femme. La visite s’est terminée par son assassinat et les visiteurs sont repartis par le même chemin, en tirant seulement la porte sur eux.

— Parfait, murmure l’éminent San-Antonio (l’éminent se grise) maintenant nous allons changer de chapitre… Votre maître était amateur de whisky, à ce que je crois ?

Ils me regardent, éberlués, car ma question en un pareil instant est vraiment saugrenue.

— Oui, assez, se décide enfin Albert.

— D’où recevait-il ce whisky ?

— Directement de la fabrique. Il avait un amis écossais qui le lui fournissait. Je crois qu’il le payait moins cher et qu’il le trouvait meilleur que les autres marques.

— J’aimerais voir ce whisky…

Albert hoche la tronche.

D’un pas silencieux, il va au salon et revient avec une bouteille de Mac Herrel à peine entamée. J’ôte le bouchon et je goûte l’alcool. Celui-ci est de bon aloi, pas d’erreur.

— Il n’y en a pas d’autre ?

— Si, à la cave… On nous en a livré la semaine dernière.

— Qui ?

— La S.N.C.F…

— Eh bien ! Allons à la cave.

Ils pigent de moins en moins, ces braves mecs.

À deux heures du mat’ un flic les réveille, leur fait découvrir l’assassinat de leur patron, puis sans plus s’occuper du meurtre se met à leur parler de whisky… Avouez que c’est un peu beaucoup pour des videurs de pots de chambres à gages ?

C’est toujours Albert, le grand, le gourmé Albert qui me pilote.

Nous passons par l’office, descendons un escalier de pierre et déambulons au sous-sol. La cave à vin est fraîche, voûtée, bien rangée. Sur tout un côté de vénérables bouteilles font dodo dans leurs casiers répertoriés. Dans le fond s’empilent des caisses de champagne et de liqueurs.

Albert se cabre brusquement, comme tout à l’heure dans le bureau, lorsqu’il a découvert que son patron avait avalé son extrait de naissance.

Il me bigle péniblement comme s’il ne se rappelait plus l’orthographe de son blaze.

— Et alors, fais-je, vous avez des vapeurs, Albert ?

— C’est insensé, dit-il…

— Quoi donc ?

— Tout à l’heure, il y avait quatre caisses de scotch ici et elles ont disparu !

Je lui saisis le bras.

— Vous dites, mon cher baron ?

— Je vous jure que c’est la vérité, monsieur le commissaire. Je suis descendu avant le dîner pour chercher une bouteille de Bourgogne et elles y étaient… Là, vous voyez…[3]

Là, c’est du vide. Un carré de terre où l’on distingue les traces laissées par les angles d’une lourde caisse qu’on a traînée.

— Ces caisses étaient ouvertes ?

— Une seule. M. Olivieri avait offert six bouteilles de whisky à un de ses amis.

— À M. Petit-Littré, l’éditeur ?

L’esclave ouvre des vasistas grands comme des ronds de serviette.

— Comment le savez-vous ? balbutie-t-il.

Un sourire mystérieux est ma réponse.

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