CHAPITRE VI POUR DIRE DE FAIRE LA DEMI-DOUZAINE !

Il y a toujours des cas dans l’existence.

Eh ben, espère, celui-ci en est un.

Un cas d’espèce plus qu’une espèce de cas.

Un cas extrêmement rare, toujours est-il, puisque je n’ai encore jamais connu le même au cours du long de ma valeureuse carrière (de marbre, puisque c’est un cas rare[2]). Ce matin, tout était déclenché pour une opération terriblement dangereuse. Et voilà que le combat cesse faute de combattants ; coton, hein ? On reste seuls, Béru et moi, en équipe réduite.

Ça s’est bigrement décimé dans nos rangs. Tu parles : la Grande Armée, after Waterloo ! Comptez vos effectifs, gentlemen, après les décès et les démissions.

Les deux frelots, chiassards comme des porcelets, se carapatent sans demander l’heure des obsèques. Ils ne se pardonneront sûrement jamais d’avoir affranchi le Vieux de cette arnaque en préparance.

Ils nous adressent un salut militaire un peu impertinent et foncent vers la sortie.

— Ferme la lourde à clé ! enjoins-je au Dodu. Ensuite, on se sent les coudées plus franches.

— Tu piges quoi à ce turbin ? demande mon éminent auxiliaire.

— A vrai dire, un peu moins que pas grand-chose, gars. Mais j’en saurai p’t-être un bout plus long avant la fin de la journée.

Car je songe à la belle Barbara. Elle sait, elle, puisqu’elle m’a recommandé de me méfier des escaliers roulants.

Je glisse une main experte à l’intérieur du veston de l’Anglais. Un délicat larfouillet de croco à initiales d’or me vient dans la main : Les initiales sont A.B., comme celles de Bérurier. Dedans, y a une carte de l’American Express au nom de Arden Blinsh, et puis, de même, un permis de conduire les véhicules à pétrole de la première catégorie, et quelques cartes de visite au nom d’Arden Blinsh, sans adresse ni téléphone. Les papiers indiquent comme adresse, 14 Frottfor Place, London. Outre eux, y a des talbins. Une liasse de livres britanniques en décomposition avancée et des fafs belges florissants comme des florins.

J’espère un carnet, des documents, la moindre des choses, mais zob ! Je ne découvre qu’un cure-dent en ivoire dans un étui d’or et un stylo à encre de marque Parker. Et d’autre part encore un mouchoir blanc et une clé plate, toute seule.

On se rabat sur le bureau. Probable qu’il venait d’être locationné pour servir de point de rencontre à l’équipe, car il est rigoureusement vide. Tu n’y dénicherais même pas une feuille de bloc, une gomme, voire un crayon. Nu, quoi.

— En somme, résume Bérurier, toujours très clairvoyant, les deux branques de Prince sont les seuls qu’on n’aye pas cherché à effacer.

— S’ils n’avaient pas été en retard, on les aurait probablement trouvés morts au côté de l’Anglais.

Le Mastar remue une ratiche branlante de la pointe de sa langue.

— C’est toi qui l’dis, mec, répond-il autour de sa langue plus chargée qu’une 2 CV de campeurs. C’que je remarque, mégnace, c’est qu’y sont vivants. Et pis ce dont j’te prille de bien vouloir noter légalement, c’est que l’Angliche a été buté par quéqu’un d’connaissance. Mate comme il est pénardos su’ sa chaise, ce con. On l’a seringué à la surprenette, sans qu’il eusse une rédaction quéconqu’.

— T’insinuerais que ce sont les frangins qui lui ont fêté son jubilé ?

— J’insinère rien, j’hypothance.

— Tu es bien d’accord que celui qui a buté l’Anglais est le même qui nous a défouraillé contre ?

— Pourquoi ? C’est toi qui conclus tâtivement. Y pouvaient être plusieurs. Les Prince liquidaient le père Pébroque, et un sulfateur pro nous arrosait dans l’escadrin.

— Leurs doigts ne sentaient pas la poudre.

— T’as dit à Médé que les siens r’niflaient la merde, positiv’ment. Il a bien pu s’les carrer dans rogne après avoir buté mylord, manière de brouiller les pistes, c’t’un vieux forban, oublille pas !

— Jamais de sang sur leur pedigree.

— Pas officiellement, mais on n’a pas toujours t’été derrière euss au cours du long d’leur putain d’carrière, à ces deux z’oiseaux…

Il a beau renchérir, je ne partage pas son point de vue. Les frères Prince n’ont rien à voir dans ce petit Verdun et un point c’est tout, merde, j’ai l’droit d’avoir une opinion et de la changer en certitude, non ?

— Allez, caltons discrètement de cet immeuble, ça commence à bien faire.

— Où qu’on va ?

— Chez une dame de la bonne société, gars.

* * *

Le Studio Barbara, c’est tout un délicat petit immeuble dans un quartier élégant. Ce genre de maison étroite, protégée par une grille noire et ornée d’un perron, comme on en trouve beaucoup à Londres. La façade est blanche. Les volets d’un gris discret. Une plate-bande fleurie court au pied de la façade.

A droite de la porte, on peut lire, sur une large plaque de cuivre, en caractères noirs : « Studio Barbara ».

Et puis un lion de bronze à l’air pas commode, ouvre grande sa gueule pour montrer qu’il y a un bouton de sonnette à l’intérieur. J’y glisse mon doigt téméraire, qui s’est risqué dans bien d’autres orifices plus redoutables, et enfonce le timbre dans sa gâche.

Pourquoi ai-je la sensation qu’on nous observe ? Cependant, la porte vernie, à grosses moulurations, ne possède pas de judas !

Elle finit par s’ouvrir et tu ne vois personne. On s’avance tout de même. La personne délourdeuse se tient derrière, comme embusquée. C’est une mignonne petite môme blonde, déguisée en femme de chambre, comme la préposée au vestiaire du restaurant d’hier soir. Elle est bien faite, avec un nez retroussé et des yeux de souris qui regarde bander un vieux rat.

On se propulse dans un petit hall très joliment arrangé, feutré, aux murs garnis de soie rose sur quoi on a accroché tout plein de photos artistiques que ça représente des filles entortillées de leur délicate nudité. Bérurier n’a plus d’yeux dès lors pour autre chose.

— Vous avez rendez-vous, messieurs ? demande la soubrette.

— Non, mais je pense que Mme Barbara nous recevra. Il vous suffira de lui dire que je suis le garçon auquel elle a parlé, hier soir, au restaurant de La Cassolette.

La môme me file un grand coup de projo, histoire de me défrimer complètement, puis, sans mot dire, nous ouvre la porte d’un salon.

La pièce est très intime. Canapés bas, moquette dont on n’a encore pas fait les foins, meubles laqués noir d’inspiration chinoise, éclairage tamisé, tableautins Louis XV, etc.

Chemin faisant, j’ai raconté à Béru l’avertissement que m’a lancé cette dame Barbara, la veille. Et sa proposition de me prendre comme modèle masculin.

Le Gros renifle l’air capiteux du salon. Il est comme charmé.

— Si tu voudras la vérité telle que j’la croive, me dit-il, c’te turne fait plus davantage songer à un bordel de lusc qu’à l’hôtel des Monnaies.

C’est très précisément ce que je me racontais dans mon for intérieur. M’est avis que le « Studio Barbara » est une maison faite pour. Je ne demeure pas longtemps dans l’expectative, car la porte s’ouvre et quatre très belles personnes entrent en file indienne. D’ailleurs, la première est indienne. La seconde est suédoise, la troisième belge ou française et la quatrième africaine d’après le Maghreb ou américaine de Harlem. Le tout beau choix, dont l’éclectisme en dit long sur le standing de cette maison.

Ces dames ont une courtoise inclination de tête et restent devant nous, dans des attitudes de mannequins. Elles sont vêtues fort élégamment, soit de tailleurs, soit de robes dernier cri. Leur maquillage ne le cède en rien. Et, rien qu’à voir leur maintien, on devine qu’elles ne sont pas allées pêcher leur vocabulaire dans le dortoir de l’Armée du Salut.

Elles attendent que notre convoitise nous dicte un choix — fort difficile au demeurant, vu la qualité des produits.

— Qu’est-ce j’te disais ! triomphe Bérurier. Non, mais t’as mordu c’cheptel, mec ? J’ai jamais trouvé de la viande pareille au boxif de not’ chef-lieu, que pourtant les putes étaient soigneus’ment sectionnées par Maâme Valentine, la sous-mac.

Il irradie, le Gros. Lance plus de feux que le « Régent » dans le faisceau d’un projecteur. Son œil dégouline de salacité, sa bouche de bave lubrifiante. Il renifle son extase et je vois trembler ses mains sur les accoudoirs de son fauteuil.

— Demi-tour à droite, droite, mes d’moiselles, plize, qu’on vous voye un peu la face cachée d’vos lunes !

Dociles, les quatre « hôtesses » nous présentent le dos.

— Videmment, balbutie le Mammouth, la solution de félicité, c’s’rait de grimper av’c la Noirpiote. Ou alors d’se payer un brin d’banquise à la langoureuse su’ la Nordiste. Pourtant, j’croye bien que je vais adopter l’Indouze à cause d’c’tatouage qu’elle a au front et de son cul en forme de console. Mouais, la bronzette me botte. Note qu’au cas qu’leurs tarifs cadreraient vouize nos budgettes, j’en mont’rais bien deux z’à la fois pour combler les temps morts. Tiens, la Suédoise, manière d’m’enflammer le bigorneau. C’est combien t’est-ce, vot’ comptée, les belles ?

La Française (elle a l’accent du seizième) répond :

— Nous ne nous occupons pas de ces questions, monsieur.

— C’est comme chez les espécialistes : on carme la secrétaire à la sortie ? rigole Béru. Bon, alors ça joue, y aura toujours des arrangeances av’c le ciel.

Il se lève et cueille les tailles de l’Indou et de la Scandinave.

Bérurier exit.

Les deux autres jeunes filles attendent mon bon vouloir.

— Mes chéries, leur dis-je, je ne voudrais pas vous offenser, mais ce n’est pas pour vous que je suis venu. En réalité c’est Mme Barbara que je souhaite rencontrer.

La Française a un léger hochement de tête.

— Barbara ne couche pas, voyons !

— Peut-être, en tout cas elle parle et c’est de paroles que j’ai besoin présentement.

Geste discret des deux, exprimant : qu’il en soit fait selon votre bon plaisir. Elles me quittent. Quelque part dans la maison, un monsieur doté d’un fort organe (au plan vocal du moins) se met à hurler qu’il part, qu’il part, qu’il part… Comme ça, jusqu’à ce qu’il soit arrivé.

Dont acte.

De chair.

Le silence revient.

La femme de chambre aussi.

Etonnée.

— Mais, monsieur ? elle proteste.

— Et quoi, ma ravissante, ne vous avais-je pas avertie que j’entendais être reçu par Mme Barbara ?

— Mais, Mme Barbara…

— Eh bien ? placé-je à bon escient, dans ce style incomparable des aimables feuilletonnistes du siècle dernier.

— Mme Barbara ne se dérange pas comme ça.

— Cependant, ma jolie, un bordel, ça se surveille de bien plus près qu’un pensionnat de jeunes filles. On n’y vend pas de marijuana dans un bordel ! On ne s’y soûle pas la gueule ! On n’y gougnote qu’à la demande du client. Et surtout, oui, surtout, l’on y parle un langage châtié. Toutes choses nécessitant une vigilance sans faille de la part de ses instances supérieures. Si cette maison est ce qu’elle paraît être, Mme Barbara ne saurait l’abandonner à son essor.

Mon discours paraît impressionner la soubrette. Elle branle la tête (car elle est en marge des activités de l’établissement) et murmure :

— Mme Barbara a tout de même ses jours.

— Quels jours ?

— Ses jours de détente. Ça lui arrive, de temps en temps, de ne pas descendre de la journée.

— Et celui-ci en est un ?

— On ne l’a pas vue !

— Raison de plus pour que je lui rende visite, moi.

— Oh, non ! Ça, surtout pas. Elle déteste être dérangée ces jours en question.

— Que fait-elle ?

La jeune ancillaire dérape de la prunelle et me ment fort courtoisement.

— Eh bien, elle… elle se repose.

— Je ne la dérangerai pas, vous savez. Quelque chose me donne même à penser qu’elle sera contente de ma visite car elle a fortement insisté hier soir pour que je vienne la voir.

Et comme elle hésite, j’ajoute :

— Allez vite, c’est très important, et comme toutes les choses importantes, cela urge.

Voilà ce qu’il convenait d’ajouter. La môme se remonte les loloches des deux mains et me laisse.

Au lieu de me laisser moisir la prostate au salon, je pars en expédition dans les étages : la femme de chambre n’a-t-elle pas dit que la Barbara n’était pas « descendue » ? Elle aime la flore, la belle cavale bordelière, vu qu’elle a flanqué de la plante dite verte partout. Ça philodendronne en exubérance sur les murs. Et puis il y a des caoutchoucs aux feuilles larges comme des palettes dans les angles. Et des misères pleureuses sur les meubles. Ça sent la serre. La plante d’appartement, moite et confuse, qui paraît trahir le règne végétal. Chaque porte de chambre est décorée d’une fleur peinte à fresque. Tu trouves de l’iris de Suse, du chrysanthème tubuleux, du glaïeul de Lemoine, de la rose Gloire de Dijon, de la tulipe de Greig, du dahlia globuleux, de la Belle-de-Jour, de l’azalée nudiflore et de l’helianthus. Ces fleurs ne sentent rien, certes, mais semblent soupirer. Y en a qui gémissent : « Encore ». D’autres qui supplient : « Plus vite ! ». D’autres qui exigent : « Prends plus haut ! » Et y a même le chrysanthème tubuleux qui gueule comme un con, et avec l’accent belge néanmoins, des : « Tiens, salope ! Tiens, salope ! » à t’en faire gicler les tympans. Et si je te disais encore : un lys Louise Martagon lance des « Rhhhoûa, rhhhoûa » pis qu’un lion qui essaierait de bouffer une côte de bœuf de chez Jacques Borel.

Un fauteuil Empire me propose ses abeilles. Je confie mon fessier à la soie verte et laisse pendre mes bras accablés sur les accoudoirs fuyants. J’attends. Une voix amie, dans ce tumulte culier, donne des directives avec infiniment de sang-froid et d’autorité.

— Toi, la mère, t’vas faire l’arbre fourcheux, que j’te déguste la case trésor, pendant qu’la potesse m’jouera Saint-Claude by night au fifre à breloques, vu ? J’espère qu’une Indouze sait tailler une pipe, mouais ? Av’c mécolle faut des dons, biscotte j’ai pas le module fakir, v’s’allez juger sur pièce. Bougez pas, v’là la truite à Chouvert. Bel objet, non ? soye dit sans me pavaner. Et encore elle commence juste à prendre ses zaises. Attendez qu’elle entrasse dans l’vif du sujet, la bourrique, et vous comprendrez qu’plus d’une bergère a dû prendre des démonte-pneus pour pouvoir qu’elle fasse coucouche-panier dans sa chaglate ! Sans parler des celles qui doivent t’ôter leur râtelier pour dévisser le capuchon à ma pointe Bic !

Valeureux et cher Bérurier, toujours apte, prêt, partant. Force de la belle nature à laquelle il joint sa sève personnelle… Tout est vrai chez lui. Tout est hymne. Il a la tranquillité d’un arbre.

Le radioreportage de ses frénésies sexuelles s’épand en ondes de choc sur les soupirs et suppliques râlés de la taule. Même quand il se tait pour claper la Suédoise, t’entends un bruit comme une meute qui mange sa soupe. Et il trouve, entre deux prises d’air, le moyen de commenter. Il ne marchande pas ses approbations. « T’as un goût de rosée, ma poule »… « Merde, c’qu’t’es hygiénique pour une pute ! »… « T’as une crinière comme un poney, ma grande ! »… « Hmm, y a bon la Suède ! »…, etc.

Je souris, indulgent. J’aime bien qu’un pote aille au fade. Il me semble toujours qu’il est comme épargné, le temps d’un instant… Qu’on ne lui peut rien. Comme si Dieu était avec lui.

La soubrette revient, maussade.

— Alors ?

— Elle n’est pas là, ça ne répond pas.

Moi, en ce moment, je déteste qu’on ne réponde pas aux coups de sonnettes. L’histoire de tout à l’heure, avec Mr. Blinsh, merci bien…

— Elle s’est absentée ?

— Il faut croire puisque…

— Vous semblez préoccupée, ma douce amie ? Effectivement, deux petites rides rendent compte de son souci, à l’angle de ses paupières.

— C’est-à-dire que, généralement, elle m’avertit quand elle quitte le studio.

Je sors mon sésame et le lui fais miroiter sous le blair.

— Qu’est-ce que c’est ? demande la soubrette.

— Un moyen de se rendre compte si elle est réellement sortie ou bien si elle s’est endormie avec des boules Quies dans les oreilles. Venez !

Faut croire que le silence de la Barbara la tourmente, Ninette, car elle me suit sans protester.

Je grimpe un escalier plus étroit que le premier, et recouvert d’une moquette velouteuse dans les tons cyclamen (les cycles financés par le Vatican). Il tortille un peu et va mourir dans une porte laquée bordeaux.

Sur cette porte une délicate main de femme, en cuivre, avec l’index replié comme pour un petit solo de clito. J’adore ce genre de heurtoir, et tu pourras remarquer que je l’utilise fréquemment dans mes polars. On a tous ses manies, hein ? Balzac, c’était d’écluser du caoua, Gide de se faire encaustiquer la porte étroite, Mauriac de nettoyer ses préservatifs à l’eau bénite, moi, c’est de foutre des heurtoirs de cuivre sur mes portes de suspense. Et puis on n’y peut rien et ça ne cause aucun dommage à quiconque.

J’ouvre cette porte presque aussi zézaiement que si elle n’avait pas de serrure. Mince, le pain de fesses, ça nourrit ! Je me trouve quasiment nez à nez avec un Dali de la grande époque, pas çui de la carte postale, son devancier. Un pas de plus, et c’est un Delvaux de toute beauté ! Mazette, elle vide les roupettes bruxelloises pour le bon motif, Maâme Barbara. L’adorable antichambre que voilà donc ! C’est d’un raffinement suprême. Son coin secret, pardon, elle a pas rechigné. Mourant, veux-tu que je te dise.

Mais enfin, je ne suis pas ici pour visionner ses toiles de maîtres ni son mobilier Louis XVI contre-signé, hein ?

L’antichambre est dans les tons bleu pastel. Une porte bleue avec mouluration blanche et poignée de porcelaine permet d’accéder à son séjour. La bonne s’apprête à l’ouvrir lorsqu’elle exclamationne :

— Oh, mon Dieu !

— J’arrive, dis-je.

Elle me désigne la poignée.

J’enlève mon sourire aussi prestement que les demoiselles d’en dessous leurs slips.

Le bouton de la lourde est poisseux de sang.

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