IV. DE LA COMMUNICATION DES MONDES
L'ascension du jeune Bingham. – Machupicchu. – L'énigme Tiahuanaco. – Les balises de la plaine de Nazca. – Des Phéniciens au Brésil. – Objets et langues en correspondance. – Un voyage de Benvenuto Cellini. – Des Japonais en Équateur. – Une cité en Amazonie ? – Le colonel Faucett et l'explorateur Varrill. – Le cristal inconnu. – Une mystérieuse prison.
Un matin de juillet 1911, un fermier indigène, un militaire péruvien et un jeune professeur de l'université de Yale, nommé Hiram Bingham, cheminent sur un frêle pont de perches et de sarments de vignes, au-dessus du vide, entre des blocs gigantesques. Au fond de l'abîme gronde l'Urubamba qui précipite ses eaux vers l'Amazone. Poursuivant leur grimpée en s'accrochant aux arbres qui poussent sur les à-pics, ils découvrent des terrasses surmontées d'un dédale d'admirables ruines de granit pâle. Sous la végétation se révèle la formidable citadelle sans nom, dominée par les terrifiants sommets de l'Huayna Picchu et du Machupicchu.
Bingham, pilote de combat dans la Première Guerre mondiale, puis sénateur des États-Unis pour le Connecticut, s'entêtera, au cours d'une carrière variée et jusqu'à sa mort en 1965, dans son interprétation des origines de la citadelle mystérieuse du Machupicchu. Pour lui, il s'agit du Tampu Tocco dont parle le prêtre espagnol Fernando Montesinos dans son Histoire du Pérou avant la conquête. Montesinos fut le premier historien des Péruviens et on lui doit les premiers travaux sur les ressources minéralogiques des Andes. Il est mort en 1562. Selon le père Montesinos, fort longtemps avant les Incas, la dynastie des Amautas gouverne les Andes et sous le règne du soixante-deuxième Amauta, des hordes barbares envahissent l'empire. En l'an 800, quelques soldats de l'armée défaite portent la dépouille de leur roi dans un refuge nommé Tampu Tocco, qu'ils organisent en citadelle d'où un Amauta, Manco Cápac, descendra pour s'emparer de Cuzco et fonder l'empire inca, vers 1300.
C'est une thèse controversée. L'existence de Manco Cápac n'est pas prouvée. Peut-être s'agit-il d'un héros de légende, ou du nom symbolique d'une dynastie de maîtres pré-incas. Selon des traditions orales, Manco Cápac serait originaire de Tiahuanaco. Nous voici dirigés vers une autre cité en ruine, au passé préhistorique mystérieux. Entre 1200 et 400 avant J.-C., la civilisation des Chavins s'épanouit sur les hauts plateaux du Nord du Pérou et lègue les vestiges d'un ouvrage d'art rempli de dieux féroces. Sur les mêmes lieux, on retrouve la trace de civilisations préhistoriques qui ont édifié des pyramides et de colossales forteresses en blocs d'argile cuite au soleil. Des fossiles attestent la présence de mastodontes sur ces terres. Au sud-est du lac Titicaca s'élèvent les témoignages de la plus étonnante des cultures préhistoriques : c'est Tiahuanaco. Sur plusieurs hectares, des pyramides tronquées, des monticules artificiels, des rangées de monolithes, des plates-formes, des chambres souterraines, des portails constitués de deux piliers et d'un linteau taillés dans la pierre dure. La fameuse Porte du Soleil, avec ses inscriptions, fait songer, on l'a dit, à un calendrier astronomique. S'agit-il du centre d'un empire, comme Machupicchu ? Cependant ces deux hauts lieux, battus par les vents, impropres à la culture, et d'un âge irrepérable, s'ils n'étaient des centres d'habitation, quelles furent leurs fonctions ?
Et quelle fut la civilisation de Nazca, sur la côte nord du Pérou ? Plus ancienne que le royaume de Chimú, qui nous a légué les imposantes ruines de Chanchán, la civilisation Nazca, dont on ignore l'origine, a laissé sur les plaines désertiques, dans le sable et le gravier, de gigantesques figures géométriques, des silhouettes d'oiseaux, de baleines, d'araignées, dont les lignes ont plus de quatre milles de longueur, et qui semblent avoir été tracées pour être déchiffrées de très haut dans le ciel.
Nazca demeure une énigme. Et Sprague de Camp, dans son beau livre Ancient Ruins and Archeology, écrit : « Puisque le peuple de Tiahuanaco, comme les autres civilisations disparues de l'Amérique du Sud, n'a aucune tradition écrite, nulle inscription n'est en instance de déchiffrage. Rien ne permet de retrouver l'histoire perdue de Tiahuanaco. Les événements qui n'ont pu être consignés par écrit s'estompent à jamais, quand meurent ceux qui en conservaient le souvenir. C'est pourquoi l'histoire de la forteresse inca de Machupicchu, tout comme l'énigme de l'empire perdu de Tiahuanaco, ont de fortes chances de demeurer à jamais inviolées dans les brumes qui tourbillonnent autour des pics altiers des Andes. »
Nous ne reprendrons pas, sous prétexte de romantisme, les thèses de Hörbiger que nous avons évoquées dans Le Matin des magiciens. On sait que pour Hörbiger qui connut la gloire sous le nazisme, l'homme était déjà civilisé à l'ère tertiaire. Avant notre Lune actuelle, six satellites, selon les théories horbigiennes de la « glace cosmique », formés par des explosions d'étoiles, auraient été attirés et détruits par notre Terre à des âges géologiques divers. Quand le satellite approche, il se désintègre dans l'atmosphère et ses fragments se répandent sur notre planète. Le Déluge, l'Atlantide, s'inscrivent dans ce schéma. La « Lune » du tertiaire s'est abattue voici vingt-cinq mille ans. Toutes les terres tropicales furent submergées, sauf quelques hautes montagnes comme au Pérou et en Éthiopie. Tiahuanaco et Machupicchu, selon des horbigeriens comme Hans Bellamy et Arthur Posnansky, dateraient de cette époque. Ils auraient été des refuges de l'élite humaine de l'ère tertiaire et se seraient alors trouvés au niveau de la mer.
Il y a peut-être des pistes à suivre dans ce délire, mais trop d'observations astronomiques récentes sont venues anéantir les affirmations de Hörbiger, pour que nous les prenions à notre compte, fût-ce par amour du rêve. Nous nous bornerons à promener très vite, en zigzaguant à travers l'Amérique du Sud, quelques interrogations fondées sur des recherches et des découvertes, en tout ou partie vérifiables.
Vers l'année 1526 de notre calendrier, l'Inca Huayna Cápac, le Dieu vivant, fils du Soleil, entend dire, rapportent les chroniques, que d'étranges hommes au visage pâle ont été vus dans des embarcations aux formes bizarres et aux dimensions anormales, près des côtes septentrionales de son empire. Pizarre, en 1532, allait débarquer sur les côtes de l'Équateur et progresser vers le sud à travers l'empire inca. Mais quand Huayna Cápac entend parler de visages pâles, il a derrière lui une longue tradition qui parle d'hommes blancs venus de la mer dans la nuit des temps. Le père Montesinos prétendait que les Péruviens descendent d'Ophir, arrière-petit-fils de Noé. La seule preuve d'un contact ancien entre l'Amérique du Sud et la civilisation méditerranéenne est de découverte récente. Le professeur Cyrus H. Gordon, qui enseigne l'archéologie à l'université de Brandeis, U.S A., estime avoir déchiffré un message phénicien sur une roche brésilienne à Parahyba. Cette roche, couverte d'inscriptions, avait été trouvée en 1872. On avait conclu à un faux, la grammaire ne correspondant pas à ce que l'on savait de l'écriture phénicienne à l'époque. On a trouvé depuis de nombreuses inscriptions de même style en Proche-Orient. L'authenticité ne semble plus faire de doute ; tout au moins pour Gordon qui fait observer que les vaisseaux phéniciens étaient de plus solides dimensions que ceux de Colomb et avaient fait plusieurs fois le tour de l'Afrique : n'auraient-ils pu atteindre le Brésil ?
Voici le texte :
« Nous sommes des fils de Canaan, venant de Sidon, la ville du roi. À la recherche du commerce, nous fûmes lancés dans ce pays lointain et montagneux. Nous avons sacrifié un jeune homme en l'honneur des dieux et des déesses de pouvoir élevé, en cette dix-neuvième année de Hiran, le grand roi. Nous sommes partis d'Ézeon Geber, dans la mer Rouge, avec dix navires. Nous fûmes en mer ensemble pendant deux ans en faisant le tour de la terre de Ham. Nous fûmes séparés du gros de l'escadre par une tempête et nous recherchons nos compagnons. Ainsi sommes-nous arrivés douze hommes et trois femmes sur une terre nouvelle dont je prends possession en tant qu'amiral. Que les dieux élevés et les déesses du pouvoir nous accordent leur faveur ! »
On voudrait évidemment savoir ce que ces Phéniciens sont devenus en s'enfonçant dans les terres et si les légendes indiennes des dieux blancs n'ont pas leur origine dans ce débarquement. À partir de l'existence d'un lien entre les peuples méditerranéens et l'Amérique du Sud, toute l'interprétation de l'histoire précolombienne serait à reconsidérer. Voilà de quoi rêver. On peut ajouter un sujet de songe : ces Phéniciens ou leurs descendants, parcourant les pays mystérieux, ont-ils rencontré des mondes plus anciens et plus civilisés que le leur ? Quelles furent les réverbérations ? Et ne trouvera-t-on pas trace d'autres rencontres dans le passé de ces terres encore si peu déchiffrées ?
Brusquement, si l'on se pose la question de contacts oubliés par l'histoire, toute une série de découvertes et d'observations se groupent en une seule et agressive énigme.
On trouve, tout au long de l'Amazone, des céramiques datant au moins de l'an 2000 avant J -C. ; elles portent des serpents refermés sur eux-mêmes et ressemblant singulièrement à des céramiques antiques du Proche-Orient.
La langue des Indiens Mahua a des identités avec les langues sémitiques. La langue des Quechuas ressemble au turc.
L'association de Vénus avec le serpent se retournant sur lui-même se trouve aussi bien dans le Codex Borgia mexicain que dans des inscriptions au Proche-Orient, et notamment à Ras Shamra.
Mithra a un serpent couché à ses pieds. Le Codex Troano nous dit qu'au Mexique le faisceau de lumière divine se tenait verticalement avec un serpent couché à ses pieds. En Bolivie, on trouve à la fois le même serpent, des inscriptions rappelant le Proche-Orient et des hommes avec des turbans. Le bas-relief de Itaquatiara de Inga au Brésil fourmille d'inscriptions ressemblant à celles du Proche-Orient.
Plus de deux mille coïncidences de mots ont été trouvées entre l'ancien égyptien et les inscriptions brésiliennes. Ce qui invite C.W. Ceram à déclarer : « Plus les langues sont anciennes, plus elles se ressemblent, prouvant ainsi qu'elles dérivent toutes d'une langue-mère. »
L'étude systématique du monument d'Itaquatiara de Inga montre non seulement une liaison avec le Proche-Orient, mais aussi des éléments communs avec l'île de Pâques, Mohenjo-Daro et Harappa. Origine commune ? On a tendance à penser que ce monument a été gravé voici vingt ou trente mille ans. Que trouve-t-on sur ces bas-reliefs ? Des symboles phalliques ; des mandalas en forme de fleurs multiples ressemblant curieusement à ceux des Indes. Un symbole récurrent évoque le chiffre huit : deux serpents, ou une double infinité.
Peut-on enfin rechercher des liens entre Itaquatiara de Inga, la civilisation de Marcahuasi découverte par Daniel Ruzo, et la civilisation Nazca étudiée par Maria Reich ?
Une autre civilisation vient d'être révélée par l'ingénieur péruvien Augusta Cardich en haute altitude près du lac Lauricocha, dans les Andes. Elle daterait de treize mille ans au moins.
S'il y eut de puissantes civilisations en Amérique du Sud, si elles ont pris contact avec le monde extérieur par des visites en provenance du Proche-Orient, le secret de l'Amérique du Sud est peut-être le plus extraordinaire de tous ceux qui sont évoqués dans le présent ouvrage.
D'importants résidus de technique de civilisations persistaient un siècle après la découverte de l'Amérique, et elles étaient à ce point objet de curiosité que Benvenuto Cellini se rendit au Mexique pour tenter d'apprendre par quels moyens les artistes des Andes réalisaient des poissons d'argent aux écailles d'or. L'information lui fut sans doute refusée, puisqu'il revint en Italie bredouille…
Au Pérou, on retrouve des objets en métal datant au moins de 500 avant J.-C., ainsi que des techniques décoratives utilisant des poudres de pierre précieuse et le cinabre.
Vers l'époque du Christ, les colombiens utilisaient déjà la fonte. En Équateur, on usinait vers l'époque le platine et le Danois Paul Bergsoe a prouvé que les Équatoriens connaissaient la métallurgie des poudres.
Dès l'an 1000 avant J.-C. les artisans de Colombie, de Panama et de Costa Rica pratiquaient le moulage à la cire perdue. On a mis récemment au jour dans une grotte du Honduras de très belles têtes d'oiseaux moulées ainsi. Au Panama, on a trouvé de très beaux reptiles d'or. La soudure était courante et du fil métallique était fabriqué par extrusion. L'origine de ces techniques parait provenir des Andes. Mais ceci ne fait que reculer le problème dans le passé. Même si les Phéniciens sont arrivés au Brésil, ils n'ont pu enseigner des pratiques qu'ils ignoraient chez eux.
En Argentine du Nord-Ouest, à Cobres, on a exhumé une installation destinée à extraire et traiter du minerai de cuivre qui frappe par son modernisme. On fabriquait là également des objets, et l'on a, notamment, déterré un ornement fait de figures d'animaux et d'oiseaux assemblées dans un esprit semblable à celui d'Archimboldo.
Enfin, il convient de remarquer que l'Uræus, symbole de pouvoir des pharaons égyptiens, se retrouve chez les Indiens Kampas des Andes et de noter à ce propos que, jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, des linguistes, dont on s'aperçoit aujourd'hui que les travaux furent sous-estimés par le XIXe siècle, affirmaient que l'égyptien était la langue originelle.
Considérons maintenant les liaisons de l'Amérique du Sud, côté Pacifique. Il est aujourd'hui établi que les Japonais ont débarqué à Valdivia, dans l'Équateur, il y a environ quatre mille ans.
S'il existait, dans ces millénaires, comme tout porte à le croire, des civilisations capables de techniques élaborées et de raffinement esthétique et intellectuel, elles-mêmes étant des formes dispersées et résiduelles de hautes civilisations beaucoup plus anciennes dont témoignent des ruines énigmatiques comme celles de Tiahuanaco, elles ont dû être informées à plusieurs reprises de l'existence d'un monde par-delà le grand océan et intégrer de quelque manière cette information. Sans doute, comme le dit le professeur Marcel F. Hornet : « Un fait incontestable apparaît : dans le passé de l'Amérique du Sud, a fleuri une civilisation merveilleuse dont nous ne savons rien. »
Dont nous saurons peut-être un jour quelque chose car l'aventure n'est pas morte dans le monde et les terres mystérieuses demeurent plus nombreuses qu'on ne le croit. Le désabusement n'est pas un produit de la culture, mais au contraire de l'ignorance. Celui qui veut et aime savoir découvre que chacun de ses pas se pose à la surface de mines profondes où dorment les pouvoirs et les connaissances de mondes engloutis. Tout est encore secret gardé, de l'Irlande du Numinor celtique à l'Australie étrangement muette, de Lascaux à l'île de Pâques, du Gobi à l'Amazonie.
Des chercheurs n'ont cessé de prétendre qu'une civilisation inconnue, héritière du fabuleux passé, existe encore dans les jungles inexplorées de l'Amazonie, et plus exactement dans la région limitée par le rio Xingu, le rio Tapajôs et l'Amazone. La « cité Z » de ce vieux rêve romantique persistant se trouverait par 19°30' latitude sud et 12°30' longitude ouest. Dans les étranges carnets du colonel Fawcett, qui disparut en 1925 dans ces régions sans laisser de trace, on lit : « La réponse à l'origine des Indiens d'Amérique et à celle du monde préhistorique, sera résolue lorsque les anciennes cités de la civilisation solaire auront été retrouvées et ouvertes à la recherche scientifique. Car je sais que ces cités existent. » Des Indiens, en effet, avaient parlé à Fawcett d'une cité encore vivante, habitée, éclairée la nuit. Mais la terra prohibida n'a jamais été pénétrée.
Alpheus Hyatt Verrill fut, avec le colonel Fawcett, une prodigieuse figure d'explorateur romantique. Il est mort à quatre-vingt-treize ans, en 1964, après avoir écrit une centaine d'ouvrages sur l'Amérique centrale et l'Amérique du Sud. Il ne tenta jamais de forcer la terra prohibida, persuadé qu'il en mourrait, mais il fut admis à consulter, dit-il, les archives secrètes du duc de Medinacelli, dans lesquelles se trouvent, dit-il, les cartes utilisées par Colomb et qui donnent, non seulement le contour des deux Amériques, mais le détail de l'intérieur. Verrill n'a cessé d'affirmer, et sa veuve après lui, que des civilisations extrêmement avancées ont existé en Amérique du Sud, et que des résidus considérables sont encore vivants. Comme la plupart des prédictions de Verrill, notamment sur des inscriptions phéniciennes et sur des méthodes chimiques employées par les anciens Péruviens pour l'usinage du granit, se sont vérifiées, on se doit de considérer avec un certain respect son affirmation la plus entêtée.
Nous ajouterons, en mémoire du colonel Fawcett et de Verrill, deux informations qui n'ont pas une valeur déterminante, mais qui furent recueillies par nous au cours de ces dernières années. La première nous fut fournie par M. Miguel Cahen, l'un des directeurs de la Société Magnesita S.A. qui, au Brésil, s'intéresse aux minerais industriels et particulièrement aux dérivés du magnésium utilisés en métallurgie. L'un des prospecteurs de cette société trouva, en lisière de la terra prohibida, un cristal singulier que M. Miguel Cahen fit parvenir à Jacques Bergier. Ce cristal se révélait à l'examen être du carbonate de magnésium d'une extraordinaire transparence, avec des propriétés très curieuses dans le spectre infrarouge et polarisant ces radiations. Aucun cristal de ce type n'est décrit en minéralogie. Bergier envoya ce cristal à l'Office national de Recherches aéronautiques français. Les spécialistes de cet office déclarèrent que ce cristal ne pouvait être que d'origine artificielle. Les choses en restèrent là, la Magnesita S.A. ne disposant pas d'autres échantillons.
La deuxième information nous parvint par le truchement d'une journaliste brésilienne, Cecilia Pajak, du journal O Globo. Selon Cecilia Pajak, il fut question, aux environs de 1958, d'extrader un certain nombre de criminels de guerre allemands réfugiés au Brésil. Certains se réfugièrent alors dans la terra prohibida. De coutume, ceux qui franchissent cette zone disparaissent à tout jamais. Il y eut exception dans le cas de ces nazis. Depuis 1964, leurs familles résidant au Brésil reçoivent des lettres postées de l'intérieur. Ces lettres affirment que ces hommes sont prisonniers, mais bien traités. Ils ne sont pas autorisés à dire de qui ils sont prisonniers… Sont-ils les otages de quelque cité secrète des anciens âges, dont parlait avec foi le colonel Fawcett ?