II. LA DÉRIVE DES CONTINENTS

Un regard d'enfant sur la carte du monde. – C'est un puzzle. – L'idée de Wegener. – On lui donne raison trente ans après. – Petit exposé sur le paléomagnétisme. – Einstein préface Hapgood. – Comment les continents glisseraient. – Une théorie nouvelle : le fond des océans bouge. – Un mot sur l'Atlantide. – Que fut l'Antarctique ? – Un songe de Hapgood. – Partons en traîneau avec Paul-Émile Victor dans les couloirs du temps.

On a relevé des traces de matière organique sur deux fragments de Lune ramenés par les premiers explorateurs. Sont-elles originelles ? Ont-elles été apportées par les cosmonautes, en dépit des précautions ? Nous ne savons pas encore grand-chose de la composition de notre satellite. Pourquoi l'atmosphère de Mars ne contiendrait-elle pas d'azote, si l'on y croit déceler de l'ammoniac ? Questions pendantes. Maigres et fragmentaires informations. Mais savons-nous tout de la Terre que nous habitons ? Il s'en faut. Ses profondeurs nous demeurent en grande part ignorées. Son histoire nous reste énigmatique.

Voyez une carte du monde. Est-ce un puzzle dont les morceaux ont été séparés ? La côte est des Amériques semble s'être dessoudée de la côte ouest de l'Europe et de l'Afrique. Écartée peu à peu jusqu'à faire d'un détroit cet Atlantique de quatre mille huit cents kilomètres de large ?

Et l'océan Indien ? L'Afrique du Sud, Madagascar, l'Antarctique et l'Australie, morceaux d'un puzzle aussi, dérivant ? Depuis longtemps, des géologues ont été frappés par les similitudes de formations rocheuses trouvées en Afrique du Sud, dans le Dekkan, à Madagascar, au Brésil, et certains ont émis l'hypothèse d'un continent primitif, le Gondwana. Les premières études de la géologie antarctique les invitèrent à attribuer une partie du continent austral au Gondwana. En décembre 1969, on découvrait dans l'Antarctique (monts Alexandra) le crâne d'un lystrosaurus. C'est un reptile qui aurait vécu au début du secondaire, il y a deux cent trente millions d'années. Des fossiles analogues avaient été trouvés en Afrique du Sud et en Australie. Enfin, il y a des similitudes évidentes entre les flores fossiles de l'Antarctique, de l'Afrique du Sud, de l'Australie et de l'Amérique du Sud. Et le charbon d'Antarctique révèle des fossiles de grands arbres, qui évoquent un climat équatorial.

En 1914, un Allemand, le géophysicien et météorologue Alfred Wegener, avait avancé une hypothèse globale. Selon sa théorie, toutes les terres, à l'origine, formaient un seul bloc. Puis les dislocations se seraient produites, à des époques diverses, et chaque continent serait parti à la dérive. Wegener mourut en 1930, dans une expédition au Groenland. Sa thèse tomba dans le discrédit.

« Moi-même, j'ai commencé mes recherches dans l'intention de démontrer que la théorie de Wegener était absurde », déclarait en 1969 Patrick M. Hurley, professeur de géologie au M.I.T. Mais, devant l'accumulation des faits découverts récemment, il reconnaît que le savant allemand avait raison pour l'essentiel : les continents se déplacent.

En effet, depuis 1950, une nouvelle série d'éléments devait redonner du poids à l'idée de la mobilité de l'écorce terrestre et de la dérive des continents.

Voyons cela. Avec des excuses pour la technicité de ce court exposé.


Le paléomagnétisme est l'étude de la direction et de l'intensité du magnétisme des roches. L'importance de cette magnétisation vient de ce qu'elle est orientée dans la direction du champ magnétique terrestre à l'époque du refroidissement. Dans la roche sédimentaire se trouve donc contenue l'indication de l'orientation du champ magnétique de la terre à une période donnée.

En poursuivant en Europe des études sur des formations rocheuses de plus en plus vieilles, on découvrit que plus les roches sont anciennes, plus elles donnent des positions du pôle paléomagnétique éloignées de celle du pôle géographique actuel. Des roches d'il y a quatre cents millions d'années donnent un pôle situé sur l'Équateur. Donc, ou les pôles, ou les continents, se sont déplacés.

L'étude des roches d'une même époque sur des continents différents devrait donner la même position pour le pôle. Le résultat des expériences fut différent : au lieu de coïncider, les pôles paléo-magnétiques de l'Amérique du Nord tombent systématiquement à l'ouest de ceux de l'Europe. Cela s'expliquerait seulement si l'Amérique du Nord s'était déplacée vers l'ouest par rapport à l'Europe. Ce qui nous ramène à la théorie de la dérive des continents.

De même, les pôles anciens des continents austraux ne coïncident pas avec ceux des pôles de l'hémisphère Nord. Avec une différence cependant : d'autres éléments permettent de penser que les terres de l'hémisphère Sud se sont plus écartées que celles de l'hémisphère boréal.

Les directions de magnétisation à partir de pierres sédimentaires glaciaires en Afrique centrale donnent le pôle Sud en République sud-africaine. Des données analogues en Australie situent le pôle Sud pour cette période dans la partie méridionale de l'Australie. Si ces indications de la position du pôle Sud d'il y a trois cents millions d'années, fournies par l'Afrique et par l'Australie, sont exactes, l'Australie devrait alors être située un peu au nord et au large de la côte est de l'Afrique du Sud. Ceci corroborerait la théorie selon laquelle, il y a trois cents millions d'années, les terres ne formaient qu'une masse.


La thèse de Wegener fut reprise, avec éclat, par Charles H. Hapgood et soutenue par Albert Einstein, toujours ouvert aux idées nouvelles. Einstein préfaçait le travail de Hapgood en ces termes :

« Je reçois fréquemment des communications venant de personnes qui désirent me consulter au sujet de leurs idées inédites. Il va sans dire qu'il est rare que ces idées possèdent une valeur scientifique quelconque. Cependant, la toute première communication que j'ai reçue de M. Hapgood m'a électrisé. Son idée est originale, très simple et, si sa démonstration continue à recevoir des preuves, d'une grande importance pour tout ce qui se rapporte à l'histoire de la surface de la Terre.

« Un grand nombre de données expérimentales indiquent qu'à chaque point de la surface de la Terre où des études peuvent être entreprises avec des moyens suffisants, se produisent de nombreux changements de climat, apparemment soudains. D'après Hapgood, ceci est explicable : la croûte extérieure de la Terre, pratiquement rigide, subirait de temps en temps des déplacements considérables sur les couches intérieures visqueuses, plastiques et peut-être fluides. De tels déplacements peuvent avoir lieu sous l'effet de forces relativement faibles exercées sur la croûte, ces forces dérivant du moment de rotation de la Terre lequel, à son tour, va tendre à altérer l'axe de rotation.

« Dans une région polaire, la glace se dépose de façon continue, mais celle-ci n'est pas distribuée symétriquement autour du pôle. La rotation de la Terre agit sur ces masses de glace de façon non régulière et produit un mouvement d'action centrifuge qui est transmis à la croûte rigide de la Terre. Ce mouvement centrifuge, qui s'accroît constamment, aura, en atteignant une certaine force, déclenché un glissement de la croûte terrestre sur le reste du corps de la Terre, ce qui rapprochera les régions polaires de l'Équateur.

« Il n'y a pas de doute sur le fait que la croûte terrestre est suffisamment résistante pour ne pas s'effondrer sous le poids des glaces. La question est maintenant de savoir si cette croûte terrestre peut effectivement glisser sur les couches internes.

« L'auteur ne s'est pas borné à un simple exposé de cette idée. Il a présenté, d'une façon à la fois prudente et complète, un matériel extrêmement riche qui confirme sa théorie. Je pense que cette idée étonnante, et même passionnante, mérite l'attention sérieuse de quiconque s'occupe des problèmes de l'évolution de la Terre.

« Je voudrais ajouter, pour terminer, une observation qui m'est venue à l'esprit pendant que j'écrivais ces lignes : Si la croûte de la Terre peut se déplacer si facilement, cela suppose que les masses rigides de la surface terrestre doivent être distribuées de façon à ne pas donner naissance à une inertie centrifuge suffisamment importante pour provoquer le glissement. Je pense que cette déduction devrait être possible à vérifier au moins de manière approximative. En tout cas, ce mouvement centrifuge doit être plus faible que celui produit par les masses de glace déposées. »

La préface d'Einstein ramena l'attention sur l'idée de la mobilité des continents.

Hapgood admet l'existence, sous la croûte terrestre, d'une couche visqueuse sur laquelle les continents glisseraient, comme des icebergs sur l'eau. De fait, par des indices indirects, par la sismographie, on croit savoir que l'épaisseur de la Terre serait composée ainsi :

– une croûte externe de trente-cinq kilomètres de profondeur, s'amincissant à onze kilomètres sous les océans ;

– le « manteau », région allant de la base de la croûte à deux mille neuf cents kilomètres de fond, et comprenant une zone de cent kilomètres rigide (la lithosphère), une zone partiellement en fusion, de plusieurs centaines de kilomètres (l'asthénosphère), et une zone de rigidité considérable (la mésosphère) ;

– le centre, dont la température serait de 6 000 °C, la température de la limite noyau-manteau étant vraisemblablement de 4 000 °C. La chaleur de la lithosphère est constante, mais cependant plus élevée le long d'une bande étroite au fond des océans, que l'on a nommée la chaîne médio-océanique.

Autre caractère des fonds sous-marins : une ligne de fosses entourant la Terre, large de seize kilomètres et profonde de sept à huit mille mètres, siège d'une grande activité sismique.

Il s'agit là, dans l'ensemble, d'un modèle supposé. Nous ne disposons d'aucun moyen de voir la Terre en coupe et aucun forage réellement profond n'a encore pu être effectué. Notre connaissance de l'intérieur du globe est donc très imparfaite, en grande partie hypothétique. Si un système permet un jour de « radiographier » la Terre, nous saurons si Hapgood a raison.


Cependant, même si sa théorie devait être abandonnée, la thèse de la dérive des continents retrouva un regain de valeur dans l'explication fournie en 1963 par deux professeurs américains, Hess (de Princeton) et Diez (de l'Experimental Science Service Administration). Hess et Diez pensent qu'il existe des soulèvements dans le manteau de la Terre, sous la ride médio-océanique.

Une croûte neuve se formerait au sommet de cette lignée de crêtes, alors que l'ancienne écorce serait absorbée par les fosses marines. C'est ainsi que le fond de l'océan situé entre les chaînes et celui des fosses se déplaceraient progressivement.

Si l'on éprouve de la difficulté à se représenter ce mécanisme de l'expansion du fond des mers, on peut utiliser l'analogie suivante : il suffit d'imaginer deux bandes transporteuses placées bout à bout, mais réglées de façon à tourner dans des directions opposées. L'espace qui les sépare représente la ride médio-océanique et leurs extrémités opposées, le côté le plus voisin des fosses. On pose des blocs de pierre sur chaque bande transporteuse, du côté de la crête, pour simuler un bassin, et l'on met l'installation en marche.

L'idée de l'expansion des fonds sous-marins est relativement récente. Si l'on obtenait des indications dans ce domaine, cela constituerait l'un des éléments les plus solides de la longue chaîne de preuves qui tendent à montrer la mobilité de l'écorce terrestre.

Si une nouvelle croûte se crée au niveau des chaînes, il faut que l'écorce plus ancienne soit détruite, quelque part, afin que la Terre garde toujours la même superficie. Selon l'hypothèse de l'expansion des fonds sous-marins, cette croûte est détruite à l'emplacement des fosses océaniques.

Par la violence et la fréquence des tremblements de terre, le système des fosses est la zone du globe la plus active. Dans ces régions, les tremblements de terre sont courants et importants. En outre, les fosses sont le lieu des plus profonds séismes connus, se produisant à sept cents kilomètres. Les tremblements de terre associés au réseau des fosses s'étendent sur un plan formant un angle d'environ 300 avec celui du bassin océanique. Certains tremblements de terre ont lieu sous les fosses.

À l'heure actuelle, les preuves de l'expansion des fonds marins et de la mobilité de l'écorce terrestre ne manquent pas. De plus, des études sismiques permettent de saisir ce qui se passe de nos jours à la surface de la Terre.

En outre, les continents se déplaçant en même temps que le fond de l'océan, il semble inévitable que deux ou plusieurs masses continentales doivent finalement entrer en collision.

La ride médio-océanique est au contact d'une masse continentale en deux points : le golfe de Californie et la mer Rouge. Dans les deux cas cela entraîne une grande activité tectonique. La mer Rouge s'est formée à la suite de la séparation de la péninsule d'Arabie et du continent africain. Il semble que la Californie soit en train de se détacher le long de la fissure de San Andrea, à la vitesse de cinq centimètres par an. Si le mouvement actuel se poursuit, dans quelques millions d'années la Californie sera devenue une île.

On ne connaît pas actuellement la nature précise des mouvements du manteau. Il faut attendre le résultat des études poursuivies. Quoi qu'il en soit, la manifestation de ces forces affecte profondément la race humaine, et leur compréhension ouvre des hypothèses nouvelles et fantastiques sur le passé et l'avenir.


L'explication de Hess et de Diez, par expansion des fonds sous-marins, semble préférable à la thèse de Hapgood, qui suppose l'existence d'une couche visqueuse sur laquelle voguerait la croûte terrestre. La température de la limite entre le centre et le manteau est, nous l'avons signalé, de 4 000 0C. On ne voit pas comment cette température pourrait provoquer la formation d'une viscosité permettant le glissement rapide des continents. Cependant, nous ignorons beaucoup de choses sur les propriétés de la matière aux hautes températures combinées avec des pressions considérables.

Pour Hapgood, si l'on trouve des fossiles tropicaux dans l'Antarctique, c'est qu'il fut une époque où ce continent se trouvait à l'Équateur, puis a dérivé. Voici dix à quinze mille ans, l'Antarctique se trouvait à quatre mille kilomètres environ plus au nord. Le climat était tempéré. C'est alors que, pour des causes inconnues, un âge glaciaire commença. La glace s'accumula d'abord aux pôles, fondant et atteignant les zones tempérées. Sous l'effet des forces centrifuges produites par les deux centres de gravité des calottes polaires, la croûte terrestre commença de glisser, la baie d'Hudson et le Québec se déplacèrent en quatre mille kilomètres vers le sud, la Sibérie vers le nord, l'Antarctique vers le sud. En quelques milliers d'années, l'Antarctique atteignit le pôle Sud et le climat actuel s'y établit. C'est ce chiffre de dix à quinze mille ans seulement que la plupart des géologues se refusent à admettre. Cependant, la fonte des glaces en Amérique fut soudaine, à l'échelle géologique (quelques milliers d'années au plus) ; ainsi que la glaciation en Sibérie.

Quoi qu'il en soit, la géologie moderne rend plausible l'hypothèse initiale de Wegener ; la dérive des continents semble une réalité, même si son mécanisme demeure incertain, qu'il s'agisse du glissement des terres sur une couche visqueuse ou d'un élargissement du fond des océans. Et, si l'on admet la possibilité de grandes civilisations disparues sans laisser de traces, c'est sans doute plutôt du côté de ces phénomènes géologiques qu'il faudrait aller nourrir notre rêverie, que du côté des continents engloutis, Mu ou Atlantide, chers aux théosophes.

Un mot, en passant, sur l'Atlantide. Nous nous rangeons volontiers, quant à nous, à la thèse russe selon laquelle l'Atlantide n'aurait pas été un continent, mais l'île de Thêra, colonie crétoise en Méditerranée, que l'explosion du volcan Santorin, vers l'an 3 000 avant J.-C., aurait détruite.


Mais revenons à Hapgood. On est amené à supposer avec lui qu'une civilisation existait en Antarctique ou que d'autres civilisations eurent connaissance de ce continent avant la glaciation qui devait entraîner son relativement brusque déplacement. Peut-être des vestiges dorment-ils sous les glaces. Et l'on peut se demander si ne reposent pas, pour les mêmes raisons, à l'extrême Nord, d'autres traces de civilisations enfouies sous les glaces du Groenland, lequel correspondrait peut-être aux légendes de Thulé, d'Hyperborée et de Numinor.

Et quelle fut la vie des hommes sur un continent dérivant, se disloquant ? La latitude changeait avec les siècles. Les tremblements de terre étaient ininterrompus, le climat se modifiait, les perturbations météorologiques devaient être effrayantes. Ne faudrait-il pas, à la lumière de telles hypothèses, réexaminer les légendes et traditions nordiques ? « Il y a quelque chose d'irrésistiblement romantique, écrit Hapgood, dans le thème des civilisations disparues, des cités évanouies, des découvertes oubliées. C'est comme si l'esprit de l'homme se transportait le long des couloirs du temps. Il semble que, quelque part, au détour d'un de ces couloirs, de larges perspectives vont brusquement apparaître : des merveilleuses cités qui furent un jour florissantes et s'éteignirent, sur cette terre et dans nos mémoires. Et, dans le vague pressentiment d'un éternel retour des choses, songeant au sort de notre propre monde présent, notre âme entend Shakespeare : “Un jour, de même que l'édifice sans base de cette vision, les tours coiffées de nuées, les magnifiques palais, les temples solennels, ce globe immense lui-même et tout ce qu'il contient, se dissoudront sans laisser traîner plus de brumes à l'horizon que la fête immatérielle qui vient de s'évanouir” … »

C'est qu'une étonnante découverte devait, aux yeux de Hapgood, confirmer sa thèse sur l'Antarctique. Il s'agit de la célèbre affaire des cartes de Pirî Reis.

Cette affaire, signalée pour la première fois en France par Paul-Émile Victor, chef des expéditions polaires françaises, fut évoquée par nous dans Le Matin des magiciens. Une littérature abondante a suivi, dont une bonne partie est douteuse. L'ouvrage de Hapgood lui-même : Maps of the Ancient Sea-Kings, et le forum de l'université de Georgetown, Washington : New and Old Discoveries in Antarctica, qui s'est tenu en août 1956, d'autres travaux encore, ont, sinon résolu, du moins authentifié et approfondi l'énigme posée par ces cartes. En juillet 1966, nous avions demandé à Paul-Émile Victor de faire pour nous le point de sa pensée et de ses informations sur le mystère de Pirî Reis. L'article qu'il nous remit alors n'ayant pas encore été dépassé par les recherches actuelles, il nous semble utile de le reproduire. « Nous n'hésitons pas dans l'article que voici, écrivait Paul-Émile Victor, à suivre la voie des hypothèses audacieuses. Mais nous insistons sur le fait qu'il ne s'agit de rien d'autre. Les vrais scientifiques sont des poètes et des imaginatifs. Sans eux, la science n'existerait pas. Les autres sont des comptables et des épiciers : ils ne découvrent pas. Et d'ailleurs, que la vie serait ennuyeuse sans l'imagination ! »

Si vous le voulez bien, prenez le traîneau de Victor pour aller faire un tour dans les « couloirs du temps ».

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