CHAPITRE CINQ A SEPT ET LA SUITE… ET LA FIN

Les Marseillais, tu les connais, je suppose ? Une onomatopée, dans leur bouche, ça devient un alexandrin. Un n'importe qui quelconque quand il crie « aïe », ne balance qu'une syllabe. Eh bien chez un Marseillais, ça en produit douze, il crie « ha ha ha a a a i i i ye e e », le Marseillais qui, à l'instant, vient de dérouiller une valise de curé dans les chevilles. Le prêtre (italien puisqu'on soutane) se perd en excuses qu'il prononce excouses. A cet instant, une énorme matrone me bouscule dans la cohue.

Quand je te dis qu'elle me bouscule, elle manque carrément de m'envoyer sur la voie ferrée vérifier si le rail est bien boulonné jusqu'au butoir terminal.

— Eh bien, madame ! proteste-je.

L'énormité a tout de la marchande de poissons, avec son fichu sur la tête et sa jupe ample comme une montgolfière en dégonflade.

— Tu peux pas tirer ta viandasse, l'ahuri ? me jette la mégère à l'aide d'une voix que je connais bien.

Moi, ensuqué par la nuit blanche, je mets un peu de phosphore dans ma génératrice avant de comprendre.

— Béru ! exhale-je.

La marchande de merlans rigole.

— Textuel, milord. Y avait pas d'aut' solutions pour que je trimbale ce que tu sais sans soutirer l'attention. Désormais faut qu'j' me déguise souate en gonzesse, souate en Ecossais. Et même en Ecossais, faudrait que le ça soye un kilt de soirée, à traîne, tellement qu'il a encore poussé mon missile air-cul !

« Y m'arrive aux genoux. J'ai hâte de montrer c'te prothèse à ma Berthy, voir sa rédaction devant le spectac'. »

— Elle était absente ?

— Elle a passé la notte chez mon pote Alfred, le coiffeur qu'a une angine couenneuse. Si on s'aiderait pas l'un l'autre, entre amis, ça servirait à quoi de vivre ?

Il se tait pour laisser la parole à un haut-parleur qui annonce l'arrivée du train pilnucien. Effectivement, en bout de vue, plus loin que la marquise (sous le ciel de lit à laquelle nous sommes beaucoup plus de quatre-vingts chasseurs), dans des confins improbables et tremblants, cotonneux, ponctués de lumières rouges et vertes, la grosse chenille apparaît.

— Ça me fait quéqu' chose de retrouver la vieillasse, assure le Gros travelo d'une voix noyée. Quand il est laguche on n'y fait pas attention, mais au bout de plusieurs jours sans lui, y se met à manquer, comment t'espliques ?

Je n'explique pas. Je tremble de fatigue. Si vers le milieu de ce polar je ne t'avais pas promis de venir attendre le Débris à la gare, comment que je serais allé me zoner ! Mais quoi, un auteur de ma classe se doit à ses engagements, hein ? Et puis j'allais tout de même pas me virguler dans les torchons sans te donner l'explication finale. Ta gueule, devant un pareil forfait, mon neveu !

La grosse loco électrique entre en gare, silencieusement. Les gens venus attendre d'autres gens se reculent. Des voyageurs impatients ont déjà délourdé et n'attendent pas l'arrêt complet du convoi pour sauter sur le quai.

Nous nous mettons à guetter Baderne-Baderne, le cœur doucement étreint par la roucoulade de l'amitié.

Une voix domine le brusque brouhaha consécutif à l'arrivée du dur.

— Hoé, Santonioooooo !

Je cherche.

Trouve. Frank Rèche. Il est à demi défenestré dans son compartiment et agite ses ailerons frénétiquement. Derrière lui, on perçoit la tache pâle d'un visage ; celui de Pinuche, surmontée d'une tache encore plus pâle : celle de son pansement.

On joue de l'épaule pour se frayer passage. On cueille la valoche de Rèche, Pinuche, si tu te souviens (sinon relis le début) étant parti les mains vides.

Ces messieurs nous descendent dans les bras. Rèche me presse contre soi avec son effusion méditerranéenne coutumière. Il ne s'étonne pas de l'accoutrement de Béru, lui lance un distrait : « Bonjour, chère madame. »

Pinuche, amaigri, flottant, plus grisâtre que jamais, retire son mégot éteint de sa commissure pour me bisouiller. Lui non plus ne réagit pas devant l'accoutrement du Mastar.

— Salut, Alexandre-Benoît, fait-il. Tu as une mine superbe !

Le Dodu pouffe :

— C'est pas la mine qu'est le plus superbe, chez moi, César. J'ai une de ces petites surprises à te montrer qu'au pré à labié tu devras enlever ton râtelier, pas risquer de l'avaler.

On décide d'aller incontinent au buffet, écluser du café fort. Ces messieurs ont mal roupillé dans le train, et moi pas du tout, tu le sais.

Le matin est tout barbouillé, pisseux, sinistre, plein de contemporains aux gueules impossibles. Le débarquement d'un train de nuit, vois-tu, pour moi, c'est quasiment morbide. Une préfiguration du purgatoire, au cas où il existerait. Ces gens pas réveillés parce qu'ils ne se sont pas endormis, pas propres parce qu'ils ne se sont pas lavés, pas heureux parce que la gare de Lyon à sept plombes, après une nuit blanche, c'est une des plus formidables dégueulasseries de l'univers, ces gens titubants, arrivés à destination, ahuris, gueuledeboisés, sont comme des morts qui ne se seraient pas rendu compte qu'ils avaient passé de vie à trépas.

Et le buffet, donc ! Dis : le buffet de la gare de Lyon aux aurores, tu connais ?

On est silencieux, tout à coup, devant la fumée de nos caouas. Heureusement, le toubib retrouve l'usage de sa menteuse :

— J'ai raccompagné monsieur Pinaud, c'était la moindre des choses. Et puis il fallait que je vienne à Paris trouver un autre commanditaire. Maintenant que Klapusky… J'ai un énorme scandale à remonter, moi, mon pauvre commissaire. Tant qu'on aura pas retrouvé le fils Blumenstein… Au fait, rien de nouveau à son sujet ?

— Un peu, si.

— Dites vite, vieux.

— Il est mort.

— Mmmmmmmort ? s'étrangle le docteur Rèche.

— Complètement, renchérit Béru.

— Vous en êtes sûr ?

— Pour en être tout à fait sûr, c'est moi que je l'ai plombé, Doc, déclare Bérurier.

— Vous plaisantez, chère madame !

— Jamais avec un Colt, répond la fausse marchande de poissons en minaudant, coquette, l'habit parfois contrefaisant le moine.

L'instant m'est venu de devoir raconter.

Alors, je.

— Etes-vous abonné à Historia, ou à Miroir de l'Histoire, toubib ?

— Heu, non, pas tout à fait… Pourquoi ?

— Parce que, peut-être, à la faveur des nombreux écrits que ces honorables revues consacrent au nazisme, vous auriez pu connaître de la dynastie des Hatchum, cette vieille famille teutonne célèbre par ses produits chimiques. Elle finança Hitler, contribuant grandement à son avènement, travailla en partie sur la réalisation des VI, et fui démantelée à la fin de la guerre.

On pendit le vieil Hatchum, on fusilla le fils aîné, on viola les filles et la mère mourut de chagrin dans un hospice.

— C'est la vie, assure la Grosse Bérurière en grattant son énormité à travers sa jupe.

— La fille aînée, Gertrude, se réfugia en Espagne avec le magot des Hatchum déposé dans une banque suisse. C'était une femme combative. Outre la fortune familiale, elle avait emmené en exil une forte documentation concernant les recherches secrètes entreprises par les Laboratoires Hatchum.

Pinaud dodeline déjà. N'a plus la force de me filer le train, une fois descendu du sien, le Fané. Béru le réveille d'un coup de coude.

— Faudra qu'on aille aux chiches, que je te montre un truc peu banal, dit cet impatient.

— Quoi ?

Mister Bigzob prend la main de son vieux camarade. La convoie jusqu'à sa jupe.

— Touche !

— Je touche.

— Devine ce dont quoi il s'agite ?

— C'est ta cuisse ? T'as maigri, on dirait ?

— C'est pas ma cuisse !

— Alors qu'est-ce que c'est ?

Le Gros baisse la voix, bat des cils et chuchote, mutin.

— C'est… tu veux dire ?… glapahute Pinaudère.

Rèche qui n'a pas suivi et qui m'attend la suite cligne des yeux très vite comme un hibou au saut du nid.

— Et alors ? Et alors ? il grappine.

— C'est… Tu veux dire ?… glapahute Pinaudère, suffoqué.

— En personne, épanouit Béru.

La Vieillasse retire vivement sa main orthodoxe :

— C'est vraiment à toi ?

— Tout, roustons compris, jure le Majestueux. Un traitement miracle de leur saloperie de labo ; c'est quand même beau, la science, non ?

— Eh bien, mon cher, vous continuez ? s'impatiente Franck Rèche.

— Force m'est. Gertrude Hatchum se réorganisa en Espagne. Elle recréa des laboratoires, fonda un centre de recherches, seulement les Services secrets israéliens « s'occupèrent » d'elle et neutralisèrent ses entreprises. Vous savez combien ces gens ont la rancune tenace.

— Pire que des Arabes, encourage Rèche. Dommage qu'Hitler ait échoué dans sa mission, cela dit je ne suis pas raciste, vous le savez. Moi, les juifs, j'ai rien contre, fondamentalement parlant. Et pourtant je les ai eus en Algérie. Les juifs, les Arabes, les communistes, le Milieu, et maintenant les Hauts-Savoyards, tout, comment ai-je fait pour subir toute cette pègre sans devenir raciste, ça, c'est un des mystères de ma nature tolérante. Mais continuez, je vous en prie. Alors, cette gueuse de fille Hatchum, traquée par ces misérables Israéliens ?

— Elle finit par comprendre qu'elle n'arriverait à rien au grand jour. Alors elle prit ses dispositions pour disparaître, c'est-à-dire changer radicalement de personnalité, de vie, d'aspect et d'état civil naturellement. Elle se fait confectionner de faux papiers, au nom de Blumenstein. Pendant la guerre les juifs prenaient des identités aryennes, elle, elle opte pour une identité sémite, parce que cela lui semble être le refuge, le comble de la volupté pour cette haïsseuse de juifs…

Rèche ne peut pas se retenir :

— Ecoutez, je ne suis pas raciste, mais je comprends un peu sa haine pour cette race inconcevable. Il y a des moments, quand je prie surtout, car je prie beaucoup, des moments, dis-je, où je me permets d'interroger le Seigneur sur la nécessité de cette tribu d'amaqueurs, de pestilentiels, de Judas honteux. S'agit-il d'une erreur de Sa part ? D'une forme de dégénérescence ? D'une épreuve placée sur la route des gens de bien pour les aider à mériter le Ciel ? Je me demande. Je suis perplexe…

— Ecoutez, Rèche, soyez perplexe, mais laissez-moi terminer. J'ai des lecteurs sur le feu, moi, et ils attendent.

— Pardon. Excuse. Je suis un impulsif. Impulsif, mais pas raciste, oh non, surtout pas, ne vous méprenez pas surtout. Vous disiez donc que cette charmante jeune femme nazie a changé d'identité et s'est fait appeler Blumenstein. Sacrée ruse, hé ? Bravo, ma poule. Elle devait avoir du chignon, la coquine. Mais attendez, Blumenstein, vous dites ? Vous avez bien lancé ce nom ? Blumenstein ? Comme le fils de la lessive Patemouille ?

— Sa mère.

Il se masse la nuque comme à la suite d'une gueule de bois lorsque, au réveil, il y a une espèce de matin de pâques dans ta tronche.

— Sa mère ? Vous dites sa mère. Vous voulez dire… sa mère ?

— Je veux dire sa mère.

— Mais je la connais, sa mère.

— Je sais.

— Elle n'a rien… Elle n'est pas… Elle est un peu…

— Je sais, je sais. Cela vous prouve à quel point une femme résolue peut modifier sa personnalité pour atteindre son but.

— Mais enfin, Santantatonio… Elle est frappadingue, cette vieille ?

— Qu'elle se soit plus ou moins prise à son jeu n'est pas exclu. En tout cas, il lui reste assez de lucidité pour continuer de driver le plus étonnant réseau qu'il m'ait été donné de démasquer, mon cher. Selon moi, elle a consacré toute son intelligence et toute son énergie à une cause à laquelle elle a sacrifié sa vie de femme. Son existence n'aura été que l'édification d'un extraordinaire paravent à l'abri duquel elle a accompli son œuvre. Devenue Blumenstein, elle a voulu se mettre complètement à l'abri en épousant un con nommé Michu. Suprême astuce. Pendant plusieurs décades, Gertrude a supporté la sottise épaisse et les grossièretés d'un faux maquignon déguisé en homme d'affaires, en lui laissant entendre qu'il avait barre sur elle. Et pendant ce temps, dans l'ombre, l'araignée Hatchum tissait sa toile.

Frank Rèche postillonne.

— Fou ! Fou ! Fou ! L'araignée Hatchum. Oh, comme c'est bien trouvé. Oh comme c'est épingle juste ! Bravo, Sanmontonio. Et qui tisse sa toile. Parfait ! Le raccourci est fort. Il est beau, il est fort beau. Et c'était quoi, cette toile ?

— Le consortium occulte de laboratoires de recherches vouées à une certaine forme de mutilation de l'espèce humaine. La doctrine nazie est leur soleil, si vous me permettez cette métaphore un peu littéraire. Ce que veut cette puissante organisation, c'est s'attaquer biologiquement au monde communiste dont elle juge l'emprise désormais irréversible par des moyens militaires ou politiques.

Rèche siffle longuement sur sa tasse de café froid.

— Tsssit. Vous savez qu'entre nous, c'est pas con. Mais alors pas con du tout. La lutte biologique pour neutraliser ces salauds. Notez, commissaire, que je ne fais pas de politique. Je suis ouvert à toutes les idées, à toutes. Néanmoins, si l'on anéantissait le monde communiste, il est probable que l'univers respirerait un peu mieux.

— Donc, cher docteur, un peu partout, dans le monde occidental, ces laboratoires d'honteuses recherches ont vu le jour. Cela s'appelle, en code : « l'Opération à vos souhaits », à cause, je pense, du nom de sa fondatrice, Gertrude Hatchum.

— Parbleu. Et c'est Mme Blumenstein. Cette chère personne… Un peu… Même beaucoup… Dites donc. Et dire qu'il a fallu que son malheureux fils soit fou.

— Il ne l'était pas, mon bon vieux.

— Que me chantez-vous là, je l'ai eu comme pensionnaire.

— Un simulateur. Très tôt, dès qu'il a été adolescent, sa chère maman lui a inculqué ses idées. Bref, elle l'a initié, et il est devenu l'une des têtes pensantes du réseau. Seulement, comme Gertrude faisait un complexe de persécution depuis la Libération, elle a fabriqué un paravent à son rejeton, aussi costaud que le sien propre. C'est-à-dire qu'elle l'a fait passer pour fou. Pour cela, on lui a donné des professeurs, des répétiteurs de folie, si j'ose dire, lesquels furent Klapusky et Catherine Mancini.

— Mon infirmière qui… que… dont… ?

— Oui.

— Klapusky. Moi… Ecoutez, mes idées se brouillent. Je chavire, Santrentetonneaux, mon vieux camarade. Nous qui avons skié ensemble à Courchevel, et qui y avons baisé les mêmes dames désœuvrées. Ne me laissez pas. Pitié, aidez-moi. Je suis un rapatrié, moi, mon vieux. Je suis rentré avec pratiquement rien. Je suis reparti de zéro. Il y a du paria en moi. J'ai eu affaire aux F.L.N., moi, Santropdetonio, aux juifs, aux communistes, aux Hauts-Savoyards, au fisc. Parole, je vous le confie, je ne voulais pas, mais ça y est, c'est lâché : au fisc ! Et j'ai surnagé. Parce que je suis un bon quoi ? Oui, un bon con, certes, mais en outre un bon Français. Un excellent Français à qui il n'aura manqué que la France.

Et il pleure.

Inévitable.

Un temps mort… Bérurier a en loucedé commandé du vin blanc. Pinaud en écrase sur sa banquette, tout petit, tout vioque, tout abîmé par sa durée.

Moi, j'évoque ma visite chez les Blumenstein tout à l'heure, en compagnie de mes soi-disant anciens collègues. L'effarement du père Michu et de son cousin valet de chambre. Et puis, l'effondrement de la dame en apprenant la mort de son fils, ce qui a motivé sa confession éperdue. La came, elle m'avait pourtant condamné quand elle m'a fait expédier le service des « éboueurs » pour me cueillir à la sortie de son domicile. Mais devant sa détresse je lui ai tout pardonné.

Franck Rèche torche sa peine avec l'envers de sa cravate.

— Ecoutez, Santio, bon, pour Klapusky, vous m'aviez expliqué pourquoi ce bas salopard me finançait, c'était afin d'utiliser ma maison de repos comme vivier pour y puiser ce dont il avait le plus besoin et qui est si difficile à dénicher : du bétail humain. Maintenant, vous me dites que son associé David Blumenstein jouait au jobré… Admettons. Mais s'il venait chez moi pour se cacher, pourquoi l'a-t-on kidnappé ?

— On ne l'a pas kidnappé, c'est à son instigation propre qu'il a été emballé.

— Mais…

— Une seconde, j'y arrive. David était donc réputé fou, et même reconnu fou par des spécialistes dont vous. Seulement, être enfermé ne faisait pas son affaire. Il lui fallait sa totale liberté de mouvement. Il a profité du précédent créé par la disparition du footballeur pour s'évaporer à son tour. De la sorte, pendant le temps qu'il lui fallait, il pouvait en toute sécurité participer à une mission de vaste envergure dont la vieille s'est encore refusée à nous parler. Ce qui a tout fait craquer, vieux, c'est mon idée de réclamer une rançon. Ce con de Michu qui ne pouvait pas souffrir son fils dont il savait qu'il n'était pas le père, a vu là une bonne occase de se débarrasser de lui en alertant la presse immédiatement. Il escomptait que les ravisseurs liquideraient David. Il a agi contre le gré de son épouse et a procuré la photographie qui devait être fatale au clan…

— Quelle photo fatale ?

Faudrait lui raconter encore ça, mais comme tu le sais déjà, je m'en abstiens. Je prétexte ma fatigue, lui promets qu'il lira tout dans la spéciale de France-Soir tout à l'heure.

Il se résigne à attendre. Pour meubler le temps il redé-carre dans ses marasmes.

— Franchement, Sana, reconnaissez que pied-noir, de nos jours, c'est pas une sinécure. Tout, on aura tout eu. Moi, du moins ; les Arabes, Mgr. Renard, De Gaulle, une femme laide, les communistes, les juifs, le fisc, et maintenant les fascistes. Mon Dieu, les fascistes, des gens pour qui je… Des gens dont je pensais que… Vous savez que je vais finir par devenir raciste ?

Загрузка...