C'est une grande maison grise, sur le coteau de Cologny, enfouie au sein d'un parc mal coiffé. Elle domine le lac et paraît austère, en comparaison des riantes propriétés tapissant cette colline résidentielle. Un chemin en lacet, dont l'asphalte se creuse de nids-de-poule, y conduit. On débouche sur une vaste terrasse recouverte de gravier sale.
Parvenu au pied de la demeure, on est frappé par ses dimensions. Elle est construite sur un terre-plein, lequel, dans sa partie inférieure pentue, est percé d'énormes portes-fenêtres arrondies, aux vitres opaques. Cela ressemble à une sorte d'usine désaffectée, voire au sous-sol d'un palace du siècle dernier tombé en désuétude.
On contourne cette partie de la construction pour gravir un escalier moussu, lequel donne accès à une seconde terrasse, plus petite et moins sinistre. Une porte massive, surmontée d'une lanterne de fer à verre cathédrale. Pas de plaque. Pas de bruit. Personne en vue. Je sonne. Sans grand espoir. La résidence du professeur Klapusky semble aussi déserte qu'une citerne à mazout israélienne après six mois de guerre. Et pourtant, la porte s'ouvre.
Une très aimable vieille dame est là, grise, vêtue de gris, pareille à la maison. Sa chevelure blanc terne forme comme un casque légèrement ondulé du dessus. Elle nous considère en souriant. Nous demande dans un français pas facile ce que nous désirons.
Je raconte, comme quoi nous sommes des amis du professeur et qu'il est d'urgence extrême que nous lui parlions.
Elle nous fait entrer dans un hall qui ressemble à un puits. Un escalier de pierre, à rampe de fer, se visse vers les hauteurs. Toute la cage est garnie de tableaux anciens représentant des dames et des pékins made in the century dernier.
La vieillarde nous propose d'entrer dans un salon parqueté de bois clair et meublé de quelques canapés qui font tout ce qu'ils peuvent pour ressembler à du Louis XV et qui, hélas, y parviennent. Aux murs défraîchis, y a encore des portraits de gonziers en costumes, entre autres celui d'un gros sanguin qui ressemble à Bérurier.
On fait sisite, tout joyces que le savant illustre se trouve chez lui. Pour du bol, c'en est, n'est-ce pas ?
Un assez long temps déroule son tapis de minutes. Et puis notre compagnon de table de la veille surgit, drapé dans une blouse blanche constellée de taches multicolores et ganté de caoutchouc rouge.
Il nous considère, fronce les sourcils, et finit par nous offrir une légère grimace de bienvenue.
— Quel bon vent, messieurs ? Pardonnez-moi de ne pas vous serrer la main, mais j'étais en plein travail.
Une sale de bizarre de chiasse d'odeur émane de lui, t'a ce point qu'on serait apte à lui demander si le travail en question ne serait pas basé sur la fosse d'aisance ou ses dérivés.
Moi, amigo, tu le sais, dans tes cas gravissimes je ne quatrechemine pas.
En termes vifs, nets et précis, agrémentés de métaphores bien venues et d'adverbes peu usités chez les analphabètes, je lui narre la triste aventure pinulcienne : comme, à ma demande, mon vénérable collaborateur l'a suivi, jusqu'à Thonon d'abord, puis a suivi son chauffeur ainsi que la fille qui l'escortait. Le coup du phare de recul dans le virage. La collision. Et puis l'agression, et la fille morte.
Jusqu'à ce point de la péripétie, le professeur a suivi, glacé comme les trois mille bustes de Molière de Robert Manuel un hiver qu'il est en panne de chauffage. Mais quand j'annonce la mort tragique de la dame, il pousse un coassement de corbeau changé en crapaud-buffle.
— Son nom ! ? ! ? ! ! ! ! ! ! !
— Catherine Mancini.
Youy ouille, l'effet produit, mon pauvre Albert ! Tu l'entendrais rugir, le gérontachose ! Caaatheriiine ! Et qu'il s'abat dans un fauteuil en poussant des plaintes. Il appelle comme un Stentor en pleine guerre de Troie :
— Martha !
La vieille dame radine. Voyant l'état de démantélation du savant, elle s'écrie (poste restante) :
— Vlan !
Et l'interroge dans une langue d'Europe à peu près centrale pour savoir.
— Catherine est morte ! annonce le professeur. Il porte la main gantée de caoutchouc à sa poitrine. Il est à la renverse, tout blême, suffoquant…
La vieille chope une boîte de pilules dans une poche de son jupon, y puise une espèce de crotte de rat blanche qu'elle fourre entre les lèvres décomposées de son maître.
— C'est vous ! nous jette-t-elle, âprement, d'un ton accusateur. Il est maladie du cœur. Ne deviez pas ! Jamais il ne fallait ainsi ! Dire à moi la mauvaise nouvelle !
Tout en protestant, elle tapote les joues de Klapusky, la v'là qui se remet à lui baragouiner des choses sur un mode maternel. Bien sûr, elle me fait songer à une espèce de Félicie des Carpates, Mémère. Moins douce, mais attentive. Au bout d'un moment, Klapusky récupère quelque peu, et alors des larmes ruissellent sur sa frite blafarde.
— Je vous demande pardon, professeur, articulé-je, vous… vous étiez très attaché à cette personne ?
— Elle était la femme de ma vie, ma maîtresse depuis seize ans. Je l'adorais…
Son chagrin, malgré sa tête de saurien préhistorique, fait peine. Bérurier se mouche bruyamment dans un rideau de tulle jauni. La Martha continue ses litanies en moldo-valaque. Moi, doucement, je questionne l'éminent homme de science. Et il me répond, en termes saccadés, entrecoupés de silences désespérés.
Catherine, depuis si longtemps… Il lui avait trouvé cet emploi chez Rèche. Elle avait loué un petit appartement à Thonon où ils se retrouvaient. Hier soir, en partant, il est allé lui faire une petite fleur exprès. Ensuite, le chauffeur a eu pour mission de la raccompagner à la clinique où elle devait reprendre son service. Pour éviter de faire jaser, il fut décidé qu'il attendrait le retour du chauffeur dans le logement d'amour. Son driveur est revenu une demi-heure plus tard, en déclarant sa mission accomplie. Alors, ils sont rentrés à Genève. Et voilà, c'est tout ce qu'il peut dire.
— Eh bien, monsieur le professeur, tranche-je, il est grand temps que vous nous parliez de votre chauffeur.
— Et que nous, on lui cause ! ajouta Béru en faisant miroiter les poils de ses phalanges.
Le malheureux quasiment veuf hoche la tête :
— Il n'est à mon service que depuis le mois dernier, c'est un Espagnol qui travaille en Suisse, il s'appelle Miguel Sanchez.
— Où est-il, présentement ?
— Chez lui, car il ne travaille pas pour moi à temps plein et l'automobile lui appartient. Sa sœur tient un petit restaurant, près de Cointrin ; il l'aide dans son commerce lorsque je n'ai pas besoin de lui.
— Son adresse, je vous prie.
Klapusky me l'octroie. Ce dont je le remercie. Nous déguerpissons après lui avoir promis de le tenir au courant de la suite des événements.
Avant de calter, Bérurier, vraiment touché par la détresse de notre hôte, lui pose une main compatissante sur l'épaule et murmure :
— Allons, savant, du courage, v's' allez pas vous chancetiquer le guignol pour une greluse qu'était gousse à n'plus savoir distinguer une ail d'une chatte, quoi, merde !
— Moi, mon bain de siège est fait, m'annonce l'Ophicléide lorsque nous nous retrouvons seuls dans l'auto.
— Quelle en est la température ?
— Ce con de savant a été manipulé comme un jeu de brèmes. Le chauffeur espanche appartient à une clique dont à propos de laquelle on va apprendre des trucs d'ici pas longtemps. Il avait ses parties ligotées avec la Catherine, c'est certain. Ensemble, y z'ont manigancé les enlèvements de la clinique. Hier soir, pendant la briffe, on a causé de la gonzesse devant le prof, si tu te rappelles. En nous quittant, le vieux cave est allé la rejoindre et y a relationné notre converse. Le chauffeur qu'assistait à l'entretien a pigé qu'on tenait une piste. Tout de suite après, en raccompagnant la gosse, il a vu qu'il était filé par Pinuche. Alors il a employé les grands moilliens : expédié la Pine dans le décor, lui a fracassé le bocal. Creusement, il a la coquille solide, César, défoncé le portrait de la souris qu'il a installée près de notre pote, dans les décombrements de la bagnole pour laisser croire qu'elle voyageait avec lui.
Tandis qu'il me développait sa théorie, laquelle paraît, comme lui-même, ciselée dans de la peau d'éléphant, j'ai traversé Genève et nous voici sur une route avoisinant l'aéroport.
Le restaurant se nomme pompeusement le Charles quint. C'est une espèce de maisonnette préfabriquée, située entre une station d'essence et un cimetière. Derrière la chétive construction, il y a une vaste cour entourée de grillage sur lequel on a tendu des bambous. L'ensemble détonne dans la solide réalité de la région genevoise car il représente cet aspect bricolé des banlieues méditerranéennes. Il est probable que Béru entend par là : « partie liée ».
Par le portail entrouvert, j'aperçois un petit homme courtaud et noir occupé à laver une Mercedes. Son visage est rond, son front bas, ses jambes torses.
Il a chaussé des bottes de caoutchouc constellées de rustines rouges. Il siffle en épongeant le flanc de la guindé.
— Ça doit s'être lui, assure mister Mastar.
Comme cela est également mon avis, nous pénétrons dans la cour. Y règne le plus grand désordre. Du bric-à-brac dingue pour son hétéroclisme. Des lessiveuses éventrées, des bidons rouilles, des vélos en loques, des gravats jamais évacués, quelques poules mélancoliques, un chien enchaîné à un fil tendu d'un bout à l'autre de la cour, ce qui lui permet une certaine liberté de déplacements.
Le gus fourbisseur s'arrête de siffler. Il possède de forts sourcils pompidoliens, lesquels se rejoignent instinctivement à notre approche, comme un hérisson se fout en boule.
— Miguel Sanchez ? je demande, avec le coin droit de ma bouche, façon G-man.
— Oui ?
Mon abord abrupt est carbonisé par une boutade béruréenne, par ailleurs fort bien troussée :
— Si t'es Sanchez, où qu'tu t'asseyes, l'ami ?
Mais notre interlocuteur reste de bois. Soit qu'il ne pige pas les subtilités de la langue française, soit qu'il ne les apprécie pas à leur juste valeur.
— Qu'éce que ce ? il demande.
— Ce la police, l'ami, rétorque l'Inépuisable.
Je prends le volant, soucieux de ne pas voir dégénérer cette prise de contact en pantalonnade.
— Vous êtes le chauffeur du docteur Klapusky, n'est-ce pas ?
— Si.
— Hier, vous l'avez conduit en France, dans la région de Thonon, à la clinique de son ami Franck Rèche d'abord, et ensuite chez la demoiselle Mancini ?
— Si.
— Le professeur est demeuré dans l'appartement de cette personne, tandis que vous la raccompagniez à la clinique ?
— Si.
— Pouvez-vous me raconter en détail ce qui s'est passé alors, monsieur Sanchez ?
— Ma… rien, il ne s'est passé !
— Vous n'avez pas été suivi à un moment donné, par une autre voiture ?
Il réfléchit, fait la moue, puis acquiesce.
— Oui, je me rappelle.
— Et vous lui avez alors braqué votre phare de recul que j'aperçois là ?
— D'accord. Je fais toujours quand oune autre bagnole elle insiste.
— Le type de la voiture suiveuse a perdu le contrôle de son véhicule et a percuté une maison.
Miguel Sanchez ouvre les yeux de l'innocence. Vue imprenable sur son âme candide ! Il a la fraîcheur du lilas et la pureté de l'hermine.
— Je né souis rendou compte dé rien !
— Sans blague ? ricane le Gros prêt à lui tirer un ramponneau de déménageur au bouc.
— C'était dans oune viraze, je né plous vou ses phares, voilà tout.
— Par quel sortilège, le cadavre de Catherine Mancini a-t-il été retrouvé auprès du conducteur ?
Il en lâche son éponge dégoulinante.
— La señorita Mancini est morte ?
Dès lors, le Molosse ne m'appartient plus.
— Y en a quine de tes giries, mec. Va falloir que tu l'affales rapides, qu'autrement sinon je te transforme en charpini.
Joignant l'exécution à la menace, Béru s'empare du seau d'eau sale ayant servi aux ablutions de la tomobile et propulse son contenu contre la braguette de Sanchez. Il fait « Árrrglagla » sous l'impact fluide. Lors, le Mammouth élève le seau et en frappe la tronche de l'Espago. Sanchez choit contre le coffiot de sa chère Mercedes. Olé ! Bérurier lâche le seau, cramponne le chauffeur par son col de limouille, l'arrache de la voiture pour l'obliger à s'incliner à 45 degrés plantigrades et lui file un étonnant coup de genou sous le maxillaire. Ça fait le bruit d'un tiroir de commode que t'arrivais pas à fermer, mais qui se ferme brusquement qu'à force, t'as arc-bouté contre. Sanchez s'affale dans la bousaille pleine de plumettes et de fientes de poules. Complètement out.
Très bien, mais après ?
Voilà ce que songe le Santonio à une allure qui ridiculise celle de la lumière. Il n'oublie pas qu'il se trouve en territoire étranger, le Sana. Et qu'il n'est même plus flic officiellement. Donc, il ne peut rien contre ce zoizeau vilain. Si : peut-être le faire parler.
— Si on allait discuter dans un coin tranquille ? fais-je.
Et je gagne une porte à l'arrière du restaurant. Elle donne sur une cuisine pas propre et qui chlingue le graillon très ancien. Une gonzesse dodue épluche des patates en écoutant la radio. Elle ressemble tellement à Sanchez qu'elle pourrait se raser pour lui quand il est pressé, personne ne s'en apercevrait, même pas le rasoir !
— Salut, gente dame, fais-je en m'inclinant très bas, vous permettez que nous nous installions dans la salle avec monsieur votre frère ? C'est rapport au caractère strictement confidentiel de notre conversation.
Avant qu'elle ait achevé de béer, je passe dans la salle, vide à cette heure, suivi de Béru et du lascar tuméfié.
C'est le restaurant rudimentaire : des tables de bois, des chaises de paille, un comptoir de rotin, quelques étagères chargées d'apéritifs d'usage et de consommation courants, sur les murs quelques fanions de sociétés de foot ainsi que des photos de groupes punaisées à même la cloison. Dessus, ça représente des connards assis en tailleur (pour le premier rang), accroupis (pour le second), et debout (quant au troisième), devant une coupe qui paraît être leur unique raison de vivre, tant tellement qu'ils ont des bouilles extasiées.
On prend place à une table. Miguel, bien que se nommant Sanchez, en choisit une, ce que ne manque pas de souligner Béru, lequel a l'habitude d'user ses bons mots comme ses caleçons : jusqu'à la trame.
Je pose mes coudes sur la table, bien que ma Félicie m'ait toujours interdit de le faire. Et je mate Miguel en plein dans ses carreaux.
— Que je t'explique, camarade : nous sommes français, et pas plus policiers que toi. Nous n'avons aucun droit d'agir comme nous le faisons dans cette Suisse bénie, terre de Liberté. Ça revient à dire que, comme tous les gens qui se lancent dans l'illégalité, nous sommes disposés à aller bien à fond dans l'excès. Si tu ne t'affales pas, tu risques de ne jamais revoir ta belle Espagne. Et peut-être même de ne jamais voir demain, ce qui serait dommage, la météo prévoyant un temps splendide dans la région lémanique. Tu suis ? Si tu ne nous racontes pas toute ta petite affaire, de A à Z, on t'allonge, toi et ta frangine. On accroche un écriteau à la porte : « Fermé pour cause de décès », ce qui sera la vérité vraie, et on repasse la frontière dix minutes plus tard, cette belle ville de Genève étant entourée de France comme un pied est entouré de chaussette ou un suppositoire de cul. Maintenant, je me tais, c'est à toi d'y aller à la menteuse. Je n'ouvrirai désormais la bouche que pour souffler sur la fumée de mon revolver.
Et de me caresser la poitrine sur laquelle ne figure qu'un innocent portefeuille lesté de la photo de maman.
Il paraît mal à son aise, le bougre. Il cloaque du clapoir. On lui produit l'effet d'une gueule de bois subite, à cézigue-pâte. Son regard s'affaisse comme un soufflé quand on t'appelle au téléphone au moment de le servir…
Mais il ne moufte pas.
Et une étrange certitude me vient qu'il ne dira rien, quoi qu'on fasse et quoi qu'on l'efface, comme l'écrirait, tu peux être sûr, l'Aragon. Et les oreilles m'en sifflent de déception, comme une flûte plantée dans le prosibe d'une Asiatique mélopétomane (ou plus justement, causons français : mélopétowomane). Ce gus, il est effrayé, probable à cause des sévices du Gros, mais point trop tout de même. On dirait qu'il est sûr de soi, de son bon droit, et j'en arrive à me demander si c'est vraiment lui le tueur de Catherine ?
Là-dessus, la porte s'ouvre, et trois maçons enfarinés se pointent en direction du rade. Bruns de poils, eux aussi, des Latins à ne plus pouvoir, d'outre Grand-Saint-Bemard, probable.
Ils s'accoudent, en discutant fort, sur le linoléum du comptoir. La frangine radine pour les servir. Ils commandent du vino rosso. V'là qui ne fait pas mon huile. J'aurais dû vérifier si le bec-de-cane se trouvait toujours sur la porte.
Du coup, notre sacripant reprend des couleurs.
— Je n'ai rien à dire, plastronne-t-il, et vous allez filer tout dé souite, ou j'appelle la poulizia.
Sa Majesté se racle la gorge et me regarde, l'air goguenard.
— Monsieur va appeler la poulizia, répète-t-il, comme si c'était une blague plus marrante que celle de la rosière à poil qui fait du vélo sans selle sur de la tôle ondulée (les vaches aussi ont du lait).
Je ne dis rien. Conne de situation, vraiment. A présent, devant ces témoins, Miguel se sent rasséréné. Il sait qu'on ne grabugera pas en présence de trois témoins. A preuve : il se lève (redevenant Sanchez, dirait Béru s'il possédait l'esprit d'à-propos en même temps que celui de l'escalier)…
— Reste en place, l'ami ! enjoint le Protubérant.
L'autre sourit. J'hésite. Que faire ? Je regrette d'être venu devant mon Dubonnet ! On aurait dû s'engouffrer dans la Mercedes et aller discutailler dans un endroit boisé du Jura voisin.
Ce saligaud va nous échapper.
Alors ? que décide le mirifique Santantonio ?
Rien.
Il a pas besoin. L'est sauvé par le gong.
Si l'on peut dire…
Car, en même temps il est abattu par le percuteur du gong en question. Les trois maçons italoches viennent de se ruer sur nous, armés de goumes, et te nous matraquent la coloquinte à coups retriplés. On n'a même pas le temps de se décoller de notre siège. Ça nous pleut à verse dans la région cerveleuse, là que mon génie prend sa source et que Béru organise ses calembours surchoix. Boum, paoum, badaboum, poinggg, chloffffff !
Au tas !
Le Mahousse et moi, à notre tour, devenons sans chaise, sous le regard sardonico-méphistophélique de Sanchez.