Dans le couloir, Cravely fut arrêté par l’un de ses agents qui venait lui faire un rapport. Il prit encore le temps de lui donner des ordres à porter au chef des contre-manifestants: «Dites bien qu’il fasse crier: À mort les assassins! Vive le Subdamoun!» et qu’il y ait bagarre jusqu’à la place où vous ferez donner les «hurleurs».
– Qu’est-ce qu’ils crieront ceux-là? demanda l’agent.
– «Vive le comité de l’Hôtel de Ville!»
– Compris! fit l’homme qui savait que son chef venait de quitter Coudry, lequel commençait à tourner sa politique du côté de la Commune!
Cravely, alors descendit; mais il chercha en vain le personnage qui l’intéressait tant…
Il s’adressa à un gérant qui n’était ni plus ni moins que l’ancien valet de chambre de Lavobourg. L’ex-larbin avait été rejeté dans la limonade par le malheur des temps. Mais l’homme ne put lui donner aucun renseignement utile.
– Je remonte au premier, lui dit Cravely. Quand vous apercevrez Papa Cacahuètes, vous lui direz où je suis.
– Entendu, chef!
Cravely ne se gênait pas avec ce gérant qui était «de la boîte» et qui avait échappé au sort de son maître, en donnant sur celui-ci tous les détails que le comité de surveillance et la Sûreté lui avaient demandés et même ceux qu’on ne lui demandait pas.
Quand Cravely fut remonté, le gérant laissa tomber sa serviette et, en la ramassant, dit à un client d’aspect étrange, dont la coupe de cheveux, la barbe, la casquette et toute la mise rappelaient d’assez près le type étudiant révolutionnaire russe et qui paraissait assoupi sur une table où traînaient les restes d’un frugal déjeuner:
– Salade!
– Hein! fit le client en tressaillant et en soulevant ses paupières appesanties derrière de grosses besicles de myope.
– Salade, répéta le gérant, «Papa» va venir! Il a rendez-vous avec le dab de la Surtaille !
Le client fit un mouvement comme pour s’enfuir.
– Restez donc! lui dit le gérant, en débarrassant le couvert, je vous assure que monsieur n’est pas rembroquable (reconnaissable)!
– Oh! est-ce qu’on sait jamais avec lui? murmura l’autre. Enfin, on verra bien! c’est un coup à tenter! Ah! si seulement la blanchisseuse pouvait venir! Qu’est-ce qu’elle fait? Elle a plus d’une demi-heure de retard!
– Les rues sont difficiles en ce moment! Tenez! la voilà!
En effet, au fond du café, une porte qui donnait sur une rue de derrière venait de s’ouvrir, et une petite ouvrière blanchisseuse, coiffée d’un bonnet sur une tignasse noire admirable, portant au bras un énorme panier, faisait son entrée et traversait rapidement l’extrémité de la salle, pour descendre un escalier qui se perdait dans le sous-sol.
Le gérant s’était éloigné un instant; il revint bientôt en disant à son client:
«On demande monsieur au téléphone.»
Le client se leva et descendit à son tour au sous-sol. Mais, sur le chemin qui conduisait aux cabines téléphoniques, une porte s’entrouvrit, l’homme la poussa et la referma. Il se trouvait dans une petite pièce qui servait de débarras pour le linge et où se réglaient à l’ordinaire les comptes des blanchisseuses. Il embrassa celle qu’il avait devant lui:
– J’ai cru que tu ne viendrais jamais, Véra!
– Sais-tu que tu es admirablement maquillé, dit la baronne. Si tu ne m’avais pas parlé je ne t’aurais jamais reconnu!
– Tant mieux, fit Askof, Papa n’est pas loin!
– Non! s’exclama-t-elle, déjà agitée.
Mais son mari la calma:
– Oh! il ne m’a pas vu, il n’est pas encore arrivé; il vient pour Cravely qui l’attend en cabinet particulier, et je pense bien, comme toi, qu’il ne me reconnaîtrait pas!
– Oui, mais il me reconnaîtrait, moi, dit la femme.
– Ça n’est pas sûr! mais ne perdons pas de temps. Ta dernière lettre me faisait espérer…
- Justement, c’est peut-être ce soir que je vais lui porter son linge!
– Tu as donc enfin l’adresse de l’endroit où elle se cache?
– Non, pas encore! Mais il faudra bien que la patronne me la donne… La marquise doit en être à sa dernière chemise…
– Es-tu sûre qu’il s’agit bien de la marquise du Touchais?
– Eh! parbleu, oui! «la patronne» connaît bien son linge, peut-être… il y a des années qu’elle la blanchit…
– Ah! si nous connaissions sa retraite; ce serait un fameux coup, tu sais! Si nous avions la belle Cécily entre les mains et Mlle de la Morlière, nous pourrions exiger du coup tout ce que nous voudrions de Papa Cacahuètes.
– En attendant? demanda Véra…
– En attendant, ça ne va pas trop mal. On se détache de lui! J’en ai, en ce moment, dix dans la main, tu entends! Dix fameux, qui en avaient la terreur, comme moi… eh bien, je leur ai parlé! je leur ai fait comprendre que ça ne pouvait pas durer comme ça! et qu’il fallait profiter du chambardement de tout pour nous débarrasser de cet ogre qui nous mange. Et, ma foi, ils l’ont «plaqué» eux aussi! Avec nos onze peurs, nous allons peut-être bien faire une force avec laquelle Papa Cacahuètes devra bientôt compter! d’autant plus qu’il est un peu affolé, tu sais le bonhomme, depuis son coup d’État à la manque! Ça lui a fichu un coup!
«D’abord il s’était installé avec sa garde dans la cour de l’hôtel à Versailles. Il était arrivé à faire distribuer à ses “poteaux” des cartes de civisme qui venaient du club de l’Arsenal. Avec ces cartes-là, il faisait ce qu’il voulait. C’est ainsi qu’il s’était fait donner la garde de la belle Sonia et de Lavobourg, par Pagès lui-même.
«Son but était évidemment de faire évader la belle Sonia et de livrer Lavobourg qui avait trahi le Subdamoun trop tard pour que les révolutionnaires lui en montrassent beaucoup de reconnaissance!
«Or, il est arrivé que, préoccupé uniquement du sort du Subdamoun qui venait d’être arrêté, “papa” oublia de donner des ordres en conséquence à ses “poteaux”, et quand il revint retrouver ses “hurons”, comme il les appelle, ceux-ci avaient rendu à la fois la belle Sonia et Lavobourg à la bande de Pagès, qui était revenue les leur chercher…
«C’est ainsi que Sonia et Lavobourg ont été envoyés tout de suite à la Conciergerie, où le Subdamoun, lui, ne fut transféré que dans la nuit… Je te dis que “papa” ne sait plus où donner de la tête!
– Nous ne viendrons jamais à bout de ce monstre! soupira Véra.
– Allons donc! Que le cher petit Jacques éternue dans le son et il ne restera plus rien de Ch. B.!
Le baron d’Askof allait prononcer le nom, mais d’avoir seulement osé commencer à souffler la première syllabe de cela… il pâlit et s’arrêta.
À ce moment, la porte s’ouvrit tout doucement, tout doucement…
Et le faux étudiant russe et la fausse blanchisseuse reculèrent épouvantés.
Le père Cacahuètes, lui-même, venait d’entrer et refermait la porte aussi doucement qu’il l’avait ouverte.
– Pardon, excuse, la compagnie, fit-il d’une voix presque éteinte, mais monsieur et madame la baronne me pardonneront certainement mon indiscrétion quand ils sauront ce qui m’amène…
Jamais il n’était apparu aussi misérable, aussi pitoyable. Ses épaules s’étaient encore courbées et sa tête, lamentable, pendait sur sa poitrine comme si les vertèbres cervicales avaient perdu ta force de la soutenir, ballottait, était agitée de droite et de gauche d’un mouvement nerveux, incessant, qui forçait à détourner le regard tant le spectacle en était pénible.
Véra avait reculé jusqu’à la muraille. Elle ne bougea plus, hypnotisée par la mauvaise bête surgie au milieu de son chemin.
Quant à Askof, il eut un grondement, une révolte rapide de sa solide mâchoire, une injure entre les dents, au mauvais sort qui le faisait toujours le jouet du monstre.
Enfin, le petit vieux soupira:
– Monsieur le baron! pardonnez-moi… Il faut que je prenne le temps de me remettre… J’ai tant couru… Figurez-vous que je craignais de vous manquer… vous et madame la baronne… et comme vous m’êtes tous deux infiniment sympathiques, je ne me le serais jamais pardonné…
– Trêve de plaisanterie, «papa», coupa court Askof d’une voix blanche… Comment avez-vous su que nous devions nous voir ici? Déjà il soupçonnait l’ex-larbin de Lavobourg de l’avoir vendu.
– Eh! gloussa le vieillard! eh! eh! nous avons la même blanchisseuse… Eh! eh! eh! une petite blanchisseuse de la rue aux Phoques, mes enfants… qui blanchit tous mes amis, tous les amis du père Cacahuètes… Maison bien tenue… n’est-ce pas, mon enfant? fit-il à Véra.
Askof eut un râle d’admiration à l’adresse du bandit-roi.
Il pensait: «Même ça!»… Il avait même ça; leur blanchisseuse! et quand, pour eux, il s’était agi de fuir après la fâcheuse histoire du coup d’État, quand ils avaient voulu échapper à la fois aux griffes du nouveau gouvernement et à celles de Chéri-Bibi, c’était la blanchisseuse de Mme la baronne, laquelle était la blanchisseuse de Chéri-Bibi (la blanchisseuse de Chéri-Bibi!) qui avait offert ses bons offices, qui avait fourni un déguisement à Véra et qui avait gardé Véra chez elle comme une petite ouvrière repasseuse… en attendant des temps meilleurs, et… et les ordres de Chéri-Bibi!
Pendant ce temps-là, lui, le baron, dans les faubourgs, se faisait passer pour un communiste russe avec quelques amis traîtres comme lui au marchand de cacahuètes… Ah! bien! encore une association secrète dont Chéri-Bibi avait bien dû rire… Askof aurait parié maintenant que le père Zim, le patron du bouchon artistique plein de vieux tableaux et de bric-à-brac qui les accueillait, les nourrissait et leur donnait à boire, était encore un homme de Chéri-Bibi… Mais Chéri-Bibi ne s’occupait, pour le moment, que de la baronne.
– Madame la baronne, tout à l’heure vous allez rentrer au magasin, vos courses faites. Vous pénétrerez dans le bureau de la patronne; cette chère dame vous attend dans le petit cabinet où elle range ses livres de comptes; elle vous attend à la fenêtre… j’aime mieux vous en prévenir tout de suite pour que vous ne soyez pas trop surprise en arrivant; elle vous attend pendue à la fenêtre!
La «petite blanchisseuse», à ce mot, commença à basculer de sa chaise, mais la patte formidable de Chéri-Bibi la remit en place.
– Sur son petit pupitre, la patronne a laissé une petite lettre où elle dit adieu à son petit ami… Pour tout le monde, cette chère dame sera morte d’amour! Morte d’amour à son âge… elle avait cinquante-deux ans! mais il n’y a pas d’âge pour les braves! ni pour les imbéciles! Nous qui sommes malins, madame, nous savons de quoi cette pauvre femme est morte! Il n’y a pour cela qu’à regarder sa langue. Quand vous entrerez dans le petit cabinet de la blanchisseuse, regardez la langue de la blanchisseuse pendue à la fenêtre… Cette langue est d’une longueur! madame la baronne, Mme la blanchisseuse, votre patronne, est morte d’avoir eu la langue trop longue!
Véra était prête à s’évanouir.
Askof intervint pâle et solennel, car il voyait Chéri-Bibi les tuant comme des chiens tous les deux, à la seule idée que la baronne et lui pouvaient soupçonner le lieu de la retraite de Cécily; Askof jugeait que jamais encore il n’y avait eu une minute aussi grave entre ce maudit marchand de cacahuètes, la baronne et lui…
– Et maintenant, parlons de cette chose pour laquelle je, suis venu vous déranger, mon cher Askof. Vous allez m’aider à sortir le Subdamoun de sa prison!
– Et que faut-il faire pour cela? demanda Askof en enfonçant ses ongles dans sa main tremblante d’impuissance.
– Que faudra-t-il faire pour le faire sortir de sa prison? répéta le vieillard, en caressant ses énormes mains, eh! bien, mais, pour cela, monsieur, il vous suffira d’y entrer!
– Comment voulez-vous que j’entre à la Conciergerie? demanda Askof.
– La tête de mon mari est mise à prix! On le recherche partout! gémit la blanchisseuse. On le reconnaîtra tout de suite. Vous voulez donc le perdre? S’il en est ainsi, dites-le donc! et assez de nous torturer!
– Comme vous l’aimez! fit Chéri-Bibi, le plus sérieusement du monde. Mais, moi aussi, je l’aime… je l’aime parce que j’ai besoin de lui. Aussi, rassurez-vous, je vous le ramènerai, mort ou vivant!
– Ah! mon Dieu! pleura Véra.
– Enfin, je ferai ce que je pourrai, et vous savez que le père Cacahuètes peut tout ce qu’il veut! surtout quand on fait exactement ce qu’il ordonne… et si vous voulez m’en croire, chère madame, vous allez dire tout de suite au revoir à votre époux… et retourner rue aux Phoques, sans tourner la tête! Mais, vous m’entendez bien? Sans tourner la tête! Quoi qu’il arrive! Quoi que vous entendiez! et quoi que l’on vous dise! Il n’arrivera que ce qui doit arriver, pour notre bonheur à tous, ma petite baronne!
Chéri-Bibi entr’ouvrit la porte… Elle partit lentement avec sa corbeille de linge au bras! Des larmes coulaient sur ses joues… Elle voulut parler… mais elle n’en eut pas la force. Du reste, la porte se refermait sur elle.
Chéri-Bibi allait reprendre sa conversation quand le bruit d’une altercation se fit entendre au fond du couloir… il y eut un piétinement, un tumulte de voix et tout à coup un cri strident: «Ne sors pas!»
Askof voulut se jeter sur la porte, mais Chéri-Bibi lui barra le passage:
– Tu entends pourtant bien qu’elle te crie de ne pas sortir!
– Qu’y a-t-il? que se passe-t-il? fit-il haletant.
– Je vais te le dire, répliqua l’autre rudement; mais tu vois combien il est difficile de travailler avec des femmes! Je lui ai ordonné de passer son chemin, quoi qu’elle vît, quoi qu’elle entendît! La première chose qu’elle fait en sortant d’ici, c’est de crier! La sotte!
– Mais pourquoi a-t-elle crié?
– Parce qu’elle a vu le couloir plein d’agents qui viennent te chercher!
– Hein?
– Ne t’émeus pas! Ils n’entreront ici que lorsque j’en sortirai; il est entendu qu’on ne doit pas troubler notre entretien! Comprends donc que si je suis forcé de te livrer à Cravely, il y va entièrement de ta faute et fais-en ton mea culpa!
«J’avais la confiance de Cravely, continua Chéri-Bibi, tu as tout fait pour l’ébranler, toi et tes amis… Tu lui as si bien fait dire qu’il eût à se méfier du père Cacahuètes, qu’il hésite maintenant à marcher complètement avec moi! Et je n’ai jamais eu autant besoin de lui, depuis que le “petit” est en prison! Mon cher, je ne retrouverai toute la confiance de Cravely qu’en lui faisant cadeau d’Askof! As-tu compris, mon ami?
Oui, Askof avait compris!
– Tu me livres! s’écria-t-il.
– C’est pour mieux te sauver, mon enfant! toi et le Subdamoun! Tu penses bien que tu vas me servir là-bas! et crois-tu que c’est un coup de maître, ça. Je répare en une fois, mettons tes inconséquences, je te les fais expier et, par conséquent, je n’ai plus à te les reprocher… Je sauve le Subdamoun (et toi par-dessus le marché, ça va de soi)… enfin, je reconquiers toute la confiance de Cravely! Allons! baron d’Askof, vous devriez me féliciter! Et maintenant, adieu! et compte sur moi!
La rage et l’impuissance où il était de la soulager livrèrent quelques secondes Askof à des mouvements aussi inconscients que désordonnés. Mais, quand il eut bien montré sur sa face ravagée la haine atroce qu’il nourrissait pour Chéri-Bibi et sa fureur d’avoir à risquer sa propre tête pour sauver celle d’un frère qu’il aurait conduit, avec joie, au supplice, il dut cependant s’incliner. C’est-à-dire qu’il s’effondra.
– … Comment communiquerons-nous à la Conciergerie? demanda-t-il dans un souffle.
– Par l’inspecteur des prisons, un ami intime, délégué du comité central de surveillance!
– Non! grogna Askof qui ne comprenait plus, l’inspecteur des prisons, délégué du comité central de surveillance, est ton ami, et tu as besoin de moi pour enlever Subdamoun de la Conciergerie!
– Espèce de niais! Mon ami n’est pas encore nommé à son poste!
– Et quand le sera-t-il?
– Cravely ne le fera nommer que lorsque je lui aurai livré le baron d’Askof! As-tu compris, mon ami?
… Oh! Oh! Oh! C’est tout ce que put dire Askof… Décidément, le dab était toujours le dab! il n’y avait pas à lutter avec lui.
– Allons! allons! tout ce que tu voudras! fit-il, je suis à toi! Fais-moi arrêter quand tu voudras!
Chéri-Bibi lança un coup de sifflet… puis, ramassant son baril, il ouvrit la porte et s’en alla.
Au fond du couloir, il y avait vingt agents qui s’emparèrent d’Askof, lequel ne fit aucune résistance et subit, résigné, l’étreinte des menottes.
Il fut traîné au milieu de la salle.
À une porte de la rue, un taxi l’attendait dans lequel on le jeta et qui prit aussitôt le chemin de la Conciergerie…
Dans l’escalier qui conduisait aux cabinets particuliers du premier étage, le marchand de cacahuètes suivait un homme radieux.
L’homme radieux ouvrit une porte et poussa le marchand dans une petite pièce où, sur une table, se trouvait tout ce qu’il fallait pour écrire. Le marchand avait une feuille à la main:
– Il me faut signer ça tout de suite!
– Tout ce que vous voudrez, Papa Cacahuètes, obtempéra Cravely… mais êtes-vous sûr que le complot soit si redoutable?
– Eh! toute la Conciergerie en est! Il s’agit pour les prisonniers d’assassiner leurs gardiens… on doit leur apporter des armes!
– Et si on transférait le Subdamoun dans un autre local!
– Gardez-vous en bien! Il ne faut rien laisser paraître… et nous aurons bientôt tout le fond du sac! Seulement, il me faut un inspecteur des prisons absolument sûr!
– Vous me répondez de celui-là? Qu’est-ce qu’il faudra que je dise à Coudry quand je lui demanderai d’appliquer le sceau du Comité sur la nomination!
– Que c’est absolument urgent! et que l’homme est cet Hilaire, secrétaire du club de l’Arsenal, qui, avec une douzaine d’amis, a retenu prisonnier à Versailles Lavobourg et la belle Sonia, dans une salle d’hôtel.
– Ah! très bien! parfait! Du reste, il fera tout ce que je voudrai, quand j’irai lui annoncer la prise d’Askof!
Et Cravely signa.