Nous passâmes quelques jours à la maison. Jamais Keira et moi n'étions restés aussi silencieux. Lorsque l'un ouvrait la bouche pour dire quelques mots, des banalités, il se taisait aussitôt. Walter avait laissé un message sur mon répondeur, furieux que nous ayons disparu sans lui avoir donné de nos nouvelles. Il nous imaginait à Amsterdam ou repartis en Éthiopie. J'essayai de le contacter mais il restait injoignable.
L'atmosphère à Cresswell Place était pesante. J'avais surpris une communication téléphonique entre Jeanne et Keira ; même avec sa sœur, elle n'arrivait pas à parler. Je décidai de changer d'air et de l'emmener à Hydra. Un peu de soleil nous ferait le plus grand bien.
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