CHAPITRE XII

REMÈDE : moyen, mesure propre à combattre un inconvénient, à résoudre une difficulté.

La jeune femme, une brunette piquante aux yeux bleus (style Anne Saint-Clair mais en moins époustouflant) dépositionne à la Poule lorsque je radine.

C’est le brave Honnissoit qui « l’enregistre », en présence de Jérémie Blanc, discret dans un costard beige, une chemise marron et des lattes du même ton. Chose nouvelle, il porte des lunettes Ray Ban, très larges, dont les verres fumés lui éclaircissent les yeux.

La gentille employée d’Air France passe en revue des photographies que j’ignore, tirées dans ce bon format 18 × 24 qui sont aux photographes ce que la collection de La Pléiade est aux Éditions Gallimouille.

Et sais-tu ce que représentent ces clichés ? Maxence ! Ou du moins la femme qui prétendit se prénommer ainsi : oui, la complice de feu Hans Scheunburger qui chiquait les violées au Relais. La Maxence dans son peignoir de bain, le visage brouillé de larmes ! Les testicules m’en pendent jusqu’aux genoux.

— Je rêve ! ne puis-je me retenir d’exclamer, comme on le faisait avant les guerres dans les comédies de Boulevard.

Et de véhémenter :

— Qui a pris ces photos, Ange ?

— Votre petite copine Rouletabille, répond mon subordonné. Elle avait un appareil planqué dans ses fringues et a constitué un vrai documentaire sur « l’expédition de la Vallée de Chevreuse ».

— La salope !

— Pas tellement, car c’est grâce à elle qu’on a pu retrouver la trace de la donzelle. C’est de la pure graine de journaliste, cette fille : elle ira loin !

Il me désigne la fausse Anne Saint-Clair pour noces et banquets.

— Mme Guéridon, ici présente, est absolument certaine de l’avoir enregistrée hier, à bord d’un vol de la Varig. Je viens de recueillir la description qu’elle en a donnée.

Il fait pivoter sa machine à écrire portable afin que je puisse lire son texte tout frais.

D’après la témouine, la femme s’appelle Elsa Braker, demeurant à Luxembourg. Adresse à Paris Hôtel Barrayer, rue de Seine. Elle portait une robe noire très deuil, sans la moindre fantaisie. D’ailleurs, elle ressemblait à une jeune veuve : pas de fards, visage blême aux pommettes rosies par les larmes. Lunettes rondes, teintées, gants noirs, un carré de soie dans les tons violet sur la tête.

À mon tour j’interroge l’employée de la compagnie.

— Vous l’avez identifiée immédiatement, d’après ces clichés ?

— Oui, monsieur, et cela a été d’autant plus facile qu’elle pleure sur ces photos.

— Je comprends. Elle semblait seule ?

— Tout à fait.

— Beaucoup de bagages ?

— Un grand sac.

— Quel sentiment cette personne vous a-t-elle inspiré pour que vous l’ayez mémorisée aussi facilement ?

— Compassion. Il était évident qu’elle avait du chagrin, un gros chagrin.

— En somme, fais-je à mes deux collègues, c’est le meilleur des déguisements. Mme Guéridon vient de nous le dire : elle incitait à la pitié, on ne peut avoir d’arrière-pensées vis-à-vis d’une femme en larmes. Ils opinent.

— Si la Braker s’est fait conduire à l’aéroport en taxi, il va falloir retrouver le chauffeur.

— J’ai déjà mis trois hommes dessus. Incollable, Honnissoit.

Je remercie Mme Guéridon pour son témoignage et l’escorte à la porte.

— La pétasse de l’hostellerie nous aura fabriqués dans les grandes largeurs, soupire le commissaire. Le Brésil ! Salut les copains !

— Des nouvelles de l’autopsie du professeur Raspek ?

— Elle a confirmé le premier diagnostic : crise cardiaque.

— Tu penses qu’il serait l’inventeur du fusil et qu’on l’aurait utilisé contre lui ? fait Jérémie, rêvasseur.

— Un pressentiment, grand.

— Pourquoi le couple de tueurs a-t-il abandonné l’arme chez le colonel ?

Haussement d’épaules du très célèbre San-Antonio.

— Pour que nous la trouvions.

— Une découverte pareille, ça vaut du persil ! grommelle Honnissoit.

Je doctoralise :

— Ne nous laissons pas obnubiler par quelque chose qui, vraisemblablement trouvera son explication en cours d’enquête.

— Quelle enquête ? objecte le Noirpiot. Le dernier membre du trio, en l’occurrence la femme, se trouve au Brésil ! Après avoir eu chaud aux plumes au relais-château et perdu son compagnon d’aventures, ça m’étonnerait qu’elle revienne déambuler sur les Champs-Elysées.

— Quand cette salope a eu flingué le gentil Bourrelœil, elle est rentrée à Paris. Où a-t-on retrouvé la tire de la police ?

— On ne l’a pas encore retrouvée.

— Ce qui indiquerait qu’elle est remisée, dans un hangar, un box, voire un parking privé, déduis-je. On frappe à la porte d’Honnissoit et devine qui paraît ? Tu donnes ta langue ? T’as raison : ça vaut le coup puisqu’il s’agit de Marie-Laure Pontamousson. En la revoyant, je ressens une honte de l’avoir virée comme un butor après ces instants d’amour ineffables. Y a des moments, je te jure, où je suis sur la poulie folle : je fais des trucs sans queue ni tête, obéis à des impulsions incontrôlées.

— Tiens, revoilà ma jolie libellule ! m’exclamé-je. La petite photographe clandestine ! Comme cachottière, vous vous posez là !

Mais elle m’ignore, la péronnelle. N’est pas prête de me pardonner ma cruelle rebufferie.

Ostensiblement, elle me fait comprendre que c’est Honnissoit qui l’a héritée (du moins sur le plan policier). C’est à lui qu’elle a apporté ses photos, vers lui qu’elle vient aux renseignements.

— Puis-je vous parler en privé ? lui demande-t-elle. Gentil pour Jérémie et moi, non ?

Le commissaire en rougit de confusion.

— Vous pouvez parler devant monsieur le directeur, répond-il. Je n’ai rien à lui cacher.

— Je pourrais, mais je n’en ai pas envie, déclare-t-elle. Si vous préférez, je peux repasser ?

— Vous savez, nous n’avons rien de nouveau, fait-il en penaudant de plus rechef.

— Moi, si ! dit Marie-Laure, et de se diriger vers la porte.

— On vous laisse, tranché-je ; tu viens, Jéjé ?


Et voilà qu’on se retrouve dans les couloirs sonores de Pébroque House, le Black et moi.

— Elle a du caractère, ta délurée ! rigole mon pote.

— Trop, grommelé-je.

— Joli morcif, tu as eu tort de la jeter.

— Je déteste les filles envahissantes ; si Honnissoit ne se gaffe pas, dans deux jours c’est elle qui dirigera l’enquête.

— De la manière qu’elle opère, ça ne serait peut-être pas plus mal. À propos, elle méritait le détour, ta Chinoise ?

— Le voyage, Blanche-Neige ! Le voyage ! Figure-toi que cette fille surexperte n’avait jamais joui !

— Et toi tu lui as fais prendre un pied monumental ?

— Exact.

Il éclate de rire.

— Toutes les putes disent ça à tous les pigeons ! Et tous les pigeons les croient !

Je me recroqueville de partout : dans mes godasses, mon slip, ma tronche ! Pigeon ! Il a dit pigeon ! Rentrerais-je dans cette triste confrérie ?

Comprenant qu’il m’a blessé, le primate des savanes pose sa patte bicolore sur mon épaule.

— Ne fais pas cette gueule : avec les gonzesses, nous sommes tous des cons, Antoine. Tous des cons !

— Monsieur le directeu-eu-eur !

Les trois mots vibrent dans la cage d’escadrin. Penché par-dessus la rampe, j’avise la tête avenante du commissaire Honnissoit qui, elle, est levée.

— La gosse a trouvé l’endroit où s’est rendue Elsa Braker !

Avant de redescendre les marches de pierre, je file un coup de périscope au Dark. Ses énormes lèvres à la Armstrong laissent se gonfler une grosse bulle salivaire : il fait ça chaque fois qu’il est abasourdi, j’ai remarqué.

Elle continue de m’occulter avec une farouchité un peu ridicule, je trouve. Rien de plus puéril que de feindre d’ignorer une présence et de passer par l’intermédiaire d’un tiers pour communiquer. C’est son côté « encore petite fille », à cette indomptable amazone.

Honnissoit me tend une boulette de papier défroissée.

— Mlle Pontamousson a trouvé cela dans le cendrier de la BMW des malfaiteurs que vous avez empruntée pour regagner Paris ; pourtant nous l’avions fouillée.

— Elle était dans de la cendre de cigare, explique Marie-Laure.

Je lis : Parking Juvénal. Avenue Général André Sarda. Montrouge. Suit un numéro de billetterie et une date avec heure en violet bavé.

— Vous auriez pu me le remettre ! fais-je à « Miss Crâne-de-Pioche », furax.

Pour toute réponse, elle sourit à la suspension de bureau. M’étonnerait pas qu’elle se biche une mandale dans des délais assez rapprochés de ma rogne.

Honnissoit reprend :

— Mlle Pontamousson a eu l’idée de se rendre au parking et de montrer les photos de la femme Braker aux employés. L’un d’eux l’a reconnue. Il s’est même souvenu qu’elle était en peignoir de bain au petit matin. Elle lui a raconté qu’elle était rentrée pompette et avait abandonné sa bagnole sur le trottoir. Dégrisée, elle se hâtait de la soustraire à la probable fourrière en venant la remiser.

— Pas mal trouvé. Et alors ?

Honnissoit soupire :

— Mlle Pontamousson en a déduit que la donzelle demeurait très près du parking.

— C.Q.F.D.

— Comme décidément elle a le feu sacré, elle a entrepris une exploration du quartier, avec ses fameuses photos, visitant les commerçants, les gardiennes d’immeubles, les gérants de kiosques à journaux.

— Résultat ?

Cette fois je me plante devant la môme.

— Vous pouvez me répondre directement, je ferai semblant de ne pas entendre !

Ma boutade la désamorce enfin et elle rit ! Comme quoi, l’humour est le meilleur des sésames.

— Résultat : des studios meublés, fait-elle. Le couple en louait un depuis quelques jours.

— Voilà du très beau travail, jeune fille. Ça vous dirait d’entrer dans la police ?

— Sûrement pas !

— Pourquoi ?

— Trop « administratif », je m’y ennuierais.

— Dommage ! Venez me montrer ce fameux studio ; peut-être l’avez-vous déjà visité ?

— J’aurais bien voulu, mais le gérant ne l’entendait pas de cette oreille.

* * *

Un immeuble récent, béton et verre, avec des balcons en quinconce et l’entourage des fenêtres peint en bleu. Ça ressemble confusément à un motel de ville. Au lieu de gardien d’immeuble, il y a un « office » qui sert de réception et que tient un homme d’une soixantaine d’années, aux cheveux gris ébouriffés, au nez pareil à une maquette de volcan sur Mars. Il porte un complet luisant d’usure, une chemise luisante de crasse et des lunettes qui, par contre, ne luisent pas car elles sont opacifiées par de la saleté accumulée.

Au vu des documents officiels que je lui montre, il consent à me conduire au studio 26. Celui-ci se compose d’une vaste pièce divisée en deux parties : côté chambre, côté living. Kitchenette américaine, en bois verni, minuscule salle de bains. L’homme aux lunettes sales me révèle que ce n’est pas la première fois que M. Hans Scheunburger a loué ce studio. Il y est déjà descendu à plusieurs reprises, depuis deux ans. Il retient à l’avance, par téléphone, et y descend soit seul, soit en compagnie d’un homme ou d’une femme. Le prix est élevé, mais il payait largement et sa présence n’entraînait pas le moindre désagrément.

La veille, « la dame » qui, au cours de ce dernier séjour, partageait son gîte, a dit qu’il avait dû se rendre à l’étranger précipitamment et qu’elle-même quittait le logement plus tôt que prévu. Elle a payé la totalité de la réservation et elle est partie, laissant une valise contenant les effets de Scheunburger, en affirmant que « quelqu’un » passerait la prendre incessamment.

— Où se trouve-t-elle ? demandé-je.

— Dans un débarras où nous entreposons différentes choses.

— Je vous serais reconnaissant de me la remettre.

— Il me faudrait une pièce qui…

— Naturellement, je vais vous établir un reçu, cher monsieur, sur une carte de la Police judiciaire.

— En ce cas…


Pendant que j’interroge le mec, Marie-Laure se livre à une inspection soignée des lieux, allant même jusqu’à se déplacer à quatre pattes sur la moquette grise. Elle me rappelle un épagneul que mon père a eu, jadis. L’animal était chiot et mon dabe le dressait à repérer des pistes, bien qu’il ne chassât pas. Pour cela, papa promenait une couenne de lard sur le sol, à travers la maison et le jardin, décrivant un itinéraire plein de méandres, de zigzags, de cercles et de « redéparts » qui rendait Dick jobastre.

Quand j’ai signé une décharge à M. Rambuteau, en échange d’une grosse valoche à soufflets, passablement râpée, je demande à ma jeune « auxiliaire bénévole » si elle est disposée à me suivre. Ayant recueilli une réponse affirmative, nous rejoignons la Grande Taule.

— J’ai l’impression que vous passez davantage de temps ici qu’à votre journal, dis-je à Marie-Laure.

— Rassurez-vous, ce n’est que provisoire, répond-elle.


Honnissoit est en « enquête », m’apprend l’inspecteur Herdanflack (d’origine flamande).

C’est donc en présence de Jérémie et de la môme Pontamousson que je fais sauter la serrure de valise. Je comprends que la complice de Scheunburger l’ait abandonnée à Paris. Outre des vêtements masculins (sport principalement), elle contient un revolver, deux pistolets, quatre boîtes de balles destinées à ces différentes armes, une échelle de corde en nylon, d’un volume peu encombrant, un talkie-walkie longue portée, un coffret d’aluminium logeant trois grenades et, pour couronner cet arsenal, si je puis dire, une trousse de médicaments (je qualifie à tout hasard de « médicaments » les fioles mystérieuses qu’elle rassemble). Il est évident que la terrible Elsa ne pouvait pas prendre l’avion lestée de ces ustensiles !

— Sais-tu où s’est rendu Honnissoit ? demandé-je à mon bras droit, lequel est d’un noir d’anthracite qui détonne avec mon bras gauche.

— Je crois savoir qu’on a retrouvé le chauffeur de taxi qui a conduit Elsa Braker à l’aéroport ; il est allé voir le bonhomme à son domicile.

— Cela ne servira plus à grand-chose puisque nous savons maintenant où elle logeait.

Je me sens plein d’incertitudes déstabilisantes. Trop de questions restent sans réponses. Qu’est-ce que la femme Braker a été foutre au Brésil ? Se mettre à l’abri ? Et toujours d’autres points d’interrogation qui reviennent sempiternellement à l’assaut de ma matière grise, tels que l’abandon du fusil qui représente une découverte si rare. Et puis une nouvelle question encore : puisque le couple possédait un refuge, dans les studios meublés du père Rambuteau, pourquoi est-il allé passer la nuit au Relais du Val Fleuri ?

Sortie d’amoureux dans un endroit « fait exprès pour » ? Des gens qui mènent une existence d’assassins sont-ils sensibles à ce genre d’escapade ?

Aujourd’hui, Marie-Laure porte un ensemble de daim roux (pantalon, veste ample) et un chemisier vert intense. Plutôt une tenue pour rousse, ça. Mais sa brunité s’en accommode tout de même très bien. Et puis d’ailleurs, la tenue qui lui sied le mieux, c’est nue avec juste sa médaille de première communion entre les nichebars.

Elle dit :

— L’affaire de l’hostellerie n’est sortie qu’hier soir aux infos de 20 heures et ce matin seulement dans la presse.

— Et alors ?

Elle me toise avec un rien d’insolence ; quand les jeunots font montre d’effronterie vis-à-vis d’un aîné, je prie le Seigneur pour qu’Il en fasse des nonagénaires ! Petits saligauds !

— Et alors, reprend Miss Rouletabille, Elsa Braker a pris l’avion hier en paraissant « être en deuil », selon la déclaration de l’employée d’Air France. Elle était visiblement sous le coup d’un grand chagrin. À première vue on pourrait croire que c’est la mort de son compagnon qui le provoquait, non ? Alors comment pouvait-elle pleurer un homme dont elle ignorait la mort ?

— Le fait de rester sans nouvelles de Scheunburger l’a amenée à cette conclusion ?

Mais Miss Sherlock est obstinée et se cramponne à ses déductions.

— O.K. : elle est sans nouvelles de son ami ; néanmoins, elle boucle sa valise et s’embarque pour le Brésil ! Vous trouvez que c’est là une réaction logique ?

Jérémie fait brusquement claquer ses doigts et nous quitte précipitamment.

— Où vas-tu, Blanchâtre ?

— Taper 36–15 quelque chose sur un cadran !

Il est sorti.

J’en profite pour m’approcher de la mère Pontamousson.

— Je te demande pardon pour ma rebuffade de naguère, murmuré-je. On vit bizarrement, nous les draupers.

Elle s’abstient de toute réaction. Bouderie ? Véritable et tenace rancune ? Je déteste qu’on me fasse la tronche, surtout lorsque j’ai tort.

— Je sais ce que votre ami est en train de faire, assure-t-elle.

Non : elle rancunait pas mais réfléchissait seulement.

— Et que fait-il ?

— Il se met en relation avec le service des réservations d’Air France pour savoir si Elsa Braker est partie brusquement, en prenant un billet à l’aéroport, ou bien si sa place avait été retenue préalablement sur le vol de la Varig.

— Peut-être bien, ma jolie sorcière.

Je mets mes mains en cloche pour en coiffer ses adorables seins.

— Tu as apprécié, nous deux ?

— Moins que vous ne le pensez avec votre belle autosatisfaction de mâle.

— Tu paraissais pourtant aimer ça.

— Si c’est l’amour que vous appelez « ça », oui, j’aime « ça ».

— En somme, tu as aimé l’amour, mais pas tellement le partenaire ?

— Juste.

— Je croyais pourtant…

— Bien sûr que vous croyiez, du moment que vous vous considérez comme le coup du siècle !

— Tu es vache !

— Franche.

— Tu te venges de ma méchante humeur de ce matin !

Elle pouffe.

— L’art de retomber sur vos pattes ! Vous êtes convaincu que je mens pour vous punir ! Quel macho ! Vous prenez votre sexe pour un sceptre ! Le monarque de la baise !

— Je crois bien que je vais vous virer d’ici, la mère !

— Très bien : je me casse !

Elle m’adresse un salut désinvolte de la main. Ne peut sortir car Jérémie obstrue la sortie. Il est rayonnard, le fauve aux dents blanches de carnivore déprédateur.

— Content de vous aussi, hein ? l’apostrophe la petite rosse. Vous venez de découvrir que la Braker avait son billet pour Recife réservé depuis cinq jours. Et qu’elle devait voyager en compagnie de deux hommes qui sont morts l’un et l’autre : Hans Scheunburger et Antonin Pétsek. Je vous ai devancés sur ce tuyau, les as !

Elle disparaît dans un tourbillon, à croire qu’il s’agit d’un dessin animé !

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