CHAPITRE XXII

OVNI : engin volant d’origine mystérieuse, dont la nature n’est pas identifiée.

Leur petit zinc crème et rouge se pose dans la trouée faite au cœur de l’univers sylvestre. Il roule en cahotant sur la piste inégale, vire et vient en se dandinant jusqu’à la petite construction de rondins et de tôle servant de tour de contrôle, d’aéroport et de buvette.

Un type en bermuda jaune canari, chemisette à manches courtes, descend les marches amovibles de l’avion et se retourne pour tendre la main à Marie-Laure. Ce mec, même vu de loin, m’est antipathique. La cinquantaine dépassée, trapu, courtaud, la crinière d’un blond pisseux qui commence à grisonner, une jambe raide dont il s’accommode mal et qu’il coltine comme un poids mort, tel se présente Friedrich Rauch.

Aux côtés de « la môme », il s’avance vers nous. Je me dis que j’ai été bien inspiré de prendre les devants et de fréter un coucou la veille pour rappliquer à Tupinerapa. Nous sommes équipés en broussards : pantalon et chemise léopard, mi-bottes, casquette à longue visière, fort coutelas à la ceinture dans une gaine de cuir. J’ai même déniché un revolver dont le canon est piqueté de rouille et dont j’ai pu démonter et huiler le mécanisme une partie de la nuit. Deux boîtes de cartouches complètent l’arsenal. L’arme déporte un peu à droite, mais le tir est facile à corriger quand tu le sais.

Nous ressemblons à des guerilleros, ainsi accoutrés. Pinuche est irrésistible ! Sa petite tête de nœud déshydratée, sous la gapette guerrière, lui donne l’apparence d’un vieux général chinois en retraite.

Nous avons lié connaissance avec le pilote de l’hélico retenu par Rauch. Un baroudeur yankee dont le casier judiciaire ne pourrait sûrement pas être recopié totalement au dos d’un rouleau de papier peint. Il est affreux, cézigmuche, une balle lui ayant ravagé la gueule, fracassant une partie de sa mâchoire supérieure. Sur la gauche, y a un trou par lequel tu vois ce qui lui reste de chailles dans la clape. La cavité a, au fil du temps, déporté son visage d’autant qu’il lui manque une partie du nez. Jadis, on trouvait encore des anciens de la 14–18 avec des moignons de visage troués, brûlés, éclatés. On les appelait « des gueules cassées ». J’en ai connu dans notre famille du Dauphiné qui avaient laissé des morceaux d’eux-mêmes à Verdun ou au Chemin des Dames. M’man m’avait recommandé de ne pas les regarder, alors je m’efforçais de porter les yeux ailleurs ; mais quand t’es petit garçon, je te mets au défi de pouvoir feindre l’indifférence dans ces cas-là !

Le gars Light, surnommé Shark (requin) parce qu’il a les ratiches en vitrine, j’échangerais pas son passé contre la nouvelle Ferrari ! Des lueurs bizarres avivent son regard en double glave. Il est grand, les crins en brosse, avec une barbe d’un mois. De voir ses muscles, tu les sais en duralumin ! Quand t’as des mots avec lui, il doit tout de suite avoir des gestes irrémédiables !

Il est arrivé il y a plus d’une plombe avec son hélico couleur feuilles de bananier et il s’est pointé au bar en faisant sonner ses semelles sur le goudron de la piste.

Sans perdre un instant, il s’est entrepris le mental à la tequila. Le maître du lieu, un Indien qui ressemble au prince Charles quand il sera septuagénaire, le connaît car il lui a laissé la boutanche. Et le pilote a commencé de la vider, calmos, sans précipitation excessive mais avec détermination.

Alors je me suis approché de lui :

« — Hello ! »

« — Hello ! »

Un Ricain, à partir du moment que tu lui as balancé ce mot magique, tu peux tout lui demander : sa religion, la couleur des soutien-nichabes de sa gonzesse, combien il ramasse de dollars par an et s’il a une, deux, ou trois couilles.

« — Vous êtes le gars engagé par Rauch ? » me suis-je enquis.

« — Exact. »

Il demandait rien. On parlait pour parler, n’importe quoi lui convenait. À compter du moment où t’es affublé d’une gueule pareillement endommagée, la vie, tu la laisses prendre de l’avance !

J’ai attaqué sec avec deux biftons de cent dollars. Ça ne déplaît jamais. Il a regardé les deux talbins sur le rade en bois mal équarri ; de la tenue, le gars, malgré sa tronche démolie de commando qui attaque à l’aube.

« — C’est à propos de quoi ? » il a fait, toujours sans griffer les talbins couleur de pâturages helvétiques.

« — Vous connaissez Rauch ? »

« — Du tout. »

« — C’est un terroriste redoutable qui se planque au Brésil pour se faire oublier. »

« — Et alors ? C’est son problème. »

Lui, il s’en foutait. Travailler pour le docteur Petiot ou pour mère Thérésa, c’était du kif.

« — Quel accord avez-vous pris avec ce type ? »

« — Vous êtes curieux. »

« — Supposez que j’aie de bonnes raisons de l’être ? »

La réplique aurait pu le blesser, c’est pourquoi je l’ai proférée sur un ton mutin, en l’enveloppant d’un tel sourire enjôleur que Rudolph Valentino en aurait fait caca dans sa culotte.

Light — le Requin boit son verre et fait signe à l’Indien de lui refaire le plein du réservoir.

« — Je dois exécuter du repérage à base altitude dans la région du Tupinasek pour tenter de retrouver l’épave d’un avion de ligne. »

« — Et vous palpez combien pour cette épopée ? »

« — C’est de l’inquisition ? »

« — Le contraire, mec ! Hein ? Combien ? »

« — Deux mille dollars, en tickets U.S. »

« — Je vous propose le double pour reprendre le contrat, payable d’avance. »

Il ne s’emballe pas. Il ignore la cupidité.

« — J’ai jamais blousé mes clients. »

« — Alors disons que je vous refile quatre mille points pour nous embarquer avec Rauch et la fille qui l’accompagnera. Votre coucou est à six places, non ? »

« — Exact. »

« — Vous déclarez à Rauch que nous sommes les gars de votre équipe, spécialisés dans la forêt amazonienne, et que vous exigez que nous participions au voyage. »

« — Vous travaillez pour qui, Frenchy ? »

« — J’ai confiance en vous, lui fais-je. Les vrais hommes, je les reconnais illico. »

Et je sors ma brème de Police.

Le mot lui va droit au cœur.

« — Peut-être n’aimez-vous pas les flics, Light, alors laissez-moi vous dire que j’en suis un pas comme les autres. Je travaille à ma guise : je suis mon seul maître après Dieu, O.K. ? »

Deux secondes plus tard, il enfouille dans la poche ventrale de sa combinaison, les quatre mille deux cents dollars posés entre nous.

« — Avec ça, on se sent moins seul, hé ? »

Il ne rigole pas ; faut dire qu’avec une moitié de bouche, c’est pas commode !


Donc, Rauch et Marie-Laure s’avancent, avec chacun un sac à dos de faible encombrement. La petite chérie porte une jupe-culotte, ce qui est très sexy ou très con, selon la dame. Pour elle, c’est très sexy. Histoire de compléter, un tee-shirt, et aux paturoches, des baskets. Godant, je te dis.

Je redoute sa réaction en nous apercevant, mais cette gonzesse est une vraie Jeanne d’Arc. Pas le moindre sourcillement.

Les trois bourdilles, nous nous sommes placés à l’autre bout du comptoir, comme des subordonnés soumis qui en ont rien à cirer des affaires de leur patron. L’esprit mercenaire, tu vois ?

Rauch avise « Le Requin » et s’approche de lui sans réprimer une grimace de dégoût.

— C’est vous, le pilote ? demande-t-il rudement.

Il parle anglais en gutturant. Voix métallique. Salaud qui s’est calcé la môme de but en blanc !

— Exact ! répond Light.

— Un accident d’hélico, votre gueule ?

— Non : une balle pour plomber les éléphants ; j’étais guide de chasse en Afrique et je faisais faire un safari à un fabricant de godasses du New Jersey qui se prenait pour Buffalo Bill !

— On peut partir rapidement ?

— Tout est prêt, la fille est du voyage ?

— Elle en est.

— C’est pas le survol de la baie de Rio que nous allons faire !

— La baie de Rio ne l’intéresserait pas.

— Ce que je vous en disais… Moi, j’ai mes garçons habituels.

Il nous désigne. Rauch paraît mécontent, le dit :

— Ce n’était pas prévu au programme !

— Mon équipe est toujours prévue au programme quand j’assume un boulot de ce genre, tranche le Requin. Vous imaginez comme on aurait l’air fin dans « l’Enfer Vert » avec votre souris si nous avions une panne ?

— Votre oiseau n’est pas conforme ?

— Si, monsieur Rauch, mais c’est la vie qui ne l’est pas toujours ! Il faut tout prévoir. J’opère avec mes gars ou on annule.

— C’est quoi, ces gugus ? grommelle Rauch en nous jetant un regard pareil à celui que tu réserves à la merde de chien dans laquelle tu viens de mettre le pied.

— Des durs : tous les trois canadiens ! La forêt n’a pas de secrets pour eux !

Rauch hausse les épaules, vaincu par l’autorité de Light-le Requin.

— Allons-y ! fait-il rudement.

— Avec moi, on paie d’avance, répond le Requin sur le même thon.


L’hélico, de marque ricaine, est ventru comme un crapaud. Il comprend trois places à l’avant et trois à l’arrière, si j’ose dire.

Avant d’embarquer, j’ai une conversation brève mais efficace avec Bérurier, puis avec Light, et nous nous installons dans la formation suivante : devant il y a le pilote, of corse, avec, à son côté Béru, puis Rauch. Derrière le pilote, Pinaud, Marie-Laure, et ma pomme dans le dos de Rauch.

Dans le « bar » de l’aéro-club, l’Autrichien et l’Américain ont examiné la carte de cette partie du pays. Rauch s’est muni du max de renseignements relatifs au point de chute de l’avion ; Light en a fait autant de son côté. Ils ont confronté leurs tuyaux et délimité au stabilo une zone de survol afin de bien circonscrire les recherches.

Et alors, bien, parfait, les pales font leur boulot, les moteurs ronflent cool et la mer de chlorophylle se met à moutonner au-dessous de nous.

Très accaparé par sa carte, Rauch n’en casse pas une broque. Le pilote non plus qui, de son côté, regarde fréquemment son plan de vol. Pinaud dort, Béru rote, Marie-Laure me caresse la cuisse en loucedé et ça me laisse de marbre (ce qui est un cas rare[20]) car « elle ne m’inspire plus ». De savoir qu’elle s’est laissé tirer par le bandit me coupe l’appétit. Cette chérie n’a qu’une idée dans son adorable tête : réussir. Pour y parvenir, elle fait n’importe quoi, y compris de mettre son adorable cul en location. Chez elle, le courage et la soumission ne sont pas antagonistes.

Bien que chargé à son maxi, l’hélico fonce au-dessus des arbres serrés. C’est superbe, une forêt, mais je préfère celle de Fontainebleau. Ici, elle terrorise, et encore on ne fait que la survoler. Je suis certain que si je me déplaçais entre les fûts, les lianes, les plantes follement exubérantes, je deviendrais tout de suite claustro.

On navigue une vingtaine de minutes au-dessus de la mer végétale. Le soleil paraît immense. Il est à la gauche de l’appareil, quand tu sors de la gare de Saint-André-le-Ga. Bien dans sa peau ! Un œuf sur plat commis par une poule pas atrophiée de la bagouze.

— Bon, soupiré-je, je crois que ça peut aller.

Ça peut, car, avec un doigté de pitre-poker (dit Béru pour pickpocket), j’ai subtilisé le revolver que Rauch porte sur le bassin, dans un holster, et cisaillé de mon canif à la lame plus tranchante que la voix d’Alfred Rocard, sa ceinture de sécurité. Ensuite de quoi, toujours en artiste, j’ai déverrouillé la porte de son côté.

Do you spique-t-il français ? lui demande l’Homme au Gros Moignon qui, jusqu’alors, n’a pas moufté.

— Oui, pourquoi ? demande le méchant.

— Bicot on a à causer. Mon pote, ici derrière, va vous poser des questions dont auxquelles il faudra qu’ vous répondassiez.

Rauch, c’est le genre de super-aventurier toujours sur le qui-vive. En un éclair, il pige que ça ne carbure plus et porte la main à son composteur.

— Ne cherchez pas, fais-je en lui appuyant le canon sur la nuque, c’est moi qui l’ai. Paré ? demandé-je au Gros.

— Pratiqu’ment, mec !

Il glisse sa main dans le dos de Friedrich Rauch et saisit sa ceinture de cuir.

— Ça joue ! annonce-t-il.

On est vach’tement synchrones, le Big et moi. D’une secousse, je fais coulisser la porte et Bérurier flanque une grosse bourrade de cul à son voisin. Surpris, l’autre est soudain déséquilibré et le voici dans le vide, mais maintenu par la poigne de fer d’Alexandre-Benoît. Bien que dur à cuire, il gueule au charron, le charognard. D’autant plus qu’il souffre du vertige. Alors tu penses : suspendu dans le vide, à quatre cents mètres d’altitude avec, pour ultime « sécurité », une main de catcheur dans la culotte d’un zouave, c’est pas le panard !

Surpris, bien que je l’eusse averti qu’il y aurait probablement des attractions en vol, le Requin prévient, placide :

— Je crois qu’il n’a pas de parachute, les gars.

— Vous inquiétez pas, Light, c’est juste pour lui faire respirer le grand air.

— Oh ! Alors, si c’est pour un traitement, soupire le Ricain, flegmatique, en continuant de piloter.

Je me penche au-dessus de Rauch. L’air, déjà frais à cette altitude, me fouette le visage.

Comme il continue de brailler, je lui crie :

— Fermez votre putain de gueule, Rauch ! J’ai une question à vous poser : une seule pour le moment, plus tard on verra… Vous me répondez, et si ce que vous dites me convient, mon collaborateur vous ramène sur votre tabouret. Sinon, on prolonge l’expérience. D’accord ?

Il hurle un « Oui » comme je n’en ai jamais entendu. Un « Ouiiiiiiiiiii » plein de trouille, de sanglots, de colère, de gnagna, tout ça…

— Vous montez cette expédition pour retrouver ce qu’Elsa Braker vous apportait. C’est une action insensée, à la désespérée, dirais-je ; pour oser l’entreprendre, il faut que l’enjeu soit d’importance. De quoi s’agit-il ?

— D’un fusil lanceur d’ondes mortelles ! répond-il. Remontez-moi !

L’Antonio, sais-tu pourquoi il est irremplaçable ? Lapalissade : parce qu’il n’y en a qu’un ! Je te prends cette occurrence : la réponse est plausible. Et moi, tu sais ce que je t’objecte, mec ? Elle l’est trop ! Trop plausible ! Il a lâché le morcif avec une promptitude qui ne me dit rien qui vaille.

— Rauch ! je lui balance, en mettant mes paluches en cornet. Vous avez droit à une dernière réponse. Si elle est aussi bidon que la première, vous allez goûter aux joies du parachutisme sans parachute ! J’attends.

Alors, il est vaincu. Il a eu le courage, dans sa position catastrophique, de placer un baroud d’honneur en mentant, à présent, c’est l’escalade finale.

— Ça concerne un plan d’attaque éclair contre Israël par une coalition de plusieurs pays arabes.

— Pourquoi vous l’apportait-on à vous qui vous terrez en pleine Amazonie ?

— Remontez-moi, je vous donnerai tous les détails. Vous l’avez promis !

— Exact, lui lancé-je. Remonte-le, Gros.

— Gigot ! gronde le Surpuissant, mais faudra qu’ tu vas m’aider à l’ maintiend’ su’ son siège pendant qu’ j’ lu rentrererai les guiboles ; av’c sa pattoune naze, y n’ pourra pas « s’aider » tout seul. Oh, merde !

— Qu’y a-t-il ? m’enquiers-je, car ses cent dix kilogrammes obstruent toute l’ouverture.

— Ça ! fait-il. V’là ce qu’y a !

Il se retourne, soudain libéré, brandissant la ceinture de cuir fauve de Rauch, dont la boucle de laiton a cédé sous le poids de son maître. Je regarde par la vitre. Au-dessous, Friedrich choit en tournoyant, essayant de nager dans l’espace, parvenant à s’y déplacer, ce qui doit, quelque part, lui donner de l’espoir ; mais t’es au courant de l’attraction terrestre, hein ? Plus dure sera la chute ! L’hélico poursuivant sa marche, la fin de la trajectoire m’échappe.

Béru, pensif, se remet en posture de voyageur.

— Et Rauch ? demande le Requin.

— Il a raté une marche, répond Béru.

Marie-Laure se refuse à comprendre. Elle est livide, ses lèvres instantanément retroussées semblent être en cuir.

Elle ne peut que balbutier, en agitant la tête :

— Qu’est-ce qu’il y a ? Hein ? Qu’est-ce qu’il y a ?

— Tu es veuve ! lui dis-je avec pas mal de cynisme, je le reconnais.

Ah ! la jalousie, ce chancre de l’âme !

Light consulte son altimètre.

— Cent vingt pieds ! annonce-t-il. Avec l’épaisseur des frondaisons, il n’est pas certain qu’il soit mort.

— Il faut descendre ! dis-je.

Il a un ricanement que tu croirais Méphisto en train de faire l’S, dans Faust.

— Alors là, flic, vous me demandez l’impossible. Sur des kilomètres carrés, il est impossible de trouver un coin de la surface d’un billard pour poser.

Il puise des dragées de chewing-gum à la menthe dans une poche de son blouson et entreprend de ruminer, ce qui a toujours été l’occupation principale des vaches et des Américains.


Il y a des jours avec, et des jours sans.

Et puis des jours où la chance et la malchance font du porte-à-porte de concert, si bien que c’est tantôt l’une et tantôt l’autre qui se présentent.

Après ce sombre coup de buis du valdingue de Rauch, voilà l’embellie qui carillonne à la lourde de notre destin. Une plombe et demie de vol, et tout à coup, le pilote joue le mousse de Christophe Colombo. Le môme de la caravelle gueulait « Terre ! Terre ! ». Le Requin, lui, se contente de déclarer, très sobre :

— Là-bas : droit devant !

Leurs calculs, aux deux durs, c’était pas la grotte de Bic ! Un spectacle étonnant comme une peinture de Roland Cat ! Dans la sylve cathédralesque, une trouée noire. Érigée dans ladite, un monument d’aluminium argenté, très haut et portant les couleurs de la Varig !

L’hélico fonce vers l’endroit, comme un moustique vers le cul d’une rombière qui fait dorer sa cellulite.

On survole, on tourne autour. On avise des sièges d’avion disloqués, des bagages dispersés, des vêtements accrochés aux arbres.

Well ! s’écrie Light, tout joyce. En s’écrasant et en prenant feu, le jet nous a aménagé une chouette piste d’atterrissage !

Il faut pas grand-chose pour lui faire plaisir, cézig.

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