Trois fois que je lui narre mon histoire, en détails croustillants, et bien lentement, au juge Alluil Darachid. Je lui bonnis l’annonce du baveux, l’entrevue avec El Babha Alakrem, le pont d’or, tout le chenil ! Trois fois qu’il m’écoute patiemment, sans un soupir, sans se foutre en renaud (comme le pauvre juge du même nom), résumant mes dires succinctement à sa greffière qui les dactylographie avec célérité. Ensuite je relis (c’est écrit en anglais) et signe. Le juge essuie ses lunettes, boit une gorgée de thé, puis me dit :
— Maintenant, vous allez m’expliquer dans quelles conditions vous avez assassiné ces deux femmes.
Il couperait les bras à un pingouin, le frelot.
Je ferme les yeux, serre les poings. Mon souffle colle à mes bronches comme de la tarte au sirop d’érable.
— J’ignore de quoi elles sont mortes et où elles ont été tuées. Lorsqu’elles ont quitté ma chambre, elles étaient vivantes, bien vivantes.
Le juge dessine une pieuvre sur son bloc. Il paraît aussi patient qu’une poule en train de couver.
— Vous m’avez dit que vous pensiez être filmé dans votre chambre. Nous l’avons explorée sans découvrir le moindre orifice permettant d’y braquer un objectif.
— Je n’ai pas tué ces femmes, monsieur le juge.
Le quatrième jour, je m’apprête à raconter les faits que tu sais pour la quatrième fois, quand le juge me déclare, en butant blanc :
— Un témoin vient de se présenter, il désire être confronté avec vous. C’est un de vos compatriotes qui habite l’hôtel Néfertiti, je ne vous cache pas que son témoignage me paraît fort accablant. Nous allons l’entendre.
Et il grogne à l’adresse d’un garde, quelque chose qu’il me sera impossible de te traduire tant que je n’aurai pas appris l’arabe à fond la caisse.
Peu ensuite, on fait entrer Bérurier.
T’avouer que je ne m’y attendais pas serait manquer de franchise, or, tu l’auras remarqué, depuis le temps que je te mouline du poivre en grain, je ne te cache jamais rien, pas même que je te tiens en aussi haute considération que les hémorroïdes de ta belle-mère.
Sa Majesté est d’une élégance qui flanquerait de l’urticaire à Lord Snowboot. Pantalon blanc, veston à gros carreaux bleus et verts, chemise saumon, cravate jaune. Un seul détail vestimentaire sur lequel un puriste pourrait à la rigueur le chicaner : ses souliers vernis noirs mal assortis, crois-je, à ses chaussettes orange. Il porte des lunettes Ray-Ban qui achèvent de conférer à son personnage un je-ne-sais-quoi d’énigmatique.
Il entre : plantureux, important, plus ventru que jamais avec le nombril en embuscade tout prêt à me faire un clin d’œil par l’échancrure de sa chemise. Pas un regard pour moi. Il courbette devant le juge ; puis signe de tête à la greffière. Qu’ensuite, il se tourne vers les deux flics en armes assis au fond du cabinet d’instruction et leur fait zouzizouzou, comme ça, de la main, ce qui surprend fort les deux personnages.
— Canaille se piquer en français, m’sieur the djudje ? questionne le dandy. C’est pas qu’ j’ cause pas anglais, mais j’ le parle mal. Surtout pour bien y’ s’expliquer ce dont j’ai assisté.
Le magistrat lui accorde cette permission. Bérurier remercie et commence.
— Je travaille dans l’ nimportexport, et si j’ sus t’en Egypte c’est pour y monter des manifactures d’ salaison de cochons s’lon d’après un procédé qu’on a l’ secret chez nous. D’ la sorte, quand t’est-ce vous raurez une guerre av’c les juifs, vos valiants bidasses pourront claper un jambon d’ première, et j’ vous cause pas de la tête roulée, du sauciflard et des pieds d’ cochon en gelée. Etant descendu au Néfertiti, j’ai ficelé connaissance av’c ce sale individu ici présent, sous prétesque qu’on était français les deux. Y s’ trouvait au bar en compagnie d’une fille ravissante équipée d’ rondeurs adéquates et concomitantes. On a bavassé de ceci cela. C’t’alors qu’ j’ m’ai aperçu qu’il visionnait sa potesse av’c des yeux de fou, y l’avait peine à cacher des rictances d’ c’ genre. Si vous v’lez bien m’ regarder, mon juge. Comme ça, v’voiliez ?
Là, le Gros retrousse ses lèvres, montre ses dents, louche, produit un feulement de tigre en pourléchage.
— Vous mordez l’ genre, mon juge ? Merci. Pour lors, ça n’ me dit rien qui bâille, une telle comporterie. J’décide in folio d’ surveiller l’ clillent. Quand t’est-ce on s’est quittés, après avoir lichetrogné un gorgeon ou deux, j’l’ai filé le train. Y l’a quitté l’hôtel. C’tait la noye. Derrière l’Néferriri, y a un chantier qu’on est en train d’ bâtir un nid meuble, si vous connaissez l’ quartier, vous pouvez pas vous gourer, mon juge, c’est à droite en sortant, ou à gauche en arrivant. Bon. Qu’est-ce j’aspers-je ? Ce vilain bonhomme qui écarte la palissade en planches et qui fait entrer sa souris su’ l’ chantier. J’me dis : « Ce zoiseau de mauvaise inauguration, y va fout’ la vérole su’ I’ chantier, av’c sa mine pas tubulaire. J’attends un peu et j’m’ glisse z’à mon tour parmi les bétonneuses. Et alors, que vois-je ? Attendez, faut qu’ je vas vous goupiller une r’constituance, mon juge autrement sinon, vous allez vous paumer. Tenez, prenons ce brave policier là, qu’a une mitraillette dans les pattounes. Vous m’ suvez, mon juge ? Vous m’ suvez bien ? Vous allez m’suvre de mieux en mieux, j’ vous promets. Supposons qu’ la jeune fille, c’ soye ce poulet. V’s’allez voir. Dites-lui z’y qu’j’en ai pour un instant, qu’ c’est simp’ment pour une reconstituante expresse, dites-y, il a une gueule à pas vouloir r’connaître sa maman quand é change d’ rouge à lèv’. Merci, mon juge. Donc, ce pandor, c’est la jeune fille. On y est ? Attendez qu’ j’ l’ débarrasse de sa seringue, vous lui dites qu’il se formule pas, mon juge, c’ m’lon, il appuirerait recta su’ son bitougnou, quitte à vous filer tout’ sa marmelade dans l’ baquet, le con, une gueule pareille ! Merci, d’ lu avoir dit, mon juge. C’est gentil. Donc, le vilain mec ici présent, v’savez quoi-ce ? Il empare un manche de pioche par terre, comme j’ fais, moi-même personnell’ment av’c la mitraillette d’ vot’ pied-nickelé. Y l’ tient commak, y’ voiliez, mon juge ? J’vous d’mande de continuer d’ supposer que ce flic c’est la jeune fille. Eh ben il lui fait ça, visez bien l’ boulot, perdez-en pas une miette, juge, ça vaut l’ dernier Belmondo.
Le Gros tient la mitraillette par le canon et l’abat sec sur la coiffe du flic, lequel s’écroule sans en demander plus. Au même moment, le Vaillant a filé un maître coup de savate dans les claouis du second poulet qui suivait la « reconstitution » avec tout l’intérêt souhaitable. L’autre lâche tout pour cramponner ses petites sœurs des pauvres. Béru pousse du pied son arme vers moi. Puis il braque le juge et sa greffière.
— Bon, ben c’est plus la peine qu’ je brode, mon juge, déclare le Mammouth, je vois à vos yeux qu’ vous m’ croireriez plus. Levez-vous ainsi qu’ la mademoiselle, j’ai hâte d’ lu rencontrer le cul en tête à tête car j’ raffole les brunes piquantes. Les bras levés, mon juge, siouplaît. Sortez de derrière vos bureaux, les deux. Et essayez pas de gueuler en arbi ou d’appuyeyer sur un bouton quéconque, ça dégénèr’rait la situation. Tonio, lequel d’ ces deux pas beaux a la clé des cadennes ? Çui qui se chouchoute les couilles ? Tu peux lu dire qu’y t’donne la clé avant que je l’arrose la cervelle à l’acier calibré ? Parfait ! Et qu’y grouille, d’ préférence. Garde tes deux panards su’ la sulfateuse pendant qu’y t’ délivrera. Banco ! Mon juge, sauf l’ respecte qu’ je vous dois, va falloir viendre av’c nous, nous et vot’ p’tite tapoteuse d’ clavier. Et surtout, formalisez-vous pas : chez nous, en France, ça s’ fait toujours d’ piquer les juges en otages, c’est l’ gros gag d’ la magistrature ; l’ juge qui s’est pas fait embarquer au moins une fois, ses collègues s’ foutent de sa poire. Et quand ils jouent trop au juge, les juges, on les aligne su’ l’ paveton. T’y es, Antoine ? Bon, j’estourbis ce poulet. Flaouch ! Houla, son os-qui-pue sent l’ brûlé ! J’ai toujours tendance à souligner mes coups de goumi. J’assomme en caractères gras, pas en italiques. Tout l’ monde y sont prêts ? Elle donne où est-ce, c’te petite porte, mon juge ? Su’ l’escadrin privé ? Ben pourquoi qu’on l’ prendrait pas ? Plus que c’est privé, plus qu’on est peinard, non ? Allez, j’ouv’ la marche, l’temps de pousser votre burlingue cont’ l’aut’ lourde. Dites, y pèse une vache ! C’est pas du bambou. En route, mauvaise troupe !
Ainsi je quittai le bureau du juge Alluil Darachid. Puis, après une descente sans histoire au cours de laquelle Sa Majesté n’eut à estourbir qu’un vieux garçon de bureau, deux avocats, un policier gradé et un mouchard de boche (il délatait pour la Gestapo pendant la guerre), nous débarquons à l’air libre. Un vague planton nous demande je ne sais quoi en arabe, nous lui répondons en crosse de fer. Il s’aperçoit alors qu’il manque un bouton de guêtre à son pied droit, contrairement à ce que lui assurait le général Bâz Zenn, et il se met à le chercher, le nez sur les dalles du couloir.
— Surveille nos p’tits potes, j’vais reviendre, annonce l’Immense.
Il accroche son arme au loquet de la porte et s’éclipse. Une vingtaine de secondes plus tard, il se pointe dans une grosse Mercedes commerciale pilotée par Vera.
Je commence alors à penser qu’il n’est pas exclu que j’aie un avenir national.
Comme l’a dit Chateaubriand : « On habite, le cœur plein, un monde vide, et sans avoir usé de rien, on est désabusé de tout. » Cher Chateau, comme il est briand !
Chiant, mais brillant, sur son rocher, l’amour.
Moi, je me sens en effet le cœur plein dans un monde vide, assis tout à l’arrière du véhicule pour surveiller le juge et sa greffière. Béru se tient sur le siège passager, sa pétoire glissée entre les deux banquettes.
Mais nos otages se tiennent tranquilles, trop abasourdis par la séquence béruréenne qui vient de t’être rapportée. Tout cela a eu lieu si peinardement, en somme.
La vraie force tranquille, t’auras beau dire et ergoter, c’est Béru. La manière superbe qu’il a fait progresser le chmilblick dans le burlingue du magistrat. Noyant l’ambiance de son verbe. Ahurissant chacun, et puis agissant dans un ralenti à peine croyable. Tout juste s’il ne bouffait pas un sandwich en perpétrant son coup franc, l’apôtre !
Tiens, je lui dédie cette petite chose, bribe de pensée chue de mon pauvre de moi :
Quand les Russes illuminent
Les rues s’illuminent
Pas de quoi se relever la nuit pour faire cuire une choucroute, mais enfin le mécanisme cérébral est là, qui pète. Quoi de plus émouvant qu’un vent de l’esprit ?
On roule, roule, roule à travers le flot de la circulance. Ma douce Vera y tâte. Traverser Le Caire c’est pis que de vouloir tourner autour de l’Etoile à contre-courant à six heures du soir. Je frémis en songeant que si on ne me l’avait pas « décommandée » au last moment, c’est elle qui gésirait sur l’un des froids chariots de la morgue, à la place de la gentille Selma.
Dans cette semi-liberté recouvrée, j’évoque mes deux conquêtes mortes : Maud et Selma. Ainsi donc on en voulait à leurs vies et on m’a chargé de les séduire pour les amener à pied d’œuvre (c’est-à-dire au pied de leur échafaud, aux pauvrettes) et me faire porter le bada. Illico, les investigations menaient la police jusqu’à moi ; à moi qui les avais courtisées, séduites, envapées, conduites au Néfertiti.
— J’aimerais vous poser une question, monsieur le juge : de quoi sont mortes mes soi-disant victimes ?
Alluil Darachid n’en croit pas ses lunettes.
Il se retourne vers moi :
— Comme si vous ne le saviez pas !
J’éclate, ce qui vaut mieux que si c’était un de nos pneus.
— Bon Dieu, juge, essayez au moins une fois dans votre vie de poser vos œillères. Ne vous forgez pas des certitudes absolues. Que vous me croyiez ou jamais, j’ignore tout de ces deux meurtres. Alors, répondez !
Il hausse les épaules. Là, est-ce la nervouze accumuloncée qui me joue des siennes ? qu’en tout cas je lui téléphone un ramponneau sur la gogne. Mais alors le fulgurant parpaing franc et massif. Ça l’estourbit, le binoclard. Ses glasses partent à dame et il tombe à genoux entre sa banquette et le dossier avant.
Ma fureur reste toujours aussi vivace.
— Et vous, la mère, demandé-je à la greffière, allez-vous me répondre ? Comment ont été tuées les deux filles ?
Terrorisée, la brunette. Elle blatouille :
— Overdose de somnifère, elles ne se sont pas réveillées.
— Où a-t-on découvert leurs corps ?
— La première, dans la buanderie de l’hôtel Néfertiti, la seconde sur les bords du Nil, au nord de la ville.
— Elles avaient été molestées ?
— Non.
— Comment leur a-t-on administré le produit ?
— Par piqûre rachidienne.
Je cesse d’émettre. J’ai beau réfléchir, je ne trouve aucune explication à ces assassinats. Le juge rame pour essayer de remettre la main sur ses lunettes.
— Tu sais où on va, ou bien on court le Bol-d’Or ? demandé-je à mon éminent compagnon.
— Fais-toi pas de souci, mec. Tiens, attrape !
— Wat’s ?
— Des rouleaux de sparadrap qu’il faudra les foutre sur les châsses et la bouche à ces messieurs-dames quand t’est-ce je t’y dirai. Dans ta position, ça t’sera plus fastoche qu’à moi.
Il se met à fredonner Les Matelassiers, preuve qu’une grande paix joyeuse est en lui, tissée d’innocence et de certitude rassurante.
La chignole quitte la ville tumultueuse pour rouler dans un quartier résidentiel.
— Vous vous dirigez comme un chauffeur de taxi chevronné, lancé-je à Vera.
— Elle peut : ça fait deux jours qu’on répète le petit néraire, au poil de zob, révèle l’Impétueux. On s’est respiré l’parcours une huitaine d’ fois, pas vrai, poulette ? Bon, tu peux arranger l’juge et sa tapoteuse, maintenant.
Il tire de petits rideaux de tulle noir sur les vitres arrière de la Mercedes. Avec beaucoup d’application j’aveugle et muselle le couple. Détail rigolo ; je remets au magistrat ses lunettes retrouvées par-dessus le sparadrap, ce qui lui donne un petit côté « Frankenstein chez les frères Lissac ».
La promenade dure encore une dizaine de minutes au bout desquelles nous pénétrons dans une propriété ravissante, moderne, très vitrée, aux lignes hardies, entourée d’un jardin tropical.
Nous contournons la demeure de manière à y accéder par-derrière. Vera en possède les clés, elle va déponner. Je mate autour de moi, tout est paix et sérénité. La voiture est invisible depuis la rue. Cette dernière étant rigoureusement déserte, personne ne nous a vus entrer ici. Une allégresse neuve me renouvelle.
Nous pénétrons dans la demeure. Sa Majesté s’y dirige comme s’il s’agissait de son propre appartement.
— Drive nos invités d’honneur à la suite de derrière moi, m’invite-t-il.
Docilement, je guide juge et greffière au sous-sol où se trouve un local hébergeant l’appareillage de la piscine. Tout cela est peint en bleu et ne comporte pas de fenêtre. C’est bouclé par une porte en fer, chouette, non ? Et qui ferme à clé, s’il te plaît ! Bon, on utilise mes menottes pour les entraver par les chevilles, M. le juge et Ninette. Décision du Gros qui continue de se comporter en chef du commando. Le coup du tuyau ; vieux comme ton cul ! On les place de part et d’autre d’une conduite d’eau froide et puis, clic au peton gauche de la demoiselle, clac au panard droit du monsieur. J’arrache le sparadrap plaqué sur leurs bouches et n’ôte celui qui les aveugle qu’après avoir éteint le local.
— On vous apportera deux trois coussins pour ménager vos miches, promet Sa Majesté.
Une fois dans le grand salon où il fait clair et doux, vautré sur un canapé couleur coquille d’œuf, je me laisse aller.
Le cauchemar se dissipe un peu. Maman ! Toinet ! Paris ! Serait-ce possible ? La vie ! Moi, nous, les fesses de toutes ces chéries qui m’attendent ! La Tour d’Argent ! La moutarde Amora extra-forte !
— Je te remercie de tout mon cœur, camarade Béru.
— Charrie pas, j’ sus là pour, répond sans emphase le Rubicond.
— Tu sais que nous sommes devenus des gangsters en perpétrant cette évasion, en kidnappant un juge et en le séquestrant ?
— Noye-toi pas tout d’sute dans les grands mots, l’artiss, j’ t’en prille.
Vera s’amène et vient se pelotonner contre moi. Elle sent bon, elle est chaude. Vivante !
— Chez qui sommes-nous ? m’inquiété-je.
— Chez l’ dirlo du Néfertiti. Il est parti dix jours en congrès à London, sa dame qui m’ refuse rien, m’ prête leur carrée en attendant. Elle a donné campo au personnel, qu’on aye les coups de dé franches. Juste, elle recommande ses moquettes neuves, biscot’ l’ crème c’est salissant.
— Programme ?
— R’gagner l’amère patrie, mon pote. Ma dulcinée du tabasco s’en occupe, y aurait mèche av’c d’ses cousins qu’est commandant d’un pétrolier et qui va passer su’ l’ canal d’ Suède.
— Quand cela ?
— Dans trois jours.
— Bravo. Il s’agit de les mettre à profit.
— Pour faire quoi-ce ?
— Retrouver les fumiers qui m’ont manœuvré de cette manière et me font endosser des meurtres.
Sa Majesté hoche la tête et murmure d’un ton sinistré :
— Tu changeras jamais, gars. On t’offrirerait une maison, tu voudrais savoir, la couleur du papier chiotte avant de l’habiter !