Chapitre XV

Un couple faisait l’amour en hollandais à moins d’un mètre de Malko, à même le sable. La fille cria, déchaînant des rires narquois. L’énorme feu des troncs de cocotiers éclairait de ses lueurs dansantes des dizaines de hippies vautrés sur la plage. La « party » tenait à la fois de l’orgie romaine, des feux de camp scout et du happening. Plusieurs petits porcelets noirs rôtissaient sur des braises accompagnés de gigantesques salades, de légumes locaux, de fruits. Et surtout de bière et de haschisch. La pleine lune qui montait derrière la cocoteraie semblait déchaîner la colonie de Ajuna Beach. Le vent devait emporter la fumée du haschisch jusqu’à Bombay.

Malko, son sac à portée de la main, essayait de ne pas se faire remarquer. À côté de lui, Jambo, l’Asiatique et Eleonore mangeaient, fumaient et bavardaient. Il ignorait encore la nationalité de Jambo. Son anglais était approximatif.

Une fille, le regard fixe, léchait un morceau de canne à sucre. Oscillant comme un pendule, elle vint se planter devant eux. Son doigt désigna Malko. Avec un rire strident, elle cria :

— Mais c’est le diable, c’est le diable.

Elle le fixait avec une intensité hypnotique. Jambo se pencha.

— Fais pas attention, man ! Elle est bourrée de LSD, mais elle pas méchante. Tiens, regarde, on va faire un truc.

Il prit un petit cigare, une bouteille de scotch, trempa le cigare dans la bouteille en le tenant par un bout puis le ressortit, le mit dans sa bouche et alluma le bout sec. Il aspira la fumée, puis le tendit à Malko.

— Tiens ! Avec ça, tu es stone en moins de deux.

Malko ne pouvait refuser. Le mélange de fumée de tabac et de vapeur d’alcool était étonnant. Il le rendit à Jambo qui se laissa aller en arrière, la tête sur les cuisses d’Eleonore. L’Asiatique tirait aussi sur un chilom. À cause de la fraîcheur relative, tout le monde était plus ou moins rhabillé, mais cela ne dépassait pas le blue-jeans pour les mâles et des robes légères pour les femelles.

Malko cherchait comment il allait en savoir plus. Il avait espéré que Jambo se laisserait aller après son haschisch mais il tétait son chilom comme du petit-lait. Des hurlements saluèrent la pleine lune qui s’élevait au-dessus de la cocoteraie. Lâchant son cigare, Jambo posa la main sur les seins d’Eleonore. Elle jeta à Malko un regard trouble. S’enhardissant, Jambo venait de passer l’autre main sous le vêtement et lui pétrissait la poitrine à pleines mains, grognant :

— Man, oh, man, c’est bon !

La pudibonde Eleonore s’était métamorphosée. Malko ignorait si c’était la pleine lune ou le haschich que Jambo lui faisait fumer sans arrêt. Mais elle ne semblait pas choquée des avances précises de son partenaire.

Malko se dit qu’il avait été bien bête, la veille à l’hôtel. À moins qu’Eleonore ne veuille pas se refuser à un frère de race.

L’Asiatique contemplait ces débordements d’un œil bovin. À Ajuna Beach, il était interdit d’être jaloux.

Les flammes du feu vacillaient. La drogue s’épuisait aussi. Les couples commençaient à rentrer dans leurs cabanes. Les Hollandais s’étaient endormis l’un sur l’autre. La fille bourrée de LSD se faisait trousser debout contre un cocotier ; sans cesser de tenir des propos décousus.

Jambo s’arracha des cuisses d’Eleonore puis se rallongea, l’entraînant avec lui. Eleonore et lui étaient maintenant couchés l’un contre l’autre sur le côté. Avec une totale impudence, les mains de Jambo exploraient le corps de la Noire. Soudain, il la fit basculer sur le dos et se retrouva sur elle.

Eleonore poussa un cri étouffé et lui échappa comme une anguille. Malko entendit un chuchotement hâtif, vit Jambo se lever, prendre Eleonore par la main et s’éloigner avec elle dans l’obscurité, vers la cocoteraie. Il calma la jalousie qui lui picotait l’estomac en se disant qu’elle ne faisait que son devoir de barbouze consciencieuse. À moins que le haschisch et l’alcool aidant, elle ait tout simplement envie de faire l’amour avec le Noir.

Il n’eut pas le temps de se poser de questions. Une méduse parfumée et insistante se glissa contre lui. Il sentit une bouche contre la sienne, puis une langue molle qui cherchait à forcer ses dents.

L’Asiatique se réveillait !

Saoule de haschisch, rampant vers lui comme une aveugle, elle se collait contre lui, bien décidée à se payer une compensation.

Son corps fluet de garçonnet le recouvrit, se tortillant contre lui. Elle infectait le haschisch et l’alcool. Sa main partit vers le blue-jeans de Malko, elle murmura en anglais :

— Sock it to me ! Sock it to me[13]. Son accent haché pouvait très bien être japonais. Malko ne voulut pas la brusquer mais décida de jouer les drogués sans réaction devant l’agression, grognant, et détournant la tête. Mais l’Asiatique n’était pas décidée à se laisser priver de dessert. Avec une habileté digne d’une meilleure cause, elle se laissa glisser, arracha presque la fermeture Éclair de son blue-jeans, le couvrit de sa bouche molle et avide. Il essaya de se dégager, mais elle s’était à demi couchée sur lui et se conduisait comme un derrick patient et régulier arrachant le pétrole à la terre. Malko eut beau essayer de se vider l’esprit, l’Asiatique parvint partiellement à ses fins.

Aussitôt, avec un grognement bovin, elle s’assit à califourchon sur lui et s’empala habilement. Il eut un sursaut de recul mais sa partenaire, au bord du plaisir, s’agrippa si bien à lui qu’il dut s’épancher dans son corps de garçonnet.

Puis elle bascula de côté, tomba sur le sable et resta là comme une méduse abandonnée par la marée. Ivre de haschisch et de sexe.

Seul un dernier carré de hippies continuait la party. Malko ignorait si l’Asiatique se souviendrait de leur étreinte le lendemain. De nouveau, il pensa à Eleonore. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils étaient au contact de leurs adversaires…

Eleonore baissa la tête pour entrer dans la petite cabane, le souffle chaud de Jambo sur sa nuque. Aussitôt à l’intérieur, il la plaqua contre lui, le ventre en avant. Elle ne put s’empêcher de ressentir un certain trouble devant le désir primitif, sans retenue. La cabane sentait les légumes, la chaleur et le poisson. La lumière de la lune filtrait à travers les feuilles de la toiture.

Jambo la poussa en avant, et elle dut s’allonger sur une natte, heurtant un tas d’ustensiles empilés dans un coin.

— Laissez-moi, murmura-t-elle, je ne veux pas.

Sans répondre, Jambo se laissa tomber à genoux devant elle, lui écarta brutalement les genoux et plongea sa tête entre ses cuisses. Ses dents trouvèrent le nylon de son slip et le déchirèrent d’un coup ! Puis il se releva et cracha le morceau de tissu avec un rire dément.

— Hé, Sister ! fit-il, tu vas aimer cela.

Incroyablement troublée, Eleonore cessa de lutter, regarda Jambo farfouiller, craquer un briquet, allumer plusieurs bâtonnets d’encens. L’odeur entêtante acheva de faire tourner la fête à la Noire.

Très calme, le Noir défit son pagne, s’allongea sur la natte. Il enfonça ses doigts dans ses cheveux et la fit pivoter, sur place, de façon à ce qu’elle se trouve face à son ventre.

Puis il la força à courber la tête. Eleonore n’avait jamais vu un organe aussi impressionnant, même dans le ghetto de Détroit quand les voyous s’amusaient à faire des exhibitions à la sortie de son école. Elle eut un dernier sursaut.

— Mon ami ! dit-elle, il va être furieux.

Jambo ricana :

— Il a Chino-Bu.

Le nom frappa l’oreille d’Eleonore Ricord comme un coup de tonnerre. Ainsi, ils avaient bien trouvé ceux qu’ils cherchaient.

Jambo, abandonnant sa première idée, la renversa sur le dos, entra brutalement en elle. Avec horreur, elle s’aperçut que son corps l’accueillait avec joie. On aurait dit un énorme piston de locomotive. Elle oublia la CIA, Malko, les armes, tandis qu’il la martelait, s’entendit crier.

Quand les spasmes de ses reins se furent calmés, il retomba près d’elle, la força à le caresser.

Puis il la reprit, la meurtrissant contre le dur sol de terre battue. Il était inépuisable, comme s’il n’avait pas fait l’amour pendant des mois. Eleonore avait l’impression que les heures s’écoulaient sans qu’il s’arrête. Son ventre n’était plus qu’une boule de feu et de plaisir. Elle ne savait plus combien de fois elle avait hurlé.

Cela mijotait en elle à petit feu, tandis qu’il massait doucement ses muqueuses internes, puis, il se déchaînait et cela bouillait d’un coup, cela débordait de toute part. Elle arquait son corps, parvenant même à soulever la masse musculeuse qui l’écrasait.

Jambo parut assouvi. Il s’étendit sur le dos, à côté d’elle.

— D’où tu viens ? demanda-t-il.

— Des USA, de Détroit.

Elle avait préparé ses réponses.

— Qu’est-ce que tu fais là-bas ?

— Je donne des leçons de yoga. Je suis venue en Inde pour apprendre des trucs.

— Et le blond qui est avec toi ?

— Il travaille dans l’Alaska. Il pilote un bateau l’été. Il est en vacances.

— Comment tu es venue ici ?

— En bus.

— Où tu l’as rencontré ?

— À Bombay.

Il se tut, apparemment satisfait. Eleonore demanda timidement :

— Et toi. Tu n’es pas Américain.

— Non. Soudanais.

— Qu’est-ce que tu fais ? Pourquoi tu es ici ?

Il hésita, éclata de rire.

— Je fais la révolution !

Eleonore se dépêcha de changer de sujet.

— Ton amie ne va rien dire… À cause de moi ?

Il haussa les épaules.

— Elle s’en fout.

Il se tut, puis il ajouta :

— J’aime bien baiser avec toi. Faudra qu’on se revoie. Je pars dans deux jours, mais je reviens. Tu restes à Ajuna ?

— Où vas-tu ? demanda Eleonore.

La gifle lui coupa le souffle. Elle ferma les yeux, étourdie, soudain terrifiée. La voix sèche de Jambo lui parvint dans un brouillard cotonneux.

— Pose pas de question ; j’ai horreur de ça. Ici, il faut jamais s’intéresser à ce que font les autres. La semaine dernière il y a un petit malin qui s’est retrouvé dans la flotte.

Eleonore resta coite. L’attitude de Jambo confirmait leurs informations. Ses yeux s’habituaient à l’obscurité et elle distinguait mieux l’intérieur de la cabane. Impossible d’y cacher des armes. Sauf s’il y avait une cavité sous la natte. Le Soudanais se tourna soudain sur le côté.

— J’ai sommeil, dit-il, tire-toi.

Eleonore ramassa sa robe, la remit et se glissa hors de la cabane. La plage était silencieuse. Elle aperçut les dernières braises du grand feu, un peu plus loin et se mit en marche. Ses jambes ne la portaient plus, son ventre était lourd et moite, plein de Jambo. Elle se tordit les chevilles sur les rochers, marchant vers la mer. Elle se déshabilla, plongea dans les vagues, s’ébroua longuement, se lava. Elle avait l’impression de s’éveiller d’un rêve malsain et exquis. Un souvenir qu’il faudrait qu’elle chasse de son esprit. Elle sortit de l’eau, se sécha avec sa robe, partit vers le feu, trouva facilement Malko. Il somnolait. Chino-Bu avait disparu.

— Cela n’a pas été trop difficile ?

Elle secoua la tête sans répondre, puis soupira :

— Je suis fatiguée et j’ai horriblement mal à la tête.

— Je crois que nous sommes bons pour coucher sur la plage, dit Malko.

Ils s’écartèrent du feu et allèrent s’installer dans un creux de sable, en bordure de la cocoteraie. Eleonore raconta ce qu’elle avait appris.

— Ainsi, c’est bien Chino-Bu ! soupira Malko.

Automatiquement, Eleonore s’allongea dans ses bras, tout son corps en contact avec le sien. Le souvenir de Jambo la pénétrant lui arracha un frisson. Le bras de Malko se glissa autour de ses reins. La tête dans le creux de son épaule, elle sentit son corps s’ouvrir, se réchauffer. Sans un mot, ils firent l’amour, puis restèrent enlacés dans la fraîcheur de la fin de la nuit.

— Il faut trouver ces armes, dit à voix basse Eleonore. Je ne crois pas qu’il les cache dans cette cabane. Il n’y a même pas de cadenas.

— Nous verrons demain, dit Malko.

Jamais il n’aurait pensé que le contact avec leurs adversaires prenne cette forme inattendue. Il eut du mal à s’endormir, essayant de deviner ce qui s’était vraiment passé entre Eleonore et Jambo.


* * *

Le soleil brûlait les épaules de Malko comme de l’acide. Allongé sur la plage, il surveillait la cabane de Jambo. Le Soudanais se trouvait à une centaine de mètres en mer, derrière le récif rocheux, à bord de sa barque, en train de pêcher des langoustes. Finalement Chino-Bu avait regagné la cabane et s’y reposait.

Les yeux cernés d’Eleonore témoignaient de son dévouement à la CIA. Étendue sur le ventre, elle somnolait. Autour d’eux, c’était le va-et-vient habituel des hippies. Malko réfléchissait à la façon de mettre son plan à exécution. La première chose était de savoir où étaient les armes. Comme le Koweit semblait loin en ce moment ! Et pourtant il n’était qu’à quatre heures d’avion. C’était une idée géniale d’être venu se cacher au milieu de cette communauté hippie, pour des activistes palestiniens. Les services secrets israéliens n’avaient sûrement pas d’informateurs à Ajuna Beach. Sans Winnie Zaki, jamais il ne serait venu chercher à Goa les assassins de Henry Kissinger.

— Voilà Chino-Bu, annonça-t-il à voix basse.

La Japonaise venait d’émerger de la cabane de Jambo, nue à son habitude et se dirigeait vers le restaurant d’un pas traînant.

— Suivez-la, ordonna Malko. Et veillez à ce qu’elle ne revienne pas tout de suite.

Eleonore se leva et partit à travers la plage.

Dès que Chino-Bu et Eleonore se furent rencontrées, il se leva et se dirigea vers la cabane. De sa barque, Jambo ne pouvait le voir.


* * *

Malko sentit le contour d’une enveloppe épaisse dissimulée sous les fruits, les légumes et les œufs du grand panier d’osier. Il la sortit et l’ouvrit. Elle contenait des billets de cent dollars US, cinq cents marks, deux billets d’avion et deux passeports. L’un au nom de John Bougola, l’autre de C. Kukusai. Ils comportaient plusieurs volets. Le premier était un Bombay-Koweit sur le vol 371 des Koweit Airways du 18 janvier. Le jour de l’arrivée de Henry Kissinger. Les deux billets étaient OK. Il remit le tout en place, au fond du panier.

Il avait retourné la natte, faisant fuir quelques cafards, sans trouver de cache. Jambo ne gardait pas les armes là. Malko ressortit et se perdit dans la cocoteraie, morose et perplexe. Il devait trouver ces armes avant le lendemain. Sinon son plan échouait.

Elles étaient sûrement en lieu sûr. Jambo et Chino-Bu ne devaient pas se fier aux hippies. Mais où ? Malko rejoignit Chino-Bu et Eleonore au restaurant, se fit servir un thé aux mouches et finit par s’éloigner discrètement avec Eleonore.

— Chino-Bu vous a dit des choses intéressantes ?

Eleonore secoua la tête.

— Rien. Elle parle à peine. Elle m’a dit qu’elle ne parlait que le japonais.

— Les armes ne sont pas dans la cabane, dit-il. Il faut chercher ailleurs.

S’il ne trouvait pas les armes, il allait être obligé d’éliminer physiquement Jambo et Chino-Bu.

— Elle m’a seulement dit qu’ils devaient aller à Bombay demain pour récupérer des passeports neufs, expliqua Eleonore. Il paraît qu’on leur a volé les leurs.

Malko pensa aux deux passeports, dans le panier à fruits. Jambo et Chino-Bu partaient bien apporter les armes au Koweit.

— Ils partent avec les armes, dit-il. Il faut les trouver.

— Ils les ont peut être enterrées, suggéra Eleonore. Dans la cocoteraie, ou dans une rizière… Ce ne sont pas les endroits qui manquent.

Malko écoutait d’une oreille, observant Jambo en train de regagner le bord à la rame vers le rivage.

— Allons voir, dit Malko. Il ne faut plus le lâcher.

À quelques pas de là, deux pédérastes s’enduisaient d’huile de coco avec des rires chatouillés. Ils se baignèrent en attendant que la pirogue arrive au bord. Jambo brandit dans leur direction une énorme langouste verdâtre. Chino-Bu sortit de la cocoteraie et arriva en courant, poussant des cris aigus. Ils aidèrent Jambo à tirer la pirogue à terre. Cinq ou six langoustes se trémoussaient dans le fond. Jambo les jeta à Chino-Bu.

— Va les vendre au restaurant. Pas moins de dix roupies chaque. Qu’on puisse s’acheter un peu de hasch.

Il prit Eleonore par la taille et caressa ses seins nus, presque sans se cacher, en murmurant à son oreille. Elle se dégagea avec un rire un peu forcé. Malko regardait la mer. Avec les mille dollars et les cinquante marks du panier de légumes, Jambo et Chino-Bu pouvaient vivre trois ou quatre ans en Inde. Ce n’était donc pas pour survivre que le Soudanais s’épuisait à plonger à la recherche de ses langoustes. Par contre, le fond de la mer constituait une excellente cachette pour des armes enveloppées dans un sac étanche. Un endroit où aucun hippie n’irait les chercher. Les équipements de plongée sous-marine ne devaient pas être nombreux à Ajuna Beach.

Il avait hâte de vérifier sa théorie. Mais cela n’allait pas être facile. Pour commencer il lui fallait un masque. Il en avait vu un dans la cabane, avec un fusil sous-marin. Plus celui que Jambo venait de jeter au fond de la pirogue.

— Vous venez au restaurant ? demanda Jambo. On va manger et fumer un peu, maintenant qu’on a du fric.

Il parlait aux deux, mais son regard fixait Eleonore.

Celle-ci reçut l’approbation muette du regard de Malko. Ce dernier eut un sourire innocent.

— Je n’ai pas faim, dit-il. Je vais encore rester un moment ici. Je vous rejoindrai. Ou j’irai à la poste de Calangute, voir si j’ai du courrier.

Jambo entraînait déjà les deux filles par les épaules.

— OK, fit-il. À tout à l’heure.

Malko s’allongea à plat ventre à côté de la pirogue, observant le trio qui s’éloignait.

Le Noir avait laissé son équipement de plongée dans la pirogue. Il devait être assez craint à Ajuna Beach pour ne pas avoir peur d’être volé.

La mer scintillait au-delà du petit récif, découvert à marée basse, là où le Noir allait pêcher. C’est peut-être là qu’il allait découvrir les armes destinées à tuer Henry Kissinger.

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