Moi, vous me connaissez…
J’adore stopper un chapitre sur un point de suspension. Ça donne envie au lecteur de tourner la page, ou bien alors de fermer carrément le livre.
Mais voilà que soudain, disais-je, un bruit plus fort que le chant bérurien (ou béruréen, on peut employer les deux expressions, mais pas à la fois) retentit. C’est comme une explosion caverneuse. Parfois, lorsqu’on sonorise une salle de bal et qu’on fait des essais en soufflant dans le micro, le bruit est tellement amplifié qu’on en a les portugaises qui se fêlent.
« Allô ! Allô ! » fait une voix semblant dégringoler de la planète Mars.
Le Béru fait un couac et se tait. Les monarques cessent de se meurtrir les phalanges et la reine mère moule le majeur qu’elle était en train de fignoler à la pédale.
Tous, nous dressons la tête, car cette voix vient d’en haut, comme toutes les voix surnaturelles.
Je découvre alors, niché au sein de l’immense lustre central, un haut-parleur. Au milieu des pendeloques de cristal, il passait absolument inaperçu, mais le bruit qui s’en échappe fait bruire les grosses larmes de verre. Des questions fusent et infusent puisqu’elles ne trouvent pas de réponses : « Qu’est-ce que c’est ? De quoi s’agit-il ? » On regarde Okapis, c’est lui qui semble le plus abasourdi. La grosse pomme de Béru, ulcéré par cette interruption, dit que ça ne se fait pas de clore le bec d’un chanteur. C’est comme si on chatouillait un sauteur à la perche au moment où il plante sa canne à pêche pour s’enlever au-dessus (espère-t-il) de la barre ! Y a eu des accidents mortels, comme ça. Des ténors qui ont eu un rémineur coincé dans le gosier et qui sont morts étouffés sans que la respiration artificielle y puisse rien !
Mais il n’a pas le temps de doléer. La voix caverneuse, immense et formidable, mugit de nouveau.
— Allô ! Allô ! Que tout le monde se taise, garde son calme et écoute attentivement ce qui va suivre !
Un court silence. La reine Mélanie se signe. C’est le privilège des rois et des reines de signer à tout hasard, avec une croix bien souvent.
— Mais qu’est-ce que cela signifie ! tonne Okapis. Qui a installé cette sonorisation ?
La voix poursuit :
— Monsieur Okapis, approchez-vous du bouquet de plantes vertes situé dans l’angle du salon, derrière la statue de Diane. À l’intérieur des plantes, vous trouverez un micro qui vous permettra de correspondre avec nous !
Je vais vous dire, les gars ; les invités se bilent pas. Au contraire, ils croient que c’est un gag, le clou de la soirée, et ils attendent patiemment que le spectacle continue. Il n’y a que trois personnes pour l’instant qui éprouvent du mou dans la corde à nœuds, ce sont : Gloria, Okapis et votre bon petit camarade San-A. Alors, eux, oui, ils pigent illico que c’est du sérieux et qu’on va enfin savoir le pourquoi du comment du schtroumpf.
Okapis s’est précipité à l’endroit indiqué par la voix et, effectivement, a trouvé un micro. Il le tient gauchement devant sa bouche et demande :
— Que se passe-t-il ?
— Monsieur Okapis en personne ? demande la voix.
— Oui, bredouille l’armateur désarmé.
— Ravi de vous entendre, monsieur Okapis. L’organisation « Z » vous présente ses compliments.
— Quelle est cette plaisanterie ? s’enhardit le Grec.
— Vous allez très vite vous rendre compte qu’il ne s’agit pas d’une plaisanterie.
— Qui êtes-vous ?
— N’auriez-vous pas entendu ? Je vous l’ai dit : L’organisation « Z ».
— Où êtes-vous ?
— À bord d’un sous-marin, à environ trois cents mètres de votre jetée. Si vous voulez bien regarder dans cette direction, vous verrez que je ne vous mens pas, car le clair de lune est féerique.
C’est la ruée ! Toute la foule des invités se précipite vers la terrasse, y compris le gars moi-même, ce fameux luron dont les aventures vous passionnent (Je l’espère).
Effectivement, on découvre, au large, une masse noire qui est le pont d’un submersible. Des lumières l’éclairent.
La voix, qui s’est tue un moment, reprend :
— Je me permets de saluer la très honorable assistance. Grâce à la jumelle, je reconnais le roi Farouche, Herr Hoplann, sa Majesté Foscao 1er et d’autres visages connus. Maintenant, regagnez tous vos places.
C’est pas croyable, mais cette voix fracassante à laquelle l’appareil de sonorisation donne une ampleur démesurée et des sonorités métalliques a une force hypnotique indéniable.
— Monsieur Okapis, reprend-elle, je vous demande, à vous et à vos illustres invités, de bien écouter les explications qui vont suivre. En 1945, un sous-marin de la marine américaine emportait une bombe atomique dans une base du Pacifique. Cette bombe était destinée à nos nouveaux amis japonais, je le signale au passage à son Excellence Yapa Lmétro-Akyoto.
(Ici, la voix se tait pour nous offrir un petit ricanement diabolique.)
Maintenant, les invités ont pigé que ça n’est pas un gag de Robert Dhéry et ils pâlissent à une allure record. Faudrait douze tonnes d’Omo pour obtenir un résultat aussi rapide.
La voix continue, après une toux qui oblige tous les z'auditeurs à se fouiller les coquilles avec l’auriculaire :
— Le sous-marin en question fut arraisonné au large de Konkipok par un bâtiment nippon. Une torpille bien placée l’atteignit et l’envoya par le fond. La nuit qui suivit, le U-69-69 (plusieurs lignes groupées) refit surface tant bien que mal grâce à l’énergie de son équipage qui se relaya pour colmater les brèches des ballasts.
Néanmoins, il était trop avarié pour poursuivre sa route dans des conditions normales. Il mouilla donc à Konkipok et le commandant Kelbelburn donna l’ordre de débarquer la bombe atomique et de l’encorailler[19] sur l’atoll, ce qui fut fait et bien fait.
(Un temps, un bruit de cataracte : c’est notre interlocuteur invisible qui écluse un godet afin de s’humecter les glandes salivaires.)
— J’espère, reprend-il, que jusque-là tout est très clair pour vous ? Fort bien, je poursuis. Donc, la bombe est cachée dans l’île et le sous-marin, vaille que vaille, tente de rallier la côte équatorienne. Hélas, il n’avait pas la baraka, car un autre sous-marin, allemand celui-là, le torpilla à l’aube. Tous les membres de l’équipage sauf un périrent.
Je suis ce rescapé et en compagnie d’anciens Marines en révolte contre la société, c’est moi qui ai fondé l’organisation « Z ».
Il se tait. Les premières craintes s’expriment dans nos rangs. M. Pédal larmoie ; Edgar Faible demande s’il pourrait téléphoner à son gouvernement ; la reine Mélanie voudrait rentrer chez elle et le général Von Koklusch se frotte les mains à l’idée que ce damné sous-marin fut définitivement coulé par un bâtiment allemand !
Le Gros, qui a oublié sa déconvenue, s’approche de moi.
— C’est des bobards ou quoi ? me demande-t-il.
— J’ai bien peur que non, mon Béru.
Gloria me mimique ses craintes et la douce, la gente Antigone vient se blottir contre ma robuste poitrine.
— Je pense que les plus astucieux d’entre vous commencent à comprendre, reprend la voix. Vous avez eu une très fâcheuse idée, monsieur Okapis, de faire bâtir votre demeure des mille et une nuits sur cet atoll. (Un raclement de gorge, fracassant comme une rafale de mitrailleuse, annonce la péroraison. Effectivement, la voix déclare) :
— Vous tous qui m’écoutez, retenez bien vos nerfs car je vais vous apprendre une chose assez déplaisante. Vous vivez en ce moment au-dessus d’une bombe atomique du type Hiroshima. Pendant des semaines, dans l’ombre, nous avons nous aussi, préparé cette grandiose réception. Le plus beau feu d’artifice, monsieur Okapis, c’est nous qui allons le tirer car nous avons amorcé la bombe et réalisé le dispositif-radio qui nous permettra de la faire exploser à distance.
Un hurlement forcené, poussé par vingt poitrines, ponctue cette fâcheuse nouvelle. On se croirait au Parc des Princes, un jour d’arrivée du tour, au moment où Anquetil débouche du tunnel.
La vice-reine Aloha Kélébatouze s’évanouit. La Cavale cherche un canapé pour le faire aussi. M. Pédal tient sa grand-mère serrée contre lui et crie qu’il ne veut pas mourir, il a de trop hautes fonctions pour se le permettre, sans parler de ses relations et de son couple de dalmatiens de chasse qui ne pourrait pas vivre sans lui.
— Du calme ! Du calme ! mugit le haut-parleur. Écoutez-moi bien. Si nous libérons la bombe, l’île sera rigoureusement gommée de la surface du monde. Il ne subsistera rien de vous ni du décor fastueux qui vous entoure. Vous ne pourrez pas fuir car il ne reste plus de disponibles que quelques canots ridicules dont nous avons saboté les moteurs. À la rame, il vous faudrait au moins une journée pour vous mettre hors de portée de l’explosion nucléaire.
Or, si nous ne tombons pas d’accord, d’ici quarante-cinq minutes exactement, nous ferons sauter l’île !
Et faites chauffer l’atoll, comme on disait à l’époque de Bikini. Livides, que nous sommes tous. Vous direz ce que vous voudrez, mais se sentir à califourchon sur une bombe atomique, c’est pas tellement rigolo. Voilà une situation neuve. Si je m’attendais à vivre ça un jour ! Je cherche à me cramponner à l’espoir, à me dire que c’est peut-être un monstrueux coup de bluff, mais mon intelligence me confirme que ça n’est pas du bidon. Parallèlement aux travaux d’installation, il y en a eu d’autres (la mort de cet intendant retrouvé dans le grillage est éloquente, maintenant). Les coffres du matin, cette sonorisation clandestine effectuée dans le grand salon même ! Ce sous-marin ! La puissance de l’Organisation « Z » est probante, palpable, indéniable !
Le tumulte est à son comble. Ça crie, ça pleure, ça prie, ça proteste, ça menace, ça dit que c’est prince, que c’est reine, que c’est riche, que c’est général, que c’est excellence, que c’est noble, que c’est vedette ! Ça ne veut pas caner ! Ça s’insurge, ça ne se rend pas, ça argüe, ça raisonne, ça déraisonne, ça supplie, ça se réfère. Y a les lavasses qui coulent, les résignés qui je-vous-salue-marient, les courageux qui ça-ne-passera-pas-comme-çaent ! Chacun s’organise dans le crame. Ils catastrophent en chœur, tous : les protestants, les catholiques, les israélites (d’élite), les musulmans, les mahométans, les bouddhistes, les disciples de Confucius, les poujadistes, les diabétiques, les olibrius, les littéraires, les Européens et les tennismen. C’est le grand malaxage de la trouille. La rate au court-bouillon générale. Descendus de leurs trônes par l’escabeau de service, brusquement, les monarques piétinent dans la pétoche comme dans un marécage, en relevant le bas de leur pantalon. Y a plus de dynastie, les gars ! Le sang bleu se caille comme le sang ordinaire. Si cette vacherie de bombes éternue, le gratin de l’univers et les larbins qui le servaient communieront dans le même champignon.
Je regarde Antigone : elle a son visage enfoui dans mon smoking et je le sens trembler comme l’oisillon auquel on projette un dessin animé sur Félix-le-Chat ! Gloria, quant à elle, allume une cigarette et je lui adresse un clin d’œil.
— Eh bien, je crois que maintenant nous savons à quoi rimait tout cela, poupée ? je murmure.
Quant à Béru, lui, il est en train de se verser un coup de champ. Il le boit d’un gargouillement de gosier, réfute l’excédent de gaz et déclare :
— M’est avis, m’sieurs-dames, que la croisière des monarques, elle va se terminer en nuage !
Il ricane.
— Pourvu que ce nuage aille pleuvoir sur Paris, seulement ! On va aller ranimer le réséda de banlieue, San-A.
Depuis un bout de temps, la voix s’est tue pour laisser s’écouler la panique collective.
Le malheureux Okapis demande dans le microphone :
— Qu’attendez-vous de nous ?
Alors, le fracas de l’ampli remet ça.
— Nous allons vous le dire, monsieur Okapis. Mais pour cela, il est indispensable que vous veniez à notre bord.
« Conformez-vous à nos instructions scrupuleusement. Vous allez prendre une barque au port. Faites-vous accompagner soit par votre femme, soit par un de vos enfants, un point c’est tout. Vous ramerez jusqu’à nous. N’essayez pas de tenter quelque chose d’insensé car nous sommes sur nos gardes. Un projecteur sera braqué sur vous, ainsi qu’une mitrailleuse. À la moindre fausse manœuvre, nous tirerons. »
— Que me voulez-vous ?
— C’est pour vous l’apprendre que nous vous faisons venir. Faites immédiatement ce que je vous dis. Si tout se passe bien et si nous obtenons satisfaction, la bombe ne sautera pas ! C’est tout !
Le haut-parleur redevient silencieux.
Okapis laisse tomber son micro et s’assied misérablement dans un fauteuil.
— C’est fou, c’est fou ! balbutie-t-il.
Je m’approche de lui.
— Faites ce qu’ils vous demandent.
Toute la compagnie insiste avec âpreté.
— Oui, allez-y !
Alors l’armateur se dresse.
— Ils m’ont demandé d’emmener ma femme ou un de mes enfants…
Il regarde autour de lui.
— Où est Eczéma ?
— Au chevet de votre fils, fis-je vivement. Allez à bord avec Antigone !
— Oui, père, renchérit la jeune fille qui semble retrouver quelque énergie, je vais avec vous !
Okapis se redresse et sort, tenant sa fille par le bras. Je les suis, après avoir fait signe à Béru et à Gloria de m’imiter. Je ne peux pas parler dans cette pièce à cause du micro indiscret.
Nous parcourons quelques mètres en direction du port. Parvenu dans un endroit désert, j’arrête le petit groupe d’un geste péremptoire.
— Tenons conseil ! dis-je.
Okapis me regarde comme un somnambule réveillé en sursaut regarde la cheminée du toit sur lequel il vadrouillait.
— Écoutez-moi, dis-je. On pourrait supposer que cette histoire de bombe atomique est fausse, mais ce serait pécher par excès d’optimisme. Je suis disposé à croire ces hommes. Je vais même plus loin, je suis persuadé que même si vous leur donnez satisfaction, ils feront sauter l’île.
— Vous croyez ? balbutie Antigone.
— Réfléchissez ! Ils ne peuvent se permettre de laisser un seul témoin derrière eux. L’homme qui parlait « prétendu être l’unique rescapé de l’U-69-69 ; son nom serait facile à retrouver. Et puis toutes les marines du monde prendraient en chasse leur damné sous-marin. Pour la réussite de leur plan, il faut donc qu’ils aillent jusqu’au bout. Ceci posé, il faut risquer le tout pour le tout. Voici ce que nous allons faire : monsieur Okapis va se rendre à bord avec sa fille, exactement comme ils l’exigent. Je les accompagnerai.
Gloria hausse les épaules.
— Vous n’avez donc pas entendu, ils ont dit…
— Je serai dans l’eau, coupé-je. Juste derrière la barque à laquelle je me tiendrai. Lorsque nous approcherons du sous-marin, je me glisserai sous la barque. Ensuite, j’improviserai.
Je sors de ma poche le pistolet de Gloria.
— J’aimerais protéger ce joujou des flots berceurs, fais-je. Pour cela il me faudrait un sac étanche…
— Le coffrage de plexiglas de ma caméra sous-marine ? propose Antigone.
— Ce serait parfait.
Elle s’élance déjà vers la maison, mais je la stoppe.
— Antigone, mon chou. Passez par les cuisines, demandez aux domestiques les ventouses à déboucher les éviers et rapportez-moi toutes celles que vous pourrez trouver.
Elle a un temps mort, puis, s’abstenant de me poser la question qui lui brûle les lèvres, elle retourne dans la maison.
J’ai idée que mon calme a retapé un peu le pauvre père Okapis.
— Quelle aventure ! soupire-t-il.
— Ça, conviens-je, si nous en réchappons, on en parlera dans les chaumières !
— Ce que vous tentez là est sans espoir, fait Gloria.
— Merci pour vos encouragements, riposté-je, mais je crois que nous sommes dans ce genre d’impasse où l’impossible est notre suprême recours.
Béru, qui gamberge depuis un bout de moment, grogne à l’adresse de ma fiancée.
— Un San-Antonio qui met le paquet, vous avez pas idée de ce que ça peut donner, mademoiselle Miss !
Puis, se tournant vers moi, il demande :
— Le Béru, qu’est-ce qu’il branle dans tout ça ?
— J’y arrive. Selon moi, l’organisation « Z » n’a pu mettre au point ce dispositif insensé sans avoir des complices dans la place.
— C’est ce que je pense aussi, fait Okapis.
Gloria hoche la tête.
— S’ils ont des complices, à quoi leur servirait de faire venir M. Okapis à leur bord ? Les complices traiteraient directement.
Je ne peux m’empêcher de lui distiller un sourire malfaisant.
— Chère petite tête creuse, qu’est-ce qu’on vous colle dans le crâne dans vos centres d’entraînement ? Du son ou de la fumée ? Voyons, si les complices de l’organisation « Z » s’étaient manifestés, nous aurions réagi ; ayant les adversaires en face de nous, nous aurions aisément pu les neutraliser étant donné que nous sommes très nombreux. En ce cas, leur entreprise échouait puisqu’ils ne pouvaient décemment faire sauter l’île avec leurs gens ! Ils ont évité de nous fournir des otages, en somme. Cette façon de communiquer à distance est diabolique. Ce sont des champions.
— Dix sur dix, San-Antonio, murmure Gloria, belle joueuse.
Se tournant vers Okapis, elle déclare :
— Je commence à croire que vous avez eu raison de vous assurer la collaboration indirecte de ce sacré flic, mister Okapis.
Le Gros, qui n’en a rien à fiche de nos congratulations prématurées, le dit :
— Hé, les Gars, rouscaille Son Enflure, vous vous passerez de la vaseline plus tard. Moi, je réintègre ma question ; quoi t’est-ce que je maquille pendant que tu joues les Jean Bart, San-A. ?
— Eh bien ! voilà ; selon moi, ils ont combiné leur plan de la façon suivante : Okapis va à bord. Ils exigent de lui une rançon et gardent Antigone avec eux pendant qu’il revient la chercher. Dans l’intervalle, les complices quittent l’îlot. Il faut donc que Gloria et toi les reteniez coûte que coûte. Faites un tour de l’île en démarrant chacun d’un côté pour gagner du temps. Si vous apercevez un canot amarré clandestinement, embusquez-vous et attendez que les types en question rappliquent. Il est indispensable que vous soyez armés. Si vous ne trouvez pas de canot, revenez au port, cela signifie qu’ils emprunteront l’un des bateaux qui y sont amarrés. Compris ?
— Capito ! fait Sa Pomme. Enfin de l’action ! Je peux vous causer d’une chose, c’est que les mecs qui me tomberont sous la pogne auront plus mal aux dents après !
— Commencez illico. D’abord, armez-vous en douce. Et ensuite partez en exploration !
— Bien, patron ! ironise Gloria.
Okapis murmure.
— Si vous voyez mon épouse, dites-lui de garder son calme !
— Je le lui dirai ! promet ma pseudo-fiancée en me filant un regard long comme une revue de 14 juillet.