11 Le quatrième tour

Environ une heure plus tard, et vingt minutes à peine avant que les minibus ne reconduisent les cardinaux à la Sixtine pour procéder au quatrième tour, Lomeli se mit en quête d’Adeyemi. Il le chercha d’abord dans le hall, puis dans la chapelle. Une demi-douzaine de cardinaux y étaient agenouillés, le dos tourné vers lui. Il gagna rapidement l’autel pour voir leur visage. Le Nigérian n’y était pas. Il sortit, prit l’ascenseur jusqu’au deuxième et longea rapidement le couloir jusqu’à la chambre voisine de la sienne.

Il frappa fort.

— Joshua ? Joshua ? C’est Lomeli !

Il frappa encore. Il allait abandonner quand il entendit des pas, et la porte s’ouvrit.

Adeyemi, encore en habit de chœur, s’essuyait le visage avec une serviette de toilette.

— J’arrive tout de suite, Doyen.

Il laissa la porte ouverte et disparut dans la salle de bains ; après une brève hésitation, Lomeli franchit le seuil et referma la porte derrière lui. Le parfum d’après-rasage du cardinal emplissait la chambre confinée. Sur le bureau, il y avait une photo en noir et blanc encadrée montrant Adeyemi, jeune séminariste, devant une mission catholique avec une vieille femme coiffée d’un chapeau — sa mère, sans doute, ou peut-être une tante. Le lit était froissé, comme si le cardinal s’était allongé dessus. Il y eut un bruit de chasse d’eau, puis Adeyemi apparut, reboutonnant le bas de sa soutane. Il feignit d’être surpris de trouver Lomeli dans sa chambre au lieu de l’attendre dans le couloir.

— Ne devrions-nous pas partir ?

— Dans un instant.

— Voilà qui n’augure rien de bon.

Adeyemi se pencha vers le miroir. Il planta sa calotte sur son crâne et la rajusta jusqu’à ce qu’elle soit bien droite.

— Si c’est au sujet de l’incident de la salle à manger, je n’ai pas l’intention d’en parler.

Il chassa une poussière invisible des épaules de sa mozette, releva le menton et ajusta sa croix pectorale. Lomeli l’observait en gardant le silence.

— Je suis victime d’un complot odieux visant à ruiner ma réputation, Jacopo, dit enfin Adeyemi à mi-voix. Quelqu’un a ramené cette femme ici et a orchestré tout ce mélodrame dans le seul but d’empêcher que je sois élu pape. Comment s’est-elle retrouvée à la résidence Sainte-Marthe ? Elle n’avait jamais quitté le Nigeria de sa vie.

— Avec tout mon respect, Joshua, la question de savoir comment elle est arrivée ici est secondaire par rapport à celle de votre relation avec elle.

Adeyemi leva les bras avec emportement.

— Mais je n’ai pas de relation avec elle ! Il y a trente ans que je ne l’avais pas vue… en tout cas pas avant la nuit dernière, quand elle a débarqué devant ma chambre ! Je ne l’ai même pas reconnue. Vous voyez bien ce qui se passe, ici, non ?

— Les circonstances sont singulières, je vous l’accorde, mais laissons cela de côté pour le moment. C’est l’état de votre âme qui me préoccupe maintenant.

— De mon âme ?

Adeyemi se retourna brusquement sur la pointe du pied et approcha son visage tout près de celui de Lomeli. Il avait une haleine sucrée.

— Mon âme est remplie d’amour pour Dieu et Son Église. J’ai senti la présence du Saint-Esprit ce matin — vous l’avez certainement sentie aussi — et je suis prêt à assumer la charge. Une seule erreur commise il y a trente ans suffirait-elle à me disqualifier ? Ou me rend-elle plus fort ? Permettez-moi de citer votre homélie d’hier : « Faites qu’Il nous accorde un pape qui pèche, qui demande pardon et poursuive sa tâche. »

— Mais avez-vous demandé pardon ? Avez-vous confessé votre péché ?

— Oui ! Oui, j’ai confessé mon péché à l’époque, mon évêque m’a muté dans une autre paroisse, et je n’ai plus jamais fauté. Ces relations n’étaient pas rares en ce temps-là. Et le célibat a toujours été une notion étrangère en Afrique… vous le savez.

— Et l’enfant ?

— L’enfant ? répéta Adeyemi, qui tressaillit, puis vacilla. L’enfant a été élevé dans une famille chrétienne, et il n’a jusqu’à ce jour aucune idée de qui est son père… en admettant que ce soit moi. Voilà pour l’enfant.

Il recouvra suffisamment son équilibre pour toiser le doyen avec fureur et, pendant encore un instant, l’édifice résista — provocant, blessé, magnifique. Lomeli pensa qu’il aurait fait un chef de file formidable pour l’Église. Puis, quelque chose parut céder, et le Nigérian s’assit brusquement au bord de son lit et pressa ses mains sur son crâne. La scène rappela au doyen une photographie qu’il avait vue un jour d’un prisonnier en équilibre au bord d’une fosse, attendant d’être abattu.


Quel effroyable gâchis ! Lomeli ne se souvenait pas d’avoir connu d’heure plus douloureuse dans ses moindres détails que celle qu’il venait de vivre à entendre sœur Shanumi en confession. Selon son récit, elle n’était pas même novice au début de cette histoire, mais simple postulante, encore une enfant, alors qu’Adeyemi était le prêtre de la communauté. S’il ne s’agissait pas à proprement parler d’un viol, cela n’en était pas très loin. Mais dans ces conditions, quel péché avait-elle donc à confesser ? En quoi était-elle coupable ? Et pourtant, ce fardeau lui avait gâché la vie. Le plus pénible avait été pour Lomeli le moment où elle avait sorti la photo, pliée à la taille d’un timbre poste. Elle montrait un garçon de six ou sept ans, en chemisette de coton, qui souriait à l’objectif : une photo de bonne école catholique, avec un crucifix au mur, derrière lui. Les marques des plis maintes fois ouverts et refermés au cours du dernier quart de siècle fissuraient tant la surface brillante que l’enfant semblait regarder à travers une grille.

L’Église s’était occupée de l’adoption. Après la naissance, la jeune fille n’avait rien attendu d’Adeyemi, sinon qu’il veuille bien reconnaître d’une façon ou d’une autre ce qui s’était passé. Mais on l’avait transféré dans une paroisse à Lagos, et ses lettres lui étaient revenues sans avoir été ouvertes. Lorsqu’elle l’avait reconnu à la résidence Sainte-Marthe, elle n’avait pas pu se retenir, et elle était allée le voir dans sa chambre. Il lui avait dit qu’ils devaient oublier toute cette histoire. Puis, dans la salle à manger, quand il avait refusé ne fût-ce que de la regarder, et qu’une autre sœur lui avait chuchoté qu’il était sur le point de devenir pape, elle avait perdu tout contrôle. Elle était coupable de tant de péchés, assura-t-elle, qu’elle ne savait par où commencer — luxure, colère, orgueil, mensonge.

Elle était tombée à genoux et avait fait acte de contrition :

— Mon Dieu, j’ai un très grand regret de T’avoir offensé, parce que Tu es infiniment bon, et que le péché Te déplaît. Je prends la ferme résolution avec le secours de Ta sainte grâce de ne plus T’offenser et de faire pénitence. Amen.

Lomeli la fit relever et lui donna l’absolution.

— Ce n’est pas vous qui avez péché, mon enfant. C’est l’Église, décréta-t-il avant de faire le signe de croix. Louez l’Éternel, car Il est bon.

— Car Sa miséricorde dure toujours.


Au bout d’un moment, Adeyemi dit à voix basse :

— Nous étions tous les deux très jeunes.

— Non, Éminence. Elle était très jeune ; vous aviez trente ans.

— Vous voulez ruiner ma réputation afin de pouvoir être élu pape à ma place !

— Ne soyez pas ridicule. Cette simple pensée n’est pas digne de vous.

Des sanglots secouaient déjà les épaules d’Adeyemi. Lomeli s’assit près de lui sur le lit.

— Reprenez-vous, Joshua, dit-il avec bonté. Si j’ai connaissance de tout cela, c’est seulement parce que j’ai entendu cette pauvre femme en confession, et elle n’en parlera jamais en public, j’en suis certain, ne serait-ce que pour protéger le garçon. Quant à moi, je suis lié par le secret de la confession et ne répéterai pas un mot de ce que j’y ai appris.

Adeyemi le regarda de biais. Il avait les yeux brillants. Il n’arrivait toujours pas à accepter que son rêve eût pris fin.

— Êtes-vous en train de me dire qu’il me reste encore un espoir ?

— Non. Pas le moindre, répliqua Lomeli, atterré.

Il parvint à se contrôler et poursuivit sur un ton plus raisonnable :

— Après un tel incident public, je crains qu’il n’y ait des rumeurs. Vous savez comment est la Curie.

— Peut-être, mais les rumeurs ne sont pas des faits.

— En l’occurrence, c’est la même chose. Vous savez aussi bien que moi que s’il y a une chose qui terrifie par-dessus tout nos confrères, c’est la perspective d’un nouveau scandale sexuel.

— Alors c’est fini ? Je ne pourrai jamais être pape ?

— Éminence, vous ne pouvez être quoi que ce soit.

Adeyemi paraissait incapable de lever les yeux.

— Que dois-je faire, Jacopo ?

— Vous êtes bon. Vous trouverez une façon d’expier. Dieu saura si vous vous repentez sincèrement, et Il décidera de ce qu’il adviendra de vous.

— Et le conclave ?

— Laissez-moi m’en charger.

Ils demeurèrent un moment silencieux. Lomeli pouvait à peine se représenter sa souffrance. Dieu me pardonne ce que je suis contraint de faire.

— Vous voulez bien prier quelques instants avec moi ? finit par demander Adeyemi.

— Bien sûr.

Ainsi, dans cette chambre entièrement close où flottaient des senteurs de lotion après-rasage, les deux hommes s’agenouillèrent sous la lumière électrique — sans difficulté pour Adeyemi, avec raideur dans le cas de Lomeli — et prièrent ensemble côte à côte.


Lomeli aurait aimé retourner à la chapelle Sixtine à pied — respirer un peu d’air frais et sentir le doux soleil de novembre sur son visage. Mais il était trop tard pour ça. Lorsqu’il parvint dans le hall, les cardinaux montaient déjà dans les minibus, et Nakitanda l’attendait près de la réception.

— Alors ?

— Il va devoir démissionner de toutes ses fonctions.

— Oh, non ! s’exclama Nakitanda, qui baissa la tête avec consternation.

— Pas tout de suite — j’aimerais que nous puissions lui éviter une humiliation — mais certainement d’ici un an ou deux. Je vous laisse décider de ce que vous direz aux autres. Je me suis entretenu avec les deux parties, et je suis lié par mes vœux. Je ne puis en dire davantage.

Dans le minibus, il s’assit tout au fond et ferma les yeux, sa barrette posée sur le siège voisin afin de décourager quiconque rechercherait sa compagnie. Tous les aspects de cette affaire l’écœuraient, mais un détail en particulier commençait à le turlupiner. Il s’agissait de la toute première remarque d’Adeyemi : le calendrier. D’après sœur Shanumi, elle avait passé les vingt dernières années à travailler au Nigeria pour la communauté d’Iwaro Oko, dans la province d’Ondo, où elle aidait les femmes atteintes du sida.

— Étiez-vous heureuse, là-bas ?

— Oui, Éminence, très.

— Votre travail devait être assez différent de ce que vous faites ici, j’imagine ?

— Oh, oui. Là-bas, j’étais infirmière. Ici, je suis une servante.

— Qu’est-ce qui vous a poussée à vouloir venir à Rome, alors ?

— Je n’ai jamais voulu venir à Rome !

Elle ne comprenait toujours pas comment elle avait pu se retrouver à la résidence Sainte-Marthe. Un jour de septembre, elle avait été convoquée par la Mère supérieure de leur communauté, qui l’informa qu’un courriel avait été reçu en provenance de la direction générale, à Paris, pour demander son transfert immédiat à la mission romaine. Un tel honneur avait suscité une grande excitation parmi les autres sœurs. Certaines pensaient même que c’était le Saint-Père en personne qui était à l’origine de l’invitation.

— C’est extraordinaire. Avez-vous déjà rencontré le pape ?

— Bien sûr que non, Éminence !

Ce fut la seule fois qu’il la vit rire — devant l’absurdité d’une telle idée.

— Je l’ai aperçu une fois, pendant sa tournée en Afrique, mais j’étais parmi les millions de fidèles. Et pour moi, il n’était qu’un point blanc dans le lointain.

— À quel moment exactement vous a-t-on donc priée de venir à Rome ?

— Il y a six semaines, Éminence. On m’a donné trois semaines pour me préparer, et puis j’ai pris l’avion.

— Et une fois ici, a-t-il été question que vous parliez au Saint-Père ?

— Non, Éminence, répondit-elle en se signant. Il est mort le lendemain de mon arrivée. Paix à son âme.

— Je ne comprends pas pourquoi vous avez accepté de venir. Pourquoi quitter tout ce que vous aviez en Afrique pour aller aussi loin ?

Sa réponse le transperça presque plus que tout ce qu’elle lui avait dit auparavant :

— Parce que j’ai cru que c’était peut-être le cardinal Adeyemi qui m’avait fait chercher.


Il fallait reconnaître à Adeyemi qu’il se comporta avec la même dignité, la même gravité que celles dont il avait fait preuve à la fin du troisième tour de scrutin. En le voyant entrer dans la chapelle Sixtine, nul n’aurait pu deviner que la conscience qu’il avait manifestement de sa destinée avait pu être de quelque façon que ce fût perturbée, et encore moins qu’il était complètement détruit. Il ignora les hommes qui l’entouraient et s’assit à la table, lisant calmement la Bible pendant qu’on faisait l’appel. En entendant son nom, il répondit d’une voix ferme :

— Présent.

À 14 h 45, on verrouilla les portes et, pour la quatrième fois, Lomeli dirigea les prières. Cette fois encore, il inscrivit le nom de Bellini sur son bulletin et s’avança vers l’autel pour le déposer dans l’urne.

— Je prends à témoin le Christ Seigneur, qui me jugera, que je donne ma voix à celui que, selon Dieu, je juge devoir être élu.

Il se rassit sur son siège et attendit.

Les trente premiers cardinaux à voter étaient les membres les plus éminents du conclave — les patriarches, les cardinaux-évêques, les cardinaux-prêtres les plus anciens. Il eut beau scruter leurs visages impassibles alors qu’ils quittaient leurs places les uns après les autres du côté de l’autel, Lomeli ne put deviner ce qu’ils avaient à l’esprit. Une inquiétude le saisit soudain : peut-être n’en avait-il pas fait assez. Et s’ils ne se doutaient pas du tout de la gravité du péché d’Adeyemi et votaient pour lui par ignorance ? Mais au bout d’un quart d’heure, les cardinaux assis autour d’Adeyemi, dans la partie centrale de la chapelle, commencèrent à se lever pour voter à leur tour. Et chacun d’eux, en retournant s’asseoir, détourna le regard du Nigérian. Ils faisaient penser aux membres d’un jury qui revenaient au tribunal pour livrer leur verdict et se trouvaient incapables de regarder l’accusé qu’ils s’apprêtaient à condamner. En les observant, Lomeli se sentit rassuré. Lorsque ce fut au tour d’Adeyemi de voter, le Nigérian se rendit d’un pas solennel jusqu’à l’urne et prononça le serment avec la même assurance absolue que précédemment. Il passa devant le doyen sans lui accorder un regard.

À 15 h 51, le vote était terminé, et les scrutateurs prirent le relais. Cent dix-huit bulletins ayant bien été dénombrés dans l’urne, ils installèrent leur table, et le rituel du dépouillement commença.

— Le premier vote est pour le cardinal Lomeli…

Oh, mon Dieu, non, pria-t-il, pas encore ; faites qu’on passe à quelqu’un d’autre. Adeyemi avait insinué qu’il était motivé par des ambitions personnelles. C’était faux — il en était certain. Mais à présent, tandis qu’il notait les suffrages, il ne put s’empêcher de remarquer qu’il remontait au score, et que s’il était encore loin d’atteindre un niveau dangereux, il arrivait à un point un peu trop haut pour être confortable. Il se pencha légèrement en avant pour voir Adeyemi, assis un peu plus loin dans la rangée. Contrairement aux hommes qui l’entouraient, il n’avait pas pris la peine de noter les suffrages et fixait simplement le mur d’en face. Une fois que Newby eut dépouillé les derniers bulletins, Lomeli fit ses totaux :

Tedesco 36

Adeyemi 25

Tremblay 23

Bellini 18

Lomeli 11

Benítez 5

Il posa la liste des résultats sur la table et l’examina, les coudes sur la nappe et la tête appuyée sur ses mains, jointure contre ses tempes. Depuis la pause du déjeuner, Adeyemi avait perdu plus de la moitié de ses soutiens — une hémorragie renversante de trente-deux voix — dont Tremblay avait récupéré onze votes, Bellini huit, lui-même six, Tedesco quatre et Benítez trois. De tout évidence, Nakitanda avait fait circuler l’information, et il y avait eu suffisamment de cardinaux qui avaient assisté à la scène de la salle à manger, ou qui en avaient entendu parler, pour que la peur s’installe.

Alors que le conclave intégrait cette nouvelle donne, des conversations éclatèrent un peu partout dans la Sixtine. Lomeli savait à leurs visages ce qu’ils disaient. Songer que, s’ils n’étaient pas partis déjeuner, Adeyemi pourrait être pape ! Et voilà que maintenant, le rêve d’avoir un pontife africain était mort, et que Tedesco avait repris la tête, à quatre voix des quarante qu’il lui fallait pour bloquer la majorité aux deux tiers d’un autre candidat… J’ai vu encore sous le soleil que la course ne revient pas aux plus rapides, ni le combat aux héros… temps et contretemps leur arrivent à tous… Quant à Tremblay, à supposer que les votes du tiers-monde penchent de son côté, était-il en position de devenir le nouveau favori ? (Pauvre Bellini, chuchotaient-ils avec des regards vers son expression dépourvue de passion, quand son humiliation prolongée prendrait-elle donc fin ?) Pour ce qui était du doyen, les suffrages qu’il avait obtenus reflétaient sans doute le besoin de stabilité qui ne manquait jamais de se manifester quand les choses devenaient incertaines. Et, enfin, il y avait Benítez : cinq voix pour quelqu’un dont nul ne connaissait l’existence deux jours plus tôt, cela tenait presque du miracle…

Lomeli baissa de nouveau la tête pour continuer d’examiner les chiffres sans s’apercevoir que les cardinaux commençaient à se tourner vers lui, jusqu’à ce que Bellini tende le bras derrière le dos du patriarche du Liban pour lui donner un petit coup dans les côtes. Il leva les yeux avec inquiétude. Quelques rires se firent entendre de l’autre côté de l’allée. Quel vieil imbécile il faisait !

Lomeli se leva et gagna l’autel.

— Mes frères, aucun candidat n’ayant atteint la majorité des deux tiers, nous allons procéder immédiatement au cinquième tour.

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