Quelques jours se passèrent et l’on arriva à la veille de ce vingt-et-unième d’octobre où Fausta devait détruire d’un seul coup ses ennemis, ou plutôt (puisqu’en réalité, elle n’éprouvait pas de haine véritable) les obstacles qui avaient suspendu l’exécution de ses projets.
Pardaillan et le duc d’Angoulême devaient être amenés à midi par Maurevert et succomber sous les coups des gens d’armes de Guise.
Fausta se réservait de faire prévenir à onze heures le duc de Guise que le chevalier et son compagnon d’aventures se trouvaient dans l’abbaye de Montmartre; les gens de Guise arriveraient à l’abbaye presque en même temps que les deux gentilshommes qu’il s’agissait d’occire en douceur.
Fausta avait parfaitement calculé son affaire: prévenir le duc plus tôt, c’était le mettre en présence de Violetta vivante encore, et tout son Plan s’écroulait alors, puisque Guise, amoureux de la petite bohémienne, était tout à fait capable de la sauver.
L’exécution de Violetta était donc fixée à dix heures, en présence de son père et de sa mère. Fausta comptait que la mort de Violetta serait aussi la mort du cardinal Farnèse et de Léonore.
Donc, dans la matinée, avec la complicité et l’aide de l’abbesse, elle prenait ses dispositions. À dix heures, Violetta était suppliciée. Si Farnèse s’obstinait à vivre après le coup qu’elle allait lui porter au cœur, on l’aiderait à trépasser, voilà tout. À midi, Pardaillan et Charles d’Angoulême arrivaient, conduits par Maurevert, et étaient massacrés par les gens de Guise.
Après cette hécatombe, il ne resterait plus à Fausta qu’à consoler le duc de Guise de la mort de Violetta, chose facile, pensait-elle.
Et alors on marcherait sur Blois. Alors, c’était la mort d’Henri III. Alors, c’était la royauté de Guise… le triomphe de la Ligue… l’entrée en France d’Alexandre Farnèse… la marche sur l’Italie, l’écrasement de Sixte Quint… la souveraineté assurée sur le monde chrétien!…
On a vu avec quel soin, quelle prodigieuse entente du mensonge, Fausta avait préparé son œuvre… Tout tenait maintenant à la mort d’une pauvre petite chanteuse de bohème. Fausta avait donc ourdi autour de la malheureuse enfant une trame serrée; elle y avait mis une patience, une souplesse, une volonté qui faisaient de cette œuvre hideuse une œuvre de génie.
Rien maintenant ne pouvait sauver ni Violetta, ni le cardinal, ni Pardaillan…
Il nous faut assister aux derniers préparatifs de cette étrange machination demeurée l’un des épisodes les plus inconcevables de cette époque, pourtant si fertile en incidents d’une sombre et violente étrangeté.
La veille, donc, du vingt-et-un octobre, Picouic et Croasse virent avec étonnement un certain nombre d’ouvriers pénétrer dans le terrain de culture. Depuis quelques jours, à leur grande surprise, l’une des deux petites prisonnières avait disparu. Nos lecteurs ont vu que Jeanne Fourcaud avait été conduite à Fausta. Que devint cette jeune fille pendant ces quelques jours? Il est vraisemblable qu’elle fut menée à Saïzuma dans la chaumière où habitait celle-ci.
Picouic et Croasse ne s’étaient que médiocrement alarmés du départ de Jeanne. Ils surveillaient surtout Violetta, avec un zèle qui enchantait sœur Mariange, laquelle eût d’ailleurs frémi d’indignation et expulsé les deux anciens chantres, si elle avait pu connaître les véritables motifs de ce zèle.
En effet Picouic s’était mis dans la tête que Violetta serait l’instrument de sa fortune. Il avait donc tout intérêt à s’opposer à une fuite de la jeune fille, mais s’il la surveillait aussi étroitement, c’est qu’il voulait la garder pour lui… nous voulons dire qu’en ramenant la petite chanteuse soit à Pardaillan, soit à des parents qu’il comptait bien retrouver, il espérait se faire payer très cher son dévouement. Son plan était simple, à la fois naïf et rusé comme tout ce qu’il entreprenait.
Malheureusement pour la pauvre petite Violetta, Picouic ne mit aucune hâte à réaliser les espérances qu’il fondait sur elle. À quoi bon?… Tant qu’il aurait le vivre et le couvert assuré, tant que l’amoureuse Philomène les gorgerait de victuailles assez viles, mais abondantes, pourquoi lui, Picouic, eût-il contrarié le destin?… Il passait son temps à engraisser, chose qui lui arrivait pour la première fois de sa vie et qui était chez lui un sujet de stupeur admirative.
Quant à Croasse, il nageait en pleine félicité. Soit que Philomène eût pour lui des attentions gastronomiques plus empressées et plus ardentes, soit que Croasse fût un goinfre plus dévorant que Picouic, il est certain qu’il éclipsait son ami en splendeur rubiconde.
Il avait rapidement dressé Philomène à un manège qui se renouvelait toutes les nuits. La tendre Philomène venait-elle, le cœur battant, frapper à la porte du pavillon où Croasse avait élu domicile? Croasse entrouvrait la porte et son cœur, puis jetait un œil attentif sur les mains de l’amoureuse vieille fille. S’il apercevait une bouteille dans chaque main de Philomène, il ouvrait et son cœur et la porte. Si les mains de Philomène étaient vides, il refermait le tout: conduite peu recommandable, et que, de nos jours, nous appellerions le chantage à l’amour.
Philomène accomplissait donc des prodiges et dévalisait la cave de l’abbesse. Il en résultait que Croasse avait pris une face vermeille qui le faisait paraître encore plus irrésistible; sa voix était devenue plus creuse, plus profonde. Picouic engraissait donc simplement. Croasse gonflait à vue d’œil.
– Pourvu que tu puisses repasser par la brèche quand nous partirons d’ici, lui disait Picouic.
Devenu superbe dans la bonne fortune, Croasse répondait qu’il ne voyait pas la nécessité de s’en aller, et que cette nécessité se présentât-elle, il en serait quitte pour faire abattre un pan de mur. Picouic n’était pas sans quelque inquiétude. Il pensait que la passion exorbitante qu’une vieille nonne éprouvait pour le fastueux Croasse finirait bien un jour ou l’autre par s’évanouir, et qu’alors il faudrait décamper, reprendre le collier de misère, recommencer la vie d’aventures et de jeûnes forcés…
– Oui, mais ce jour-là, ruminait-il, je ne partirai pas sans emmener la petite chanteuse… La brèche est toujours là!…
Quelles ne furent donc pas sa stupeur et son inquiétude lorsque, la veille du 21 octobre, avons-nous dit, il aperçut des ouvriers maçons entrer dans ce que Philomène appelait le jardin, se diriger justement vers la brèche en question et commencer à la boucher au moyen de grosses pierres cimentées très convenablement.
– Mais il me semble qu’on nous enferme, dit-il à Croasse, qui comme lui assistait de loin et sans se montrer à ce travail imprévu.
– Tant mieux, répondit Croasse; de cette façon, nous ne pourrons plus nous en aller.
Les deux compères s’étaient placés de façon à tout voir sans être vus. Lorsque la brèche fut entièrement bouchée, ils durent constater – Croasse avec une magnifique insouciance, et Picouic avec un commencement de terreur – qu’en effet ils ne pouvaient plus s’en aller, sinon par la grande porte du couvent.
Les murs de cette abbaye étaient ce qu’étaient alors tous les murs: de véritables fortifications, très élevés, fort difficiles à franchir, même avec une échelle. Maintenant, s’il était possible à Picouic à la rigueur de franchir les murailles, il lui serait sans doute presque impossible de les faire escalader à Violetta.
Cette impossibilité d’emmener avec lui la jeune fille qui devait assuré sa fortune devint une évidence lorsque Picouic aperçut dix hommes d’armes portant des piques se diriger vers l’enclos où était enfermée la petite chanteuse. Deux d’entre eux s’arrêtèrent à la porte de l’enclos, deux autres se mirent à faire les cent pas dans l’enclos, et les deux derniers, enfin, se placèrent à la porte même de la bâtisse qui servait de prison.
Cette fois, Picouic pâlit. Il se passait quelque chose de nouveau et d’anormal dans le couvent. Il se préparait quelque événement dont Picouic ne pouvait soupçonner la nature?… Que pouvait-il résulter de tout cela?
«Rien de bon! pensait Picouic.»
La journée presque entière s’écoula pourtant sans qu’aucun incident nouveau fût venu justifier les craintes de Picouic. Mais, vers le soir, il y eut dans le jardin de nouvelles allées et venues d’autant plus mystérieuses que pas une nonne n’apparaissait.
Philomène et Mariange avaient disparu. Qu’étaient-elles devenues?… Picouic était pâle d’inquiétude, Croasse lugubre.
– Tu as peur? demanda Picouic.
– Non, j’ai faim, dit Croasse étonné.
En effet, leurs deux approvisionneuses ayant disparu, Picouic et Croasse étaient menacés de sortir maigres de ce grenier d’abondance où maigres ils étaient entrés – si encore ils parvenaient à en sortir!
– Mais de quoi aurais-je peur? reprit Croasse devenu blême à la pensée qu’un danger quelconque pût les menacer. D’ailleurs, ajouta-t-il en claquant des dents, il est impossible que j’aie peur, depuis que je sais que je suis brave.
– Moi, j’ai peur, dit Picouic. C’est pourquoi, attends-moi ici. Je vais tâcher de savoir ce qui se passe là-bas derrière le pavillon, près de la brèche maintenant bouchée, hélas!
Et laissant là son compagnon terrorisé, Picouic s’élança. Croasse regarda autour de lui pour tâcher d’apercevoir un trou où se fourrer. Mais l’enclos entouré de planches était maintenant gardé par des hommes d’armes. Sur sa droite, c’étaient les bâtiments du couvent, et il eût préfère mourir sur place plutôt que de se diriger vers ces bâtiments qu’il supposai envahis par une troupe mystérieuse. Sur sa gauche, vers le pavillon, c’étaient les ouvriers qui s’occupaient à une besogne inconnue; c’était le côté que Picouic avait jugé dangereux. Croasse poussa donc un soupir qui ressemblait à un gémissement et s’assit dans l’herbe; bientôt même il s’allongea de son long, et cachant sa tête dans ses bras, attendit le coup de grâce.
Quant à Picouic, se faufilant d’arbre en arbre, il ne tarda pas à gagner le pavillon et il le contourna en prenant les précautions que lui suggérait sa prudence habituelle. Un étrange spectacle frappa alors ses yeux. Derrière le pavillon une vingtaine d’ouvriers s’occupaient activement, sous les ordres de l’abbesse Claudine de Beauvilliers elle-même, à diverses besognes.
– Il se prépare ici une fête religieuse…
Telle fut la première pensée de Picouic. En effet, voici ce qui se passait.
Derrière le pavillon s’étendait une assez large esplanade bornée d’un côté par le pavillon lui-même, d’un autre par le mur d’enceinte qui se perdait au loin, et bordée au fond par un massif de cyprès entourant le cimetière spécial des Bénédictines.
Sur le derrière du pavillon s’ouvrait une porte; en sorte qu’une personne entrée dans ce vieux bâtiment par la porte située près de la brèche (maintenant bouchée) pouvait, par cette porte de derrière, aboutir directement sur cette esplanade face au massif de cyprès clôturant le cimetière.
Maintenant, qu’on se figure que ce pavillon lui-même n’était que le prolongement ou pour mieux dire le vestibule d’une bâtisse plus vaste qui avait dû jadis s’élever sur cette esplanade.
Cette bâtisse avait disparu; elle s’en était allée en ruine. Mais quelques débris encore debout permettaient de supposer que le bâtiment, ruiné par le temps et l’incurie, avait dû être sans doute affecté au service religieux; là, sûrement, s’était élevé jadis une sorte de temple, une façon d’élégante chapelle comme en témoignaient deux ou trois colonnes qui s’élevaient dans le ciel pur de cette soirée.
Là aussi, entre deux colonnes, Picouic put apercevoir les restes d’un exhaussement dallé de marbre, et qui avait peut-être supporté le maître-autel… Il regarda avec anxiété.
Or, à quoi s’occupait cette compagnie d’ouvriers dont Picouic suivait attentivement les faits et gestes? Une partie d’entre eux raclait l’herbe qui avait poussé, nettoyait les marches de marbre, et cette sorte d’estrade dallée sur laquelle, sans doute, s’était élevé le maître-autel. Ils raclaient également et lavaient à grande eau une stalle de marbre… une de ces stalles réservées à l’officiant, dans les grandes cérémonies de Pâques et de Noël, comme on peut encore en voir dans quelques vieilles chapelles très riches, la stalle en marbre sculpté ayant été jadis un ornement plus somptueux que la stalle de bois.
Au-dessus de cette stalle, de ce siège marmoréen, d’autres ouvriers dressaient un dais en étoffe brochée. Et la stupéfaction de Picouic fut à son comble et confina à la terreur, lorsqu’il eut constaté que sur la retombée de ce dais se croisaient les clefs symboliques de saint Pierre…
Qui donc allait s’asseoir là!… Et cette terreur du brave Picouic devint plus aiguë lorsque l’abbesse ayant constaté que tout était en ordre, que tout semblait prêt pour une étrange cérémonie nocturne, dit à ceux qui travaillaient sous ses ordres:
– Maintenant, suivez-moi au cimetière…
Picouic, poussé par une curiosité mêlée d’une épouvante superstitieuse, se glissa vers le rideau de cyprès. Le soir enveloppait maintenant la colline Montmartre, et les premières étoiles commençaient à clignoter dans un ciel pâle. Deux ou trois torches s’allumèrent, et ce fut à la lueur de ces torches que Picouic put assister au travail bizarre qui se faisait dans le cimetière.
Quelques ouvriers, en effet, allaient de tombe en tombe, se baissaient se relevaient, allaient plus loin.
– Par saint Magloire! murmura Picouic en suant de terreur, quelle besogne est-ce là?…
Tout simplement, ces gens cueillaient les dernières fleurs poussées sur les tombes, roses d’automnes pâles et morbides qui commençaient à s’effeuiller au souffle des premières brises froides.
Si Picouic eût été esprit poétique, il eût pu se demander à quoi devaient servir ces fleurs cueillies sur des tombes… à quelle mourante ou à quelle morte elles étaient destinées. Mais Picouic s’étonnait, et voilà tout. D’ailleurs, son attention à ce moment était sollicitée par un groupe d’ouvriers qui, tandis que leurs camarades arrachaient des roses, accomplissaient un autre travail.
Au centre du cimetière s’élevait en effet une grande croix de bois qui étendait dans l’ombre ses larges bras moussus, verdis par l’eau du ciel… C’était cette croix que déplantaient les travailleurs nocturnes, à la lueur des torches.
«Pourquoi arrache-t-on cette croix? se demanda Picouic.»
Il ne tarda pas à le savoir. La croix fut transportée sur l’esplanade qu’on venait de si bien nettoyer, et on la dressa debout contre le mur du pavillon, près de la porte.
– Creusez là le trou! commanda alors l’abbesse.
L’endroit qu’elle désignait était juste en face de la porte de derrière le pavillon, et à quelques pas sur le flanc de la stalle de marbre. La croix fut alors portée au trou qui venait d’être creusé, et essayée: elle s’y tenait parfaitement debout, et l’ayant déplantée, les travailleurs de cette scène nocturne la couchèrent sur le sol. En sorte qu’il sembla à Picouic qu’il n’y avait plus qu’à attacher ou à clouer un condamné sur l’instrument de supplice, et à dresser ensuite cette croix en la plantant dans le trou, pour transformer la colline de Montmartre en un Golgotha funèbre.
Quand tous ces préparatifs furent achevés, les ouvriers macabres disparurent, et l’abbesse elle-même regagna les bâtiments de l’abbaye.
Pour si peu disposé à la rêverie que fût Picouic, il demeura longtemps à la même place, se demandant s’il ne rêvait pas. La lune qui se levait lui montra l’esplanade, l’estrade de marbre, la stalle surmontée de son dais, la croix couchée, autour de laquelle, par un trait qui tenait plutôt des mystères païens, on avait enroulé une guirlande de fleurs… des roses arrachées au cimetière des nonnes.
Non il ne rêvait pas… Il essuya la sueur qui coulait à grosses gouttes, sur son visage et murmura:
– Pour qui cette croix?…
Ne trouvant aucune réponse à cette question, il regagna l’endroit où il avait laissé Croasse et le trouva étendu dans l’herbe. Picouic avait son idée, comme on va voir. Il frappa sur l’épaule de son compagnon qu’il croyait endormi. Mais si Croasse dormait, il ne dormait que d’un œil; il poussa un gémissement.
– Il faut fuir, dit Picouic.
Croasse reconnaissant la voix de son compagnon, se releva, instantanément rassuré.
– Fuir? s’écria-t-il. Attendons au moins le jour, et achevons la nuit dans l’enclos.
Picouic jeta un coup d’œil vers le bâtiment où Violetta était enfermée, et le vit éclairé. Alors il songea à ces six hommes armés qui étaient venus prendre position dans l’enclos. Et ce souvenir se juxtaposa pour ainsi dire à celui des préparatifs sinistres auxquels il avait assisté derrière le pavillon…
– Oh! murmura-t-il, est-ce que ce serait possible?…
– Quoi donc? As-tu vu quelque chose? fit Croasse en regardant avec inquiétude autour de lui.
– Rien. Fuyons, si nous pouvons. Quant à l’enclos, il n’y faut pas songer, il est gardé…
Croasse, sans plus d’objection, suivit machinalement son compère qui, traversant avec rapidité le terrain de culture, parvint au mur d’enceinte.
– Cher ami, dit alors Picouic, colle-toi contre ce mur, tu feras la courte échelle; grâce à Dieu, si tu as gagné en épaisseur, tu n’as rien perdu en hauteur; j’espère donc en grimpant de tes mains sur tes épaules, atteindre le faîte de ce mur, après quoi, je te hisserai en haut et nous n’aurons qu’à nous laisser tomber de l’autre côté.
Croasse répondit:
– Le conseil est bon. Hâtons-nous donc…
Et il prit aussitôt la position indiquée par Picouic, lequel en quelques instants se trouva hissé sur les épaules du haut desquelles il put en effet atteindre, non sans peine, le sommet du mur sur lequel il s’assit à cheval.
– À mon tour, dit Croasse, penche-toi et me tends les mains.
– Excellent moyen de me faire retomber à l’intérieur, dit tranquillement Picouic; tâche de trouver une issue: quant à moi, il faut que je parte à l’instant; mais sois tranquille, je reviendrai te délivrer.
Là-dessus, laissant son compagnon stupéfait, effaré et épouvanté, Picouic se suspendant par les mains, se laissa tomber de l’autre côté du mur et se mit à descendre bon train la colline.