À travers le tissu léger de sa veste, Malko tâta l’enveloppe dans sa poche intérieure. Il ne voulait pas prendre le risque de laisser les empreintes de Klaus Heinkel à l’hôtel. L’attentat de la veille était là pour prouver que sa présence en Bolivie ne faisait pas l’unanimité. Cette fois, son pistolet extra-plat était glissé dans sa ceinture, sur sa hanche droite, une balle dans le canon. Il regarda sa montre. Une heure trente. Pedro Izquierdo était en retard.
Une fumée grasse et nauséabonde empuantissait la salle du Daïquiri, montant des braseros installés à chaque table pour la sempiternelle apparillada, spécialité bolivienne, faite de viande grillée avec des saucisses, des rognons et divers autres morceaux peu ragoûtants. Ce qui ne semblait pas incommoder les nombreux clients. Beaucoup d’Allemands. En plein Prado, le Daïquiri, en dépit de ses couleurs criardes et de son manque de confort, concurrençait le Club Allemand. Le patron avait bien fait un effort de décoration avec des claies vertes et un bar avec des pyramides de fruits et une fontaine ; tout se noyait dans le graillon. À l’entrée, un groupe de vieux Allemands couperosés et grognons inspectaient tous les nouveaux arrivants. Des filles très maquillées à une table voisine fixaient Malko effrontément depuis son arrivée, tout en bavardant avec animation entre elles.
La cote du gringo blond était en hausse.
C’était étrange que le señor Izquierdo se fasse attendre. Lucrezia se reposait de la bagarre de la veille. Malko avait téléphoné à l’ambassade U.S. sans parvenir à joindre Jack Cambell. De son propre chef, il avait envoyé un câble à la Company, informant que son séjour en Bolivie se prolongeait.
Sans plus de détails.
La silhouette minuscule de Pedro Izquierdo apparut soudain. Il rejoignit Malko à la table et s’assit en face de lui.
— Je ne sais encore rien, fit-il de but en blanc. Demain.
— Pourquoi m’avoir donné rendez-vous ici, demanda Malko. C’est infâme.
Le Bolivien eut un sourire douloureux.
— C’est là qu’il retrouvait Monica, dit-il. Je les ai surpris ensemble un jour, la main dans la main. Son bureau était en face, au 1616.
Malko se retourna et, à travers la vitre sale, aperçut un des rares immeubles modernes de l’avenue du 16 Juillet ou plutôt du Prado. Au 11e étage, il y avait un restaurant panoramique, le Las Vegas.
Pedro Izquierdo chuchota :
— Demain, rejoignez-moi à trois heures, au Motel Turist, calle Presbytero Medina. Je saurai où il est.
Il se leva et partit comme il était venu.
Malko but un café infâme et demanda l’addition. Les « Trufi », les taxis collectifs à itinéraire fixe de La Paz, défilaient en rangs serrés sur le Padro. Malko eut soudain une inspiration. Il arrêta une Chevrolet presque aussi vieille que lui :
— Maestro[8], au cimetière allemand.
Il voulait de ses yeux voir la tombe de Klaus Heinkel.
— Ach, quel dommage de mourir si jeune, larmoya le vieux gardien. Et avec tant d’amis.
Pour des amis, Klaus Heinkel en avait eu. Sa tombe disparaissait sous les gerbes de fleurs. Située dans la dernière rangée du petit cimetière allemand, sur les hauteurs du quartier de Copacabana, ce n’était encore qu’un monticule de terre fraîche avec une croix de marbre et une inscription très simple.
Klaus MULLER – 25 octobre 1913 – 11 mars 1972.
Malko se tourna vers le vieux bavarois qui gardait le cimetière. Un incroyable bonhomme édenté, en Bolivie depuis quarante-six ans et qui en avait oublié sa langue natale ! Larmoyant et marmonnant, il avait ouvert la grille fermée d’un cadenas, dès que Malko lui avait parlé allemand.
— Vous le connaissiez ?
Le vieux secoua la tête.
— Non, non. Mais je ne connais personne… Ce sont des jeunes, tous ceux-là…
— Vous avez vu le cercueil ?
Le vieux se fit répéter deux fois la question, puis éclata d’un rire sénile.
— Bien sûr, bien sûr, je n’avais pas bu de chicha.[9] Un beau cercueil avec des poignées en argent. Je voudrais bien en avoir un comme cela quand ce sera mon tour…
Malko revint vers la sortie du cimetière. Klaus Heinkel semblait bien avoir terminé sa carrière au milieu des trois cents Allemands de La Paz morts en Bolivie…
Le vieux le rattrapa au bout de l’allée, tenant une touffe de plantes à la main.
— Vous ne voulez pas m’acheter un peu de rhubarbe ? C’est bon pour le ventre… Dix pesos. Je la fait pousser entre les tombes, c’est de la bonne terre.
Malko déclina poliment la rhubarbe nécrophage. En sortant du cimetière, il passa devant un monument de pierre grise, très sobre, surmonté d’une croix-de-fer, avec, gravée, l’inscription :
UNSERE GEFALLEN 1939–45[10]
Inattendu dans ce cimetière du bout du monde.
Le Canitilla[11] qui vendait Ultima Hora le mit sous le nez de Malko avec une telle insistance qu’il se laissa faire.
À la terrasse du Copacabana – la seule de tout La Paz – il buvait une énorme chope de Heineken en attendant Lucrezia. Harcelé par les petits cireurs qui juraient de rendre ses chaussures neuves pour un peso, et les mendiantes chulas pieds nus.
Il déplia le journal pour tuer le temps. Le plus clair de la surface imprimée était consacrée aux discours d’autosatisfaction du nouveau gouvernement, et aux dithyrambes de quelques thuriféraires de service.
Un nom lui sauta aux yeux immédiatement, sous une photo. En première page : Esteban Barriga.
Il parcourut avidement l’article. On avait trouvé, dans la nuit, le journaliste Esteban Barriga pendu à la crémone de la fenêtre de son bureau. Ses amis disaient qu’il avait été déprimé ces derniers temps. À voir le placard où il travaillait il y avait de quoi. Mais pas au point de se suicider. Surtout quelques heures après la visite de Malko.
Il allait replier le journal quand la voix douce de Lucrezia demanda :
— Je te plais ?
Il leva les yeux : la jeune Bolivienne était tout en noir. Du chapeau aux bottes, en passant par la jupe longue fendue très haut devant. Il ne manquait que le cheval et les éperons. Devant l’expression de Malko, elle se rembrunit.
— Qu’est-ce qui se passe ?
Sans mot dire, il tendit le journal.
Elle pâlit.
— Ils l’ont tué ?
C’est exactement ce que pensait Malko. Il revit le petit journaliste terrorisé et verdâtre, le tirant par la manche. Il n’avait rien dit, mais Esteban Barriga était mort tout de même. Certains veillaient avec une sollicitude touchante sur le dernier sommeil de Klaus Heinkel.
Si c’était vraiment son dernier sommeil.
C’était inattendu de trouver une taverne bavaroise au milieu des Andes. Malko était resté rêveur devant l’énorme Prosit peint à l’entrée du restaurant des Escudos. L’énorme salle en sous-sol était particulièrement sinistre avec son immense plafond, ses murs jaunâtres couverts d’inscriptions en allemand et en espagnol, ses tables et ses sièges inconfortables et massifs, ses lustres en fer forgé.
On y mangeait la meilleure charcuterie allemande de La Paz ou de la viande d’Argentine, servie par des serveuses en collants noirs et super-minis !
Ce soir là, Les Escudos étaient presque vides. Dans un coin, deux hippies en poncho mangeaient des saucisses avec leurs doigts.
C’était pourtant le restaurant en vogue à La Paz tout en haut du Prado, en face de la Comibol. On n’y parlait pratiquement qu’allemand. Depuis le Copacabana, Malko et Lucrezia n’avaient pas reparlé de la mort d’Esteban Barriga. Mais ce nouveau mystère ne cessait de préoccuper Malko. Décidément Lucrezia n’avait pas de chance avec lui. Ce soir encore, elle s’était faite la plus belle possible.
Parée pour le sacrifice.
Ce que Malko avait décidé de lui demander n’avait, hélas, qu’un lointain rapport avec une orgie des sens.
— Lucrezia…
Elle leva les yeux, une lueur joyeuse dans le regard, offerte d’avance. Les yeux immenses soulignés de noir, les cheveux sur les épaules, la bouche entrouverte, elle était superbe. Malko se dit que le Seigneur le punirait un jour de négliger des occasions pareilles.
— À quoi penses-tu ? demanda-t-elle.
Ce n’était pas la peine de lui poser la question à elle.
— J’ai besoin de toi.
Une ombre passa dans les grands yeux noirs, les traits de la jeune femme se crispèrent imperceptiblement.
— Que veux-tu ?
— Aller au cimetière allemand, cette nuit.
Elle eut un haut le corps.
— Au cimetière ! Pour quoi faire ?
Les yeux dorés de Malko fixaient un point lointain.
— Je veux voir de mes yeux le corps de Klaus Heinkel.
La jeune Bolivienne tira une longue bouffée de sa cigarette avant de répondre.
— Je comprends. Mais il faut que je trouve des gens sûrs. Il n’y a que Josepha qui puisse m’aider.
— Allons-y, suggéra Malko.
Lucrezia secoua la tête.
— Non. Je vais y aller et tu m’attendras chez moi.
Elle fouilla dans son sac et lui tendit une clef.
— C’est au numéro 4365. Au premier étage. Le nom est sur la porte. Tu ne rencontreras personne, mon père est à Cochabamba pour le week-end. Je te rejoindrai là-bas.
Malko prit la clef. Lucrezia était vraiment une fille extraordinaire. Avant de se lever, il demanda :
— Pourquoi fais-tu cela ? Tu me connais à peine.
Elle eut un sourire provoquant.
— Devine ?
La clef tourna dans la serrure et Malko sursauta. Ce n’était que Lucrezia qui avait dû garder une seconde clef. Il avait mis un disque de quena – flûte indienne – sur l’électrophone et rêvait. La maison était silencieuse. La pièce où il se trouvait était assez sommairement meublée d’un très large divan de tables basses et du meuble de l’électrophone, le plafond était très bas.
— Tout est réglé, dit Lucrezia, ils nous retrouveront au cimetière dans trois heures.
Malko ne demanda pas qui étaient « ils ». Lucrezia posa son sac et fixa Malko. Il retrouva l’expression à la fois vide et intense qu’elle avait au restaurant. Il l’examina attentivement. Son nez était peut-être un peu long mais lui donnait de la personnalité. Sa bouche était ferme et comme ciselée, la ligne des lèvres nettement dessinée. Elle ne devait jamais mettre de rouge à lèvres.
Son visage était pâle, contrastant avec les yeux très noirs. Le regard de Malko descendit, s’attardant sur les jambes et les hanches. Lucrezia avait des hanches comme il les aimait, qui s’évasaient comme une guitare.
— À quoi penses-tu ?
La voix de Lucrezia était rauque, presque agressive.
— Je te trouve belle, dit doucement Malko.
— Je déteste les euphémismes, dit lentement Lucrezia. Tu mens, tu as seulement envie de me…
Malko eut un sourire :
— Envie de quoi ?
Il se leva, vint vers elle et la prit dans ses bras.
D’abord ses lèvres étaient froides, puis, peu à peu, elles se réchauffèrent, semblèrent s’épanouir. Lucrezia glissa une main derrière la tête de Malko, pour pouvoir l’embrasser plus fort. Leurs dents s’entrechoquèrent.
Sans cesser de l’embrasser, Malko la prit par la taille et l’entraîna vers le divan. Ils basculèrent lentement sur le côté. Le contact du corps de la jeune femme enflamma Malko. Il pouvait sentir le désir monter en lui, inexorable et violent. Il imagina le moment où il allait la prendre. Comme par un phénomène de transmission de pensée, Lucrezia dégagea une de ses mains et la plaqua contre Malko, comme pour éprouver sa réaction.
Puis, elle cessa de l’embrasser, lui prit la tête à deux mains et regarda son visage. Il y avait quelque chose d’infiniment sérieux dans ses yeux.
— Je t’ai blessé, dit-elle doucement. Pardon. Moi aussi je veux t’aimer. Mais je suis tellement dégoûtée de tous ces machos qui traitent les femmes comme des chèvres, sans même leur demander ce qu’elles veulent.
— Tu n’aimes pas les hommes de ton pays ?
Elle sourit, pleine de mépris.
— Dès qu’ils ont fini de faire l’amour, ils se précipitent retrouver leurs copains pour leur dire comment tu fais. Me fait chier, ça !
Par moments, son anglais était curieux.
Elle retira ses chaussures, et regarda Malko, pleine d’espièglerie.
— Tu n’as jamais fait l’amour avec une chula ?
Malko hésitait à répondre. Il avait entendu dire que les Chulas ne se déshabillaient jamais.
— Qu’est-ce que tu veux dire ?
— Tu vas voir.
Elle se releva et commença à enlever ses vêtements et ses bottes, ne gardant qu’un slip et un soutien-gorge noir. Sa peau était très blanche, ses jambes et ses bras couverts d’un fin duvet noir. Sans achever de se déshabiller, elle revint vers le divan. Avec des gestes très doux, elle déshabilla Malko au rythme de la flûte indienne.
Il dégrafa son soutien-gorge. Elle eut un mouvement brusque, puis elle s’allongea sur le lit étroit, ses belles jambes serrées l’une contre l’autre. Elle avait un beau ventre, un peu convexe et des seins ronds et fermes, bien que petits. Malko posa une main sur sa cuisse, elle se plaqua tout de suite contre lui et l’embrassa furieusement.
Brutalement, il n’eut plus qu’une idée : la prendre sur-le-champ. Une sourde inquiétude gâchait un peu son plaisir. À cause de l’altitude, il était déjà essoufflé. Comment allait-il tenir tête à cette cavale déchaînée ?
Au moment où il voulut la prendre, Lucrezia serra les jambes, l’arrêtant.
— Attends. Pas tout de suite.
Il sentait pourtant les pulsations de son ventre rivé au sien. Mais elle se dégagea, étendit les bras et saisit une petite boîte oblongue en argent. Elle l’ouvrit, y prit une pincée de quelque chose entre le pouce et l’index qu’elle porta à son nez.
Ensuite, elle renifla violemment et se laissa aller en arrière.
— Tu en veux ? demanda-t-elle.
— Qu’est-ce que c’est ?
Elle rit.
— De la pichicata ! Tiens.
Elle lui tendit la petite boîte en argent Malko aperçut de la poudre blanche et brillante, et comprit immédiatement.
— Mais c’est de la cocaïne !
— Je préfère appeler cela de la pichicata. C’est agréable, tu sais. Je me sens pleine de chaleur et loin de tout.
— Tu en prends souvent ? demanda Malko horrifié.
— Tout le temps, fit Lucrezia avec simplicité. Comme tout le monde ici. Tu ne savais pas que la Bolivie produisait 90 % de la cocaïne mondiale ? Tous les Indiens de l’Altiplano mâchent des feuilles de coca toute la journée.
— Et c’est légal ?
La jeune Bolivienne eut un rire amer.
— Notre peso est sûrement la seule monnaie au monde à être basée sur la cocaïne. Le gouvernement en a des coffres pleins. Quand ils ont besoin d’argent, ils en vendent.
— À qui ?
— À la Mafia américaine. Mais ils n’aiment pas qu’on leur fasse concurrence. Tu n’as pas lu le journal. Avant hier, on a arrêté deux Américains à l’hôtel Sucre en possession de deux cent douze mille dollars. Ils étaient venus acheter de la pichicata…
Étrange pays.
Lucrezia ferma les yeux et, sans transition, prit la main de Malko.
— Caresse-moi, dit-elle d’une voix autoritaire.
Elle souleva les hanches pour venir à sa rencontre et posa la main sur lui, en une caresse possessive. Pendant plusieurs minutes, il n’y eut plus d’autre bruit dans la chambre que la respiration saccadée de Lucrezia.
Tout à coup, elle demanda d’une voix absente :
— Tu as déjà vu des lamas s’accoupler ?
Malko dut avouer que non. En Autriche, on rencontrait très peu de lamas.
— C’est très beau, dit-elle rêveusement, ils ont leurs oreilles toutes droites et ils sautent très haut.
La main posée sur Malko arracha brusquement son dernier vêtement en un geste d’une brutalité masculine. Elle tourna la tête vers lui avec un regard perdu.
— Maintenant, dit-elle, maintenant…
Il était dans un tel état qu’il n’eut aucun mal à obéir. Il en palpitait par anticipation. Quand il la posséda, elle crispa ses mains dans son dos puis elles retombèrent, et elle ne fit plus rien pour l’aider, restant inerte sous son poids.
Grisé par ce corps à la fois passif et brûlant, Malko se déchaîna. Le divan craqua et gémit sous eux.
Lucrezia sembla revivre d’un coup. Elle se mit à grogner des encouragements en anglais et en espagnol.
— Vite, plus vite.
C’étaient les jeux Olympiques ! Trahi par l’altitude, Malko sentit qu’il n’allait pas pouvoir tenir longtemps ce rythme. Ses poumons le brûlaient et son corps commençait à peser du plomb. Il ralentit sensiblement sa cavalcade.
Aussitôt, il sentit les muscles de Lucrezia se relâcher. Elle le maintenait toujours contre elle, mais ce n’était plus la même chose… Honteux et essoufflé, Malko voulut repartir à l’assaut, quitte à cracher ses poumons. Lucrezia le repoussa et lui échappa. Il se retrouva tout bête sur le lit, en tête à tête avec son désir insatisfait, et se laissa aller sur le dos, profitant du répit pour reprendre son souffle.
À quatre pattes sur le lit, Lucrezia farfouillait dans le tiroir de la table basse. Elle y prit quelque chose, éteignit la lampe et revint s’allonger près de Malko.
L’obscurité le surprit. Lucrezia ne sembla pas particulièrement timide. Soudain il sentit ses longs cheveux balayer ses jambes. Aussitôt, les dents de la jeune Bolivienne lui firent mal, mais elle adoucit délicieusement sa morsure. Pendant quelques minutes, elle le caressa ainsi lentement et passionnément.
Un long moment plus tard, Lucrezia se pencha et ralluma la lampe. De grands cernes bistre soulignaient ses yeux, sa bouche avait gonflé, elle semblait calme et détendue.
Malko contemplait les longues jambes de Lucrezia. C’était dommage quelle ne s’épile pas…
Elle suivit la direction de son regard et demanda :
— Tu trouves que j’ai trop de poils ?
— Pourquoi ne t’épiles-tu pas ?
Elle rit.
— Tu n’y penses pas ! Ici, les seules femmes qui n’ont pas de poils ce sont les chutas. Alors, pour montrer qu’on a du sang espagnol, on garde ses poils, quand on a la chance d’en avoir !
Où va se nicher le racisme…
Lucrezia, les cheveux défaits, superbe et impudique, consulta sa montre :
— C’est l’heure d’aller au cimetière.