Elle ne parvenait pas à jacter. Timidité ? Non émotion, je l’ai compris par la suite. Elle me dit enfin, la voix défoncée :
— Il s’agit de ma sœur qui est beaucoup plus jeune que moi. Ma demi-sœur, en fait…
En un éclair, le Sana phosphorescent échafaude mille hypothèses : la fille est « tombée » pour une histoire de came ; ou bien elle a pioché dans la caisse de ses employeurs, voire encore a eu un grave accident avec tous les torts de son côté. De toute manière, à la gueule de la besicleuse, je reniflais un vilain caca.
— Oui ? l’ai-je encouragée.
Parce que, hein, j’ai du boulot. Tirer une guêtre en passant, mon emploi du temps s’en accommode, mais assurer le service « récupération des épaves », c’est assujettissant.
— Voilà, s’est-elle enfin décidée. Ma sœur s’appelle Rose Déprez.
— Et vous ?
— Annie Versère.
— Merci. Rien de plus désagréable que de faire l’amour à une femme dont on ignore le prénom ; on a l’impression de baiser dans le vide.
— C’est une impression que je n’ai pas partagée, assure l’exquise déculottée.
Choute, va ! Pour la remercier, je passe la main sous sa jupe afin de flatter le renflement de sa chatte qu’elle a dodue comme une moule d’Espagne.
Je raffole des chaglattes appétissantes, triple zéro, quoi. Quand tu leur arpentes l’intérieur de la menteuse, tu crois savourer des mollusques de chez Marius et Jeannette.
— Revenons à votre sœur, merveilleuse Annisette. Que lui est-il arrivé de fâcheux ?
— Elle a disparu.
Allons bon !
— Depuis longtemps ?
— Trois mois.
— Elle était fugueuse ?
— Absolument pas. C’est une femme on ne peut plus sérieuse, qui est préparatrice dans une pharmacie.
— Quel âge ?
— Vingt-huit.
— Mariée ?
— Non. Elle a eu des liaisons sans lendemain. Rosy est très indépendante. Plutôt engagée politiquement.
— Gauche, droite ?
— Gauche, ce qui exaspère mon mari qui est un inconditionnel du R.P.R.
— Dieu reconnaîtra les siens.
— Exactement.
— De quelle manière a-t-elle disparu ?
— L’été dernier, elle a fait la connaissance d’un nouvel ami, à La Baule ; un type très bien qui travaille comme directeur littéraire dans une importante maison d’édition. Cette fois, j’ai bien cru que ma sœur allait sauter le pas et l’épouser. Il le lui demandait de façon pressante car il était terriblement accro.
« Ils se sont mis ensemble et tout semblait parfait. Le grand amour tant espéré, auquel on finit par ne plus trop croire, le temps passant. Alors, voici trois mois, ils ont pris une décision : celle de faire un grand voyage tous les deux. Si celui-ci était positif, ils se marieraient au retour. »
— Le voyage de noces avant les épousailles ?
— Si l’on veut. Ils ont choisi l’Asie : Japon, Hong Kong, Thaïlande, Malaisie. Le grand périple classique. J’ai reçu une carte d’Hiroshima puis, quelques jours plus tard, une seconde, de Macao, et ensuite plus rien, le silence complet. Une quinzaine s’est écoulée avant que je m’inquiète sérieusement. Ils avaient prévu un circuit de trois semaines. J’ai commencé par interroger les collaborateurs d’Yves Trembleur aux Editions du Perron : eux aussi étaient dans le noir complet. J’ai retrouvé l’agence où le couple avait retenu ses billets. Excepté pour leur arrivée à Tokyo, ils n’avaient réservé dans aucun hôtel, étant trop indépendants pour « se mettre des chaînes avant de partir », selon leurs dires.
— On a pu, je pense, suivre leurs traces grâce aux réservations des vols ?
— Exact. L’agence a fait le maximum. Nous savons qu’ils ont honoré leurs billets jusqu’à Bangkok. Ils avaient ménagé ensuite un créneau « à libre disposition » entre Bangkok et Singapour, ne sachant s’ils allaient louer une voiture ou prendre le fameux Orient-Express. Bien entendu, ils n’ont jamais pris le vol Singapour-Paris.
— C’est donc à partir de Bangkok qu’ils ont disparu ?
— Oui ?
— Qu’avez-vous entrepris comme démarches ?
— Je suis allée à la police, naturellement.
— Qu’entendez-vous par là ?
— Au commissariat du quartier de Rosy.
— Où l’on vous a dit que cette disparition survenue en Thaïlande n’était pas de la compétence de la police française et que vous deviez vous adresser aux Affaires étrangères ?
— Ce que j’ai fait. L’on m’y a invitée à remplir des formulaires en me promettant de me tenir au courant du suivi. Effectivement, le mois d’après, j’ai reçu une lettre m’indiquant que les autorités thaïlandaises ignoraient tout des deux touristes recherchés, qu’ils ne figuraient ni sur les listes des étrangers accidentés, ni sur celles des étrangers interpellés par la police.
« On avait retrouvé l’hôtel où ils avaient séjourné trois jours et trois nuits : le Mandarin Oriental, s’il vous plaît, classé par les Américains meilleur hôtel du monde. Le couple l’avait quitté très normalement, après avoir réglé sa note avec une carte de l’American Express. Depuis lors, on ne pouvait mentionner leur trace. »
— Vous avez répété votre requête auprès des Affaires étrangères ?
— Tous les huit jours je les harcèle, pour toujours obtenir la même réponse : rien de nouveau, l’enquête se poursuit sur place…
Son visage a changé depuis le début de son récit. Et moi qui m’attendais à une demande de passe-droit ! On sent que la « femme aux foyers »[3] est en proie à un immense tourment.
— Elle est ma seule famille, murmure-t-elle, si l’on excepte notre vieux père qui a perdu l’esprit et se meurt doucement dans une maison de repos. Il y a une complicité folle entre Rosy et moi ; je l’ai pratiquement élevée, sa mère étant morte en lui donnant le jour.
Un petit refrain « Veillée des Chaumières » ne messied pas pour illustrer sa peine que l’on devine profonde et sincère.
— Vous vous êtes renseignée du côté de son ami, en dehors de la maison d’édition ?
— Il est divorcé d’avec un mannequin tapageur qu’on aperçoit souvent dans les journaux de mode. Ils ont eu une petite fille anormale dont la venue a précipité la dislocation du couple. Je me suis risquée à appeler cette femme : Blondine de la Frange, qui m’a envoyée au bain en m’assurant qu’elle n’en avait rien à foutre de son ex et qu’il pouvait crever en Thaïlande ou ailleurs sans que l’idée lui vienne de faire ne serait-ce qu’un signe de croix ; vous voyez le genre ?
— Je connais. La vie est peuplée de gens charitables, sensibles à la compassion.
— Vous êtes divorcé, vous aussi ? me demande-t-elle, à m’en brûler le pourpoint.
— Je me suis protégé du divorce en ne me mariant pas, mais j’ai beaucoup d’amis qui en sont à leur deux ou troisième foyer.
— Naturellement, reprend-elle, vous ne pouvez rien tenter ?
Soupir profond d’un vainqueur vaincu.
— Notez-moi les coordonnées de votre sœur et de son ami, je vais aviser.
Ce n’est pas un engagement, plutôt une fin de non-recevoir. Elle n’est pas dupe et noircit du papelard sans trop croire à l’efficacité de sa démarche.
— Inscrivez les vôtres également, demandé-je.
Bref regard de la dame. Un regard qui signifie : « C’est ça, mon con : si, un de ces quatre matins, tu prends l’envie de tirer un coup plus confortable, tu me feras signe. »
Mais elle note malgré tout les renseignements essentiels.
Je lui prends congé. Faut-il l’embrasser ? Chose étrange, malgré notre hole party, une réserve d’étrangers s’est glissée entre nous. L’histoire de sa frangine nous a replacés chacun dans nos marques. Un baisemain dans le creux de la menotte est un compromis valable. Je le lui fais.
Je suis venu dans le quartier du Temple pour déposer le manteau de fourrure de m’man chez M. Goldenberg[4] qui doit le réparer car il commence à craquer de partout (pas M. Goldenberg : le manteau), (en ce qui concerne le vieux fourreur, c’est déjà fait depuis lurette).
C’est en regagnant ma voiture que j’ai aperçu Annie dans sa vitrine. Je suis joyce parce que je viens de commander un vison à ma brave femme de maman. Un dark femelle : the top ! Longtemps que je lui annonçais cet achat, m’man, mais elle protestait comme une perdue en assurant que le sien était encore impeccable et que ce serait de l’argent gaspillé. Cette fois, je vais lui dire que Goldenberg le répute irréparable et que j’ai sauté le pas. Si elle n’en veut pas j’en ferai cadeau à Maria IV, sa nouvelle bonne qui est aussi conne que velue.
Juste que je délourde (au contacteur à distance) ma 600 SL, il me vient un désir flash. Je rappuie sur le bouton de verrouillage pour retourner à la boutique de l’opticienne.
Elle est de nouveau à pied d’œuvre dans sa vitrine, si j’ose employer cette expression, car cette fois, elle s’y tient agenouillée, sachant que, dans la précédente posture, on lui voit le raminagrobis.
Elle m’avise et court rouvrir.
— Je savais ! fait-elle.
— Quoi ?
— Qu’on allait se revoir très vite. Sitôt que vous n’avez plus été là, j’ai éprouvé un tel coup de tristesse, que vous ne pouviez pas ne pas revenir.
— J’ai une propose à vous faire, Annie de mon cour.
— Vraiment ?
— Votre Tartarin est absent pour la journée, je présume ?
— Et même une partie de la nuit car ils fêtent l’anniversaire de leur président, ce soir, à Pithiviers.
— En ce cas, je vous invite à déjeuner : il est presque midi et demi.
— Mais je ne suis pas habillée…
— Laissez-moi finir. Je dois passer l’après-midi à mon bureau pour venir à bout de paperasses que j’ai laissées s’accumuler. Ma mère m’a préparé un panier repas, et comme elle s’obstine à me prendre pour un ogre, il doit contenir de quoi sustenter quatre personnes : je vous invite. Nous en profiterons pour appeler l’ambassade de France à Bangkok. Je pousserai un coup de gueule afin de faire activer les choses.
Tu sais quoi ? Ses yeux s’emplissent de larmes.
— Vous êtes formidable…, murmure-t-elle.
— Je sais, dis-je, c’est de naissance.
Alors, tu vas voir. On se pointe à la Tour Pointue. La crèche est peu encombrée en ce dimanche de décembre. Le planton me salue d’un retentissant :
— Mes respects, monsieur le directeur ! qui en jette vachement.
— Mon Dieu, balbutie Annie, vous êtes le directeur !
— Ne vous l’avais-je pas dit ?
— Si, mais…
— Vous en doutiez car je n’ai rien d’un grand patron.
Elle chuchote en gravissant les marches de pierre (Paul, Jacques) :
— C’est-à-dire que votre comportement…
Je l’accueille. Elle est de plus en plus impressionnée par le saint du saint. La photo couleur du président Mitterrand, surtout, la fascine.
— Dommage qu’il s’en aille bientôt, note Annie : on s’y était fait ; même ceux qui ne sont pas de son bord commencent à le regretter.
— Et ce n’est pas fini, assuré-je. Il faut que les gens disparaissent pour qu’on sache qui ils étaient…
Ce mot « disparition » n’est guère opportun et je me mordrais les lèvres si je n’en avais besoin pour lui bouffer le frifri tout à l’heure.
Pendant qu’elle déballe le panier, j’ordonne au standardiste de m’appeler l’ambassade de France à Bangkok.
— Qui désirez-vous, monsieur le directeur ?
— L’ambassadeur lui-même et, s’il est absent, le type le plus hiérarchisé après lui.
Annie dresse un charmant couvert sur la table basse. Comme pressenti, Féloche n’a pas pleuré la camelote : une terrine des Landes, du gigot et du poulet froid mayonnaise, deux saint-marcellin délicatement nichés dans leur papier d’origine, une demi-tarte à la rhubarbe, des noix de notre Dauphiné natal et, pour arroser ces merveilles, une bouteille de Sainte-Croix-du-Mont 1955 de chez Brun Emil, logée dans un conteneur isotherme qui la conserve à bonne température de consommation.
Annie n’en revient pas.
— Vous possédez une maman de rêve ! assure-t-elle.
Comme si je ne le savais pas !
Là-dessus, le turlu gouzille.
— Vous avez M. l’ambassadeur en ligne, déclare le standardiste.
Une voix forte m’éclate dans les cendriers :
— Cher San-Antonio ! Ici Gaspard Dégout, vous devez vous souvenir de moi : j’étais chef de cabinet du ministre de l’Intérieur quand vous n’étiez que commissaire principal. Félicitations pour votre ascension.
— Félicitations pour la vôtre, Excellence.
Ces belles et indispensables choses étant proférées, je lui développe mon papier à propos de la frangine Rose et de son copain éditeur.
Au bout de pas beaucoup, il m’interrompt :
— Je connais l’affaire très bien, cher ami, je suis intervenu personnellement et à plusieurs reprises auprès des autorités thaïlandaises, mais sans résultat positif. Bangkok est devenue une ville en comparaison de laquelle le Chicago de la période Capone ressemblerait à un couvent de bénédictins. Malgré la répression policière et la dureté des châtiments, le crime pullule. Les palaces constituent des viviers à victimes autour desquels se presse la pire faune de l’Asie. C’est plein de faux policiers, de taxis en cheville avec le Milieu qui vous kidnappent les gens le plus aisément du monde et les emmènent se faire détrousser dans des coupe-gorge.
— Quel espoir peut-on encore nourrir, monsieur l’ambassadeur ?
— Espoir ? Après deux mois de silence du couple ? Mais aucun, mon pauvre ami ; pas le moindre.
— On aurait retrouvé leurs corps, non ?
— Pensez-vous ! Il est des pays au riche passé artistique où l’on met à jour des vestiges sitôt qu’on en gratte le sol. Ici, ce sont des cadavres que la terre recèle, que dis-je : des charniers ! Il y a davantage de débris humains que de poissons dans le Ménam et les canaux.
Là seulement je réalise que le diffuseur de mon biniou est branché et que la pauvre Annie n’a rien perdu de notre charmante conversation. La voilà écroulée dans un fauteuil, devant la terrine des Landes, pleurant à chaudes larmes, voire à chaude-pisse, sa poitrine secouée de sanglots.
— Ecoutez, Excellence, malgré la noirceur du tableau que vous venez de brosser, je ne perds pas confiance.
— En ce cas c’est que vous avez l’optimisme chevillé au corps.
— C’est ma qualité dominante, admets-je.
Je lui blablate le tympan et lui arrache la promesse qu’il va encore poursuivre des démarches, attiser le zèle des perdreaux bridés en leur disant que le couple disparu jouit en France d’appuis « au sommet » ; mais je perçois bien que son siège est fait, comme l’on disait d’un ébéniste trop célèbre pour que je me donne la peine de retenir son nom. Je l’entends qui se tapote le menton avec les deux doigts qu’il glisse habituellement dans la moniche de sa masseuse thaïlandaise pour la mettre en train.
Rien à espérer de lui. Tchao !
Maintenant, s’agit de consoler Annie ; je la vois mal partante pour faire un sort au gigot froid ! Pour désensabler sa joie de vivre, va me falloir un rude tracteur, je te le dis. Que je lui sorte le grand jeu, et pas de ma culotte, espère. L’heure du chauve à col roulé est passée. Empaffer une sœur en larmes, c’est pas du sport d’appartement ! Ça m’est arrivé, mais je me faisais l’effet d’un affreux satyre violeur de chagrin, qu’à la fin, tu sais plus où fourrer ta grosse bitoune à veine bleue. Je dois absolument frapper un grand coup. Procéder à un électrochoc carabiné.
Alors, tu sais quoi ? Non, y a que moi, je te jure ! Voilà que je lui déclare d’un ton décidé :
— Je devais prendre dix jours de vacances à partir de la semaine prochaine, mais je vais les avancer et, au lieu d’aller chez des amis à Marrakech, j’irai à Bangkok pour y rechercher votre petite Rosy !
Alors là, ça lui produit un sacré effet ! Elle est prête à me lécher des pieds à la tête, quand bien même je porterais des bottes d’égoutier qui viendraient de servir.
— Vous feriez ça ? hoquette-t-elle. Vous, San-Antonio, vous feriez une chose pareille ?
— Oui, ma chère petite. Allons, ne pleurez plus et buvons cet excellent vin sans lequel la France ne serait pas tout à fait la France.
Bientôt, le divin breuvage achève d’assécher sa peine, comme l’a si ravissamment écrit la comtesse de Paris (née Rostopchine) dans ses mémoires.
Il fait affreusement chaud dans mon bureau (une initiative aussi conne que thermostatique de la femme de ménage qui est mauricienne par sa mère et un ami de son père et que, donc, nos climats de merde incommodent), alors j’induis mon invitée à déjeuner nue.
Tout en remplissant son verre, je me dis que si l’élastique de sa culotte ne lui avait pas meurtri le frifri, je ne partirais pas pour Bangkok demain.
A quoi tiennent les choses…
Et les miennes, donc !
Cela dit, elle a la reconnaissance du ventre, l’Annie chérie. Toujours, les dames de cet âge, quand se profile la perspective de la morille déshydratée à pas très longue déchéance, dirait le Gros. En attendant, on s’offre une bioutifoule partie de régalade, pleine d’ingéniosités techniques. Pas la fourrée en trombe, comme naguère dans sa salle d’examens, mais la queutée intello, faisant appel à une expérience dûment affûtée. Le badigeon de l’écailler, pour commencer : ça plaît toujours. Dans sa phase deux, la main de masseur intervient pour porter à l’incandescence ; ensuite, c’est l’enfilade du Louvre, très élitiste et qui réchauffe davantage qu’un Viandox au sel de céleri.
Je joue de ses sens comme un archange du luth. Quand elle va s’engager sur le chemin fleuri de la pâmade, je passe à un autre exercice qui, sans la déconcentrer, bien au contraire, l’expédie dans des zones éthérées. Stopper une chevauchée gaucho pour une feuille de rose dans la forêt viennoise, façon Strauss, la nière n’y perd pas au change, que je suce ?
Ainsi la prolonge-t-elle-je durant près d’une plombe dans une accumulation de délices qui ont bien raison d’être féminins au pluriel. Quand, n’en pouvant plus de longer sans cesse les rives du fleuve panard sans parvenir à y plonger, elle m’implore de la finir, je serre à bloc mes cale-pieds pour le sprint final. Quelque part (si j’ose dire), je dois pulvériser un record car elle continue d’aboyer longtemps après qu’elle ait donné carte blanche à ses salivaires australes.
Son raffut est si grand que le planton m’appelle au turluphone :
— Besoin de quelque chose, monsieur le directeur ?
— Oui, d’un bidet, lui réponds-je. Mais je sais où en trouver un.