ACTION IMMÉDIATE

Le signe du dollar ressemble à un hippocampe. C’est ce que je réflexionne en contemplant une pile de ces affreux biffons sur le bureau d’Alexis.

Comme il a suivi mon regard, il murmure :

— J’ai des clients américains.

— Je croyais qu’ils ne marchaient qu’à la carte de crédit ?

— Certains préfèrent avoir des prix et casquer en liquide.

Il ramasse la liasse et la glisse dans un tiroir. M’est avis que si les polyvalents lui tombaient sur la coloquinte, il aurait des tracasseries, le cocu !

Le cocu ! Suis-je féroce ! Un pote ! Un gars qui m’a fait du bien jadis et que je suis venu secourir ! Mais il a le tort de posséder la plus jolie femme que j’aie rencontrée et, du coup, je la nique et le hais, le méprise cordialement. On est horribles, les hommes. Pas fréquentables ! Les grands sentiments : amour, amitié, admiration, ne durent qu’un temps. Quand ils se mettent à se corrompre, ils se muent vite en leurs contraires.

— Le plus beau drop que tu aies réussi, c’était à quelle distance des poteaux ? l’à brûlepourpoins-je.

Son visage s’éclaire. Badigeon-souvenir ! Dans les tons roses, sertis tricolores.

— Soixante-deux mètres, à Mont-de-Marsan.

— Moi, je vais essayer d’en placer un cette nuit, déclaré-je ; mais y a du vent contraire et ça va pas être du gâteau. Faut que tu m’aides, Alex.

Il grimace.

— Quand on tire un drop, on est seul, objecte Clabote. Pour un coup de pied de pénalité, il arrive qu’un coéquipier te tienne le ballon du bout des doigts s’il y a du vent, jamais pour le drop-goal. C’est à la seconde, la décision éclair, l’ouverture fulgurante !

Il est sur le terrain, Alexis. Les yeux brillants. Il entend les clameurs du stade survolté. Il voit l’immense espace à couvrir, avec ses lignes blanches tracées dans l’herbe rase et les deux échafauds que sont les buts, à chaque extrémité.

Il biche. Se peut-il qu’il soit devenu l’horrible mec décrit par ces dames, lui, l’ancien sportif généreux, qui payait inlassablement de sa personne, prenait des horions et en balançait ? Il se serait transformé en un petit tyran des affaires, mesquin, âpre au gain, irascible et viceloque ? La vie nous change, je le sais bien, hélas. L’âge nous ébrèche et nous réduit, nous lézarde de partout… Vie salope ! A laquelle il faut faire semblant de croire ; à laquelle nous devons nous cramponner, sous peine de couler à pic pendant la traversée.

Je poursuis :

— Alors, appelons cela un coup de pied de pénalité, Alex. Au reste l’expression convient mieux. Il fait grand vent et tu devras me tenir le ballon pendant que je savate.

Là, je lui brosse rapidement mon plan. Il m’écoute. Une grimace d’hépatique en crise s’accentue au fur et à mesure que j’expose.

A la fin, il dit, la gargante collée par la trouillasse :

— Tu te rends compte de ce que tu me demandes ?

— Très bien.

— C’est complètement illégal ?

— Illégal à chier partout ! renchéris-je. Seulement dis-moi, talonneur étalonné, c’est légal qu’on bute les clients de ton institut de mes fesses comme on butait des Viêts à Diên Biên Phû ?

Vaincu, il soupire :

— Je ne sais pas où ça va, tout ça, Antoine ! J’ai l’impression soudain que mon univers se désagrège. Tout baignait, et puis voilà que tout bascule. La mort est omniprésente.

— Amen, dis-je. Souviens-toi de ce vers de Hugo, fils : « Ceux qui vivent ce sont ceux qui luttent. »

J’ai bonne mine de tenir ce langage à un homme dont je m’apprête à embarquer l’épouse après l’avoir fait reluire à bloc ! Parfois, tu te berces d’illuses. Tu crois que tu es bon, irradiant, en route pour les canonisations futures ; mais en vérité tu demeures inexorablement un sale mec qui compose avec les turpitudes, les vices, les saloperies. Simplement tu te cherches des excuses pour te désendolorir la conscience. Et parce que tu es fumelard complet, tu t’en trouves !


Je grattouille à la porte. Pas un « toc-toc » discret, mais reconnaissable : je te dis, juste un « crac-crac » comme les biscottes de la téloche.

Ellena m’ouvre. M’entrouvre plus exactement.

Je pénètre dans la chambre mortuaire. Une sale odeur commence à y flotter, douceâtre, obsédante. De plus, ça renifle le suif fondu, because les bougies qui, depuis plus de trente heures, désemparent pas.

Aujourd’hui, je ne serais pas partant pour la tirer sur le plume de la défunte, l’Ellena. Je goderais pas.

— Venez jusqu’à ma chambre, lui dis-je.

— Oh ! non ! S’il revient…

— Il vient de commander un gratin de fruits de mer et une perdrix aux choux avec une demi-bouteille de Chablis et une seconde de Château Latour ; vous ne pensez pas qu’il va claper ce menu comme un croque-monsieur à un rade d’aérogare ?

Elle hésite.

Je place ma banderille finale :

— Ne me dites pas que vous ne pouvez vous accorder une demi-heure de plaisir, chérie. J’ai des projets vous concernant ! Vous n’aurez même pas besoin de poser votre robe pour que je les réalise et je vous parie qu’elle ne sera pas froissée !

Je prends sa main et lui titille l’entre pouce et index du bout de la langue.

N’ensuite, je biche la clé au crochet derrière la lourde et hale ma conquête vers l’extérieur. Elle me suit d’un petit pas trébucheur, mi-figue, mi-raisin. A la fois inquiète et ravie. La conscience professionnelle le disputant chez elle à la perspective de baisolance intensive. Je lui ai déjà fourni mon catalogue et elle sait que j’excelle dans le rapport (sexuel) qualité-prix.

Dans ma turne, il y a Béru et sa morue incandescente.

Je feins la surprise, l’embarras :

— Tiens ! Vous z’ici !

— Il fallait que je te parlasse d’tout’ urgerie, déclare le Gros.

J’enchaîne :

— Ellena, permettez-moi de vous présenter l’un de mes plus précieux collaborateurs, M. Alexandre-Benoît Bérurier.

Hermétique, elle tend la main à l’ogre-mitaine.

Mon Gravos va pour la lui prendre, mais sa grosse paluche se ferme en cours de trajet, prend une vitesse ascendante et s’achève en uppercut foudroyant au menton de la dame de compagnie qui, dès lors, nous la fausse.

K.-o., elle s’effondre sur la moquette de qualité, laquelle amortit sa chute.

Le Mastar se tourne vers sa contractuelle d’amour.

— Qu’est-ce tu dis de mon somnifère, môme.

Je le rappelle à la modestie :

— Pavoise pas, Gros. A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.

Il va jusqu’à mon plumard sur lequel est ouverte une méchante valoche de carton qu’il a dû acheter en « action » dans une grande surface. Y prend une cagoule noire, deux paires de menottes et une très longue corde enroulée.

Rapidité d’exécution, le Mahousse, faut reconnaître. Il enfile la cagoule sur la tronche d’Ellena, lui fixe les cabriolets aux poignets et aux chevilles et la traîne jusqu’à la terrasse.

Il pleut à verse, la nuit est noire et l’océan très proche grogne comme un fauve en cage.

Béru se penche par-dessus la balustrade. Il imite le cri du chat-huant, la nuit, dans son gros tilleul de Saint-Locdu-le-Vieux. Un sifflement modulé lui répond. Sans perdre un instant, Sa Majesté noue une extrémité de la corde sous les aisselles de l’Italienne.

— Tenez bon l’aut’ bout ! nous enjoint (juillet, août, septembre)-t-il.

On s’arc-boute, Violette et moi. Le Mastar passe la fille par-dessus la balustrade et guide la manœuvre de descente.

En peu de temps, Ellena atterrit dans la plate-bande fleurie où Jérémie et César la récupèrent.

Béru nous intime alors de lâcher, puis il jette la corde à l’extérieur.

— Tu sais ce que tu as à faire, Gros ? demandé-je.

— C’est écrit noir sur blanc dans mon caberlot.

— Tu te méfieras d’elle, surtout pas qu’elle t’empaille avec des vannes du genre : besoin de faire pipi ou autres !

— Fais-toi pas d’souci, grand.

Il se retire avec son égérie. Moi, je vais remettre la clé de la signorina clamsée sur sa lourde. Après quoi je me rends dans la piaule d’Ellena. Je biche son manteau dans sa penderie, son sac à main, ses bijoux de rechange, son passeport et je retourne chez moi. Je fourre mon butin dans la valoche désormais inutile du Mammouth et vais la mettre à l’intérieur de ma grande Vuitton posée sur la claie à bagages de l’entrée.

Première partie du coup de main réussie.

Ne reste plus qu’à attendre.

* * *

Un tantisoit éméché, le constructeur de bagnoles ! Surtout qu’il a enquillé un bas armagnac après la tarte Tatin, pour torpiller ses chagrins d’orphelin.

Quand la mamma disparaît, tu sais l’effet que ça produit ? Ce vide. Cette infinie désespérance. Il serait chez lui, dans sa vaste propriété de Rome, avec le clan au complet, l’oncle guitariste, les tantes pleureuses, il éprouverait du réconfort. Mais ici, dans cet institut de Bretagne, un bled si peu conforme à la vie transalpine (de cheval, cela va de moi), sa désemparade est totale. Qu’heureusement, il y a la Mencini !

Il la trouve drôlement fourrable, cette fille. Aldo, c’est un sabreur de bonne souche. Il aimerait l’emplâtrer en levrette, la dame de compagnie ; dans la salle de bains, par décence. Elle s’accouderait au lavabo, il lui placerait le compas à la bonne hauteur et lui jouerait une barcarolle vénitienne, ses paluches bien étrangleuses sur les hanches étroites de la donzelle. Seulement voilà : il n’ose pas. Il a peur d’une rebuffade. Et même peur d’elle tout court. Elle l’impressionne. Il y a dans le regard d’Ellena une petite lueur qui désempare pas et le trouble.

Enfin, on verra…

Il est surpris de trouver la clé sur la lourde. Entre. Dans la chambre, y a que le cadavre de la « comtessa » (ça lui a drôlement plu, cette appellation du docteur Pinaud). Bien sage, bien raide entre ses bougies, la mère. Un chapelet entortillé autour de ses mains de cire. Ça pue le confiné, la mort. Il conviendrait d’entrouvrir la porte-fenêtre. Seulement un chat pourrait entrer. Aldo rote le chou de la perdrix. S’installe dans le fauteuil et attend.

Où donc est passée la Mencini ?

Il rote de rechef, librement, mais réalise qu’en fait il n’est pas « vraiment seul ». La morte constitue une présence, encore plus respectable que celle d’un vivant. Il évente de la main l’odeur tenace et réfrène la troisième fusée qui se préparait. Il aime le chou, Aldo, mais ne le supporte pas. Le moment de la dégustation est ineffable, mais les suites sont toujours fâcheuses. Et dire qu’il va lui falloir déféquer ça ! Ses ancêtres, au moins, avait la judicieuse idée d’installer un dégueularium dans leur maison. Pourquoi avoir abandonné ces mœurs confortables ?

Enervé, il se lève, va au téléphone et compose le numéro de l’appartement d’Ellena. Ça ne répond pas. Il appelle alors la réception pour demander si on a aperçu la jeune femme. Le préposé (chapitré par Alexis) répond qu’elle est partie depuis bientôt une heure après avoir commandé un taxi.

Là, il pige plus, Aldo Morituri. Ça le flèche part en part, une nouvelle pareille ! Un taxi, à cette heure ? Mais pour aller où ? Et sans le prévenir ni lui laisser le moindre message ! Y a quelque chose qui foire !

Mais quoi ?

* * *

Allongé sur mon pucier, je regarde au plaftard un reflet de ma lampe. C’est la lumière qui a inventé la peinture en modelant des ombres. Une confuse arabesque s’inscrit, dans laquelle je crois discerner une silhouette de femme nue dans une jungle. Parfois, le marbre produit de ces effets. Si tu le fixes, il s’arrache à sa banalité et ses veines dessinent des motifs plus ou moins abstraits comme un kaléidoscope.

Mon biniou grésille. C’est le gonzier de la réception. Il murmure à voix très basse :

— M. Morituri vient d’appeler.

— Vous lui avez dit que Mlle Mencini était partie ?

— Affirmatif !

Tiens, il a fait son service militaire y a pas longtemps, le préposé.

— Très bien, merci.

Je raccroche, me remets debout d’une détente en biais et vais me coiffer dans ma salle de bains. Au-dehors, la vase produit un bruit de cataracte qui domine presque celui de l’océan. Histoire d’eau ! Elle tambourine sur la grande vitre de la baie. A travers une muraille floue, on distingue, au large, les loupiotes des bateaux de pêche en action. « O combien de marins… » J’imagine ces braves gars de la péninsule armoricaine s’agitant, en suroît jaune, sur le pont poisseux de leur chalutier. Ils prennent d’incessantes claques mouillées dans la gueule. Ça pue le poisson et le goudron. Une odeur « accumulée » qui a tout imprégné. Et ici, à quelques encablures (j’ai toujours raffolé du terme), une bande de vieux zozos délabrés se font titiller la viandasse pour réparer du temps l’irréparable outrage.


Et me voilà devant la chambre de la signora Morituri. Il y a un timbre (pour la réponse) ; je le presse.

Aldo vient ouvrir. Il a des filets de sang dans ses yeux : giclettes de vinaigre sur des huîtres.

Il me défrime, me reconnaît.

— Oui ? demande-t-il.

— Je peux vous entretenir un instant, signor Morituri ?

Acquiescement.

D’instinct, il m’entraîne loin du cadavre, près de la terrasse.

— Je viens d’apprendre que la signora Mencini a quitté l’institut, attaqué-je. Pouvez-vous me dire où elle s’est rendue ?

Il effare en plein, va pour dire, se tait, hoche la tête, écarte ses bras, les laisse retomber.

Puis, après un cloaque intérieur, il demande :

— Qui êtes-vous ?

— Commissaire San-Antonio des Services Spéciaux (j’adore cette formule dont je suis le modeste inventeur). Je me trouve dans cet institut afin d’y enquêter à propos d’une électrocution collective survenue dans un bassin de traitement.

Il rougit, frotte sa conjonctivite du médius et de l’index joints, finit par balbutier d’un ton mourant :

— Et alors ?

J’ai envie de lui répondre qu’alors Zorro est arrivé. Lui souris, mais sans entrain. S’agit d’une mimique plutôt que d’un sourire aimable. Il le sent bien. Les Ritals, fais-leur confiance. Psychologues, ils sont, et c’est ce qui explique leur réussite collective à travers le monde.

— Alors, reprends-je, j’ai été amené à étudier le pedigree de tout le monde, ici. Vous comprenez ça, signor Morituri ?

Il opine.

— Vous connaissez bien Mlle Mencini ?

— Depuis qu’elle s’occupe de ma mère…

— Il y a longtemps qu’elle est à son service ?

— Quelques mois, trois ou quatre, je ne me le rappelle plus très bien.

— Comment l’avez-vous engagée ?

— Ce n’est pas moi, mais la mamma. Je crois qu’elle a passé une annonce dans le journal. Plusieurs demoiselles se sont présentées ; elle a choisi la Mencini parce qu’elle lui trouvait de la classe.

— Elle lui a demandé des attestations d’employeurs ?

Il hausse ses robustes épaules.

— Je ne saurais vous le dire. Ma mère (il se signe en trois exemplaires, rapidement) était une personne d’élans. Elle obéissait à des foucades. La Mencini lui a plu et son engagement a été spontané.

— Vous-même n’avez pas pallié la fougue de votre mère en prenant des renseignements sur quelqu’un qui allait devoir partager sa vie ?

Il soupire avec un début de lassitude et peut-être, en y regardant de près, d’irritation.

— Je suis un homme terriblement occupé, vous savez !

— Vous n’avez pas une épouse, voire des collaborateurs qui auraient pu s’en charger ?

Là, il soupaulaite, le constructeur. Il est habitué à commander. Les questions, d’ordinaire, c’est lui qui les pose !

— Mais santa madonna, commissaire, est-ce si grave ?

— A vous d’en juger. Il se trouve que Mme votre mamma a vécu pendant plusieurs mois en compagnie d’une des pasionarias des Brigades Rouges Internationales, recherchée par votre police.

L’apoplexie !

Il rubiconne. Violit. Verdit (Guiseppe).

— C’est de la folie ! soupire-t-il.

— Nous vivons une époque dangereuse, monsieur Morituri. Je suppose que Mlle Mencini a percé à jour mon identité, qu’elle a pris peur et s’est enfuie.

— Mon Dieu, quelle affaire !

— Fâcheuse pour vous, dis-je avec une fausse compassion qui servirait de laxatif à un serpent python venant d’avaler la photo de Jean-Marie Le Pen.

Là, il en oublie ses chaînes de montage, il est démonté.

— Pourquoi, fâcheuse pour moi ?

— Mais parce que vous allez vous trouver bloqué ici, réponds-je innocemment.

Il sursaute.

— Moi ! Bloqué ici ! Et pourquoi ?

— Le temps qu’on pratique l’autopsie de votre mère, monsieur.

— L’autopsie !

— Quand une personne meurt subitement en ayant pour dame de compagnie une criminelle internationale, il est obligatoire de s’assurer que son décès est bien naturel.

— Mais le docteur a dit…

— Le docteur ignorait ces circonstances, signor Morituri. Je vais saisir le procureur de la République de cette affaire, alerter mes confrères italiens ; bref, déclencher le dispositif qui s’impose ! On va tout mettre en œuvre pour retrouver et interpeller Ellena Mencini. En attendant, je vous prie de ne pas quitter l’institut.

— Impossible ! rugit Morituri. Impossible ! Mes affaires…

— Vous les dirigerez par téléphone, mon cher monsieur.

Il bondit.

— Ecoutez, commissaire ! Je ne suis pas n’importe qui ! Vous avez tort de me traiter comme un palefrenier !

— Les palefreniers n’engagent pas des meurtrières pour servir de dame de compagnie à leur mère.

— Savez-vous que le président de la République italienne est mon oncle, commissaire ?

— Savez-vous que le roi n’est pas mon cousin, constructeur ?

Il rugit :

— Je vous ferai révoquer, monsieur !

— Moi, je vous ferai seulement convoquer, monsieur.

Il hurle :

— Vous êtes un… un…

Je le regarde droit dans les yeux.

— Du qualificatif que vous allez sortir dépend votre liberté, constructeur !

Alors il se liquéfie et éclate en sanglots.

Je vais cueillir le petit rameau de buis pour virguler un chouïa d’eau bénite sur la pauvre Mme Morituri qui ne doit pas voir cette scène d’un très bon œil, là-haut !

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