André Héléna

De sa naissance à Narbonne en 1919 et de sa vie à Leucate, André Héléna gardera un caractère affable, cordial et insouciant. Son père, conservateur de la bibliothèque de Narbonne, lui donnera le goût de l’écrit. En 1936, il monte à Paris pour devenir assistant-réalisateur du film de Diamant-Berger Arsène Lupin, détective mais, très vite, il publie une revue de poésie La Poterne qui le mène en prison pour dettes ; il en gardera une trace indélébile, perceptible dans son œuvre. En 1949, paraît son premier roman, Les flics ont toujours raison.

Commence alors une production abondante. Multipliant les pseudonymes, Héléna, en trente ans, signera plus de deux cents romans. Il s’éteint en novembre 1972.

Auteur témoin, André Héléna dans ses écrits « nous montre l’humanité telle qu’elle est, non telle qu’elle devrait être ».

Dans un texte de 1958, il nous donne son point de vue sur l’écriture et le roman policier :

« Je voulais jadis écrire des romans dans lesquels de belles personnes, bien détachées de la réalité, se débattaient avec élégance dans des problèmes inexistants. Mais je me suis rendu compte que la vie, en réalité, n’était qu’un fait-divers et que l’Homme, toujours en quelque instant de son existence, rencontre le Gendarme.

« Je me suis aperçu alors que la littérature policière n’était une littérature inférieure que pour deux catégories de gens : ceux qui ne savent pas écrire et ceux qui ne savent pas lire. Il y a autant de puissance dramatique dans l’existence quotidienne de l’homme qui a tué, qui a été poussé par le Destin, les circonstances, jeté vivant dans l’enfer, que dans toute l’histoire des Atrides. Qui donc n’a jamais senti en lui remuer Caïn ? »

Загрузка...