Chapitre 12

– Il y a de quoi, s'écria Bertille aigrement. Vous avez tué mon porc avec vos saletés... Un porc qui nous avait coûté une fortune. Et parce que c'est vous, madame de Peyrac, personne ne dira rien ! Nous n'aurons qu'à accepter notre perte...

– Ne soyez pas si agressive, Bertille, et expliquez-vous. Quel dommage vous ai-je causé ?

– Vous avez tué mon porc, répéta la jeune femme.

Tous, ils regardaient à terre quelque chose qui semblait se trouver au pied de la fenêtre. En se penchant, Angélique distingua une masse rosâtre affalée : le porc vagabond des Rambert et qui paraissait en effet figé dans l'immobilité définitive de la mort.

– Que lui est-il arrivé ?

– Aussi, votre porc rafle tout, fit remarquer à Bertille Hervé Le Gall. Il aura avalé quelques pointes.

– Non, fit Bertille, têtue et acariâtre, je sais ce que je dis. Hier soir, j'ai vu Mme de Peyrac jeter quelque chose dehors par cette fenêtre, et voici qu'on le retrouve crevé juste à cette place.

– C'était de la tisane, répéta Angélique. Il n'a pas pu la boire.

– Il a pu avaler les détritus sur lesquels elle était tombée.

– C'était une tisane tout à fait inoffensive, vous dis-je.

– Alors pourquoi l'avez-vous jetée ?

– Parce qu'elle n'était plus assez fraîche mais, en aucune façon, elle ne pouvait causer du tort à quiconque.

– Et pourquoi votre porc est-il toujours fourré dans les jardins du voisinage, fit remarquer le voisin en bonnet de coton, pas plus tard qu'hier il est encore venu farfouiller dans mes plants de maïs.

– Croyez-vous que nous pouvons le tenir en laisse ? rétorqua l'homme au bonnet de fourrure.

C'était le mari de Bertille, l'ex-époux de la pauvre Jenny Manigault : Germain Rambert. Angélique ne l'eût pas reconnu. Il avait l'allure d'un coureur de bois au visage durci et mal rasé.

Poliment, mais énergiquement, elle les pria d'aller se disputer ailleurs et de quitter le jardin des Berne, après avoir nettoyé la place. Germain Rambert demanda aux autres de l'aider à faire un brancard afin de transporter la bête qui pesait au moins deux cents livres.

– Quelle catastrophe pour eux ! soupira Abigaël quand elle sut la chose. Ils avaient acheté ce porc aux Acadiens de Port-Royal, contre un lot de fourrures et les quelques louis d'or que Germain avait emportés de La Rochelle. Cela leur faisait des provisions assurées pour l'hiver, sans être obligés de demander l'aide à la communauté. C'est un ménage qui vit à part et ne veut pas frayer avec les autres. Germain court les bois. Il préfère s'occuper de la traite avec les sauvages que de travailler pour l'établissement. Les Manigault ne le voient plus...

Vers le milieu de la matinée, Bertille se présenta de nouveau, le petit Charles-Henri sur le bras. On voyait qu'elle n'effectuait pas cette démarche de bonne grâce mais qu'elle s'y trouvait contrainte. Avec humeur, elle demanda à Angélique si celle-ci pouvait lui affirmer que la tisane jetée ne contenait pas de poison. Dans ce cas, bien que le porc fût décédé de façon suspecte, on pourrait peut-être essayer de récupérer les jambons et de les fumer, bien qu'il fût trop tard pour saigner la bête convenablement et en tirer boudins et saucisses.

Angélique achevait de prodiguer ses soins à Abigaël, au bébé et au petit chat qui semblait se remettre peu à peu de ses blessures. La maison rangée, l'âtre balayé, elle s'apprêtait à se rendre au camp Champlain.

L'idée lui était soudain venue du chagrin que devait éprouver la pauvre Miss Pidgeon, après la mort brutale du pasteur, et elle se reprochait d'avoir songé si tardivement à la pauvre demoiselle anglaise, l'une des rares rescapées du massacre de Brunschwick-Falls.

Au mot de poison, elle commença par hausser les épaule, puis elle éprouva une sorte de choc comme si ses paupières s'étaient subitement dessillées et qu'elle eût discerné l'épouvantable vérité. Et elle sentit une sueur froide lui venir au front.

– Du poison ?

– Alors, c'était bien du poison ! s'écria Bertille, alarmée devant son visage. Ah ! Quelle malchance ! Nous ne pourrons même pas récupérer un petit bout de lard... Vous nous devez des dédommagements, cria-t-elle en secouant le bébé en tous sens, dans sa colère.

– Cessez de vous agiter ainsi ! lui intima Angélique, et de récriminer, alors que vous n'avez qu'à vous en prendre à votre négligence. Je vous réitère l'assurance qu'il n'y avait pas de poison dans le liquide que j'ai jeté hier soir mais, de toute façon, je ne vous conseillerai pas de la chair d'un animal qui n'a pas été saigné et qui est mort sans qu'on puisse expliquer pourquoi. Vous n'aviez qu'à le nourrir aux frais de votre potager et non à ceux de vos voisins.

Bertille s'en alla furieuse, en disant très haut qu'elle se plaindrait à M. de Peyrac quand il reviendrait. Lui, au moins, se montrerait généreux, elle en était certaine.

Angélique eût voulu chasser l'affreux soupçon et n'y parvenait pas. Elle essayait de se rappeler comment les choses s'étaient passées hier à propos de cette tisane que Bertille incriminait. Elle en avait préparé une certaine quantité, en avait fait boire une tasse à Abigaël qui ne semblait pas en avoir été incommodée. Puis le pot était resté toute la journée près de l'âtre, Séverine ayant oublié les recommandations d'Angélique. Quand celle-ci avait voulu réparer l'oubli, elle avait eu un geste maladroit et quelques gouttes étaient tombées sur la taie écarlate. Agacée, elle s'était alors avisée de la vilaine couleur qu'avait prise le remède au cours de la journée. Elle l'avait jeté par la fenêtre, lavé pot et bol. C'était de la faïence de Nevers, lisse, bien cuite, miroitante. Une fois rincée, aucune trace ne pouvait subsister sur elle du produit qu'elle avait contenu. Angélique examina cependant les deux récipients. Elle sortit de la maison et la contourna pour aller regarder sous la fenêtre. On avait enlevé l'animal et, obéissant aux injonctions d'Angélique, on avait nettoyé la place. Hors les traces de piétinements il ne restait pas de reliefs d'aliments permettant de déterminer ce qui avait provoqué la mort de l'animal.

Mais pourquoi se fixer sur cette tisane comme cause du décès ? C'est Bertille qui avance la chose.

Elle a toujours fait histoires de tout. Cette boisson même altérée par la chaleur ou l'attente ne peut causer grand dommage. Je l'ai vu utiliser maintes fois par des nourrices...

De retour à la maison elle aperçut, jetée en boule dans un coin, la taie qu'elle avait ôtée de l'oreiller d'Abigaël.

Mue par une impulsion subite, elle la ramassa et la déplia.

Aux places qui avaient reçu les éclaboussures du liquide, de vilaines taches blanchâtres s'élargissaient, tranchant sur l' écarlate lumineux de la soie. Elle se sentit pâlir. De telles altérations ne pouvaient être le fait que d'un produit vénéneux, corrodant la teinture et trouant même l'étoffe.

Angélique restait silencieuse, tenant la taie ouverte devant elle. Cette tisane préparée par elle pour Abigaël, fallait-il penser qu'une main criminelle y avait intentionnellement versé un poison mortel ? Alors, si par la suite d'un geste de Laurier posant son panier devant le pichet et, si, le masquant ainsi, Séverine n'avait pas oublié d'en présenter à Abigaël au cours de l'après-midi, la jeune mère eût connu une mort aussi épouvantable que subite. Et hier soir, si elle ne s'était pas ravisée brusquement, fallait-il comprendre qu'elle avait été sur le point d'administrer de sa propre main un breuvage empoisonné à sa meilleure amie. Non, elle devenait folle ! Qui donc pouvait vouloir la mort d'Abigaël ?

– Avez-vous reçu beaucoup de visites hier dans la journée ? interrogea-t-elle tournée vers Abigaël qui ne la quittait pas du regard mais se taisait.

– Oh ! Oui, beaucoup. Cela a été encore un vrai défilé.

– Mais qui ? Donnez-moi des noms.

– Je ne puis me souvenir de tous. Par instants, j'étais très fatiguée et je somnolais un peu. En tout cas, il y a eu M. Paturel et son lieutenant M. de Barssempuy. Et aussi le quartier-maître Vanneau. Il m'a apporté un petit objet façonné dans de l'écume de mer. Et puis, ah ! Oui, je me souviens maintenant, le mousse, vous savez le mousse naufragé de La Licorne. Lui aussi voulait m'offrir quelque chose : sa cuillère en bois sculpté. J'ai refusé. C'est tout le bien qui lui reste, pauvre garçon ! Ah ! J'oubliais, Julienne est venue, cette Fille du roi qui a épousé un des pirates. Elle est restée assez longtemps. Elle voulait me rendre quelque service et s'est offerte pour filer ma quenouille que j'ai laissée en souffrance. Elle s'en est tirée fort diligemment. Au fond, c'est une très bonne fille.

– Et qui donc encore ?

Angélique repliait la taie, l'enfermait dans un pan de toile avant de la glisser dans sa poche.

– Je ne sais plus. Cela m'échappe. Mais je vous avertirai s'il me revient le souvenir d'un nom ou d'un visage. Pourquoi tant de questions ? Et pourquoi Bertille est-elle venue criailler ainsi ? Il y a quelque chose qui vous tourmente ?

– Non. Bertille pense que son porc est mort parce qu'il aurait mangé quelque chose de mauvais dans votre jardin et vous la connaissez, il faut qu'elle fasse des embarras.

– Après tout, elle a peut-être raison. Sur les conseils du chef Etchemine, le père de Mme d'Urville, j'ai planté dans mon jardin de ces plantes dont on mange les racines et qu'on appelle pommes de terre. Mais on dit aussi que leurs fruits qui ressemblent à de petites tomates contiennent du poison. J'ai même averti les enfants de prendre garde et de ne pas en cueillir inconsidérément.

– Ah ! C'est sûrement cela, dit Angélique, soulagée. Pourtant il restait à expliquer les taches sur la taie.

Mais son esprit ne se détournait pas de l'image entrevue par son imagination surexcitée : une main criminelle, versant la mort dans le remède destiné à Abigaël. Si folle et inexplicable que fût cette expectative, la tension, les accidents, les mauvais hasards de ces derniers jours faisaient qu'Angélique la recevait comme une certitude. Donc un fou rôdait parmi eux, cherchant à semer le malheur, s'attaquant, au gré de ses fantasmes, à n'importe qui : un chat, une femme en couches, un enfant. Et ce somnifère dans le café ? Et la mort du Jésuite et du pasteur ? Mais là, qui pouvait-on accuser, hors la violence native de leurs tempéraments qui avait jeté l'un contre l'autre ces deux hommes ?

Angélique se prenait la tête à deux mains. Qu'étaient devenus l'enfant suédois et la lettre ?

Elle se pencha vers le petit chat immobile sur le coussin du fauteuil. Il ne se reposait pas encore sur le flanc, comme les animaux bien portants, continuait à se tenir dans son attitude patiente et courageuse, ses petites pattes repliées sous lui, le cou droit, mais la tête penchée, les yeux mi-clos ; il semblait à peine respirer.

– Dis-moi toi, qui as-tu vu ? lui murmura-t-elle. Toi tu sais, tu sais tout. Ah ! Si tu pouvais parler !

Si Joffrey avait été là, il eût tôt fait de déterminer quel élément chimique ou naturel avait pu être assez virulent pour effacer l'écarlate de la taie d'oreiller et même la percer par endroits.

Il lui semblait que son mari avait quitté Gouldsboro depuis une éternité. Mais, en comptant sur ses doigts, cela ne faisait que cinq jours.

Si tout se passait bien à la rivière Saint-Jean avec les Anglais, il ne fallait pas cependant l'espérer avant une semaine.

D'ici là, quelle attitude adopter ? Devait-elle parler à Colin ? Et qui pourrait lui donner un avis sur ces taches suspectes ? Un produit non toxique pouvait-il causer de tels dommages ?

Elle pensa tout à coup à l'homme aux épices, qui avait appartenu à l'équipage du corsaire dunkerquois

Vanereick et qui était resté à Gouldsboro avec son esclave caraïbe, après le départ du Sans-Peur.

Après avoir recommandé à Séverine de surveiller chaque personne qui viendrait visiter leur mère et leur petite sœur, elle alla s'enquérir du personnage. Mais, comme par hasard, il avait quitté l'endroit depuis deux ou trois jours. On ne savait pas si c'était par mer ou s'il avait pris le chemin de la forêt. Tant de gens de tout acabit débarquaient ici.

Angélique se souvint que Colin avait parlé, au Conseil, de l'institution d'un registre pour y inscrire tout individu séjournant plus de deux jours à Gouldsboro, chaque visiteur étant tenu de signaler ensuite son départ et dans quelle direction. Sage mesure !

Elle aurait souhaité parler à Colin. Mais si son intuition féminine lui affirmait la réalité d'un danger suspendu sur leurs têtes, les indices qu'elle avait en sa possession étaient minces, voire fallacieux ; elle craignait de passer pour une femme hyper-nerveuse, cherchant prétexte à affoler son entourage, qui sait, prétexte à parler en tête à tête avec Colin, le gouverneur. Elle avait l'impression, peut-être pour la première fois de sa vie, qu'elle ne savait pas exactement ce qu'elle devait faire, même ce qu'elle devait penser, décider. Sans cesse, son opinion basculait : tantôt elle était persuadée jusqu'au vertige de la menace redoutable et pressante, tantôt ses craintes se dissolvaient et la situation lui apparaissait sous un jour bénin.

Que s'était-il passé au fond de tellement anormal ?

Deux hommes s'étaient battus et étaient morts des coups qu'ils s'étaient portés, un chaton facétieux s'était fait rabrouer par un matelot brutal, un porc vorace s'était empoisonné avec les fruits vénéneux de la pomme de terre, une vieille Indienne s'enivrait avec de l'alcool de traite... incidents et accidents de la vie quotidienne.

La chaleur pesante que brassait vers le soir un vent capricieux achevait de lui mettre les nerfs à fleur de peau.

Si Joffrey avait été là... Jamais elle n'avait si clairement éprouvé qu'il était son pôle, sa certitude. De ses expériences multiples, des embûches qu'il avait déjouées, de toutes les turpitudes qu'il avait traversées, il retirait l'acquis d'une intuition sûre, un instinct presque animal de la réalité. S'il disait : « ce n'est rien », on pourrait être rassuré. S'il disait : « prenons garde », il faudrait se montrer vigilant. L'ennemi n'était pas loin. Il ne se laisserait pas abuser par les apparences anodines, embrouiller par la chaleur ou le vent.

Il était loin. Au même instant, à quels ennemis se heurtait-il ?... Quelque part là-bas vers l'est, au fond de la Baie Française ?... Où était-il ?... Comme elle avait hâte de le revoir !

Angélique se rendit au camp Champlain. Elle découvrit Miss Pidgeon, à l'écart, assise sur un tronc d'arbre, les mains jointes sur ses genoux.

Elle alla à elle, s'assit à ses côtés, lui mit un bras autour des épaules et lui dit doucement en anglais : My poor dear, Ma pauvre chère...

Miss Pidgeon se mit à pleurer.

Quelles rêveries, quelles sources de tendresse et de dévouement se cachaient derrière le fin visage fané d'une vieille enfant des rivages américains, grandie entre la forêt sauvage et la mer, dans le dur corset des disciplines puritaines. Mais tout être humain a droit à ses rêves secrets.

– Pourquoi l'a-t-on excité à ce point ? put-elle dire enfin. Il était si sensible ! Un rien le mettait hors de lui.

Angélique savait qu'elle parlait du révérend Patridge et, au fond, elle n'avait pas tout à fait tort. C'était un homme sensible à sa manière, et comme tous les gens trop instruits, souffrant de l'obscurantisme des ignorants et de la bêtise du genre humain.

– Il craignait tant pour nous, ses ouailles, pour le sort de nos âmes au contact des Français. Il nous exhortait sans cesse à la prière. Pourquoi être venu lui dire qu'on allait nous emmener à Québec, sous l'escorte du Jésuite et qu'on nous contraindrait au baptême catholique. Ce n'est pas vrai, n'est-ce pas ?

– Certes non ! Ne vous ai-je pas répété maintes fois, Anglais entêtés que vous êtes, qu'ici, sous la protection du comte de Peyrac, vous étiez en sécurité ? Pourquoi Patridge ne m'a-t-il pas fait confiance au lieu de s'emballer ainsi une fois de plus ?

— C'est vrai ! Mais, vous savez, depuis tous ces coups qu'il avait reçus des Indiens, sur la tête, pauvre garçon, il était d'une sensibilité extrême...

On voyait que cela faisait du bien à la vieille demoiselle de parler de l'irascible pasteur, avec une tendresse et une familiarité qu'elle ne se fût pas permises de son vivant. Ayant avec elle des souvenirs communs, par ce voyage qu'ils avaient fait de Brunschwick-Falls à Gouldsboro, après le massacre, Angélique la soutint de sa sympathie.

– Je reconnais que je n'ai jamais vu quelqu'un supporter avec autant de vaillance une blessure aussi horrible. Il était d'un courage exceptionnel.

– N'est-ce pas ?

Elles devisèrent ainsi quelque temps, et Miss Pidgeon se réconforta peu à peu. Angélique, la voyant mieux, songeait à prendre le chemin du retour, lorsqu'elle entendit le galop d'un cheval. De loin, elle reconnut Colin. Celui-ci, après avoir pénétré dans le camp, se fit désigner l'endroit où elles se trouvaient.

À cheval, il se tint devant elles, les saluant d'un signe de tête courtois, et s'adressant à Angélique :

– Il se fait tard, madame. Il n'est pas prudent que vous rentriez sans escorte à Gouldsboro. Vous avez déjà eu tort de vous rendre ici seule. Je suis venu vous chercher.

Puis, à Miss Pidgeon, en anglais :

– Demain, Miss, s'il vous plaît, voulez-vous être présente au Conseil, je voudrais vous demander de prendre chaque matin nos petits Huguenots pour leur enseigner l'anglais. On vous les amènera en carriole et vous recevrez pour vos services vivres, aide et salaire.

– Alors, c'est donc bien vrai qu'on ne va pas nous livrer aux Canadiens ? s'exclama Miss Pidgeon définitivement rassurée.

– Certes pas. D'où tenez-vous ce mauvais bruit ? Je viens d'assurer une fois encore vos compatriotes qu'il était sans fondement. Dès que l'agitation se sera calmée dans la baie de Massachusetts, vous pourrez regagner la Nouvelle-Angleterre sans encombre. En attendant, réfléchissez à ma proposition.

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