XXIX

Nul faire-part. Pas de Fred. Pas de nouvelles, durant deux mois ! Enfin voici cette convocation du notaire, où il m'est recommandé de faire établir un pouvoir régulier, si je désire être représenté. Mais cette suggestion m'a laissé froid : je me représente très bien moi-même et j'éprouve si peu d'appréhension à me retrouver en présence de ma famille que je n'ai pas hésité à emmener ma femme. Nous avons simplement pris la précaution de passer chez le teinturier. En y regardant de très près, quelque malintentionné dirait qu'il nous manque un peu de noir. Il n'y a que le noir neuf pour être parfaitement funèbre ; la teinture a toujours des hésitations. Je ne crois pas non plus que notre allure soit assez écrasée, nos chevilles assez discrètes.

Bien qu'un petit flot de crêpe (du crêpe de Chine très mince : deuil mineur) ait remplacé le petit flot de tulle blanc que Monique portait cinq mois plus tôt, ce voyage reste un voyage, un ersatz de voyage de noces. Ma femme, cette fille de l'Est, s'est accrochée depuis Le Mans à la portière : elle s'étonne de ces haies qui se resserrent de plus en plus. Nous avons changé de train à Sablé, puis à Segré, et le tortillard vient enfin de nous déposer à la halte de Soledot qu'un bon kilomètre sépare du village.

— Sô…led…ôt ! chante l'unique employé, se gargarisant de ces o, voyelles essentielles de ce pays pluvieux, et agitant avec satisfaction son drapeau rouge.

Il le roule aussitôt, tandis que nous sautons sur le gravier étoilé de pissenlits et que le train repart, soufflant gris, vers Chazé. On ne me salue point : ce cheminot était naguère le seul électeur de Soledot capable de refuser sa voix au marquis de Lindigné et d'expédier ses gosses à l'école laïque. Mais le portillon secoue déjà sa ferraille derrière nous. Bocage, ma patrie ! Intimement mélangés, l'air est vert et l'herbe vive. Les talus ploient sous leurs ronces et sous leurs têtards de chênes, coiffés de près à la serpe. Le chemin creux de la Croix-Rabault s'enfonce entre les halliers : ses ornières luisent, larges comme des fossés, remplies à ras bord d'une eau visqueuse où rouissent les trognons de choux. Voici la porcelaine mince des églantines, dont le fruit, cet automne, fournira aux gamins du bourg d'inépuisables réserves de poil à gratter. Voici le jaune acide des colzas, les rouvres rongés de parmélies, les petites vaches qui partagent avec les pies l'honneur d'hésiter entre le noir soutane et le blanc barrière. Voici l'Ommée, offrant sa bourbe aux battoirs des laveuses. Voici Soledot, dont le clocher file la laine grise des nuages. Sur la place triangulaire, ne frémissent plus que onze tilleuls : je cherche en vain le douzième. Épicerie, café de la Boule d'Or, maréchal ferrant, charron, poste rurale, cure : partout, les rideaux bougent d'un centimètre. Nulle autre apparence de vie sous les masures basses. Comme il se doit, Me Saint-Germain habite une maison plus haute, un peu à l'écart, à distance suffisante des choucas, des bruits d'enclume, des sorties d'école et des relents de corne brûlée.


Escorté par son clerc, le notaire vient nous ouvrir lui-même. L'homme est du type noisetier : tout menu, tout grêle, agité par le moindre déplacement d'air et cependant pourvu de mains très larges, très plates, de vraies feuilles, retenues au corps par le mince pétiole du poignet. La tête n'existe pour ainsi dire pas : elle se réduit aux yeux, noisettes imprécises, où s'entortillent les paupières. Il nous précède, ce léger, il s'insinue entre les portes capitonnées et, renvoyant son principal, nous fait asseoir sur du velours rouge. Lui reste debout, dédaigne son bureau et, balancé au souffle de sa propre haleine, se ploie pour les condoléances.

— Laissez-moi d'abord vous dire, Monsieur et Madame, toute la part que je prends…

Nous savons qu'il prendra sa part : probablement plus grosse que la mienne. Du bout des lèvres, je lâche des remerciements qui suffisent à le relever. Quittant le genre pénétré, Me Saint-Germain manœuvre autour de sa table et se juche sur le fauteuil à vis qui lui permet de dominer la situation.

— Vous êtes en avance. Vous auriez eu tout le temps d'aller jusqu'à La Belle Angerie. Enfin, je crois que vos frères sont là pour préparer Madame votre mère à ces pénibles formalités.

C'est tout ce que se permettra le tabellion. Cela veut dire : « Vous êtes un fils dénaturé, mais je ne veux rien savoir. » Il sait, Me Saint-Germain, il sait mieux que quiconque pourquoi je ne suis pas allé au manoir, pourquoi je débarque directement dans son étude. Il affectera jusqu'au bout de ne pas risquer un cil au-dessus du mur de la vie privée, même si ce mur est mitoyen avec la notoriété publique. Rien de ce qu'il est censé ignorer et rien de ce que je suis censé connaître ne franchira la barrière de ses chicots. Je ne sais comment il a pu enchaîner, mais le voilà lancé dans d'interminables considérations sur le recul du patois et de la coiffe, l'expansion du doryphore, l'envasement progressif de l'Ommée. Incises, digressions, remarques entrecoupées de silences et débitées avec un art consommé de la phrase lente, font tourner le cartel. Ni Monique, ni moi-même, qui nous limitons à d'engageantes onomatopées, ne l'aurons aidé un instant. Pourtant, quand retentira l'impérieux coup de sonnette attendu, c'est tout juste si Me Saint-Germain ne s'excusera pas d'être obligé d'interrompre cette intéressante conférence. En tout cas, il ne daignera point surprendre le chuchotement précipité de Monique :

— Dis, chéri, dois-je dire bonjour à ta mère ?

Réponse inutile. Veuve de pied en cap et le regard même en berne, empaquetée dans ses voiles, s'avance une vieille Andromaque qui ne semble rien voir ni rien sentir et qui s'effondre doucement dans le fauteuil que pousse sous sa robe Me Saint Germain. Marcel et Fred, qui sont tous deux en civil et portent deux costumes noirs identiques, ne semblent pas non plus s'apercevoir de notre présence et prennent place aux côtés de Mme Rezeau, un peu en retrait. Dans le coin où nous nous sommes retirés, nous paraissons et nous sommes, en effet, Monique et moi, très accessoires. Avant de se réinstaller à son bureau, le notaire renouvelle ses condoléances, rappelle en termes feutrés les mérites de notre père, son voisin, ami, client et collègue au conseil municipal. Son regard ne quitte guère celui de ma mère, comme s'il était attiré par ce casse-noisettes. Marcel ne bouge pas. Fred se retourne une seconde — enfin ! — et m'honore d'un battement de paupières.

Puis Saint-Germain redevient un officier ministériel. Il s'assied et sa voix monte, va se percher au sommet de la gamme :

— Je ne vous ai pas convoqués plus tôt, Mesdames et Messieurs, afin d'éviter des complications inutiles. M. Marcel Rezeau n'est en effet devenu majeur qu'avant-hier… Nous voici donc réunis pour prendre connaissance d'un testament olographe qui a fait l'objet de l'habituel procès-verbal d'ouverture et que me communique le président du Tribunal. Ce testament est le plus classique, le plus juste qui soit.

La main plate pénètre par la tranche au milieu du dossier vert-jade qui sommeillait sur le bureau. Le pouce et l'index en extirpent une simple feuille de papier à lettre à l'en-tête de La Belle Angerie.

— En principe, reprend le notaire, ce testament aurait dû être fait sur papier timbré et non sur papier libre. Il garde toute sa valeur juridique, mais nous n'éviterons pas une petite amende lors de l'enregistrement. Ce bon M. Rezeau connaissait pourtant son Droit ! Vous permettez, Madame, que je lise ce texte ?… Voilà… Je soussigné, Jacques Rezeau, ancien substitut, demeurant à Soledot, Maine-et-Loire, déclare léguer à ma femme, née Paule Pluvignec, le quart en toute propriété et le quart en usufruit de tous les biens, meubles ou immeubles qui composeront ma succession. Je révoque purement et simplement tous autres testaments antérieurs à celui-ci. Fait, écrit, daté et signé entièrement de ma main, à Soledot, le 28 octobre 1936.

Me Saint-Germain lève le nez, ce nez minuscule où ne se poseraient pas deux mouches à la fois..

— En somme, commente-t-il, Mme Rezeau bénéficie de la quotité disponible et chacun de vous, messieurs, recueille la part auquel il a droit comme réservataire. Je voudrais bien m'occuper tous les jours de successions aussi claires.

Fred se détourne une seconde fois : il ricane d'un seul coin de la bouche, celui que ma mère ne pourrait pas voir, si elle daignait l'observer. A mes côtés, Monique esquisse une moue dont je devine le sens : « Cette femme prostrée, ces dispositions impartiales, doit-elle penser, contredisent tout ce que mon mari m'a raconté. » Pour ma part, je me réserve : je sais ce que valent, dans ma famille, les apparences magnanimes, destinées à la galerie. Le notaire continue, d'un ton normal, presque gai :

— Vous pouvez accepter ce legs en toute tranquillité. Si l'actif n'est pas considérable, il n'y a aucun passif. La fortune que laisse M. Rezeau se décompose de la façon suivante…

Tous les visages se pétrifient, hormis celui de Fred qui s'amollit, qui laisse tomber son menton. Mais un doigt de Mme Rezeau a bougé et l'on distingue la palpitation du cou de cette statue. Saint-Germain retrouve sa voix de lecteur de réfectoire.

— Les comptes courants de M. Rezeau, tant au Crédit Lyonnais qu'au Comptoir d'Escompte, font apparaître un solde créditeur de 40.000 fr. Je n'ai pas encore évalué les titres, déposés en mon étude, mais je les connais bien et, à peu de chose près, je les estime à 200.000 francs. Mme Rezeau m'a signalé que le coffre du défunt contient en outre un demi-million de valeurs diverses, provenant d'un récent réemploi. Nous trouvons donc, environ, 740.000 francs, dont 185.000 en toute propriété pour Mme Rezeau, 185.000 en usufruit et pour chacun des enfants…

Comptes, décomptes… Je le sais, mon père n'avait pas grande fortune mobilière. L'essentiel des revenus de la famille vient de la confortable dot de Madame Veuve. Il y a aussi les fermes. Pourquoi Me Saint-Germain ne parle-t-il pas de La Belle Angerie, de ses meubles, de ses tapisseries ? Marcel là-bas avale sa respiration comme un œuf dur. Attaquons.

— En ce qui concerne La Belle Angerie, que personne n'est capable de racheter, je pense que nous pourrons demeurer indivis.

— Hein ? fait le notaire, dont les mains voltigent, emportées par un ouragan de stupéfaction.

Tous les cous, dévissés d'un quart de tour, se sont tournés vers moi ; tous les visages expriment le même étonnement, intense et candide. Quel est ce petit garçon ? De quelle lune tombe-t-il ?

— Voyons, voyons, balbutie Me Saint-Germain, vous savez bien que votre père, démissionnaire et ne disposant plus de ressources suffisantes, a vendu son domaine en viager, au mois d'octobre. L'acheteur lui en a donné un demi-million, celui dont je vous parlais tout à l'heure ; il lui assurait aussi une forte rente. Le malheur a voulu que votre père disparaisse…

Mme Rezeau joint les mains, pitoyable.

— Ah ! j'en conviens, gémit-elle, c'est une bien mauvaise affaire. Mais mon pauvre mari aurait dû vivre encore vingt ans, nous ne pouvions pas prévoir sa mort. Me voici sans maison et bien heureuse que l'acheteur accepte de me garder comme locataire !

Dans cinq minutes, il va falloir la plaindre. Les « arrangements », eux aussi, commencent à devenir clairs. Allons jusqu'au bout, malgré les yeux de Monique.

— Et les meubles ?

La Belle Angerie a été vendue meublée, reprend ma mère avec une vivacité qui la trahit.

De mieux en mieux ! II ne manque plus qu'un maillon à la chaîne.

— A qui ?

Marcel est écarlate, le notaire se tasse dans son fauteuil. Madame Veuve fait front.

— De quoi te mêles-tu ? La Belle Angerie est vendue et ne figure pas à la succession, un point, c'est tout. Ton père n'avait pas, je pense, besoin de ton autorisation pour disposer de son bien et vivre décemment ses vieux jours.

Mais Fred, trouvant une minute d'audace, se penche vers moi.

— L'acheteur, c'est M. Guyare de Kervadec, ricane-t-il.

Voilà le pot aux roses ! J'ai compris. Je réfléchis très vite, je tâche de prendre une décision et surtout une attitude avantageuse, tandis que Me Saint-Germain, se trompant sur mon silence, tire rapidement du dossier des pièces toutes préparées. Il a soudain l'air très pressé. Comme dans un rêve, je l'entends murmurer : « Voulez-vous signer, Madame… ici… et là… puis là… Je vous remercie. » Mme Rezeau se soulève, appose son rude paraphe et retombe dans son fauteuil. Je sens son regard qui me surveille : c'est lui maintenant qui cherche le mien, vainement. J'observe Marcel qui se détache de sa chaise, pesamment : soixante hectares, un par minute, lui tombent sur le dos depuis une heure. Il signe, imperturbable. C'est le tour de Fred. Mais Fred hésite, regarde successivement le stylo que lui tend la main accueillante du polytechnicien, puis sa mère, puis moi-même.

— Ne signe rien.

Je suis debout. Je croise les bras, je martèle mes mots :

— Résumons-nous. Mme Rezeau, nantie d'une procuration générale et agissant au nom de notre père, très malade, a vendu en dernière minute la propriété et ses meubles, c'est-à-dire l'essentiel de la succession, pour une somme dérisoire.

— Un viager ! rétorque M' Saint-Germain, tandis que Mme Rezeau se contracte, fait de violents efforts pour rester dans son rôle.

— Un viager de tout repos : mon père était déjà condamné. Et qui achète la propriété ? M. Guyare de Kervadec, le futur beau-père de Marcel. Parions qu'avant un an elle sera revenue dans la famille, au bénéfice d'un seul, avec un bon petit usufruit pour Mme Rezeau. Le tour est classique. Par ailleurs, si le demi-million représente le prix de vente et doit être retiré de la fortune mobilière, le compte n'y est plus. Je ne demande même pas ce que sont devenus l'argenterie et les bijoux… Il s'agit là d'une spoliation, les tribunaux décideront.

On entend un bruit sec : lâché par Fred, le stylo vient de tomber. Marcel s'avance, les mains en avant, comme s'il voulait protéger sa mère. Quant à celle-ci, dépouillant sa faiblesse, ruse inutile, elle se redresse d'un seul coup, tel Sixte-Quint après l'élection. Elle gesticule, fait voler ses voiles : on dirait une araignée au centre de sa toile.

— Tu peux faire ce que tu voudras, vocifère-t-elle. J'ai tout prévu. Le patrimoine ne tombera pas aux mains d'un vaurien qui depuis dix ans ne fait que des sottises, qui nous humilie de toutes les manières, qui détruit tout ce que nous avons de sacré. Un valet de chambre ! Un camelot ! Un raté qui vient de faire le plus stupide des mariages…

C'est curieux, la voix de ma mère manque de naturel ; elle déclame, elle s'enroue, elle reprend péniblement son souffle pour lancer, tragique :

— Un mariage qui a tué ton père !

Marcel s'efforce de l'entraîner. Me Saint-Germain est au supplice et postillonne en vain des « Voyons, voyons ! » du côté de ma mère, et des « Très légal, vous savez ! » de mon côté. La vieille, déchaînée, s'en prend maintenant au chef de nom et d'armes.

— Toi, le matelot, tu peux boucler ta valise. Ne compte plus sur moi pour te tirer d'affaire. Ah ! vous faites une jolie paire, tous les deux.

Nous y passerons tous, même Monique, qui s'avance, souriante. (Je sais pourquoi elle sourit : elle sait enfin à quoi s'en tenir.) Elle a le tort de mettre la main sur mon épaule, de murmurer : « Allons-nous-en, chéri ! » Elle répondra immédiatement du crime de tendresse. Sur le pas de la porte, échappant au bras de Marcel, Madame Mère se retourne et crache une dernière tirade :

— Vous, la midinette, tenez-le-vous pour dit : vous ne ferez jamais partie de la famille.

Dans un éclair a lui la dent d'or. Ah ! écraser cette dent, son maxillaire et sa tête ! Mais voici une autre lueur : la main de ma femme, où brille une légère alliance, me saisit le poignet, impérieuse. Une Monique inattendue, insensible à l'humiliation, apparemment invulnérable, répond d'une voix suave :

— Vous avez donc une famille, Madame ?


Nous n'avons plus rien à faire ici. Nous repartons. J'aurais voulu auparavant aller sur la tombe de mon père, mais Fred, qui vient de faire un saut jusqu'à La Belle Angerie et nous a rattrapés sur la route, m'explique, tout essoufflé :

— M. Rezeau est mort à l'hôpital de Segré où, par souci d'économie, l'avait fait transporter son épouse attentionnée… A propos, sais-tu le dernier tour que vient de me jouer cette inconsolable veuve ?… Elle a exigé que je fasse ma valise devant elle, comme le jour où nous sommes partis au collège. Elle m'a fouillé, pour être bien sûre que je n'emporte rien de ce qu'elle nous a volé. Elle n'a pas changé, la douairière !

« Douairière » me plaît. La vraie Mme Rezeau, doublement vivante, c'est ma femme dont je suis actuellement très fier, parce qu'elle a su lancer le mot de la fin. Pourtant, si l'ancienne n'a point changé, d'où vient le sentiment qu'elle m'inspire aujourd'hui ? La première colère passée, je ne retrouve plus cette fureur profonde, qui soutint ma jeunesse, qui avait conclu avec l'adversaire un pacte d'inimitié. Nos grands heurts passés n'étaient pas aussi pénibles que celui-ci : ils étaient parfois exaltants. Notre haine a dégénéré : son admirable gratuité sombre dans des questions de gros sous.

— Nous reviendrons, triomphe Fred. J'ai tout de même réussi à lui passer sous le nez une des clefs de la serre. Comme on n'entre jamais par là, la vieille ne s'en apercevra même pas.

J'examine avec intérêt la clef rouillée qui tourne au doigt de mon frère.

— Ah ! la garce ! jette-t-il encore, en torturant son nez.

— Il fallait le lui dire tout à l'heure ! fait doucement Monique, qui saute dans le fossé et se met à cueillir un bouquet de stellaires avant de me sauter au cou, sans raison apparente.

Fred détourne la tête : de telles démonstrations l'agacent. Mais soudain — pour quelques secondes — je trouve la succession moins importante, l'eau de l'Ommée plus claire et le jaune colza moins acide. En dehors des corneilles qui craillent noir en s'enlevant lourdement, il y a tout de même des alouettes qui tirelirent et turlutent très haut, à fleur de soleil.

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