CHAPITRE XXX. CONTINUATION DE LA SUITE DU MANUSCRIT

Comme il s’approchait du numéro sept, porté quelques instants plus tôt par une maison bien en chair, son ivresse sembla se dissiper soudain. Sa taille se redressa. Il reprit l’allure furtive et souple du caraco dans la jungle birmane.

Il s’arrêta dans le noir, avança la main vers la sonnette et ne pressa du doigt que le vide qui s’en souciait peu.

— Ah !… grinça-t-il… Caruso a fait des siennes !…

La lueur dansante de sa puissante torche électrique lui révéla le chaos de débris fumants.

— Allez retrouver un bordereau là-dedans ! soupira le Baron. Un bordereau… ou autre chose… marmotta-t-il entre ses dents.

Il éteignit sa lampe et s’approcha de la porte voisine.

À son coup de pied énergique dans la porte, une fille dépoitraillée, ses mèches rousses pendant en désordre autour de son visage rond, vint lui ouvrir. Un relent de vice émanait de cette créature perdue… pas pour tout le monde, d’ailleurs.

— Tu as un coin pour dormir ? lui demanda le Baron.

— Ça ! répondit-elle en écartant son peignoir.

— Je te suis, dit le Baron en humant l’odeur de femelle qui montait des profondeurs tandis que des images lubriques se pressaient dans son cerveau monacal.

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