CHAPITRE XLI. À LA RECHERCHE DU MAJOR PERDU

La plage de sable fin s’élevait en pente douce vers l’intérieur des terres, mais, comme la terre n’est pas transparente, on ne s’en rendait que très vaguement compte. Puis, tout de suite, une falaise rocheuse, dentelée, hérissonnée de pointes aiguës et coupantes, un véritable mâchicoulis naturel, parsemé de fientes d’oiseaux de mer et d’écume avec, çà et là, quelques traces de spermaceti, indiquant les luttes sinistres que se livraient les cachalots, le soir dans la baie. Quelques épaves, un samovar déteint, provenant du naufrage du Pinostroff, d’Odessa, des briques, pilées en poudre impalpable, et mélangées au sable de façon si intime qu’on ne se doutait pas de leur présence. Les pas d’Antioche faisaient, dans le sol meuble, des petites empreintes symétriques. Il allait vers la falaise.

Il découvrit la grotte presque aussitôt et s’y engagea sans hésiter.

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