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« Merde, dit Lennon.

— Je suis désolé, vous êtes la seule possibilité, répondit la voix de Gordon au téléphone.

— Je préférerais rester ici.

— Personne ne sait où est “ici”. Même pas moi, alors de quoi avez-vous peur ? La direction de l’hôtel a donné son feu vert et j’ai besoin de quelqu’un d’expérimenté pour superviser la fouille. Le seul autre officier que je pourrais envoyer, c’est Dan Hewitt.

— Non, j’y vais. J’y serai dans une demi-heure.

— Bien. »

Lennon passa au salon et s’assit sur le canapé à côté de Marie. Ellen somnolait sur les genoux de sa mère, devant les images muettes de clips qui passaient pendant la nuit sur l’énorme télévision de Roscoe. « Je dois y aller, dit-il. Mais si tu préfères, je reste.

— Non, répondit Marie. Je n’ai pas besoin de chien de garde.

— Il ne t’arrivera rien, dit Lennon. Roscoe a fait blinder l’appart. C’est Fort Knox ici. Deux verrous et une chaîne à la porte. Du solide. En plus, personne ne sait que tu es ici.

— Roscoe, il le sait.

— Je lui fais confiance.

— Moi non. »

Lennon sortit le Glock de son étui et le tendit. « Tiens. »

Marie regarda fixement l’arme. « Non.

— Prends-le. Tu te sentiras mieux.

— Ça, j’en doute fort.

— Alors, ça me fera me sentir mieux, moi.

— Je ne saurais pas quoi en faire.

— C’est facile, expliqua Lennon. Tu recules ça pour charger. Ensuite, tu pointes et tu appuies sur la détente.

— Je n’en veux pas.

— Prends-le. » Il lui présenta le Glock. Voyant qu’elle refusait toujours, il se leva et, traversant la pièce, leva le bras pour le poser sur une étagère en hauteur, hors d’atteinte d’Ellen. « Il est là, si jamais tu en as besoin. Mais ce ne sera pas la peine. »

Marie ne répondit pas, les yeux baissés sur le canapé où elle berçait sa fille endormie.

« Je serai absent une heure, deux maximum, dit Lennon. Je reviens. C’est promis. »

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