– 6 –

Grace fit signe à l’abbé de lui accorder un instant et elle s’enferma dans la cellule de la victime.

La pluie s’était arrêtée et le ciel laissait filtrer une lumière grisâtre qui éclairait tristement la chambre.

— Pourquoi dites-vous ça ? demanda-t-elle au médecin légiste.

— D’abord, je voudrais vérifier quelque chose avec vous. À mon avis, on ne sera pas sur l’île avant un moment, d’après la météo. Si vous voulez avancer, il va falloir que vous mettiez un peu les mains dans le cambouis à ma place. Vous avez un stylo sur vous ?

— Oui.

— Bon, ce n’est pas l’idéal, mais faute de mieux, soyons astucieux. Je préfère vous prévenir, ça ne va pas être très plaisant, mais… vous avez dû en voir d’autres.

— Vu, oui… pratiqué, pas forcément, répondit Grace avec une légère appréhension.

— Bien, vous êtes à côté du corps ?

Elle s’agenouilla.

— C’est bon.

— Vous allez à présent glisser le stylo dans la fosse nasale gauche de la victime. Progressez avec précaution. Vous me dites lorsque vous sentez une résistance.

Grace s’exécuta en grimaçant à l’idée de subir la même chose.

— Alors ? insista le médecin.

Elle avait déjà introduit la moitié et fut surprise de voir la sonde improvisée continuer à s’enfoncer.

— Rien… et le stylo est intégralement inséré dans la fosse nasale.

— C’est bien ce que je pensais…, souffla le docteur Murray. Enlevez-le délicatement.

Grace déposa l’objet souillé d’un liquide rougeâtre à côté du visage du cadavre.

— Vous pensiez quoi ?

— Si vous êtes parvenue à entrer la sonde aussi loin, c’est que l’os ethmoïde a été brisé. C’est celui qui fait la séparation entre la cloison nasale et le cerveau. Et compte tenu de l’apparence de la substance rosée que vous avez trouvée sous le nez, il y a 90 % de chances que la victime ait été excérébrée.

— Quoi ?

— On lui a retiré le cerveau.

Avec l’odeur de sang caillé et de cadavre qui baignait l’étroite cellule, Grace sentit le besoin de s’asseoir un instant.

— Inspectrice ?

— Oui… je vous écoute.

— L’assassin a très probablement procédé comme le faisaient les embaumeurs de momies dans l’Égypte antique. Il a introduit un crochet métallique dans la narine, transpercé l’os ethmoïde, puis il a réduit le cerveau en bouillie en agitant rapidement l’outil de gauche à droite de manière que la cervelle liquéfiée s’écoule ensuite par l’orifice. La substance qui a séché sous le nez est très certainement un résidu de la cervelle de la victime.

Grace comprenait maintenant pourquoi le crâne lui avait semblé si léger lorsqu’elle l’avait manipulé.

— Compte tenu des marques à la face que j’ai pu constater sur les photos que vous m’avez envoyées, reprit le légiste, il n’est pas interdit de penser que la victime ait pu être vivante au moment de l’excérébration. Mais cela demandera un examen plus poussé.

Mesurant la cruauté du possible supplice, Grace ferma les yeux, comme un croyant se recueillerait sur la tombe d’un proche.

— Merci, docteur Murray, souffla-t-elle. Faites au plus vite.

Elle raccrocha alors que les questions se bousculaient dans sa tête. Pourquoi retirer le cerveau de sa victime ? Elle n’avait jamais entendu parler d’un cas similaire. Ni sur le terrain, ni dans la littérature judiciaire qu’elle avait étudiée à l’école de police, il y a plus dix ans. Pour quelle raison pouvait-on mutiler quelqu’un ainsi ?

Les paroles de l’abbé sur la personnalité d’Anton lui revinrent en mémoire. Il n’avait cessé de louer sa culture, son goût du savoir, la vivacité de son esprit. Cette excérébration était-elle la vengeance absolue d’une personne jalouse de l’intelligence d’Anton ? Si jalouse qu’au-delà de la mort, elle aurait voulu détruire la source même de cette intelligence ?

Des coups frappés à la porte de la chambre la tirèrent de ses pensées.

— Inspectrice, souffla l’abbé. Il ne reste plus que dix minutes avant la fin du travail de copie de manuscrits. Mes frères vont ensuite quitter le scriptorium pour aller prier à la chapelle pendant une demi-heure et je me devrai d’être avec eux. Si vous voulez visiter les cellules…

Grace se releva et regarda la victime. Elle avait du mal à imaginer que plus aucun cerveau ne reposait sous ce crâne. En plus de sa vie, c’était son âme que l’assassin lui avait volée.

Perturbée, elle referma la porte à clé derrière elle. Quel frère avait pu commettre un crime pareil ?

— Vous avez du nouveau ? murmura l’abbé dès qu’elle fut sortie.

— Je comprends votre empressement, mais ce n’est pas à un moine que je vais apprendre la patience, n’est-ce pas ?

— Pardonnez-moi, je suis…

Grace hocha la tête avec empathie avant de reprendre.

— Je vais aller inspecter les chambres, mais d’abord, n’y a-t-il pas un moyen d’observer vos frères au travail sans qu’ils me voient ?

— Pour… pourquoi voulez-vous faire ça ?

Grace savait que connaître à l’avance le visage de celui que l’on va questionner conférait toujours un avantage lors de l’interrogatoire. Pendant les premières secondes, le cerveau de l’interrogé devait appréhender le physique de celui qu’il avait en face de lui, et n’avait donc pas toute sa disponibilité intellectuelle pour réfléchir. Grace pouvait alors profiter de cette brève fenêtre de vulnérabilité pour piéger son interlocuteur.

— C’est possible ? se contenta-t-elle de répliquer.

— Oui… Comme dans la plupart des monastères, un œilleton a jadis été aménagé dans le bureau de l’abbé pour qu’il puisse discrètement surveiller le travail de ses frères au scriptorium.

Ils abandonnèrent le quartier des cellules des pensionnaires et franchirent la porte qui conduisait dans la partie opposée du bâtiment.

Après avoir traversé deux salles au plafond soutenu par un harmonieux entrecroisement d’arches, ils évoluaient à présent dans un large corridor où des tableaux de saints, accrochés aux murs à plusieurs mètres de haut, les suivaient du regard.

Grace fronça le nez : une odeur d’encens engourdissait l’air avec une épaisseur sans cesse accrue.

— La chapelle est là, à droite, souffla l’abbé, toujours en train d’épier les alentours avec la détresse d’un animal traqué. Et mon bureau est ici, en face.

Il ouvrit une porte fermée à clé et les flammes chancelantes de la torche ébauchèrent une pièce sobre agrémentée d’un bureau, d’une bibliothèque et d’une fenêtre en ogive.

L’abbé Cameron fit signe à Grace de s’avancer discrètement alors qu’il faisait pivoter la base d’un crucifix fixé au mur. Avec précaution, il plaqua son œil sur le trou dévoilé.

— Le scriptorium est de l’autre côté de cette paroi, chuchota-t-il en reculant pour laisser la jeune femme prendre sa place. Ils sont tous là, au travail, comme si de rien n’était.

Grimaçant au contact glacial de la pierre sur sa peau, Grace appuya son visage contre la cavité. Au bout du canon que formait le cylindre-espion, elle les vit. Côte à côte sur une même ligne, dans un silence troublé parfois par le grattement d’une plume sur un papier sec, ils étaient tous les quatre assis devant leur pupitre, penchés sur leur œuvre minutieuse, leurs visages peints par les lueurs orangées des bougies dressées sur leur table de travail. Si un cadavre au cerveau arraché ne gisait pas à quelques mètres d’ici, Grace aurait pu croire à la sérénité d’un tel spectacle. Mais derrière l’un de ces fronts studieux absorbés par leur noble tâche, un monstre de culpabilité se débattait à l’insu de tous.

— Complètement à votre gauche, vous avez frère Colin. C’est lui qui est venu me voir tout à l’heure…

D’une silhouette frêle perdue dans sa robe de bure, avec son air juvénile, sa lèvre supérieure ourlée d’un duvet noir, sa peau laiteuse piquetée de boutons d’acné, son regard froncé sous de broussailleux sourcils et ses mouvements plus nerveux que ceux de ses camarades, ce moine avait des allures d’adolescent en pleine crise de puberté.

— Il est toujours aussi remuant ? hasarda Grace.

— Cela dépend des jours. Frère Colin est un garçon un peu simple, mais surtout très sensible. Il peut passer du rire aux larmes en l’espace de quelques secondes. Il lui arrive d’être très agité pour une raison qui nous échappe, et alors de se mettre à bégayer ou d’avoir un problème de prononciation. Et puis il va se calmer sans que l’on sache davantage pourquoi. Pour lui apprendre à avoir confiance en lui, je l’envoie faire les courses à l’épicerie du village.

— À sa droite, qui est-ce ?

— C’est frère Rory. Un être doux sous des abords rudes et dont l’ancien métier d’infirmier nous est souvent utile.

Ce moine aux épaules larges, à la face aplatie cachée derrière des lunettes qui lui mangeaient la moitié du visage, paraissait aussi calme que son voisin était inconstant. De lui se dégageait une force tranquille, presque intimidante, et pas une fois il ne leva les yeux de son travail.

— À côté de frère Rory, vous avez frère Logan, c’est lui qui a découvert le corps d’Anton…

Grace observait l’homme d’une trentaine d’années, si droit et fin que tout son corps semblait suivre un tuteur qui serait parti du sommet de son crâne ovale, s’étirant le long du nez jusqu’à l’étroit menton, et poursuivant son œuvre de rigidité jusqu’à une poitrine en forme de planche.

— C’est certainement notre meilleur copiste, souffla l’abbé Cameron, même si Anton n’était pas loin de le surpasser.

Au même moment, Grace eut l’impression que frère Logan avait regardé dans sa direction et recula d’un pas.

— Ils ne peuvent pas vous voir, murmura l’abbé. Encore moins avec cette faible lumière.

Grace glissa une mèche de ses longs cheveux derrière chacune de ses oreilles et s’appliqua de nouveau à épier les suspects.

— Qui est le dernier à droite ?

— C’est frère Archibald.

Était-ce la façon dont il penchait parfois la tête sur le côté pour admirer son travail, la courbe aérienne de ses gestes ou tout simplement son apparence soignée, frère Archibald adoptait une attitude plus élégante que ses frères.

— Un de nos esprits les plus fins, précisa l’abbé. La mort d’Anton va le priver d’une stimulante compagnie.

L’assassin était donc l’un d’entre eux. Chaque moine peut être suspect, pensa Grace. Frère Rory par sa simple force brute et ses connaissances médicales, Colin pour sa nervosité inexpliquée, Logan et Archibald par jalousie envers un copiste plus brillant et d’une intelligence sans doute supérieure à la leur. Quant à l’abbé, son lien affectif à l’égard d’Anton restait à éclaircir.

Au moment où Grace passait une main sur le contour de son œil pour effacer la sensation de froid, le glas d’une cloche résonna dans le monastère.

— Je dois vous laisser, sinon mes frères vont se douter de quelque chose, chuchota l’abbé, si ce n’est déjà fait. Je les rejoins à la chapelle pour les prières.

— Guettez ma venue. Je vous ferai signe lorsqu’il faudra conduire les moines jusqu’à leur chambre afin qu’ils y attendent l’arrivée de la police. Surtout, ne leur dites pas que je suis déjà là. Et ne livrez aucun détail sur le meurtre.

— Oui, oui, mais tâchez d’être là avant la fin des chants. Après cette demi-heure de prières, mes frères ont l’autorisation de retourner dans leurs quartiers. C’est alors vous qui risquez d’être vue. Voici le passe qui vous ouvrira toutes les portes du monastère. Nos cinq cellules sont les dernières au bout de ce couloir sans fenêtres. Que Dieu vous protège.

L’abbé rendit sa parka à Grace, puis lui tourna le dos et s’éloigna d’un pas cadencé. Seule dans le noir, avec maintenant pour unique source de lumière son téléphone portable, la jeune femme vit la silhouette du moine s’effacer dans la pénombre, sa torche usée tirant désormais vers le rouge, œil d’épouvante flambant dans l’obscurité.

Elle franchit les quelques mètres qui la séparaient de la première porte, avec pour seule compagnie l’écho de ses pas et le frottement de sa parka humide résonnant contre les pierres ancestrales. Jusqu’à ce que son oreille capte une vibration lointaine, à peine audible. Comme des chuchotements émanant des ténèbres. Elle sortit son arme, le canon pointé vers le sol.

— Il y a quelqu’un ?

Sa voix mourut dans la noirceur du couloir.

Grace rebroussa chemin, appuyant la semelle de ses chaussures avec prudence sur les dalles du corridor. Cette fois, elle en fut certaine, elle percevait plusieurs voix dans ce bourdonnement. Elle s’immobilisa, bloqua sa respiration, les yeux clos, concentrée sur son ouïe. Elle ne comprenait pas ce que les personnes disaient, comme si elles parlaient dans une autre langue. Jusqu’à ce qu’une intonation plus prononcée que les autres lui révèle l’origine de ce murmure spectral. Une moue de moquerie à son encontre au coin de la bouche, Grace rangea son arme et poussa un profond soupir de soulagement. Ces bruits n’étaient que la traduction fantasmée de son esprit des chants monacaux qui s’échappaient de la chapelle au loin.

Elle s’accorda quelques secondes pour se ressaisir, craignant de perdre sa lucidité d’enquêtrice au sein de ce lieu retiré du monde. Elle revint enfin en arrière, vers les chambres des moines, et pointa la lumière clinique de son téléphone sur la porte de la première cellule. Une discrète mention écrite indiquait qu’il s’agissait de celle de frère Rory.

À peine eut-elle franchi le seuil qu’une odeur rance lui souleva le cœur. Ce gaillard aux mains de bûcheron ne devait pas se laver régulièrement. Tout comme il n’avait pas l’air d’être un adepte du rangement. Son lit n’était qu’un amas de draps et couvertures entremêlés, son bureau maculé d’encre supportait un ouvrage de théologie aux pages cornées et dans son armoire, les vêtements pliés de travers côtoyaient deux robes de bure mal ajustées sur leur cintre. Grace balaya le faisceau blafard de la torche de son téléphone près de la table de nuit et un éclat métallique se refléta dans la lumière. De sa main gantée, elle souleva un mouchoir en tissu sur l’étagère inférieure du meuble et découvrit un couteau.

Elle l’inspecta de plus près : aucune trace de sang apparente, mais une lame très aiguisée. Pourquoi garder une telle arme à portée de main ? Frère Rory craignait-il une attaque nocturne ? Grace s’agenouilla et en éclairant sous le lit, elle comprit à la fois l’utilité de l’objet tranchant et l’origine de cette épouvantable odeur. Les dalles étaient recouvertes de minuscules crochets jaunis, autant d’ongles crasseux découpés au couteau par leur propriétaire et jetés là sans aucun souci d’hygiène.

Écœurée, la jeune femme se redressa, souleva les couvertures pour découvrir un matelas souillé de taches, qu’elle retourna avant de le remettre en place. Enfin, elle sonda l’armoire de multiples petits coups portés sur toutes les parois, mais ne trouva rien de suspect. Elle prit quelques photos et regarda l’heure. Il lui restait moins de vingt minutes pour achever son investigation avant que les moines ne terminent leurs chants.

Elle entra rapidement dans la cellule de frère Archibald. Le contraste fut immédiat. Une odeur printanière et fraîche embaumait la chambre et tout y était rangé avec soin et harmonie, y compris les nombreux ouvrages d’histoire, de géographie et de sciences alignés sur plusieurs étagères. Dans l’armoire, des sous-vêtements sentaient la lavande et deux robes de bure semblaient avoir été repassées. Seule trouvaille derrière l’un des pieds du lit, une photo froissée, probablement tirée d’un magazine de mode, où un très beau jeune homme dénudé était allongé sur un matelas, les bras en croix, les jambes tendues à la façon d’un Christ au corps huilé et au regard plus aguicheur que souffrant. Au mobile possible du meurtre, Grace ajouta mentalement une éventuelle histoire d’amour entre la victime et frère Archibald.

La pièce et les objets importants photographiés, elle quitta la chambre pour aller fouiller la cellule de frère Colin.

Elle fut surprise par la quantité d’images pieuses et de crucifix qui habillaient les murs. L’inquiétude du moine transpirait dans cette décoration protectrice et surchargée. Dans l’armoire, des vêtements en boule, une robe de bure et des chaussettes sales abandonnées. Le bureau était occupé par une bible dont la couverture élimée et les pages froissées témoignaient d’interminables lectures et relectures angoissées. En guise de marque-page, une liste de courses sans rien de suspect à première vue.

Grace ressortit et attendit un instant, à l’écoute. Elle n’entendait plus un bruit et s’inquiéta à l’idée que les moines aient déjà terminé leurs prières. Mais une nouvelle envolée chorale la rassura.

Elle s’empressa néanmoins de visiter la cellule de frère Logan. Elle était également à l’image de son propriétaire, austère et rigide. Même le Christ crucifié au-dessus du lit exprimait une souffrance encore plus éprouvante que ceux qu’elle avait vus jusqu’ici. Mécaniquement, Grace souleva les couvertures, sans espoir d’y trouver quoi que ce soit, mais resta interdite : les draps étaient salis de sang. Des petites taches éparses, qui sans être fraîches n’en paraissaient pas moins récentes. Ce sang était-il celui de Logan lui-même ? Était-ce celui d’Anton ?

L’hypothèse semblait absurde, mais Grace savait combien un assassin qui tuait pour la première fois pouvait perdre tous ses moyens et commettre les erreurs les plus élémentaires. Plus pressée que jamais, elle continua son investigation et trouva dans l’armoire des vêtements propres et deux robes de bure. Mais en voulant sonder le fond du placard, sa main heurta un obstacle.

Elle poussa les robes et dévoila une boîte en bois fixée dans le coin du meuble. Grace tenta de l’ouvrir, mais le coffret était fermé à clé. À côté de la serrure, une empreinte digitale d’un rouge foncé avait imprégné le bois.

Son portable chargé d’une dizaine de nouveaux clichés, Grace se dépêcha d’aller visiter la dernière cellule, celle de l’abbé ; bien tenue, à peine plus confortable avec son tapis de lit, elle présentait les mêmes éléments que les autres chambres : quelques livres, une armoire avec des vêtements de rechange dont deux robes, et un bureau face à la fenêtre en ogive.

Rien d’anormal, jusqu’à ce qu’une incohérence ne se dessine dans l’esprit de Grace lorsqu’elle synthétisa la revue des cinq chambres. Le cœur battant soudain plus vite, elle retourna dans chacune des cellules, ouvrit à nouveau chaque armoire et termina son inspection l’esprit en ébullition.

Si les règles du monastère étaient aussi strictes que ce que le planning trouvé chez Anton laissait entendre, aux côtés de Logan, un autre moine venait de rejoindre le rang des suspects.

Загрузка...