BORGGBORYYGME

C’est un des mille trois cent quarante-quatre îlots qui constellent le lac Chaariivarï.

Au-dessous de nous, le paysage est frédéric. Ce n’est qu’eau verte, forêt verte et ciel bleu. Notre hydravion tournique un instant au-dessus de l’archipel (à tarte), choisit son plan d’eau et pique de ses deux moteurs en direction de l’eau calme. Une gerbe gigantesque submerge le cockpit lorsque nous alaquissons. A travers ce rideau fluide on distingue la rive, brouillée, avec un ponton, quelques embarcations ventrues aux couleurs vives.

— Voilà Börggboryygme, annonce Chaglaate qui a eu la gentillesse extrême de nous accompagner.

Bérurier est pantois.

— Comment qu’y fait, l’pilote, pour savoir que c’est la bonne île av’c toutes celles qui pilulent autour ?

— Il compte les sapins depuis le départ, renseigné-je. Il sait qu’au quinze millionième il peut se poser.

Notre zoizeau aquatique court sur le lac, tel un albatros prenant son envol avec ses ailes de géant et va se ranger contre le ponton du térail.

Nous déhotons. Une grosse jeune dame blonde, flanquée de deux bambins blonds, et enceinte d’une petite fille de dix ou douze mois si l’on s’en réfère à son tour de taille (qui pourrait être tour de Pise) nous contemple d’un regard extrêmement sinueux et protubérant car elle louche. Et loucher avec des yeux bleus, c’est beaucoup plus duraille que de loucher avec des yeux sombres.

Chaglaate lui demande où se trouve la foresterie de la famille Tanktuuvouudraä. La femme aux deux garçons en bas âge et à la fillette en bas-ventre lui désigne une route admirable que tu te croirais en Suisse.

— Graäbr strouuudukk radmoül ! répond-elle d’une voix passive à se faire refoutre en cloque dès l’année prochaine.

Ça signifie que la maison souhaitée s’élève dans la première clairière en bordure du petit lac se trouvant dans l’île située dans le grand lac. Lequel grand lac…, etc. Car, en Finlande, les lacs sont gigognes, comme les comptes bancaires des Iraniens installés à Genève.

Et voilà que nous partons dans la forêt finnoise, toute bruissante de colibrius et fleurant good la résine et l’aiguille de pin. La petite Chaglaate m’explique qu’elle m’adore, que je l’ai commotionnée et que son rêve joli serait de devenir ma femme. Et poum ! Sans autre forme de procédé. Merci, mam’zelle. Je lui roule une galoche humide de promesse, manière de lui donner à accroire que je suis very happy, christmas et tout. Note qu’elle a raison de demander. C’est mieux que ces rombiasses pourlécheuses qui te rôdent autour avec des anneaux nuptiaux plein les orbites, en essayant de t’amener à composition. Avec ces gourdegandines, t’es obligé de finasser, biaiser, slalomer, feinter, éluder, à en perdre le souffle, le boire, le manger et l’envie de les calcer. La môme Chaglaate dépose son jeu sur la table. Je lui rétorque, après ce mimi goulu, que je suis en pleine carrière et qu’un gars ne peut mener deux choses aussi importantes qu’une carrière et un foyer de front, sans risquer de voir pousser des cornes sur ledit front. Un peu plus tard, je reviendrai la chercher, et si elle est toujours disponible, nous aviserons. Quitte, si elle ne l’est plus, à cocufier son époux à la santé de nos souvenirs.

Béru, qui déteste que je cause étranger, s’arrête pour licebroquer sur la mousse finlandaise, laquelle feutre son émission. L’air embaume. Il vibre. L’once croix raie dans une immense église aux vitraux d’émeraude. C’est capiteux, monastique, dérapant (à cause des aiguilles de pin) et extra-hygiénique.

Bon, tout ça.

Voilà que nous parvenons en vue de l’exploitation des Tanktuuvouudraä, une solide construction au toit massif. Un grand gonzier brun à moustache rousse et aux yeux verdâtres scie des troncs de sapin pour les déguiser en planches. Car c’est un forestier. La nuance entre un forestier et un bûcheron est la suivante : le forestier scie dans le sens de la longueur, toujours. Tandis que le bûcheron, vu qu’il fait des bûches, scie dans le sens de la largeur. Le premier prolonge la vie de l’arbre puisqu’il permet de le convertir en meubles ou en charpentes. Le second est son incinérateur, compte tenu que tu ne peux extraire autre chose d’une bûche que des calories.

Chaglaate s’approche et lui demande s’il ne serait pas, d’hasard, M. Tanktuuvouudraä.

Le gars cesse de scier et déclare :

— Danlkuü laaba léyeth.

— Il nous prie d’entrer, m’explique ma compagne.

Il est plus âgé qu’il n’y paraît, le père de la fameuse Ianora. Mais il se tient droit comme un « ï » tréma. Déjà, notre arrivée remue le ménage et des îliens surgissent par tous les pores de la maison : des vieux, des jeunes, des comme ci, des comme ça. On est le pôle (Nord) d’attraction de la crèche.

On entre dans une grande belle pièce carrelée, avec la télé couleur, un fauteuil à bascule pour le chef-grand-père, une immense table, des bocaux de harengs : à la crème, à la tomate, au paprika, à la graisse de phoque, au sucre candi, à la russe, de la Baltique, salés, à la laitance de cachalot, au foutre de marsouin, à la confiture de framboises du cercle arctique, à l’alcool de sapin, aux oignons, au sirop d’érable, au râble de lièvre, au rabe de râble, au miel, à l’huile de foie de morue et de chez Fauchon.

Le grand moustachu va chercher une boutanche d’akvavit (et bien), des verres finement ciselés. Il sert une tournanche pour le plus grand bonheur du Mastar, lequel demande à la forestière, une belle blondinette de cent quatre-vingts livres à fibrome, la permission de goûter aux z’harengs (terribles). La dame comprend et apporte une assiette. Mister Mammouth s’installe comme devant une batterie et commence à piocher dans les bocaux, usant de deux cuillers à la fois.

Je dicte les questions au fur et même à mesure. Le plancheur de troncs écoute, vidant son verre, le remplissant à nouveau, jusqu’à tant que Bérurier, agacé par ce manège solitaire, lui pique la boutanche d’un geste péremptoire en grommelant :

— Dis, tu permets, Narcisse, tu vas pas t’faire ta joie de viv’ tout seul !

— Vous avez bien une fille appelée Ianora ? questionne ma blonde Chaglaate.

— Fign’dée, répond le déboiseur en acquiescant.

— Elle fut bien élue Miss Finlande en 1967 ? continue ma jolie partenaire.

— Stéggzaatt, dit le brun à moustache rousse (ou bien il se teint les tifs, ou bien il a bu son café dans un seau de minium).

— Où se trouve votre fille présentement ?

— Aa Méémle !

Chaglaate me traduit :

— Elle est à Méémle.

C’est en Finlande, ça ?

— Il s’agit du prochain village, sur l’île Nfojuurédriien.

— Qu’y fait-elle ?

Elle pose la question dans sa gutturoulade habituelle.

— Baalpoö ! rétorque laconiquement le sapinmicide.

— Rien, traduit Chaglaate.

— Comment cela, rien ?

La question part dans le collimateur.

— Ianora nooraä pluu léklamsée, murmure le papa.

Et il récupère sa bouteille d’akvavit pour s’en litrogner une rasade épique.

— Mon Dieu ! a balbutié Chaglaate.

— Quoi donc, my love ?

— Il dit que Ianora est morte. Elle repose au cimetière de l’île Nfojuurédriien.

Une minute de silence.

Ou presque, car les femmes de l’assistance publique en profitent pour placer une petite chialerie express, vite fait sur le gaz.

Merde, comme disait la reine d’Angleterre, le jour où elle a pris le pan de sa robe d’amazone dans les étriers du colonel des horse-guards. Voilà que notre aventure tourne court. Le fil se brise. La môme tant recherchée et dont le portrait semble avoir motivé plusieurs meurtres est cannée également.

— Depuis longtemps ? je questionne.

Question torpille larguée ! Ça double les voyelles et pose du tréma à répétition dans le landerneau.

Réponse : elle est morte en 1971 à la suite d’une fausse couche. N’ayant pu percer au cinéma suédois, et après avoir posé pour quelques revues salopes danoises, elle est rentrée au bercail afin d’y épouser un autre forestier. Une mauvaise chute alors qu’elle allait devenir mère. Et c’est la vraie fausse couche. Puis l’hémorragie interne fulgurante. Le médecin se trouve dans l’île Héviilène, à deux heures de vingt chevaux Johnson d’ici. Il est arrivé trop tard pour la sauver, mais à temps pour délivrer le permis d’inhumer. Navrant. Pauvre petite reine de beauté, désenchantée puis terrassée à la fleur de l’âge. Pardon : de l’âage.

Alors ?

D’où vient tout ce bingntz autour de la photo ?

De son vivant, Ianora Tanktuuvouudraä a dû connaître une aventure particulière, non ? Des gens bizarres. Faire des trucs pas luthériens, j’sais pas. Peut-être au cours de sa période suédo-danoise ?

Bérurier déclare que tous ces harengs, pas mal, mais ça donne soif, et part en quête, à cause de ce moustachu de chiotte qui accapare la boutanche.

Je m’escrime, toujours par l’exquis canal de Chaglaate, à poser des questions au père. Qui fréquentait-elle, la petite Ianora ? Lorsqu’elle s’est repointée au patelin, a-t-elle reçu des visites ? A-t-elle parlé de son existence à Stockholm et à Copenhague ?

— Non, non, que fait le père. Personne n’est venu. Elle nous a rien raconté, sinon ses échecs : la queue dans les maisons de production pour essayer de décrocher un bout de frime. Et puis les queues dans les studios d’art où elle posait nue, le cul bien présenté, les cuisses plus écartées que les bras à de Gaulle quand il faisait du ville à ville pour « Je-vous-ai-comprendre ». Et les gonziers mal lavés, puant le bouc, qu’elle devait pomper en gros plan avec des mines extasiées de septième-ciel-tout-le-monde-descend !

Elle a été tellement déçue, tellement déchue, que même elle a plus voulu rempiler dans l’enseignement. Apprendre le k, u, ku aux générations montantes ? Tiens, chope ! Elle a préféré la bonne odeur de sirop des Vosges de la forêt finnoise, que si ce con de Strauss l’avait connue, la forêt viennoise pouvait se l’arrondir pour ce qui est du tala lalala valsé ! Elle a marié un Nestor du coin, aux bras musclés, qui brossait dans le style misérabilisme, mais du moins se lavait les pinceaux avant de se pieuter.

C’était devenu une sage, Ianora. Elle rêvait de procréer ; la pérennité de l’espèce et les grands sapins rois des forêts qui recouvrent 65 % du sol finlandais, v’là ses idéaux. Elle songeait seulement plus au cinoche, non plus qu’aux pafs danois qui font le tour du monde sur papier couché (bien entendu) malgré qu’ils fussent franchement pas excitinges, les malheureux, blafards, tordus, pointus et si mal portés par des emmanchés à gueules de dégénérés. Les Vikinges ? Tu parles ! Sont restés sur les lieux de leurs conquêtes. Les Danois, maintenant, c’est plus que des foutriquets maussades que t’en voudrais seulement pas, madame, pour te claper le frifri.

Oui, il explique bien tout, la reconversion de sa fifille, le père Tanktuuvouudraä. La voix du cœur. Et puis au moment qu’elle virait fermière, à élever du gallinacé surchoix et à préparer des bocaux d’harengs baltes, voilà que le Seigneur la rappelle à Lui, sans crier gare, merde !

Au plus qu’il jacte, au plus que ça chougnasse au rayon des dames, dans la tribu. La maman surtout, à tel point que le gars Béru l’a prise dans ses bras et lui fourrage le bustier pour la consoler, qu’elle reprenne du poil de la vie.

Il raffole des big mémères bien lardées, l’Infâme. Quand ses grosses paluches violeuses peuvent s’engouffrer dans des replis, il s’accomplit pour de bon, Alexander-Benoît ! C’est le consolateur type pour les dondons dodues. Il devient fraternellement incestueux. Vlout, l’entre-nichemard ! Et vzong, le taste-moulasse. Il raffole des minouches bien en chair, Césarin. Lui faut des triples zéros, comme gabarit de moules. Pas de la fine Bouchot mais de la belle bestiole façon espanche. Et je te console Mme Tanktuuvouudraä, à tire-larigot sans arracher les touffes.

Nous, très bien, Chaglaate et moi, comprenant qu’on n’a plus rien à tirer que des larmes et des jérémiades, on décide de lever le siège. Le moustachu se cramponne. Les visites sont rares par ici, à l’exception d’une fois Davy Croquette qu’avait enjambé le détroit de Béringe par erreur… Alors il en profite. Son flacon d’akvavit est raide et lui est nazebrock, le scieur de long (à ne pas confondre avec le sieur Delon). Sa voix fadinge. Il veut reraconter son malheur. Mais nous, ça va, merci, on a du lait sur le feu, on doit rentrer, avec ça que notre hydravion n’a pas ses phares pour la nuit. Il répond que la nuit tombera seulement dans quatre mois, on n’a pas besoin de se biler. Si on veut, on peut rester à dîner. Une omelette aux œufs de hareng et quelques harengs grillés au barbecul, ce sera vite liquidé. Sa femme est experte. Elle fera même une tarte aux harengs, comme dessert. Tiens, au fait, où est-elle passée ?

Elle n’est plus dans la pièce. Il va ouvrir la porte de la chambre. On entend la furia d’un sommier qu’on a mis au banc d’essai et qui turbine à cinq mille tours. Alexandre-Benoît qui lui calce Ninette, au moustacheux. Ça n’émeut pas ce dernier. Ses grands-parents sont esquimaux d’origine et il est de bon ton de prêter sa mousmé aux visiteurs. Il y voit une marque de courtoisie. Ça le flatte. Il nous dit en jubilant que notre excellent ami se cogne sa rombière. Me propose sa seconde fille, une grande asperge rousse-blonde (décidément ils sont bicolores dans cette famille). Je décline pour ne pas froisser Chaglaate. Je fais comme le plombier auquel la dame sinistrée proposait la botte et qui préférait un coup de rouge. Moi, je préfère une rincelette d’akvavit si ça ne le dérange pas. Sa petite greluse boude. Tant pis, quoi, on ne peut pas baiser la terre entière ! Tu vois, je te raconte tout bien. Le sommier se fait féroce. Content, le mari va rejeter un coup d’œil. Il ignorait que c’était possible, cette chevauchée héroïque. Il secoue sa main comme pour l’égoutter en mimiquant comme quoi, pardon, c’est du grand art, de la troussée comme y en a jamais eu au-delà du 55e parallèle Nord. Allons, il n’espérait pas que sa journée nordique se terminerait si bien.

On patiente un peu. Dans la pièce voisine, le bruit a cessé. Ça discutaille. Monologue plutôt vu que je n’imagine pas, entre Mme Tanktuuvouudraä et le Gros des possibilités de communication autres que celle qu’ils viennent de mettre au point.

Le Mastar fait sa réapparition en rajustant sa braguette à boutons, ses gros doigts brutaux n’ayant pu apprivoiser oncque fermeture Eclair.

— Y a la maman qu’est pas près à courir le cent mèt’, prophétise-t-il ; c’te pauv’ daronne, si j’vous dirais qu’elle avait le greffier pas plus large qu’une pièce de dix balles.

Il tapote l’épaule herculéenne du mari.

— T’as beau déguiser les arbres en sandwiches, mon pote, t’es monté comme un p’tit page. Cette fois, tu vas pu reconnaît’ le centre d’accueil à ta bergère. Tu verras qu’l’golf miniature à madame s’est transformé en vélodrome ! La prochain’ fois qu’tu vas la chibrer, t’auras l’sentiment d’courir les six jours d’Grenob’.

L’autre ne pige pas, mais, confiant dans la jovialité du ton, acquiesce d’enthousiasme.

— Brèfle, enchaîne Bérurier, c’est pas l’tout. Sana, faut qu’j’te montre quéqu’chose.

Il me présente un cadre de bois ciselé joliment. A l’intérieur se trouve une photographie en couleurs représentant une jeune fille (ou femme) blonde rousse, grands yeux clairs comme le lac dans le friselis du vent.

— T’sais qui qu’c’est ? ricane l’Enfoirure.

— Pas la moindre idée.

— C’est la dénommée Ianora.

Un brin d’instant, je demeure sans vraiment piger. Puis je traduis en anglais pour Chaglaate. Et Chaglaate émet un bruit qui évoque l’appel de la renn (femelle du renne, c’est marrant, mais c’est comme ça, chez ces ongulés de frais, c’est le mâle qui prend un « e ») en gésine.

Vitement, elle brandit le portrait sous les yeux akvavitreux de papa Tanktuuvouudraä.

— C’est elle, votre Ianora, qui fut Miss Finlande ?

— Vuïï ! répond le papa éploré ; ce qui signifie « oui ». Je sors fébrileusement la photo contretypée par Nicéphore Péloche.

— Et cette fille, vous la connaissez ?

— Nuïï ! répond le papa éploré ; ce qui signifie « non ».

Je place les deux images bord à bord. Effectivement, il existe une certaine ressemblance. C’est-à-dire que l’une comme l’autre de ces filles possédaient au plus haut point les caractéristiques du type balte. En outre, les deux clichés furent pris alors qu’elles devaient avoir sensiblement le même âge.

— C’est insensé ! tonné-je.

Béru couve son triomphe comme un coucou les œufs que sa femelle a pondus dans le nid d’un zoiseau moins feignasse que lui.

— J’ai du chou, non ? il me nargue. C’est tandis que je m’ablutionnais zézette après la jupe de la maman. Mon r’gard est tombé su’c’te souris.

« C’est toi au temps des griottes sauvages ? » qu’j’lu ai d’mandé. Elle a pigé l’sens d’ma question, non qu’é causasse français, mais parce que j’sais articuler av’c les étrangers. Puis z’elle m’a fait “Nuïï, nuïï : Ianora !” J’l’ai fait répéter. Ianora ! Tu t’rends compte ? »

Ce dont je me rends parfaitement compte, c’est qu’un bidonnage peu commun nous a été monté, mon ami. M’est avis que ce numéro fantôme № 824 du Dypaä Cekkoneri qu’on a glissé nuitraîtreusement sous ma lourde a été bricolé.

Pourquoi ?

Devine…

En ce qui me concerne, mon siège est fait, je vais bientôt pouvoir m’asseoir.

— Rentrons ! enjoins-je.

Nous prenons congé de l’aimable famille de Tanktuuvouudraä.

La mamy radine de la chambre juste à temps pour nous prendre congé. C’est véridique que le Mammouth lui a sérieusement ramoné la case trésor : elle se déplace comme un compas en balade. Tu jurerais Frankenstein avant sa première vidange.

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