« Voilà, c'en est fini de ce salaud », s'est exclamé Staline en apprenant la mort de Hitler.
Et il ajoute à cette brève oraison funèbre : « Dommage qu'on ne l'ait pas pris vivant ! »
Lors d'un dîner, quelque temps plus tard, répondant à un convive qui lui demande s'il pense que Hitler était un fou ou un aventurier, le maréchalissime Joseph Staline déclare :
« C'était sûrement un aventurier, mais je ne crois pas qu'il était fou. Hitler avait du talent et il fallait du génie pour unifier le peuple allemand. Qu'on le veuille ou non... l'armée soviétique a envahi l'Allemagne et est arrivée à Berlin sans que la classe ouvrière allemande ait bougé le petit doigt contre le régime fasciste. Une union nationale aussi forte n'était pas l'œuvre d'un fou. »
Peuple allemand ? Classe ouvrière ?
Ces mots, les soldats de l'armée Rouge les ignorent.
En ce mois de juin 1945, ils s'étonnent de la richesse de ce pays. Les grosses fermes de Poméranie ont l'eau courante, l'électricité, des toilettes.
« Pourquoi des gens qui vivaient si bien se sont-ils mis à nous envahir, nous ? » s'interrogent-ils.
Ils violent, ils pillent, ils saccagent, dépouillent de leurs montres ces réfugiés, ces rescapés des bombardements qui campent sur les places des villes détruites.
« Les Allemands rampent, ils sont polis, ils ont la frousse, ils sont tranquilles, commente un autre soldat portant la médaille de Stalingrad.
« Seulement j'ai perdu un tas de copains ici... Les filles nous balançaient des grenades à la main par les fenêtres. Personne n'était sûr d'arriver vivant à Berlin. »
Ces soldats côtoient les étrangers venus en Allemagne par centaines de milliers, prisonniers, déportés ou « travailleurs » obligatoires.
Vassili Grossman écoute le récit de leurs souffrances, leurs chants, leurs cris et leurs menaces à l'adresse des soldats allemands.
« Un jeune homme français m'a dit - rapporte Grossman : "Monsieur, j'aime votre armée et c'est la raison pour laquelle il m'est douloureux de regarder la façon dont elle se comporte envers les femmes. Cela va être très nuisible à votre propagande." »
Grossman décrit la « foire au butin » :
« Des tonneaux, des piles d'étoffes, des chaussures, des peaux, du vin, du champagne, des robes, tout cela est chargé à bord de véhicules ou porté sur les épaules.
« Et toujours devant ces "richesses", ces autoroutes, ce gaz de ville dans les maisons de banlieue, l'interrogation pleine de colère des soldats : "Pourquoi sont-ils venus chez nous, de quoi avaient-ils besoin ?" »
Grossman croise aussi les déportés qui ont survécu aux camps de concentration ou d'extermination.
Leurs os qui déchirent leur peau, leurs yeux enfoncés dans les orbites sont des cris de désespoir, des actes d'accusation qui appellent justice.
Et un tribunal va être mis en place à Nuremberg pour juger les criminels nazis, leurs massacres.
Mais parmi les Alliés, les procureurs, il y a les Russes.
Et naturellement le crime monstrueux de Katyn - la tuerie des élites polonaises par les policiers du NKVD - ne sera pas évoqué.
Mais les Polonais savent, mais Churchill et le nouveau président des États-Unis Truman savent que les Allemands ne sont pas responsables de ces crimes de masse, comme le prétendent les Russes.
Seulement, en ces premières semaines de l'été 1945, on feint de croire que la Grande Alliance va se prolonger.
Churchill, lors de la conférence interalliée qui se tient à Potsdam du 17 juillet au 2 août 1945 et doit décider du sort de l'Allemagne, confie :
« Staline est fort aimable, mais il ouvre très largement la bouche. »
Car si les soldats de l'armée Rouge violent, pillent les maisons, et arrachent colliers, montres, bagues aux Allemands, leur Maréchalissime démonte les usines et enferme les États d'Europe orientale derrière une « barrière de fer ».
À l'Ouest, la démocratie revit ou se renforce.
À l'Est, le totalitarisme - ce mot, ce régime inventés dans les années 1930 par les fascistes italiens - change de couleur : il vire du brun au rouge.
Chaque jour qui passe dans cet été 1945 sépare un peu plus les Russes de leurs alliés de l'Ouest.
Le sort du peuple allemand - de l'Allemagne - devient l'enjeu majeur de l'après-guerre européenne.
Celui qui tient l'Allemagne tient l'Europe !
Churchill est le plus soucieux d'établir de nouveaux rapports avec les Allemands.
Dès le 4 juin 1945, il écrit à Montgomery :
« La perspective de l'hiver en Allemagne m'inquiète. [...] Je vous tiens pour responsable de l'approvisionnement des Allemands en vivres. [...] Ce ne serait pas considéré comme une bonne conclusion de la guerre si vous aviez un Buchenwald en Allemagne cet hiver, avec des millions de morts plutôt que des milliers. »
Lorsque Churchill se rend à Potsdam en compagnie de Truman, il est déjà résolu à résister à Staline. Et d'autant plus que Truman n'a pas les naïvetés de Roosevelt auquel il a succédé.
En traversant Berlin, le 16 juillet 1945, Churchill est sensible à l'accueil des Allemands.
« La ville n'était plus qu'un amas de décombres, dit-il. Bien entendu, notre visite n'avait pas été annoncée, et il n'y avait dans les rues que des passants ordinaires. Mais sur la place devant la Chancellerie, je trouvai un rassemblement considérable. Lorsque je descendis de voiture et traversai cette foule de gens, tous se mirent à m'acclamer, à l'exception d'un vieil homme qui hochait la tête d'un air désapprobateur. Ma haine s'était éteinte avec leur reddition, et je fus profondément ému par leurs manifestations de sympathie, ainsi que par leurs visages hâves et leurs vêtements élimés. »
La guerre est bien finie, même si à Potsdam on fixe au 8 août l'entrée en guerre de la Russie contre le Japon, ainsi qu'il en avait été décidé à la conférence de Yalta.
Mais la guerre européenne - le cœur de la guerre mondiale - est close.
Les Berlinois acclament Churchill, l'homme qui a voulu ou autorisé la destruction de Berlin et de toutes les villes allemandes. Et est responsable du malheur de ces Berlinois qui l'entourent avec ferveur !
La guerre européenne est close.
Et ses principaux acteurs sont morts ou vont mourir condamnés à la pendaison par le tribunal de Nuremberg.
Et des milliers d'Allemands plus ou moins complices du nazisme se sont suicidés.
Mort, Roosevelt dès le 12 avril 1945.
Mort, Mussolini, mort, Hitler, mort, Bormann, mort, Himmler, et promis à la mort, Goering, Ribbentrop, Rosenberg, les généraux Jodl, Keitel et de nombreux autres officiers, dignitaires nazis, bourreaux, commandants des camps de concentration et d'extermination.
En France, le procès du maréchal Pétain se déroule du 23 juillet au 15 août 1945. Pétain est condamné à mort et aussitôt gracié par le général de Gaulle, mais voué à la détention à perpétuité.
Pierre Laval, livré par les Espagnols le 31 juillet 1945, est promis à la mort.
De Gaulle n'a que du mépris pour Laval :
« Le prestige du Maréchal, écrit-il, a été utilisé par ce maquignon de la politique qu'était Pierre Laval. »
De Gaulle regrette que Pétain n'ait pas choisi de demeurer en Suisse.
« Comment Pétain n'a-t-il pas senti que ce procès était inévitable, dit-il, qu'il valait mieux qu'un maréchal de France n'y soit pas physiquement au banc des accusés ? Une condamnation par contumace n'aurait pas eu la même portée. »
De Gaulle sent bien que les temps changent.
Il a suffi de quelques semaines pour que la guerre européenne soit refoulée loin dans les mémoires alors que les déportés survivants des camps continuent d'arriver. De Gaulle accueillant les femmes du camp de Ravensbrück ne peut retenir ses larmes devant ces visages émaciés, ces corps décharnés.
Et il sait par les confidences de sa nièce, Geneviève de Gaulle, déportée, ce qu'a été la vie de ces femmes héroïques.
Comment oublier ce qu'a été cette guerre contre un système qui incarnait le mal ?
De Gaulle continue donc ses visites dans les différentes régions de France. L'accueil est partout chaleureux.
« Ah, si l'on pouvait croire aux lendemains féconds de ces enthousiasmes ! » s'exclame-t-il.
Mais à Paris, le climat est lourd dans cet été 1945.
La ville est comme assoupie.
De Gaulle lit les rapports des commissaires de la République. Ce n'est pas l'enthousiasme qu'ils évoquent, mais, surtout dans les départements ouvriers, la lassitude des plus pauvres qui se transforme déjà, ici et là, en colère.
Et naturellement, les partis politiques, les communistes d'abord attisent ces premiers foyers de protestation.
Les communistes sont à la tête des anciens prisonniers de guerre qui, depuis trois semaines, manifestent.
Et des responsables de la Fédération nationale des prisonniers, par opportunisme, approuvent les défilés, haranguent les anciens prisonniers, oublient qu'ils devraient défendre la politique gouvernementale.
De Gaulle convoque l'un de ces hommes.
Il reconnaît ce François Mitterrand qu'il a reçu à Alger, bien qu'il fût un ancien pétainiste devenu naturellement « giraudiste ». Henri Frenay, ministre des Prisonniers, a fait de lui le secrétaire général du ministère.
Mitterrand, malgré sa superbe, est pâle. Il se soumet, accepte, sous la menace d'être emprisonné, d'écrire une lettre condamnant les manifestations. De Gaulle le suit des yeux lorsqu'il s'éloigne.
Il fait entrer peu après l'ambassadeur Léon Noël, un ancien de la France Libre. Il dit au diplomate :
« Noël, cet homme que vous venez de voir sortir est méprisable : c'est lui qui a organisé les manifestations de prisonniers, bafouant ainsi l'autorité de l'État et trahissant celui qui fut son ministre, Henri Frenay. J'ai exigé que lui et ses comparses, soit donnent leur démission, soit s'engagent par écrit devant moi à mettre fin aux manifestations manipulées par les communistes. Il a cédé, en signant une note invitant les anciens prisonniers à arrêter leur mouvement. »
Mais les communistes s'obstinent.
Ils préparent les élections qui ont été fixées au 21 octobre. Ils contestent la décision qu'a prise de Gaulle, malgré l'hostilité de l'Assemblée consultative, de procéder en même temps que l'élection des députés à un référendum comportant deux questions :
« L'Assemblée élue sera-t-elle constituante - oui ou non (si le oui l'emporte, cela signifie la fin de la IIIe République), - et aura-t-elle des pouvoirs limités par le gouvernement dont le chef est élu par l'Assemblée - oui ou non ? »
Il l'a répété :
« Je souhaite pour ma part que la majorité des Français réponde oui aux deux questions. » Et ça a été une levée de boucliers des partis de « gauche » contre la procédure du référendum.
Alors, c'est la guerre contre lui, déjà.
De Gaulle allume une cigarette. Il plisse les yeux. Il poursuit la lecture des rapports. Il a un sentiment de dégoût et de mépris.
« Certains partis veulent, et ne s'en cachent plus, discréditer le président du Gouvernement Provisoire en lui imputant le marasme économique dans lequel le pays se débat... Ils n'hésitent pas à l'accuser d'avoir refusé d'appliquer le programme du Conseil de la Résistance. »
Il s'arrête. Les comités d'entreprise, la nationalisation du transport aérien, des houillères, du crédit, les allocations familiales, la Sécurité sociale, les hausses de salaire, qu'est-ce donc que tout cela à leurs yeux ?
Ils l'accusent d'être « un homme des trusts et de la réaction » et de « chercher par le référendum à se faire plébisciter ».
Il faut, disent-ils, qu'il soit « balayé aux prochaines élections ».
Il lit, relit. L'amertume remplit sa bouche.
« Certains, poursuit le rapport du commissaire du département du Nord, reprennent même les arguments du Parti communiste contre le général de Gaulle avant le revirement de la Russie : "Thorez nous l'avait bien dit en 1941 : de Gaulle est l'agent du capitalisme international." »
En Haute-Marne, en Moselle, « des maires demandent le retrait du portrait du général de Gaulle ainsi que des croix de Lorraine se trouvant sur les drapeaux ».
De Gaulle se lève, marche lentement dans le bureau.
N'est-ce pas Blum qui a dit : « Nous avons le droit à l'ingratitude » ?
Il pense à Churchill qui vient d'être contraint de démissionner, le 26 juillet, après la victoire des travaillistes, et c'est Attlee, le leader de ce parti, qui lui a succédé.
Il murmure : « Pauvre Churchill. »
Il ne ressent ni colère ni indignation. Il n'est pas surpris. Tout cela est « conforme à l'ordre des choses humaines ». Commence « le temps de la médiocrité ». Pourquoi de Gaulle serait-il épargné ?
Churchill avait craint, alors qu'il participait à la conférence de Potsdam, que l'opposition travailliste conduite par Clement Attlee ne l'emporte.
« Je ne serai que la moitié d'un homme avant le résultat de ces élections... Elles planent au-dessus de moi comme un vautour d'incertitude. »
Staline était persuadé que Churchill l'emporterait à la fois parce qu'il était celui qui, à la tête de la Grande-Bretagne, avait dirigé en grand capitaine la nation jusqu'à la victoire, mais aussi parce qu'il avait « arrangé » ces élections.
En fait, c'est un triomphe travailliste, ce 25 juillet 1945 (393 sièges contre 210 aux conservateurs).
Et Clement Attlee remplace Churchill à la conférence de Potsdam.
Churchill, qui depuis cinq ans est au cœur du cyclone mondial, se trouve tout à coup privé de pouvoir, d'activité.
« À mon âge, il ne saurait être question d'un retour aux affaires, dit-il. Des pensées désespérées me viennent en tête... Je n'arrive pas à m'habituer à la pensée de ne rien faire pour le reste de ma vie. Il aurait mieux valu que je sois tué dans un accident d'avion ou que je meure comme Roosevelt. »
En fait, c'en est fini des « Grands ».
Pour le meilleur, quand disparaissent Hitler, sa clique et Mussolini.
Ne restent que Staline et de Gaulle. Mais la coalition des petits hommes, des petits partis commence à harceler de Gaulle, afin de s'emparer à nouveau des rênes de l'État... comme avant 1940, la guerre n'étant qu'une parenthèse.
Quant à Staline, la victoire le grise, et il exerce son pouvoir en tsar qui n'accepte aucune contrainte. Il évalue avec mépris un Harry Truman, un Clement Attlee. Truman n'est qu'un boutiquier du Missouri ! « Comment le comparer à Roosevelt ? Il n'est ni intelligent ni instruit », jauge Staline.
Mais ce « boutiquier » annonce que son pays possède la bombe atomique qui bouleverse le rapport des forces militaires entre l'Est et l'Ouest.
La guerre européenne accouche ainsi dès juillet 1945 du risque d'une nouvelle guerre.
Alors même que la guerre contre le Japon n'est pas achevée.
Après la vague des défaites (les Japonais ont conquis en six mois Hong Kong et Singapour, une partie de la Birmanie, les Philippines), les Américains, en mai 1942, ont remporté des victoires (Midway) et réussi le 24 avril à bombarder Tokyo.
Ce coup d'arrêt annonce un renversement : d'île en île, de débarquement en débarquement, les Marines, les porte-avions refoulent les Japonais.
Les combats sont acharnés, les Japonais luttant jusqu'à la mort.
Ainsi, du 19 février au 17 mars 1945, 20 000 soldats japonais résistent dans l'île d'Iwo-Jima à 250 000 Américains soutenus par 900 navires - dont 16 porte-avions.
Les Américains remportent la victoire. Elle leur a coûté 6 000 morts, mais ne survivent que 216 Japonais.
L'acharnement de ces combats, le chiffre élevé des pertes américaines - minime si l'on pense aux grands affrontements de la guerre européenne - conduisent l'état-major américain à envisager l'utilisation de l'arme atomique pour briser le refus japonais de la capitulation.
Mais il s'agit aussi et peut-être d'abord de montrer à Staline la force que représentent les États-Unis.
Le 6 août, la première bombe atomique est larguée sur Hiroshima.
Le 8 août, l'URSS déclare la guerre au Japon.
Le 9 août, une deuxième bombe atomique frappe Nagasaki.
Dans la nuit du 9 au 10 août, l'empereur japonais Hiro-Hito recommande d'engager des pourparlers de paix.
Le 2 septembre 1945, l'armistice sera signé à bord du cuirassé américain Missouri, armé dans la baie de Tokyo. Le général MacArthur le paraphe au nom des États-Unis.
Et le général Leclerc au nom de la France.
Combien de morts à Hiroshima et à Nagasaki ?
Combien d'humains condamnés à une mort lente due aux irradiations ?
Combien d'enfants portent en eux la mort, alors qu'ils n'étaient pas encore nés, parce que leur mère a été irradiée ?
Sur la pierre d'un pont de Hiroshima, on aperçoit une forme noire : image inscrite dans la pierre d'un homme que la lueur atomique a « photographié », ne laissant de lui que cette forme anonyme.
À Moscou, en cette mi-août 1945, Staline grogne, jure, utilise, comme dit le jeune diplomate Gromyko, « un langage bien corsé ».
Puis Staline, de sa voix sourde, détachant chaque mot comme s'il voulait l'inscrire à jamais dans la mémoire de ceux qui l'écoutent :
« Les Américains et les Anglais, dit-il, espèrent que nous ne serons pas capables de produire la bombe tout seuls... Ils veulent nous imposer leurs plans. Eh bien, cela ne se passera pas comme ça ! »
La guerre « froide » s'annonce ainsi, alors que la guerre européenne vient à peine de se terminer.
On se souvient de Vassili Grossman qui, voyant près de Berlin des enfants jouer à la guerre, avait écrit :
« Ici, une nouvelle guerre est en train de naître.
« C'est éternel, indéracinable. »
Pessimisme désespéré ou lucidité amère ?
Vassili Grossman a marché sur les cendres des Juifs exterminés par dizaines de milliers à Treblinka.
Il a participé aux combats de Stalingrad et Berlin.
Et sa mère a disparu, comme les ghettos des villes de Pologne, d'Ukraine et de Russie.
Vassili Grossman sait qu'au moins 4 millions de Juifs ont été exterminés.
Et que la Deuxième Guerre mondiale a fait périr 50 millions d'humains.
Vassili Grossman est le témoin de ces massacres.
Il a dit son effroi et son désespoir, et en même temps sa volonté de défendre l'humain.
Moi, je n'étais qu'un enfant pendant la Deuxième Guerre mondiale.
Mais j'ai vu pendre par les Allemands, près de chez moi, deux Francs-Tireurs et Partisans Français.
Mon père a été résistant dès 1940.
Cette guerre est aussi la mienne.
Et ce livre est à sa manière mon témoignage et mon salut reconnaissant à Vassili Grossman, à ces millions d'hommes qui ont risqué, donné leur vie pour le triomphe de la liberté.
2008, lundi 13 décembre 2010,
et décembre 2011
FIN
[1] Cité par Alexander Werth dans son admirable La Russie en guerre, tome II, Paris, Stock, 1964, et Texto, Paris, 2011.
[2] Le général Karl Pflaum, arrêté, sera libéré pour raison de santé en 1951 sans avoir jamais été jugé.
[3] Alexander Werth, La Russie en guerre, op. cit.
[4] Il est très exagéré. On estime autour de 10 000 les victimes d'exécutions sommaires.
[5] Alexander Werth, La Russie en guerre, op. cit.