Il avance, poussé en avant par la douleur. Plus loin est la lumière. Ses poumons menacent d’éclater. La chaleur. Seule, la volonté de vivre.
Et la haine.
Il se traîne, à plat ventre sur le plancher.
La haine.
La haine peut mouvoir un homme.
Beaucoup plus loin que la douleur.
Même quand l’esprit s’est rendu, la haine est capable de propulser le corps.
Vers la lumière.
La lumière est fraîche, claire.
Comme un bassin d’eau pure qui apaise.
Encore un mètre.
Cinquante centimètres.
Un centimètre.
L’air. Mon Dieu, que l’air est frais et pur.
Mais il tombe.
Douleur, douleur, va-t’en, reviens plus tard.
Le Voyageur hurle.
Le Voyageur respire.
Le Voyageur rit.
Le Voyageur se traîne.