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Fegan remit le téléphone dans sa poche et s’adossa au mur de la cabine des toilettes. Le flic avait emmené Marie et Ellen avec lui. C’était le père de la petite. Peut-être pourrait-il les protéger. Sauf qu’il ignorait à quel genre d’hommes il avait affaire. Fegan, lui, connaissait l’ennemi. Parce qu’il était de la même espèce.

Il attrapa son sac et sortit des toilettes. De part et d’autre de l’Atlantique, personne ne s’était vraiment intéressé à son passeport. Il avait essayé de dormir dans l’avion mais ne put fermer l’œil par crainte de rêver d’incendies. Ses jambes et ses bras lui faisaient mal dans le siège étriqué.

Dès qu’il atterrit, après avoir passé le contrôle des passeports, il chercha un endroit à l’écart pour écouter son message, puis composa le numéro laissé par Marie. Son inquiétude n’en fut qu’avivée. Il devait absolument la retrouver et éliminer tout danger. Où commencer ses recherches, se demanda-t-il, sinon à l’appartement d’Eglantine Avenue ? Au bureau de change, il troqua ses derniers dollars contre des livres.

Le ciel était gris et lourd lorsqu’il sortit de l’aéroport pour prendre le bus. Marie et Ellen se trouvaient quelque part, sous le même ciel. Ceux qui leur voulaient du mal aussi. Fegan les neutraliserait avant. Toute autre possibilité était inconcevable.

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