18.
Alfred Berger est mort le 27 janvier 1989 à près de quatre-vingt-seize ans dans le mas qu’il avait baptisé « Les Lendemains », situé à quelques kilomètres de l’orphelinat de Carpentras où il avait été inscrit sur le registre des entrées le 31 juillet 1893.
Souvent, en remontant le cours de sa vie, en le voyant échapper à une arrestation – et donc à la déportation et sans doute à la mort –, ou bien être libéré de prison alors qu’il aurait dû être reconnu, torturé jusqu’à ce qu’il livrât les secrets qu’il détenait, je me suis demandé si des dieux bienveillants, pleins de remords et de compassion pour cet enfant rejeté, abandonné, n’avaient pas veillé sur lui. Ou bien – c’était plus prosaïque, plus sinistre – s’il n’avait pas offert à la mort les noms de ceux qui l’entouraient pour qu’elle s’en repût et le laissât avancer encore.
Si tel a été le cas – ma raison me pousse à accepter cette hypothèse –, alors Alfred Berger n’aura été qu’un dénonciateur, un mouchard, un lâche qui veut sauver sa peau en vendant celle des autres. Et ce marché, il le déguise en stratégie politique. Il se donne le beau rôle d’homme de fer, insensible, sachant sacrifier les camarades au nom de l’intérêt supérieur du Parti.
Mais peut-être a-t-il eu seulement de la chance, a-t-il été servi par un hasard improbable ? Un dossier qui ne parvient pas à temps à l’inspecteur qui l’interroge en 1942, et qui se laisse convaincre que cet homme-là a été suspecté à tort, et les portes de la prison s’ouvrent sur Alfred Berger. À moins qu’il n’ait livré tout le réseau de partisans qui opéraient dans la région parisienne, abattant des officiers allemands – et, dans ce cas, il serait responsable de l’exécution d’une dizaine de jeunes hommes, de l’assassinat de Willy Munzer, de la déportation – et de la mort – de plusieurs autres. Mais sans doute ne faisait-il qu’appliquer là les consignes du Parti qui suspectait depuis longtemps Munzer de ne plus être dans la ligne ?
Qui saura ?
Le puzzle d’une vie ne peut jamais être totalement reconstitué. Le caractère d’un homme est un chaos, son destin, un labyrinthe, et vouloir les débrouiller, ça n’est jamais que créer un autre chaos, dessiner un autre labyrinthe.
Je me suis cependant obstiné.
La longévité d’Alfred Berger me paraissait une injustice. Lui qui avait été mêlé aux combats les plus douteux, les plus tortueux, les plus dangereux du siècle, vivait les dernières années de sa vie en patriarche, recevant de jeunes historiens respectueux, émus.
Son mas s’appelait donc « Les Lendemains » : pourquoi ? interrogeaient-ils.
Il souriait, murmurait :
— Les lendemains qui chantent, bien sûr ! Et ils chanteront, croyez-moi ! On réévaluera l’œuvre de Staline, on mesurera que cet homme a plus fait pour l’humanité que tant de ceux qu’on nomme des bienfaiteurs du genre humain. Il a brisé les reins de Hitler. Il a empêché le règne de la barbarie, une régression millénaire. Et vous voudriez que je ne sois pas fier d’avoir été stalinien ?
Ce discours d’aliéné, ces historiens l’avaient écouté, reproduit, le nuançant ici, l’approuvant là, le prenant toujours en considération, avec respect. Alfred Berger était un vénérable vieillard, témoin et acteur exceptionnel de ce XXe siècle.
En lisant leurs livres et leurs articles je me suis souvent emporté, la bouche pleine d’injures.
J’en ai voulu aux dieux protecteurs d’Alfred Berger ou au hasard qui avaient choisi de le faire mourir au début de l’année 1989, lui évitant ainsi de voir les peuples d’Europe et d’Asie se soulever contre l’URSS, le mur de Berlin être démantelé, Leningrad redevenir Saint-Pétersbourg, et les dirigeants russes, pareils aux tsars, se faire bénir, au milieu de l’encens et des chants, par les popes.
Je m’étais indigné qu’on (qui ? les dieux, le hasard ?) eût offert à Alfred Berger la chance de pouvoir pérorer alors que la révolution mondiale n’était plus qu’une momie semblable à celle qui continuait de se racornir dans le mausolée de la place Rouge.
Quant au communisme qu’Alfred Berger avait pu encore vanter à la veille de sa mort, il servait une fois de plus de masque à quelques régimes dictatoriaux.
Mais Alfred Berger avait pu penser et prétendre qu’il ne s’agissait là que d’un creux de la vague humaine, que la houle révolutionnaire allait s’élever à nouveau, balayer les continents.
Et ses propos qu’avait rapportés la presse locale, sous le titre « À quatre-vingt-quinze ans, Alfred Berger est mort, l’espérance révolutionnaire au cœur », m’avaient scandalisé.
Face à cette longue vie, à cette vieillesse préservée, à cette obstination dans l’illusion et le mensonge, j’avais pensé à tous ces cadavres qui jalonnaient depuis son adolescence le destin d’Alfred Berger.
Il avait eu dix-sept ans en 1910.
Dans l’un des cahiers d’écolier de mon père entassés dans le « cercueil de mes ancêtres », j’ai trouvé un cliché pris dans la cour de l’orphelinat de Carpentras. Brodequins, chaussettes grises qui tire-bouchonnent, blouse noire trop courte serrée à la taille par un large ceinturon, béret basque incliné à droite ; Alfred Berger est au centre du cliché, entouré de trois jeunes gens qui se tiennent épaule contre épaule.
Tous trois ont souscrit un engagement dans l’armée. Alfred Berger est le seul à avoir choisi la marine, et l’abbé Marchandeau, qui dirige l’orphelinat, a obtenu des autorités militaires que cette demande soit prise en considération.
Depuis dix ans, l’abbé a souvent dû punir cet enfant indiscipliné, solitaire, singulier, rebelle. Dans la marine, on va le dresser, même si on ne fouette plus les mousses avec une corde à nœuds.
Et puis, on leur apprend un métier.
Sur la photo, les quatre jeunes gens ont le visage émacié, les yeux fixes.
Au dos de ce cliché cartonné, mon père a inscrit : « Un seul survivant, Alfred Berger, les trois autres orphelins sont tombés dans les deux premières années de la guerre en Alsace, en Champagne, à Verdun. »
Il m’a semblé qu’Alfred Berger était celui que la mort ne voulait pas nommer, comme si elle aussi avait oublié l’identité véritable de cet enfant trouvé, de cette vie cachée sous un prénom et un nom d’emprunt, Alfred Berger.
Mon père, lui, ne l’écrit jamais. Alfred Berger, pour lui, c’est le grand Il, l’immense Lui.
Mon père rassemble des documents, des témoignages, autant de matériaux pour la construction d’un mausolée dont il sait qu’il ne posera pas la première pierre, qu’il ne le verra donc jamais bâti, puisque, il le répète, il mourra avant. Lorsqu’il m’a confié ce « cercueil de mes ancêtres », il m’a dit :
— Tu es écrivain, tu travailles dans le cinéma, tu pourras écrire un livre, faire un film, Il le mérite, Lui, ça n’est pas n’importe qui.
Mon père se pensait, s’acceptait pour sa part en « n’importe qui ».
Et moi, je suis devenu enragé en suivant Alfred Berger depuis cet orphelinat de Carpentras.
« Il n’a pas été maltraité, écrivait mon père. “Les curés, disait-Il, m’ont beaucoup appris. Les meilleurs maîtres sont ceux qui ne vous pardonnent rien.”
Alfred Berger a été privé de vacances – où serait-il allé ? On n’osait le confier à une famille : trop indiscipliné, trop révolté, capable de s’enfuir dès la première nuit – alors on le gardait à l’orphelinat avec quelques autres têtes déjà brûlées, Pozzo, Marinelli, Ardoin, ces trois qui se sont engagés avec lui en 1910, mais Lui est parti pour Rochefort à l’école des mousses, et les autres sont devenus chasseurs alpins, viande de premier choix quand il a fallu nourrir la guerre à grande pelletées de jeunes corps.
Il a appris le métier d’électricien, et en 1914 il était quartier-maître au 5e dépôt des équipages de la flotte de Toulon. »
Il y a des pages et des pages, dans ces cahiers d’écolier, sur les années de guerre d’Alfred Berger, comme si, à un moment de sa vie, peut-être dans le maquis du mont Ventoux, en 1944, le père avait eu pour la première fois le temps de raconter ses années de jeunesse à son fils. Et celui-ci, les consignant, en a le cœur plein de gratitude :
« Il m’a beaucoup parlé. J’ai eu l’impression de faire la Grande Guerre à ses côtés alors que nous participions à un autre conflit. Il disait que si la Première Guerre mondiale avait vu le triomphe du socialisme dans un seul pays, celle-ci allait accoucher de la révolution mondiale qui balaierait le capitalisme, l’impérialisme et le colonialisme… »
J’ai tenté, lisant le récit de mon père, de retrouver l’émotion qu’il a ressentie, l’admiration qu’il a éprouvée pour Alfred Berger, celui qui semblait enfin se soucier de lui.
Mais, devant cet homme qui parle avec complaisance et emphase, je ne suis pas bouleversé, comme mon père. Ma raison seule est concernée.
Je comprends la révolte de ce jeune quartier-maître de vingt-cinq ans qui a survécu à deux torpillages, qui a vu ses camarades se noyer près de lui, ou bien être broyés par les tôles brûlantes du navire qui explose.
J’imagine même qu’il est l’un de ces matelots qui, à coups de rame, empêche les officiers, les premiers maîtres, d’approcher des embarcations de sauvetage. Quand on recueillera les survivants, on ne comptera parmi eux aucun galonné. Et les marins resteront muets, solidaires. On ne les sanctionnera pas, car on est en 1917, l’année de la révolution, des mutineries.
On transmet cependant un rapport à la Sécurité maritime sur ce quartier-maître, Alfred Berger, forte tête, et on l’embarque sur le Duguay-Trouin, un croiseur qui, en 1919, jette l’ancre devant Odessa.
Le commandant décide d’envoyer à terre deux compagnies de fusiliers marins pour rétablir l’ordre dans la ville, protéger les Français et leurs intérêts, donc combattre les bolcheviks aux côtés des soldats des Armées blanches.
« Alfred Berger a refusé de descendre dans la chaloupe, a harangué les fusiliers marins qui ont mis crosse en l’air, exigeant qu’on les démobilise. Nombreux étaient à la mer depuis 1913, cela faisait donc six ans et l’armistice était signé depuis un an. On devait laisser les Russes faire leur révolution, on l’avait bien faite en 1789 ! On avait pris la Bastille. On avait raccourci Louis XVI, la boulangère et même le petit mitron, et si les Russes voulaient faire de même avec leurs tsars, ils en avaient le droit.
Et lorsque un premier maître, accompagné du piquet de garde, a voulu entraîner Alfred Berger, tout l’équipage s’est rebellé. Le commandant, après quelques heures de face-à-face entre les officiers, la maistrance, jugulaire au menton, et l’équipage, a donné l’ordre de remonter les chaloupes et les échelles de corde. Puis il a fait pousser les feux et viré de bord.
Cap sur Toulon ! Et hourras de l’équipage pour Berger, le mutin ! »
Il est né en ces années-là, dans les geôles des arsenaux de Bizerte ou de Toulon, quand il faut tuer les heures et qu’il découvre ainsi la lecture, lisant et relisant La Mère, les yeux brouillés de larmes, puis passant de Gorki à Lénine, s’efforçant de comprendre l’impérialisme, annotant les livres qu’un avocat nommé par le Parti, maître François Ripert, lui apporte et que souvent la prévôté maritime confisque.
Alfred Berger proteste, apprend à s’exprimer, à lutter mot à mot, à jouir de la victoire remportée : ce livre qu’il pose sur ses genoux et qu’il caresse, paumes ouvertes.
Là est le savoir, là est la révolte, le moyen de naître vraiment.
On l’oublie malgré les campagnes que mène L’Humanité : « Liberté pour Alfred Berger ! » Il ne se lasse pas de contempler son nom, sa photo en première page du journal. Il est vraiment Alfred Berger, il ne s’agit plus d’un prénom et d’un nom d’emprunt, mais des siens, seulement des siens.
Et les dieux veillent sur lui.
L’amirauté et le gouvernement préfèrent ne pas le juger, donc ne pas le condamner, le garder jusqu’à la fin de son engagement, matelot qui traîne dans l’arsenal, qui n’a droit à aucune permission, consigné comme il l’a été à l’orphelinat de Carpentras.
Mais il n’est plus l’orphelin Alfred Berger.
Quand, enfin, un matin à l’aube, on le libère et qu’il pose son « sac à terre » devant l’entrée du 5e dépôt des équipages de la flotte, à Toulon, maître François Ripert est là qui l’attend, lui donne l’accolade, et tout à coup surgissent des dizaines de camarades scandant son nom : « Alfred Berger ! Alfred Berger ! »
On l’embrasse. On trinque. On l’héberge. On le gave. De jeunes femmes se pendent à son cou. Il est le mutin de la mer Noire, le héros du prolétariat révolutionnaire.
On le pousse à la tribune. Les murs de la salle enfumée sont couverts de calicots rouges. On crie « Vive les Soviets ! », puis c’est le silence et il lui suffit de laisser jaillir de sa poitrine les mots de la souffrance et de la colère accumulées depuis qu’on l’a déposé sur le seuil d’une bergerie, les mots de la révolution qu’il a appris en prison, dans les livres.
On l’applaudit, on l’acclame. On chante L’Internationale.
« Du passé, faisons table rase ! »
Ce refrain, il l’entonne à pleine voix.
Il a pour la première fois l’impression que tout est en ordre dans son corps et dans sa tête, qu’il est en harmonie avec le monde.
Il devient un « dirigeant », un « permanent », un « révolutionnaire professionnel ».
Il connaît les « planques » où l’on se terre pour échapper à la police. Il partage les secrets de la révolution. Il rencontre un envoyé de l’Internationale, un « bourgeois » coiffé d’un feutre à larges bords, serré dans un manteau au col de fourrure. Ses mains gantées lui tendent des liasses de billets. Longtemps Alfred Berger ignorera le nom de cet émissaire, jusqu’au jour où, en signe de confiance, on lui apprendra qu’il s’agit d’un camarade belge, Samuel Stern, un richissime diamantaire rallié à la cause révolutionnaire.
Alfred Berger est entré dans le cercle restreint de ceux qui sont désignés pour se rendre à Moscou. Il rencontre Jacques Miot et Jacques Duclos, Maurice Thorez, Boris Serguine, et à nouveau l’avocat François Ripert.
Puis c’est son tour de traverser l’Europe, de représenter les camarades français au secrétariat du Komintern.
Lorsqu’il entre et sort de l’hôtel Lux, il détourne le regard pour ne pas voir ces bandes de gosses en haillons qui tendent furtivement la main.
C’est son passé qui doit et va disparaître.
Et il lui suffit de quelques pas pour oublier ces silhouettes chétives, faméliques, leurs regards d’animaux traqués.
Il dispose d’un bureau. Dans les couloirs, on s’efface pour le laisser passer. Les femmes russes, blondes et grasses, s’ouvrent pour lui comme des fruits mûrs.
Il sent peu à peu que cette brûlure qui le tenaillait en permanence et dont il avait cru qu’elle était la vie même s’atténue, s’efface.
Il parle. On l’écoute. Il commande. On lui obéit. Il désire. Il baise. Il apprend à jouir.
Souvent, un cauchemar le hante : il pourrait redevenir cet enfant rejeté, cet orphelin. Alors il veut être le meilleur des fils de la révolution, l’exécutant le plus obéissant des tâches fixées par le Centre.
Il veut appliquer sans l’ombre d’une hésitation, sans la discuter le moins du monde la ligne du Parti telle qu’elle a été tracée par le Secrétaire général.
Alfred Berger ne quitte pas des yeux Staline.
Il imite même la démarche lente, presque hésitante, de celui qu’on commence à appeler le « meilleur disciple de Lénine ». Il se range parmi ses partisans. Cet homme-là, aux gestes maladroits, à la voix rauque, est issu du peuple. Il vient d’« en bas ». Il n’est pas comme ces Trotski, Boukharine, Kamenev, Zinoviev, un fils de puissant, un rallié à la révolution. Il doit tout au Parti. Sans lui, il ne serait qu’un orphelin.
« Je ne suis pas un homme libre, dit-il ; si le Parti me donne un ordre quelconque, je dois me soumettre. »
Alors Alfred Berger acclame Staline, mêle sa voix à ceux qui injurient Trotski, « ce menchevik, ce traître, cette fripouille, ce libéral, ce menteur, cette canaille, ce misérable phraseur, ce renégat ! »
Qu’on le fasse taire ! Tout le pouvoir au Parti ! Tout le pouvoir à Staline !
Et il approuve ce dernier qui confie :
« Oui, camarade, je suis brutal vis-à-vis de ceux qui manquent de parole, qui décomposent et détruisent le Parti. »
Pas de complaisance, pas de compassion ni de pitié, pas d’excuses pour les traîtres, pour ces privilégiés, ces journalistes, ces écrivains, ces bourgeois et même ces aristocrates qui ont rejoint le Parti et qui en sont devenus des dirigeants.
Alfred Berger les a connus à Moscou, au bar de l’hôtel Lux. Il s’est assis à leur table. Il a trinqué avec eux à la santé de Staline, mais il a perçu leurs réticences, leur ironie. Il les a vus échanger des regards pleins de commisération à son endroit.
Il ne parle ni le russe, ni l’allemand, ni l’anglais, ni l’italien, comme cette comtesse vénitienne qui se prétend une camarade. Mais quand il a posé la main sur le genou de Julia Garelli comme il l’a fait tant de fois avec d’autres jeunes femmes, elle s’est écartée comme s’il avait eu la gale.
Il les a revus à Paris, ces Willy Munzer, Heinz Knepper, et naturellement cette Julia Garelli qui partage sa chambre avec ce Juif, ce Samuel Stern, diamantaire, dont la sacoche de cuir noir est toujours pleine de liasses de billets qu’il remet à Alfred Berger comme s’il s’agissait de son argent personnel, alors que c’est celui du Parti.
Et c’est avec cet argent-là que Stern paie ses notes à l’hôtel Lutetia ou dans les bordels qu’il fréquente.
Ça, des communistes ?
Une Internationale de la noce qui s’est terrée dans les boîtes de nuit quand les ouvriers ont manifesté pour protester contre l’exécution aux États-Unis de Sacco et Vanzetti, deux anarchistes. Les manifestants ont mis le feu au Moulin-Rouge, repoussé les charges de la police, lancé des billes sous les sabots des chevaux des gardes mobiles, et les noceurs – peut-être, parmi eux, Samuel Stern – n’ont pas osé montrer le bout de leur nez !
Ça, des camarades ?