Hélène travaille à la lumière de la bougie dans l’atelier de couture de ses parents jusque tard dans la nuit.
Elle grandit seule, au milieu des costumes et des robes. Sans frère, ni sœur.
Sur le mur de l’atelier, elle fait des ombres chinoises. Toujours les mêmes. Elle joint ses paumes l’une contre l’autre et forme un oiseau qui mange dans sa main. Le bec, elle le dessine avec son index droit. L’oiseau ressemble à une mouette. Quand il veut s’envoler, la petite fille joint ses deux pouces et bat des ailes avec ses doigts écartés. Mais avant de le relâcher, elle lui confie une prière – toujours la même – que la mouette doit emporter au ciel, chez Dieu.