Avec Grand-mère Caroline, on apprenait pas très vite. Tout de même, un jour, j’ai su compter jusqu’à cent et même je savais lire mieux qu’elle. J’étais prêt pour les additions. C’était la rentrée de l’école. On a choisi la Communale, rue des Jeûneurs, à deux pas de chez nous, après le Carrefour des Francs-Bourgeois, la porte toute foncée.
On suivait un long couloir, on arrivait dans la classe. Ça donnait sur une petite cour, et puis sur un mur si haut, si élevé, que le bleu du ciel restait après. Pour qu’on regarde pas en l’air, nous autres, y avait en plus un rebord en tôle qui formait préau. On devait s’intéresser qu’aux devoirs et pas troubler l’instituteur. Je l’ai connu à peine celui-là, je me souviens que de ses binocles, de sa longue badine, des manchettes sur son pupitre.
C’est Grand-mère elle-même qui m’a conduit pendant huit jours, le neuvième je suis tombé malade. Au milieu de l’après-midi, la femme de service, m’a ramené…
Arrivé à la boutique, j’en finissais pas de vomir. Il m’est monté dans tout le corps de telles bouffées de fièvre… un afflux de chaleur si dense, que je me croyais devenu un autre. C’était même assez agréable si j’avais pas tant dégueulé. Ma mère d’abord était douteuse, elle a commencé par prétendre que j’avais bouffé des nougats… C’était pas mon genre… Elle m’adjurait de me retenir, de me forcer pour moins vomir. Y avait du monde plein la boutique. En m’accompagnant jusqu’aux chiots, elle avait peur qu’on lui barbote des dentelles. Le mal s’est encore empiré. J’en ai rendu plein une cuvette. Ma tête s’est mise à bouillir. Je pouvais plus cacher ma joie… Des distractions, des drôleries qui me survenaient dans les tempes.
J’ai toujours eu la grosse tétère, bien plus grosse que les autres enfants. Je pouvais jamais mettre leurs bérets. Ça lui est revenu d’un coup à maman, cette disposition monstrueuse… à mesure que je dégobillais… Elle se tenait plus d’inquiétude.
« Vois-tu Auguste, qu’il aille nous faire une méningite ? Ce serait bien encore notre veine !… Il nous manquait plus que ça comme tuile !… Alors vraiment ça serait le bouquet !… » À la fin j’ai plus rendu… J’étais confit dans la chaleur… Je m’intéressais énormément… Jamais j’aurais cru possible qu’il me tienne autant de trucs dans le cassis… Des fantaisies. Des humeurs abracadabrantes. D’abord j’ai vu tout en rouge… Comme un nuage tout gonflé de sang… Et c’est venu dans le milieu du ciel… Et puis il s’est décomposé… Il a pris la forme d’une cliente… Et alors d’une taille prodigieuse !… Une proportion colossale… Elle s’est mise à nous commander… Là-haut… En l’air… Elle nous attendait… Comme ça en suspens… Elle a ordonné qu’on se manie… Elle faisait des signes… Et qu’on se dégrouille tous ! Qu’on s’échappe vivement du Passage… Et dare-dare !… Et tous en chœur !… Y avait pas une seconde à perdre !
Et puis elle est redescendue, elle s’est avancée sous le vitrail… Elle occupait tout notre Passage… Elle pavanait en hauteur… Elle a pas voulu qu’il en reste un seul boutiquier en boutique… un seul des voisins dans sa turne… Même la Méhon venait avec nous. Il lui était poussé trois mains et puis quatre gants enfilés… Je voyais qu’on partait s’amuser. Les mots dansaient autour de nous comme autour des gens du théâtre… Des vives cadences, des imprévus, des intonations magnifiques… Des irrésistibles…
De nos dentelles, la grande cliente elle s’en est fourré plein les manches… Elle les fauchait à pleine vitrine, elle essayait pas de se cacher, elle s’est recouverte de guipures, des mantilles entières, d’assez de chasubles pour recouvrir vingt curés… Elle se grandissait à mesure dans les frous-frous et les ajours…
Tous les petits vauriens du Passage… les revendeurs en parapluies… Visios aux blagues à tabac… les demoiselles du pâtissier… Ils attendaient Mme Cortilène la fatale, elle était là à côté de nous… Son revolver en bandoulière, rempli de parfums… Elle vaporisait tout autour… Mme Gounouyou, des voilettes, celle qui restait enfermée depuis tant d’années à cause de ses yeux chassieux, et le gardien tout en bicorne, ils se concertaient à présent, comme avant une fête, nippés sur leur 31 et le petit Gaston lui-même, un des petits relieurs décédés, il était revenu tout exprès, il tétait justement sa mère. Sur ses genoux bien sage, il attendait qu’on le promène. Elle lui gardait son cerceau.
Du cimetière de Thiais, la vieille tante Armide, elle s’est annoncée, elle arrivait en calèche au bout du Passage. Elle venait faire un tour… Elle était devenue si vieille depuis l’hiver précédent, qu’elle avait plus de figure du tout, rien qu’une pâte molle à la place… Je l’ai reconnue quand même à cause de l’odeur… Elle donnait le bras à maman. Mon père Auguste était fin prêt, un peu en avance comme toujours. Sa montre elle lui pendait au cou, grosse comme un réveille-matin. Habillé tout à fait spécial, redingote, chapeau canotier, bicyclette en ébonite, baguite apparent, bas bien moulés par ses mollets. Gaudin, il me gênait davantage, une fleur à la boutonnière. Ma pauvre mère, en grande confusion, lui renvoyait ses compliments… Mme Méhon, la canasse, elle portait Tom en équilibre sur son chapeau à même les plumes… Elle lui faisait mordre tous les passants.
À mesure qu’on avançait, qu’on suivait la grande cliente, on était de plus en plus nombreux, on se bigornait dans son sillon… Et la dame grandissait toujours… Elle était forcée de se courber pour pas défoncer notre vitrail… L’imprimeur aux cartes de visite, il a bondi hors de sa cave, juste au moment où nous passions, il trimbalait ses deux chiards, devant lui, dans une petite voiture, et des pas très vivants non plus… emmitouflés en billets de banque… Rien que des cent francs… Rien que des faux… C’était sa combine… Le marchand de musique du 34, qui possédait un gramophone, six mandolines, trois cornemuses et un piano, il voulait rien abandonner… Il a voulu tout qu’on emporte. On s’est attelés sur une vitrine ; tout par l’effort s’est écroulé… Ça fit un énorme barouf !
Des coulisses du café-concert le « Grenier-Mondain » en face au 96, voilà qu’il débouche un orchestre de parfaits solistes… Ils se rassemblent loin de la géante. Ils mugissent trois accords fameux… Violons, cornemuses et harpes… Tromblons et basses soufflent dedans, grattent dessus si bien, si fort, que toute la meute hurle de plaisir…
Les ouvreuses aux fragiles bonnets sautillent, pimpantes, grêles alentour… Elles voltigent dans les mandarines… Au 48, les trois vieilles sœurs tapies depuis cinquante-deux ans, si courtoises, si patientes toujours avec leurs clientes, vident d’un seul coup leur magasin, à grands coups de trique… Deux chipies crèvent sur leur trottoir, éventrées… Les trois vieilles alors s’attachent une chaufferette au cul pour se mettre à courir plus vite… De la dame immense il pleut des objets partout. Des bibelots volés. Il lui en retombe de tous les plis… Sa garniture se débine… Elle les repique au fur et à mesure… Devant César, le bijoutier, elle s’est rafistolé sa robe, elle s’est recouverte de sautoirs et de perles entièrement fausses… Tout le monde en a ri… Et puis un saladier entier de pierres améthystes qu’elle a semées à pleines poignées à travers la lunette d’en haut… On est tous tournés violet. Avec les topazes de l’autre récipient, elle a criblé le grand vitrage… Tout de suite, tout le monde est devenu jaune… On était presque arrivés au bout du Passage… Y avait foule immense devant notre cortège et ça cavalait fort derrière… La papetière du 86 à qui j’avais fauché tant de crayons, elle se cramponnait à ma culotte… Et la veuve des armoires anciennes où j’avais si souvent pissé, elle me cherchait à fond la biroute !… Je rigolais plus… Le revendeur des parapluies c’est lui qui m’a sauvé la mise, il m’a caché dans son ombrelle. Si la tante Armide m’avait repéré encore une fois, il aurait fallu que je l’embrasse en plein dans son fromage de tête…
L’oncle Édouard et son tricycle, c’est lui à présent qui filait mon père, il surveillait de si près l’asphalte, que sa bicyclette en pliait. Un gros caillou s’était logé dans sa narine. Le moteur tout doux roucoulait comme un amoureux ramier, mais les yeux d’Édouard tramaient au bout de deux ficelles, à même sur la route pour être bien certain de rien oublier… Devant son guidon, calfeutrée entre les coussins, tante Armide taillait la bavette avec un Monsieur tout en noir. Il enlaçait un thermomètre, un grand, quatre fois comme moi-même… C’était le médecin des Hespérides, il venait pour sa consultation… De sa figure consternée, jaillissait déjà mille particules lumineuses… Les voisins à cette vue, ils se découvraient jusqu’à terre. Et puis ils montraient leurs derrières. Il a craché dedans… Il avait pas le temps de s’arrêter. On s’est même précipités vers la sortie tous ensemble… On a envahi les Boulevards…
En traversant la Place Vendôme, un énorme coup de bourrasque a dilaté la Cliente. À l’Opéra, elle s’est renflée encore deux fois… cent fois davantage !… Tous les voisins comme des souris se précipitaient sous ses jupes… À peine blottis, ils en rejaillissaient affolés… Ils retournaient encore se planquer dans les profondeurs… Ça faisait un mic-mac atroce.
Les petits chiens du Passage, ils partaient gicler partout, faire leurs besoins, sauter aux fesses, mordiller vivement. Mme Juvienne, la parfumeuse du 72, elle a expiré devant nous, sous un monticule de fleurs mauves, c’étaient des jasmins… Elle étouffait… Trois éléphants qui passaient foulèrent lentement son agonie, il en suinta jusqu’au ruisseau mille petites rigoles de parfum.
Quatre mitrons du pâtissier Largenteuil transportaient en courant la pipe, l’enseigne formidable, celle des Tabacs mahométans, qui s’allumait qu’après six heures… Ils lui brisèrent le fourneau contre le marché Saint-Honoré pour écarter les pavillons… Ils foncèrent dans celui de droite… contre les « Volailles ». Et puis dans celui de gauche contre les « Poissons ».
Il fallait pourtant qu’on avance ! Surtout la géante ! La nôtre ! Qu’avait deux planètes pour nichons… Là j’ai été bien culbuté… Mon père avait beau me soutenir… Il s’est pris dans les rayons de sa bécane… Il a mordu la queue à Tom. Il trottait, aboyait devant nous, mais alors sans bruit aucun…
Le gardien m’a remis sur mes pieds, il portait plus qu’un haut de tunique… Par le bas il finissait en queue de boudin… Sa longue fourche pour allumer le gaz, il nous a fait bien rire avec… Il se l’entrait profond dans le nez, et même jusqu’au bout.
En traversant la rue de Rivoli, la cliente a fait un faux pas, elle a buté dans un refuge, elle a écrasé une maison, l’ascenseur alors a giclé, lui a crevé l’œil… On est passés sur les décombres. Rue des Jeûneurs, de mon école, il a surgi mon petit ami Émile Orgeat le bossu… Je l’avais toujours connu comme ça, et verdâtre en plus, avec une grosse tache vineuse qui lui sortait des oreilles… Il était plus du tout moche. Il était beau, frais, coquet et j’étais bien content pour lui.
Tous les gens qu’on avait connus, ils couraient maintenant tous ensemble dans les profondeurs de la dame, dans son pantalon, à travers rues et quartiers compressés dessous ses jupons… Ils allaient où elle voulait. On se serrait encore davantage. Ma mère me quittait plus la main… Et toujours un peu plus rapide… À la Concorde, j’ai saisi qu’elle nous menait à l’Exposition… C’était bien affectueux de sa part… Elle avait le désir qu’on s’amuse…
C’était la Dame, la cliente qu’avait tout l’argent sur elle, tout le pognon des boutiquiers planqué dans ses trousses… C’est elle qui devait payer… Et toujours il faisait plus chaud encore toujours contre la dame… Parmi les volants, loin vers la doublure, je biglais encore mille trucs pendus. Toute la fauche du monde entier… En galopant, il m’est retombé sur le cuir, ça m’a fait une bosse, le petit miroir « byzantin », celui qu’on avait tant cherché pendant des mois rue Montorgueil… Si j’avais pu je l’aurais hurlée cette trouvaille… Mais j’aurais pas pu le recueillir tellement qu’on se pressurait déjà… C’était le moment, tout le monde l’a compris, de se racornir encore un peu… Coincés qu’on s’est trouvé alors, entre les battants de la porte, la monumentale, l’arrogante, relevée au ciel comme un chignon… De pas payer l’entrée nous autres, ça nous foutait une vache terreur… Heureusement qu’on se trouvait emportés par le torrent des cotillons… On s’écrase, on suffoque, on rampe tout à fait à plat… Là-haut notre cliente, c’est elle qui se baisse au moment de passer. Peut-être que c’était fini ?… Qu’on était déjà sous la Seine ? Que les requins arrivaient déjà pour nous demander un petit sou ?… Hein ? C’est pas une chose qu’arrive jamais qu’on pénètre quelque part sans payer ?… J’ai poussé alors un cri si pointu, si strident, que la géante s’est effarée ! Elle a retroussé d’un seul coup tous les volants de ses jupes… son pantalon… plus haut que la tête… jusque dans les nuages… Une vraie tempête, un vent si glacial s’est engouffré par-dessous qu’on en a hurlé de douleur… On restait figés sur le quai, abandonnés, grelottants, à la détresse. Entre le remblai et les trois péniches la cliente s’était envolée !… Tous les voisins du Passage ils sont devenus tellement blafards que j’en reconnaissais plus aucun… Elle avait trompé tout son monde ! La géante, avec ses larcins magnifiques… L’Exposition y en avait plus !… Elle était finie depuis longtemps !… On entendait déjà les loups hurler sur le Cours-la-Reine…
C’était le moment qu’on déguerpisse… Mais on se sauvait tous de travers… On avait bien des pattes en moins… Moi, minuscule, j’ai écrasé la Méhon…
Ma mère retroussait ses jupes… Mais elle courait de moins en moins vite… à cause de ses deux mollets… qu’étaient devenus soudain plus minces que des fils… et si poilus en même temps… qu’ils s’emmêlaient l’un dans l’autre… telle une araignée… On l’a embobinée devant nous… On l’a fait rouler… Mais les omnibus ont surgi… Ils étaient infernals d’allure… Ils ont piqué une charge atroce à travers toute la rue Royale… Les bleus, les verts et les citrons… Les timons ont craqué d’abord et puis les harnais ont giclé très loin à travers l’esplanade jusque sur les arbres des Tuileries… J’ai compris tout de suite l’aventure… J’ameute… Je proclame… Je rassemble… Je montre par où on va les prendre… Tous à rebours, par le trottoir de l’Orangerie… Rien n’y peut ! Le pauvre oncle Édouard est écrasé presque aussitôt avec son tricycle à pétrole au pied de la statue bordelaise… Il en ressort qu’un peu plus tard, par la station Solferino avec son baquet du tri, soudé, remonté sur son derrière comme un escargot… On l’emmène… Il faut qu’il se dépêche encore, qu’il rampe de plus en plus vite, à cause des cent automobiles… Les Reines Serpollet du salon. Elles mitraillent l’Arc de Triomphe. Elles dévalent tombeau ouvert, sur notre déroute…
Contre le socle à Jeanne d’Arc j’entrevois, le temps d’un éclair, Rodolphe parfaitement souriant… Il met son « Troubadour » aux enchères… Il veut s’acheter un « Général »… C’est pas le moment de le déranger… Le macadam est éventré… Un abîme s’ouvre à cet endroit… Tout est englouti… Je passe au ras du précipice… J’attrape le portefeuille d’Armide, juste avant qu’elle disparaisse… En petites perles c’est écrit sur sa couverture « Bon Souvenir »… Dedans y a son œil en verre. On se marre tous à la surprise… Mais ça radine de cent côtés la grande avalanche des peigne-culs… Ils sont venus si nombreux cette fois qu’ils ont comblé la rue Thérèse, jusqu’à hauteur du troisième… On escalade cette colline de bidoche coincée… Ça bourdonne comme du fumier et jusqu’aux étoiles…
Mais pour parvenir chez nous, faut encore recourber quatre grilles extrêmement scellées… On s’y met à mille, on s’y met à cent pour pousser la lourde… Pour rentrer sous le vasistas… On arrive à rien… les barres fléchissent et puis se redressent aussitôt, nous partent dans la gueule comme des caoutchoucs… C’est un fantôme qui cache notre clé !… Il veut une bite ou rien du tout !… On l’envoie chier !… « Merde !… Alors !… » qu’il nous répond… On le rappelle. On est dix mille à faire pression.
Par les échos de la rue Gomboust, il nous arrive des rafales des cent mille cris de la catastrophe… Ce sont les foules qu’on écrabouille au large de la place Gaillon… C’est la furie des Omnibus… La fantasia qui continue… Clichy-Odéon laboure la tourbe des éperdus… Panthéon-Courcelles fonce par le derrière… Il éparpille leurs mille morceaux… Ça dégouline sur nos devantures. Mon père à côté de moi gémit : « Si seulement j’avais une trompette ! »… Dans le désespoir il se dépiaute, il se fout à poil rapidement, il grimpe après la Banque de France, le voilà juché sur l’Horloge… Il arrache l’aiguille des minutes… Il redescend avec. Il la tripote sur ses genoux… Ça le fascine… Ça l’émoustille… On pourrait bien tous s’amuser… Mais voilà qu’une cavalcade de « la Garde » débouline par la rue Méhul… « Madeleine-Bastille » carambole, chahute, vient culbuter dans notre grille… Heureusement tout est enfoncé ! L’essieu s’enflamme, le gros camion brûle et crépite… le conducteur fouette son cocher… Toujours, encore ils accélèrent… La rue des Moulins, ils l’enlèvent, ils l’escaladent, ils emportent le feu dans un ouragan… La trombe vient buter, flancher, rejaillir, s’écrase sur la Comédie-Française… Tout s’embrase alors… le toit s’en arrache, s’élève, s’envole, flamboyant aux nues… La belle artiste « la Méquilibre », au fond de sa loge, s’acharne sur sa poésie… Elle a des vers plein l’esprit avant de paraître en scène. Elle se rince si fort la craquouse, qu’elle en trébuche… elle bascule au fond du foyer… Elle pousse un cri prodigieux… Le volcan a tout consumé…
Il ne reste rien au monde, que le feu de nous… Un rouge terrible qui vient me gronder à travers les tempes avec une barre qui remue tout… déchire l’angoisse… Elle me bouffe le fond de la tétère comme une panade tout en feu… avec la barre comme cuiller… Elle me quittera plus jamais…