Amie

Heureux de découvrir que le journaliste et écrivain suisse Jean-Louis Kuffer désigne sa femme ou sa compagne, la mère de ses enfants, sous l’appellation « ma bonne amie ». Son « blog-notes » Riches heures est dédié « à ma bonne amie ». Il écrit, par exemple : « Ma bonne amie ne cesse de m’émouvoir. Elle est essentiellement elle-même. Elle est toujours juste. Toujours elle-même et juste. » On voit bien qu’il n’y a là rien de condescendant, de vieillot ou de douceâtre, et moins encore d’ironique. Jean-Louis Kuffer réhabilite le sens qu’avait au XIXe siècle la « bonne amie », telle que l’entendaient Balzac et Flaubert, à savoir soit la fiancée, soit la maîtresse. Il va plus loin : il en fait sa femme et il lui déclare ainsi son amour.

À propos…

Enfance. Que nous y mettions de la méchanceté quand nous disions d’une petite fille qu’elle était — hou ! hou ! — « la bonne amie » d’un garçon ainsi moqué.

Tandis que les femmes grandissaient d’un ou de deux centimètres par génération, la petite amie remplaçait la bonne amie. Va comprendre, Alexandre !

Загрузка...