Ce sont deux académiciens, Jean Dutourd et Jean d’Ormesson, qui ont remis à la mode l’adjectif épatant, tombé en somnolence au milieu du XXe siècle. Ils l’ont beaucoup employé dans leurs nombreuses interventions à la radio et à la télévision. Ce n’est pas pour autant que le mot s’est réinstallé dans le langage des jeunes, mais il a fleuri de nouveau à la bouche d’un certain parisianisme, puis dans des milieux attentifs à l’originalité. Des vacances épatantes, un film épatant, une idée épatante, un mot épatant… C’est-à-dire admirable, formidable, excellent, chouette, super. Si l’on veut marquer encore plus son plaisir ou son admiration, il faut prononcer épatant en appuyant fortement sur le pa : é-pâ-tant.
Quand Meursault dit de Marie, dans L’Étranger : « Elle est épatante, et, je dirai plus, charmante », Camus commet une petite erreur dans la progression : elle est charmante, et, je dirai plus, épatante…
Épater la galerie, en mettre plein la vue, est une expression qui vient d’abord de la galerie du jeu de paume, puis de la galerie des théâtres.
> Chouette