Carabistouille

L’un de mes 100 mots à sauver. En 2004, il ne figurait ni dans le Grand ni dans le Petit Robert. Mais il était présent, au pluriel, dans le Petit Larousse. « Par pitié, qu’on l’y laisse ! » suppliais-je. Non seulement il y est toujours, mais il a été récupéré par le Petit Robert. Qui écrit que c’est un mot belge. De fait, quand je suis allé à Bruxelles et à Lille présenter mon livre, les journalistes s’étonnaient qu’il fût ignoré des Parisiens, et plus encore des Français d’au-dessous de la Loire.

Les carabistouilles ont beaucoup plu aux collégiens. De tous les mots à sauver, c’est celui qu’ils se promettaient d’employer le plus souvent. Il est aussi amusant à prononcer que facile à comprendre. Les carabistouilles sont de petits mensonges, de petites bêtises. Quand j’en avais le temps, je dédicaçais ainsi le livre : « À…, sans billevesées ni carabistouilles, ni balivernes, ni calembredaines, ni fariboles, donc, sincèrement, avec… » Tous ces mots sont très proches les uns des autres, et leurs nuances prouvent la richesse malicieuse de la langue française.

> Ouille !

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