Pimbêche

Chez Robert, on dit qu’on ne sait pas d’où vient le mot. Chez Larousse, on avance timidement que, peut-être, il serait la contraction de pincer et de bêcher. Pincer, parce qu’une pimbêche prend souvent des airs pincés ? Bêcher, parce que c’est une bêcheuse ? Ouais… De l’étymologie à la va-comme-je-te-pousse.

Nous avons tous connu des pimbêches, surtout des jeunes filles et surtout dans les anciennes générations. Hautaines, distantes, très maniérées… Queue de cheval haut perchée… De la condescendance dans l’œil vertueux ou sur les lèvres sèches… Ce mot de pimbêche leur va bien. Mieux que chichiteuse et chipie, qui les rendraient amusantes, ou pécore et péronnelle, bavardes.

Peut-être est-ce parce que, dans mon adolescence, j’ai souffert de l’indifférence de quelques pimbêches que je me délecte de ce mot qui me venge ?

Charles Dantzig : « Une Française ou une Américaine quand elles sont belles se croient obligées d’être des pimbêches. »

À propos…

Dans sa comédie Les Plaideurs, Racine met en scène la comtesse de Pimbêche, chicaneuse acharnée qui conduit depuis trente ans des procès contre tout le monde, entre autres son père, son mari et ses enfants. Et voilà qu’un arrêt lui interdit désormais de plaider ! Colère de la dame. C’est comme si on l’empêchait de respirer. Que peut-elle faire ? Plaider contre, pardi !

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