Ronchon

Mot d’origine lyonnaise. Qui justifie que je sois parfois ronchon. Et qui m’excuse à moitié. Le ronchonnement est le lot des types qui ne savent pas se mettre en colère. Au lieu de pousser une gueulante qui soulage, de se mettre en pétard, et ça s’entend, et ça se voit qu’ils ne sont pas contents, qu’ils en ont marre de toutes ces conneries, au lieu de fulminer, d’exploser, de hurler, ils grognent, ils râlent, ils bougonnent. Ils ronchonnent. Ah, ce n’est pas Cino Del Duca, le roi de la presse du cœur, qui aurait choisi d’exprimer son mécontentement par quelques mots ronchons ! Il envoyait son téléphone, à l’époque avec fil, à la tête du collaborateur récalcitrant. Je n’aurais pas même osé balancer une gomme ou un trombone ! Non, je maugréais, je marmonnais, je rognonnais, je maronnais, je ronchonnais.

Pas longtemps, pas souvent. Mais quand je suis ronchon, cela se voit et s’entend comme si j’étais dans un état de grande colère.

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